Publié le 28 Février 2010

images-copie-1.jpgMEDICAMENTS: liste des déremboursés
UNE SACREE ATTEINTE A NOTRE POUVOIR D'ACHAT

200 médicaments vont être déclassés par l'Etat UMP de Madame Bachelot passant de 100%, de 75% ou de 35% de remboursement vers 15 %, une baisse considérable qui va atteindre tous les travailleurs et leur famille.

Pendant ce temps, nous apprenons officiellement que le niveau des allègements de cotisations sociales pour les entreprises ont atteint la somme astronomique de 30, 7 milliards d'euros en 2008 soit un bond de 13,7 % par rapport à 2007.

Ces sommes exonérées devaient servir, nous avait-on dit, pour maintenir et améliorer l'emploi. Les records de chômage actuels démontrent que cet argent a été détourné dans les poches des actionnaires.

Il faut revenir sur ces exonérations; trappe à bas salaires, moyen pour payer des dividendes ahurissants aux actionnaires, mais surtout façon pour casser notre sécurité sociale et obliger chacun et chacune d'entre nous de financer personnellement sa santé et sa retraite.

Mais revenons à ces déremboursements. Ce sont des "déremboursements pickpockets". Ils vont entrainer de nombreuses personnes à ne plus se rendre ni au médecin, ni au pharmacien ne pouvant plus régler la différence.

Le fossé des inégalités va encore prendre plus d'ampleur et toucher particulièrement les travailleurs les plus modestes ainsi que les retraités.

En effet, les mutuelles ne prendront plus ou de moins en moins le relais de l'assurance maladie en ce qui concerne ces médicaments déremboursés. Et l'effet multiplicateur sera que des adhérents mutualistes, devant les hausses de cotisations actuelles, se retirent ne pouvant plus payer leurs cotisations.

"Déremboursements pickpockets";  oui ! j'accuse la ministre de la santé de toucher à la santé des français.

Pourquoi ?

Parce que ces médicaments leurs sont utiles tant en prévention qu'en rétablissement de santé.

Et je vais m'expliquer: j'ai regardé la liste de ces médicaments et ils sont nécessaires à la santé des gens, à leur vie.*

la plupart de ces médicaments n'ont rien à voir avec les médicament de confort, (expression montée de toute pièces pour valider les déremboursements) la petite crème que l'on met pour fortifier la peau contre les atteintes des rayons solaires.

j'ai remarqué que dans cette liste, plein de médicaments font partie de notre vie de tous les jours, le sirop pour une toux forte ou un gros rhume, les médicaments antiseptiques pour des blessures, les maux de têtes,  les otites, les arthroses, ce que Madame Bachelot appelle des médicaments à rendements faibles nouvelle expression pour remplacer médicament de confort trop usée.

La liste est longue de tous ces médicaments que nous avons besoin  et j'en connais notamment certains qui protègent contre l'hernie hiatale et ses conséquences qui peuvent être très graves à cause de l'acidité et des risques d'étouffements.

Cette liste est une liste assassine.

Elle montre une chose, c'est que de nombreuses personnes vont avoir peur de se rendre chez leur médecin, endureront leurs maux , des maux qui détectés à temps par leur médecin annonçaient parfois des maladies plus graves.

La prévention, c'est la rencontre avec le médecin;  la crainte de ne pouvoir payer des médicaments déremboursés va couter plus cher que ces économies de bout de chandelles.

D'autre part, au moment ou dans le pays la grogne gagne du terrain concernant les salaires et les retraites, ces déremboursements vont faire fondre, pour ceux qui pourront se payer ces médicaments leur pouvoir d'achat.

A cela, il faut rajouter l'imminence d'une hausse du gaz de près de 9 %.

Oui, ils sont entrain de nous faire payer la crise comme en Grèce et en Espagne et pendant ce temps là le porte feuille des riches est super protégé, le bouclier fiscal est renforcé, les actionnaires récupèrent les pertes de la crise, les banquiers annoncent de mirifiques profits.

La note est présentée aux salariés et aux retraités; à eux, par des déremboursements de médicaments, par des baisses de salaires et de retraites, par la chômage, par une retraite plus tardive de payer la note des riches.

Le 23 Mars, faisons de cette journée de grève la démonstration que nous n'acceptons pas de payer la note d'une crise que ne regarde que ceux qui ont spéculé et profité sur le dos des salariés et des retraités.

 

Bernard LAMIRAND

 *Préparations stomatologiques: - Sulfarlem - Artisial Anti-acides, anti-flatulents et carminatifs: - Abelite Anti-acides non associés: - Gaviscon - Rocgel - Phosphalugel - Topaal - Gastropulgite - Isudrine - Moxydar - Xolaam - Contracide Anti-acides avec antiflatulents ou médicaments carminatifs - Gelox - Meteospasmyl - Meteoxane - Carbosymag Anti-acides: - Tagamet - Pepdine - Nizaxid - Azantac - Raniplex Prostaglandine anti-ulcéreuse: - Cytotec Autres anti-ulcéreux: - Keal Antispasmodiques et anticholinergiques non associés: - Duspatalin - Dicetel - Visceralgine Médicaments de la motricité digestive: - Debridat Laxatifs, lubrifiants, émollients: - Lubentyl - Laxamalt Laxatifs de lest: - Psylia - Transilane - Parapsyllium - Spagulax - Normacol Autres laxatifs: - Melaxose - Transulose - Eductyl - Auxitrans Vasodilatateurs cérébraux et périphériques (hors anticalciques) - Fonzylane - Gevatran - Naftilux - Praxilene - Rheobral - Iskedyl - Capergyl - Hydergine - Vasobral - Ginkogink - Tanakan - Vitalogink - Carlytene - Sermion - Torental - Cervoxan - Vinca - Vincarutine Antifongiques topiques à usage dermatologique: - Fongamil Emollients, protecteurs: - Aloplastine - Dexeryl Antipsoriasiques topiques: - Caditar Antibiotiques et/ou sulfamides à usage topique: - Aureomycine - Flammazine - Sicazine Antiviraux à usage topique: - Zovirax Associations de corticoïdes avec des antibactériens: - Diprosalic Associations de corticoïdes avec des antifongiques: - Nerisalic Antiseptiques et désinfectants: - Dermobacter - Baseal - Biorgasept - Diaseptyl - Dosiseptine - Plurexid - Septeal - Septivon - Cyteal - Hexomédine - Biseptine - Betadine - Betaseptique - Betadine Scrub Préparations anti-acnéiques à usage topique: - Eryacné - Eryfluid - Erythrogel - Erythromycine Bailleul - Stimycine - Erylik Hormones sexuelles à usage topique: - Physiogine Autres médicaments gynécologiques: - Abufene Autres antiseptiques urinaires: - Nibiol Médicaments de l'incontinence urinaire: - Urispas Préparations thyroïdiennes: - Euthyral Calcitonines: - Calsyn - Miacalcic - Cibacalcine Antiviraux: - Isoprinosine Autres solutions d'acides aminés: - Totamine Antirhumatismaux non stéroïdiens non associés: - Art 50 - Zondar - Artotec - Feldene Antirhumatismaux non stéroïdiens en association: - Okimus - Hexaquine - Quinine vitamine C Grand Antirhumatismaux topiques: - Profenid - Dextrarine - Percutalgine - Cortisal Myorelaxants à action centrale: - Coltramyl - Lumirelax - Myolastan Autres médicaments des désordres musculaires et squelettiques: - Chrondrosulf - Piasclédine - Structum Analgésiques narcotiques: - Pethidine Renaudin Analgésiques non narcotiques et antipyrétiques: - Idarac - Lamaline Autres antimigraineux: - Vidora Anti-épileptiques: - Mysoline Antiparkinsoniens: - Celance - Tasmar Hypnotiques non barbituriques en association: - Noctran - Mépronizine Tranquillisants: - Valium - Stresam - Equanil Nootropiques: - Nootropyl - Gabacet Médicaments antivertigineux: - Sibelium Corticoïdes sans anti-infectieux à usage nasal: - Derinox - Deturgylone Anti-allergiques à usage nasal: - Lomusol - Rhinaaxia Decongestionnants à usage nasal: - Rhinamide - Aturgyl - Pernazene - Rhinofluimucil Autres préparations nasales topiques: - Atrovent Préparations nasales systémiques: - Ephédroïdes - Sudafed - Rhinadvil - Rhinureflex Anti-inflammatoires non stéroïdiens à usage respiratoire systémique: - Zaditen Antitussifs non associés: - Hélicidine - Paxeladine - Toplexil - Respilène Antitussifs en association: - Hexapneumine - Polery Antihistaminiques systémiques: - Vegetoserum - Theralene - Dimegan - Phenergan Autres médicaments du système respiratoire: - Vectarion Autres médicaments ophtalmiques à usage topique: - Euronac - Genac Tous autres médicaments à usage auriculaire: - Otipax - Otylol Angio-urographie ionique: - Hexabrix Expectorants: - Mucomystendo Anti-inflammatoires intestinaux: - Intercron - Nalcron Topiques anti-hémorroïdaires sans corticoïdes: - Proctolog - Titanoreine - Kinurea) Pénicillines orales à large spectre: - Totapen Agents systémiques pour infections fongiques: - Nizoral Diphosphonates pour l'ostéoporose et les troubles associés: - Didronel Tous autres médicaments du système nerveux central: - Olmifon Autres réducteurs du cholestérol et des triglycérides - Fonlipol Anti-infectieux sans corticoïdes à usage nasal: - Rhinotrophyl

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 27 Février 2010

arton2032-18c13.jpgCOMME AVANT ?

 

La crise dite financière du capitalisme, qui est plutôt celle d'un stade précurseur de sa décomposition, est aujourd'hui au cœur de nos vies.

Il n'y a qu'à voir ses témoignages dans nos rues pour s'apercevoir que l'hydre capitaliste crée du mal vivre un peu partout dans ce monde où il a engendre par son système une cupidité effroyable.

Dans cet article, je ne ferai pas de prosélytisme pour un misérabilisme politique, mais à voir tant d'hommes et de femmes réduit à la portion congrue du chômage et au labyrinthe de la misère, m'amène à faire ce blog.

A dire mon indignation.

J'ai l'impression d'une banalisation.

On s'habitue à la misère que l'on côtoie, au point parfois qu'on ne fait plus attention à la personne que l'on croise et qui crie sa misère. Je fais cet article en pensant à mon camarade Yann, communiste de l'Oise, décédé brutalement la semaine dernière, et qui n'avait pas hésité à héberger dans son jardin un couple de retraités à la rue en les autorisant à parquer leur caravane.

Je viens de lire Stiglitz dans l'humanité dimanche, il nous ramène à une nouvelle régulation par l'état en faisant le procès du marché libre et non faussé qui a conduit  à cette crise; il ne va pas plus loin, c'est un keynésien, hors le Keynésianisme ne règle pas les problèmes, il les met au frigidaire un certain temps ou pour ceux qui aime bien les formules, il met des compresses pour calmer la douleur.

Cependant sa critique du système libéral nous montre que celui-ci n'est plus ou ne peut plus être celui qui crée du progrès même si ce progrès a toujours été obtenu, extirpé dans l'exploitation féroce des peuples.

A coté de l'interview de Stiglitz, il y a l'article concernant le socialiste espagnol Zapatero qui est entrain d'appliquer une purge aux travailleurs espagnols. Là, il ne s'agit pas de compresses mais bien d'appliquer le traitement des sangsues: sucer le sang des prolo espagnols, en l'occurrence leur faire payer la crise dont il ne sont nullement responsables en les dépouillant et en réduisant leurs salaires leur emplois et en ramenant leur âge de la retraite à 67 ans.

En France, Sarkozy applique ou tente d'appliquer les mêmes recettes.

Et Stiglitz dans une réponse au journaliste de l'humanité s'inquiète de cela, je le cite: "je m'inquiète des coupes budgétaires qui sont décidées n'importe comment et au plus mauvais moment. Ces décisions de réduire les dépenses de l'état vont aboutir à ce que l'on voulait éviter. Le chômage va exploser, la dette s'alourdir et ne pas permettre la relance économique si indispensable pour le Grèce et l'Europe". Et plus loin il rajoute: "Au contraire , l'état doit élargir sa mission, imposer un bon système de santé, et de protection sociale, d'éducation, de bonnes structures".

Tout est dit dans cette réponse keynésienne.

 Et c'est le contraire qu'applique tous les gouvernements Européens dans le cadre de la communauté européenne, qu'ils soient à direction social démocrate ou de droite. Ils se sont tellement drogués de libéralisme qu'ils ne veulent plus en changer

Alors, oui, comme avant, cette sociale démocratie compte appliquer ce qu'elle fait toujours en pareil cas : accompagner le système et surtout ne pas l'attaquer quand il est attaquable comme en ce moment de crise systémique.

Je dirai que les socialistes européens, comme d'habitude volent au secours de l'hydre capitaliste.

Et cela m'interroge sur le plan des alliances.

En France particulièrement. Regardons de près leur attitude en ce moment, il encaisse les dividendes des rejets de la politique menée par Sarkozy mais en sourdine, il ne sont pas mécontents que la droite fasse le sale boulot qu'ils feraient s'ils seraient à la place de Zapatero.

Regardons leur programme régional, c'est même pas des compresses keynésiennes, ils vont mené les mêmes politiques régionales que celles  de la social-démocratie européenne.

Il faudra être très vigilant pour les alliances au second tour de ces régionales.

Je ne tiens pas à retrouver 5 prochaines années à l'identique de ces 5 dernières années.

Au nom d'une banalisation de la misère et du moindre mal;  ce chancre qui dévaste la gauche depuis 81.

En disant cela, je vois ces hommes et ces femmes laissées sur le chemin de la misère et d'autres qui, demain, en seront, les rejoindront.

Alors le vote contre la droite au second tour des régionales oui;  mais pour quoi faire ?

Le ronron actuel me laisse perplexe, heureusement ça bouge chez les travailleurs.

Vivement le 23 mars.

Nous avons besoin de plein de "Total" dans le pays. Et un mouvement social capable de balayer cette crasse politicienne.

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 24 Février 2010

Le travail dans la sortie du capitalisme

alias "La sortie du capitalisme a déjà commencé"

 

Lundi 7 janvier 2008
par André Gorz

 

La question de la sortie du capitalisme n’a jamais été plus actuelle. Elle se pose en des termes et avec une urgence d’une radicale nouveauté. Par son développement même, le capitalisme a atteint une limite tant interne qu’externe qu’il est incapable de dépasser et qui en fait un système qui survit par des subterfuges à la crise de ses catégories fondamentales : le travail, la valeur, le capital.

La crise du système se manifeste au niveau macro-économique aussi bien qu’au niveau micro-économique. Elle s’explique principalement par un bouleversement techno-scientifique qui introduit une rupture dans le développement du capitalisme et ruine, par ses répercussions la base de son pouvoir et sa capacité de se reproduire.

J’essaierai d’analyser cette crise d’abord sous l’angle macro-économique [1], ensuite dans ses effets sur le fonctionnement et la gestion des entreprises [2].

[1] L’informatisation et la robotisation ont permis de produire des quantités croissantes de marchandises avec des quantités décroissantes de travail. Le coût du travail par unité de produit ne cesse de diminuer et le prix des produits tend à baisser. Or plus la quantité de travail pour une production donnée diminue, plus le valeur produite par travailleur - sa productivité - doit augmenter pour que la masse de profit réalisable ne diminue pas.

On a donc cet apparent paradoxe que plus la productivité augmente, plus il faut qu’elle augmente encore pour éviter que le volume de profit ne diminue. La course à la productivité tend ainsi à s’accélérer, les effectifs employés à être réduits, la pression sur les personnels à se durcir, le niveau et la masse des salaires à diminuer.

Le système évolue vers une limite interne où la production et l’investissement dans la production cessent d’être assez rentables.

Les chiffres attestent que cette limite est atteinte. L’accumulation productive du capital productif ne cesse de régresser. Aux États-Unis, les 500 firmes de l’indice Standard & Poor’s disposent de 631 milliards de réserves liquides ; la moitié des bénéfices des entreprises américaines provient d’opérations sur les marchés financiers. En France, l’investissement productif des entreprises du CAC 40 n’augmente pas même quand leurs bénéfices explosent.

La production n’étant plus capable de valoriser l’ensemble des capitaux accumulés, une partie croissante de ceux-ci conserve la forme de capital financier.

Une industrie financière se constitue qui ne cesse d’affiner l’art de faire de l’argent en n’achetant et ne vendant rien d’autre que diverses formes d’argent. L’argent lui-même est la seule marchandise que l’industrie financière produit par des opérations de plus en plus hasardeuses et de moins en moins maîtrisables sur les marchés financiers.

La masse de capital que l’industrie financière draine et gère dépasse de loin la masse de capital que valorise l’économie réelle (le total des actifs financiers représente 160 000 milliards de dollars, soit trois à quatre fois le PIB mondial).

La "valeur" de ce capital est purement fictive : elle repose en grande partie sur l’endettement et le "good will", c’est-à-dire sur des anticipations : la Bourse capitalise la croissance future, les profits futurs des entreprises, la hausse future des prix de l’immobilier, les gains que pourront dégager les restructurations, fusions, concentrations, etc.

Les cours de Bourse se gonflent de capitaux et de leurs plus-values futurs et les ménages se trouvent incités par les banques à acheter (entre autres) des actions et des certificats d’investissement immobilier, à accélérer ainsi la hausse des cours, à emprunter à leur banque des sommes croissantes à mesure qu’augmente leur capital fictif boursier.

La capitalisation des anticipations de profit et de croissance entretien l’endettement croissant, alimente l’économie en liquidités dues au recyclage bancaire de plus-value fictives, et permet aux États-Unis une "croissance économique" qui, fondée sur l’endettement intérieur et extérieur, est de loin le moteur principal de la croissance mondiale (y compris de la croissance chinoise).

L’économie réelle devient un appendice des bulles spéculatives entretenues par l’industrie financière. Jusqu’au moment, inévitable, où les bulles éclatent, entraînent les banques dans des faillites en chaîne, menaçant le système mondial de crédit d’effondrement, l’économie réelle d’une dépression sévère et prolongée (la dépression japonaise dure depuis bientôt quinze ans) .

On a beau accuser le spéculation, les paradis fiscaux, l’opacité et le manque de contrôle de l’industrie financière (en particulier des hedge funds), la menace de dépression, voire d’effondrement qui pèse sur l’économie mondiale n’est pas due au manque de contrôle ; elle est due à l’incapacité du capitalisme de se reproduire.

Il ne se perpétue et ne fonctionne que sur des bases fictives de plus en plus précaires. Prétendre redistribuer par voie d’imposition les plus-values fictives des bulles précipiterait cela même que l’industrie financière cherche à éviter : la dévalorisation de masses gigantesque d’actifs financiers et la faillite du système bancaire.

La "restructuration écologique" ne peut qu’aggraver la crise du système. Il est impossible d’éviter une catastrophe climatique sans rompre radicalement avec les méthodes et la logique économique qui y mènent depuis 150 ans. Si on prolonge la tendance actuelle, le PIB mondial sera multiplié par un facteur 3 ou 4 d’ici à l’an 2050. Or selon le rapport du Conseil sur le climat de l’ONU, les émissions de CO2 devront diminuer de 85% jusqu’à cette date pour limiter le réchauffement climatique à 2°C au maximum. Au-delà de 2°, les conséquences seront irréversibles et non maîtrisables.

La décroissance est donc un impératif de survie. Mais elle suppose une autre économie, un autre style de vie, une autre civilisation, d’autres rapports sociaux. En leur absence, l’effondrement ne pourrait être évité qu’à force de restrictions, rationnements, allocations autoritaires de ressources caractéristiques d’une économie de guerre. La sortie du capitalisme aura donc lieu d’une façon ou d’une autre, civilisée ou barbare. La question porte seulement sur la forme que cette sortie prendra et sur la cadence à laquelle elle va s’opérer.

La forme barbare nous est déjà familière. Elle prévaut dans plusieurs régions d’Afrique, dominées par des chefs de guerre, par le pillage des ruines de la modernité, les massacres et trafics d’êtres humains, sur fond de famine. Les trois Mad Max étaient des récits d’anticipation.

Une forme civilisée de la sortie du capitalisme, en revanche, n’est que très rarement envisagée. L’évocation de la catastrophe climatique qui menace conduit généralement à envisager un nécessaire "changement de mentalité", mais la nature de ce changement, ses conditions de possibilité, les obstacles à écarter semblent défier l’imagination.

Envisager une autre économie, d’autres rapports sociaux, d’autres modes et moyens de production et modes de vie passe pour "irréaliste", comme si la société de la marchandise, du salariat et de l’argent était indépassable.

En réalité une foule d’indices convergents suggèrent que ce dépassement est déjà amorcé et que les chances d’une sortie civilisée du capitalisme dépendent avant tout de notre capacité à distinguer les tendances et les pratiques qui en annoncent la possibilité.

 

[2] Le capitalisme doit son expansion et sa domination au pouvoir qu’il a pris en l’espace d’un siècle sur la production et la consommation à la fois.

En dépossédant d’abord les ouvriers de leurs moyens de travail et de leurs produits, il s’est assuré progressivement le monopole des moyens de production et la possibilité de subsumer le travail. En spécialisant, divisant et mécanisant le travail dans de grandes installations, il a fait des travailleurs les appendices des mégamachines du capital.

Toute appropriation des moyens de production par les producteurs en devenait impossible.

En éliminant le pouvoir de ceux-ci sur la nature et la destination des produits, il a assuré au capital le quasi-monopole de l’offre, donc le pouvoir de privilégier dans tous les domaines les productions et les consommations les plus rentables, ainsi que le pouvoir de façonner les goûts et désirs des consommateurs, la manière dont ils allaient satisfaire leurs besoins.

C’est ce pouvoir que la révolution informationnelle commence de fissurer.

Dans un premier temps, l’informatisation a eu pour but de réduire les coûts de production.

Pour éviter que cette réduction des coûts entraîne une baisse correspondante du prix des marchandises, il fallait, dans toute la mesure du possible, soustraire celles-ci aux lois du marché.

Cette soustraction consiste à conférer aux marchandises des qualités incomparables grâce auxquelles elles paraissent sans équivalent et cessent par conséquent d’apparaître comme de simples marchandises.

La valeur commerciale (le prix) des produits devait donc dépendre davantage de leurs qualités immatérielles non mesurables que de leur utilité (valeur d’usage) substantielle.

Ces qualités immatérielles - le style, la nouveauté le prestige de la marque, le rareté ou "exclusivité" - devaient conférer aux produits un statut comparable à celui des oeuvres d’art : celles-ci ont une valeur intrinsèque, il n’existe aucun étalon permettant d’établir entre elles un rapport d’équivalence ou "juste prix".

Ce ne sont donc pas de vraies marchandises. Leur prix dépend de leur rareté, de la réputation du créateur, du désir de l’acheteur éventuel. Les qualités immatérielles incomparables procurent à la firme productrice l’équivalent d’un monopole et la possibilité de s’assurer une rente de nouveauté, de rareté, d’exclusivité.

Cette rente masque, compense et souvent surcompense la diminution de la valeur au sens économique que la baisse des coûts de production entraîne pour les produits en tant que marchandises par essence échangeable entre elles selon leur rapport d’équivalence.

Du point de vue économique, l’innovation ne crée donc pas de valeur ; elle est le moyen de créer de la rareté source de rente et d’obtenir un surprix au détriment des produits concurrents.

La part de la rente dans le prix d’une marchandise peut être dix, vingt ou cinquante fois plus grand que son coût de revient, et cela ne vaut pas seulement pour les articles de luxe ; cela vaut aussi bien pour des articles d’usage courant comme les baskets, T-shirts, portables, disques, jeans etc.

Or la rente n’est pas de même nature que le profit : elle ne correspond pas à la création d’un surcroît de valeur, d’une plus-value. Elle redistribue la masse totale de le valeur au profit des entreprises rentières et aux dépends des autres ; elle n’augmente pas cette masse [1].
Lorsque l’accroissement de la rente devient le but déterminent de la politique des firmes - plus important que le profit qui, lui, se heurte à le limite interne indiquée plus haut - la concurrence entre les firmes porte avant tout sur leur capacité et rapidité d’innovation.

C’est d’elle que dépend avant tout la grandeur de leur rente. Elles cherchent donc a se surpasser dans le lancement de nouveaux produits ou modèles ou styles, par l’originalité du design, par l’inventivité de leurs campagnes de marketing, par la "personnalisation" des produits.

L’accélération de l’obsolescence, qui va de pair avec la diminution de la durabilité des produits et de la possibilité de les réparer, devient le moyen décisif d’augmenter le volume des ventes.

Elle oblige les firmes à inventer continuellement des besoins et des désirs nouveaux , à conférer aux marchandises une valeur symbolique, sociale, érotique, à diffuser une "culture de la consommation" qui mise sur l’individualisation, la singularisation, la rivalité, la jalousie, bref sur ce que j’ai appelé ailleurs la "socialisation antisociale".

Tout s’oppose dans ce système à l’autonomie des individus ; à leur capacité de réfléchir ensemble à leurs fins communes et à leurs besoins communs ; de se concerter sur la meilleure manière d’éliminer les gaspillages, d’économiser les ressources, d’élaborer ensemble, en tant que producteurs et consommateurs, une norme commune du suffisant - de ce que Jacques Delors appelait une "abondance frugale".

De toute évidence, la rupture avec la tendance au "produire plus, consommer plus" et la redéfinition autonome d’un modèle de vie visant à faire plus et mieux avec moins, suppose la rupture avec une civilisation où on ne produit rien de ce qu’on consomme et ne consomme rien de ce qu’on produit ; où producteurs et consommateurs sont séparés et où chacun s’oppose à lui-même en tant qu’il est toujours l’un et l’autre à la fois ; où tous les besoins et tous les désirs sont rebattus sur le besoin de gagner de l’argent et le désir de gagner plus ; où la possibilité de l’autoproduction pour l’autoconsommation semble hors de portée et ridiculement archaïque - à tort.

Et pourtant : la "dictature sur les besoins" perd de sa force. L’emprise que les firmes exercent sur les consommateurs devient plus fragile en dépit de l’explosion des dépenses pour le marketing et la publicité.

La tendance à l’autoproduction regagne du terrain en raison du poids croissant qu’ont les contenus immatériels dans la nature des marchandises. Le monopole de l’offre échappe petit à petit au capital.

Il n’était pas difficile de privatiser et de monopoliser des contenus immatériels aussi longtemps que connaissances, idées, concepts mis en oeuvre dans la production et dans la conception des marchandises étaient définis en fonction de machines et d’articles dans lesquels ils étaient incorporés en vue d’un usage précis.

Machines et articles pouvaient être brevetés et la position de monopole protégée. La propriété privée de connaissances et de concepts était rendue possible par le fait qu’ils étaient inséparables des objets qui les matérialisaient. Ils étaient une composante du capital fixe.

Mais tout change quand les contenus immatériels ne sont plus inséparables des produits qui les contiennent ni même des personnes qui les détiennent ; quand ils accèdent a une existence indépendante de toute utilisation particulière et qu’ils sont susceptibles, traduits en logiciels, d’être reproduits en quantités illimitées pour un coût infime.

Ils peuvent alors devenir un bien abondant qui, par sa disponibilité illimitée, perd toute valeur d’échange et tombe dans le domaine public comme bien commun gratuit - à moins qu’on ne réussisse à l’en empêcher en en interdisant l’accès et l’usage illimités auxquels il se prête.
Le problème auquel se heurte "l’économie de la connaissance" provient du fait que la dimension immatérielle dont dépend le rentabilité des marchandises n’est pas, à l’âge de l’informatique, de la même nature que ces dernières
 : elle n’est la propriété privée ni des entreprises ni des collaborateurs de celles-ci ; elle n’est pas de par sa nature privatisable et ne peut par conséquent devenir une vraie marchandise.

Elle peut seulement être déguisée en propriété privée et marchandise en réservant son usage exclusif par des artifices juridiques ou techniques (codes d’accès secrets). Ce déguisement ne change cependant rien à la réalité de bien commun du bien ainsi déguisé : il reste une non-marchandise non vendable dont l’accès et l’usage libres sont interdits parce qu’ils demeurent toujours possibles, parce que le guettent les "copies illicites", les "imitations", les usages interdits.

Le soi-disant propriétaire lui-même ne peut les vendre c’est-à-dire en transférer la propriété privée à un autre, comme il le ferait pour une vraie marchandise ; il ne peut vendre qu’un droit d’accès ou d’usage "sous licence".

L’économie de la connaissance se donne ainsi pour base une richesse ayant vocation d’être un bien commun, et les brevets et copyrights censés le privatiser n’y changent rien ; l’aire de la gratuité s’étend irrésistiblement.

L’informatique et internet minent le règne de la marchandise à sa base.

Tout ce qui est traduisible en langage numérique et reproductible, communicable sans frais tend irrésistiblement à devenir un bien commun, voire un bien commun universel quand il est accessible à tous et utilisable par tous.

N’importe qui peut reproduire avec son ordinateur des contenus immatériels comme le design, les plans de construction ou de montage, les formules et équations chimiques ; inventer ses propres styles et formes ; imprimer des textes, graver des disques, reproduire des tableaux.

Plus de 200 millions de références sont actuellement accessibles sous licence "créative commons".

Au Brésil, où l’industrie du disque commercialise 15 nouveaux CD par an, les jeunes des favelas en gravent 80 par semaine et les diffusent dans la rue. Les trois quarts des ordinateurs produits en 2004 étaient autoproduits dans les favelas avec les composants de matériels mis au rebut. Le gouvernement soutient les coopératives et groupements informels d’autoproduction pour l’auto approvisionnement.

Claudio Prado, qui dirige le département de la culture numérique au ministère de la Culture du Brésil, disait récemment : "L’emploi est une espèce en voie d’extinction... Nous comptons sauter cette phase merdique du 20è siècle pour passer directement du 19è au 21è siècle".

L’autoproduction des ordinateurs par exemple a été officiellement soutenue : il s’agit de favoriser "l’appropriation des technologies par les usagers dans un but de transformation sociale".

La prochaine étape sera logiquement l’autoproduction de moyens de production. J’y reviendrai encore.

Ce qui importe pour le moment, c’est que la principale force productive et la principale source de rentes tombent progressivement dans le domaine public et tendent vers la gratuité ; que la propriété privée des moyens de production et donc le monopole de l’offre deviennent progressivement impossibles ; que par conséquent l’emprise du capital sur la consommation se relâche et que celle-ci peut tendre à s’émanciper de l’offre marchande.

Il s’agit là d’une rupture qui mine le capitalisme à sa base. La lutte engagée entre les "logiciels propriétaires" et les "logiciels libres" (libre, "free", est aussi l’équivalent anglais de "gratuit") a été le coup d’envoi du conflit central de l’époque.

Il s’étend et se prolonge dans la lutte contre la marchandisation de richesses premières - la terre, les semences, le génome, les biens culturels, les savoirs et compétences communs, constitutifs de la culture du quotidien et qui sont les préalables de l’existence d’une société.

De la tournure que prendra cette lutte dépend la forme civilisée ou barbare que prendra la sortie du capitalisme.

Cette sortie implique nécessairement que nous nous émanciperons de l’emprise qu’exerce le capital sur la consommation et de son monopole des moyens de production.

Elle signifie l’unité rétablie du sujet de la production et du sujet de la consommation et donc l’autonomie retrouvée dans la définition de nos besoins et de leur mode de satisfaction.

L’obstacle insurmontable que le capitalisme avait dressé sur cette voie était la nature même des moyens de production qu’il avait mis en place : ils constituait une mégamachine dont tous étaient les serviteurs et qui nous dictait les fins à poursuivre et la vie a mener.

Cette période tire à sa fin. Les moyens d’autoproduction high-tech rendent la mégamachine industrielle virtuellement obsolète.

Claudio Prado invoque "l ’appropriation des technologies" parce que la clé commune de toutes, l’informatique, est appropriable par tous.

Parce que, comme le demandait Ivan Illich, "chacun peut [l’]utiliser sans difficulté aussi souvent ou aussi rarement qu’il le désire... sans que l’usage qu’il en fait empiète sur le liberté d’autrui d’en faire autant" ; et parce que cet usage (il s’agit de la définition illichienne des outils conviviaux) "stimule l’accomplissement personnel" et élargit l’autonomie de tous.

La définition que Pekka Himanen donne de l’Ethique Hacker est très voisine : un mode de vie qui met au premier rang "les joies de l’amitié, de l’amour, de la libre coopération et de la créativité personnelle".

Les outils high-tech existants ou en cours de développement, généralement comparables à des périphériques d’ordinateur, pointent vers un avenir où pratiquement tout le nécessaire et le désirable pourra être produit dans des ateliers coopératifs ou communaux ; où les activités de production pourront être combinées avec l’apprentissage et l’enseignement, avec l’expérimentation et la recherche, avec la création de nouveaux goûts, parfums et matériaux, avec l’invention de nouvelles formes et techniques d’agriculture, de construction, de médecine etc.

Les ateliers communaux d’autoproduction seront interconnectés à l’échelle du globe, pourront échanger ou mettre en commun leurs expériences, inventions, idées, découvertes. Le travail sera producteur de culture, l’autoproduction un mode d’épanouissement.

Deux circonstances plaident en faveur de ce type de développement.

La première est qu’il existe beaucoup plus de compétences, de talents et de créativité que l’économie capitaliste n’en peut utiliser. Cet excédent de ressources humaines ne peut devenir productif que dans une économie où la création de richesses n’est pas soumise aux critères de rentabilité.

La seconde est que "l’emploi est une espèce en voie d’extinction".

Je ne dis pas que ces transformations radicales se réaliseront. Je dis seulement que, pour la première fois, nous pouvons vouloir qu’elles se réalisent.

Les moyens en existent ainsi que les gens qui s’y emploient méthodiquement. Il est probable que ce seront des Sud-Américains ou des Sud-Africains qui, les premiers, recréeront dans les banlieues déshéritées des villes européennes les ateliers d’autoproduction de leur favela ou de leur township d’origine.

André Gorz

 

 

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 23 Février 2010

878957421.jpgLA COUR DES COMPTES A UN NOUVEAUN PRESIDENT

 

Un PS !

Encore un !

Didier Migaud…

Sarkozy, nous dit-on, avait plusieurs cordes à son arc pour trouver un bon PS à l'échine suffisamment courbe pour diriger cette institution de la Cour des comptes.

C'est le brave Charasse qui doit faire la gueule et pourtant il s'était "trondeler" * pour l'avoir cette place. (VOIR PRECISION)

Séguin avait une certaine prestance, savait, en vieux gaulliste, trouver des choses inadmissibles  et les dénoncer au-delà de l'idéologie dominante libérale (voir la retraite).

On aura pas ça avec ce personnage anodin.

Ici, point de problème, la rondeur du personnage, le sourire mielleux, une certaine forme de tartuferie l'emporteront et Sarkozy pourra...

D'ailleurs, il avait déjà eu les honneurs de la "Sarkozie and Co" en devenant président de la commission des finances où il a brillé par sa discrétion dans la crise et les MILLIARDS donnés aux banques.

Je crois qu'il n'y a pas photo entre un Séguin devenu allergique à la Sarkozy and Co et celui-là dompté depuis déjà pas mal de temps par le Sarkozisme.

Un autre attend son tour, après Strass-khan et le FMI, c'est Lang; quel poste honorifique le Nicoléon de l'Elysée va pouvoir lui attribuer ?

Vaste question ?

Une suggestion: France  télévision serait bien pour lui, il n'aurait plus à courir les plateaux et serait sur place, aux premières loges, comme au théâtre des marionnettes où l'on se montre pour charmer les niais.

Kouchner, Strauss-Kahn, Migaud maintenant à qui le tour ?

 

Bernard LAMIRAND

* vieille expression du Pas de Calais pour se moquer de quelqu'un qui fait tout ce qu'il faut pour avoir droit à un petit avantage ou un chat qui se roule par terre. 

DERNIERE MINUTE: Michel Charasse devrait siéger au conseil constitutionnel aux côtés de Jacques Barrot,, Bernard Accoyer, et Hubert Haenel,  tout deux de l'UMP;

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Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

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Publié le 23 Février 2010

LOGO_TOTAL-EN-GREVE.jpg TOUS A VOS POMPES

 

Une belle lutte.

Enfin quelque chose qui va dans le bon sens, se battre pour ne pas battre en retraite avec des primes pour partir.

La lutte des raffineurs ouvre ce chemin.

Parti de la menace de fermeture de la raffinerie de Mardyck près de Dunkerque, un lieu que je connais bien pour y avoir habité à proximité, la grève a pris une dimension nationale dans l'ensemble des raffineries françaises et pas seulement celles de Total.

Une lutte pour maintenir et moderniser nos raffineries, assurer l'emploi, combattre les délocalisations patronales pour se faire du fric ailleurs en exploitant d'autres salariés dans des pays où le droit social n'existe pas.

En même temps,  les travailleurs pétroliers mettent le doigt sur le véritable problème, celui de ce groupe Total qui se fait des bénéfices considérables, dégagent des profits immenses, fournit à ses actionnaires des sommes fabuleuses alors qu'eux ne devraient servir que quantité négligeable et ajustable pour le profit.

Il faut aider les "Total", en totalisant l'ensemble des stations service comme vides de carburants.

Le gouvernement a la peur au ventre, peur d'un conflit qui débouche sur la pénurie totale de carburants en France. Vider les pompes en ce moment, c'est les obliger à se mettre encore plus vite à la table de négociation et à s'engager à maintenir toutes les raffineries en France et à les moderniser en gardant et en améliorant l'emploi.

Mon réservoir est au trois-quarts plein, j'irai le remplir en signe de solidarité avec les grévistes en ayant conscience que cela peut renforcer le rapport de force des salariés du pétrole.

Tous à vos pompes.

 

Bernard LAMIRAND

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Publié le 20 Février 2010

divers_005.gifQUI EST "SAUVEGARDE DES RETRAITES" ?

Depuis quelques temps des messages intempestifs apparaissent sur ma messagerie, pour  les retraités en particulier;  nous recevons un abondant courrier internet concernant l'association appelée "Sauvegarde des retraites".

Des missives avec bulletins d'adhésions  à partir d'adresses recueillies curieusement et des messages envoyés par courriel pour être répercutés par ceux qui les reçoivent et qui font office de transmetteurs.

Cette organisation se dit apolitique. Elle l'inscrit dans ses statuts. En ce sens elle parait inattaquable en se donnant une image dégagée des partis politiques.

En fait, elle fait partie d'une galaxie libérale ayant ses fondements dans les théories avancées par des économistes comme Ricardo (1) et plus récemment Hayek (2). Tout un courant qui s'est développé à partir de "l'école de Chicago et Milton Friedman (3)" avec des adeptes très connus comme les Reagan, Bush et Margareth Thatcher qui nous ont conduit à cette crise systémique du capitalisme.

Sans compter sur les dégâts faits dans certains pays sous prétexte de lutter contre le socialisme et le communisme comme au Chili avec Pinochet.

"Sauvegarde des retraites" a choisi un terrain limité, celui des retraites.   

Cette organisation s'en prend surtout à tous les régimes de retraites par répartition et surtout aux régimes de la fonction publique et des agents de la RATP, de la SNCF, D'EDF.

Elle le fait en prenant appui sur des "démesures" en matière de retraite à l'exemple des pensions et traitements accordés aux parlementaires et autorités gouvernementales. Cela peut nous remémorer l'antiparlementarisme d'avant guerre.

Cette association ferait mieux de s'attaquer aux parachutes dorés, aux paradis fiscaux, aux gros dividendes des actionnaires, aux bonus et au bouclier fiscal des riches.

Si l'on observe cette association qui veut apparaitre comme "redresseur de torts", comme lavant plus blanc que le blanc, on y voit les refrains éculés de la vieille droite française menant un combat  contre les acquis sociaux. Rappelons- nous ces combats des années "Balladuriennes", contre les retraités considérés comme des nantis et privilégiés, c'était un tir de barrage pour préparer les casses de nos régimes par répartition, et les mesures qui ont suivis, sur la base d'opposer retraites publiques et privées, jeunes et retraités, ont appauvri l'ensemble des salariés du public comme du privé, notamment à travers des pensions calculées sur les 25 meilleures années au lieu de dix et des revalorisations en fonction des prix et non des salaires.

Quand je parle de galaxie, je met cette organisation dans le panel des étoiles plus ou moins brillantes qui tournent  et s'approchent autour de l'astre central : "Liberté Chérie". Savoir où se place la comète Sauvegarde des retraites dans ce cahot libéral est à observer. 

Qui est "Liberté chérie" ?

Je cite une de ses déclarations pour être édifier : " En pleine réforme des retraites et à l’appel de Liberté Chérie, 80.000 personnes ont manifesté à Paris le 15 juin 2003 " pour les réformes et contre les blocages ". "Défendant les valeurs libérales dans la rue et dans les médias, Liberté Chérie est devenue, en janvier 2004, une fédération de 25 associations actives, présentes dans tout l'hexagone et exprimant les attentes de la majorité silencieuse. Notre forte croissance nous a permis de recruter 17.000 sympathisants, dont 2.000 cotisants actifs".

"Une association reconnue par ses multiples partenaires", est-il précisé.

"Liberté Chérie a de nombreux partenaires : l’IFRAP, Contribuables Associés, Créer son école, l’Institut Turgot, les Cercles Libéraux ou l’ALEPS en France".

"A l’étranger : le Lisbon Council, le CNE et l’Institut Economique Molinari en Belgique, Vision en Italie, l’IEDM au Canada, le Hayek Institute en Autriche, le Cato Institute, l’ISIL ou encore l’American Enterprise Institute (USA), qui nous a récemment invité à débattre à Washington contre un sénateur américain démocrate défendant le modèle social européen".

Tout est dit concernant cette organisation qui combat tous les acquis sociaux pour s'en remettre à ce libéralisme destructeur de droit. D'ailleurs elle ne se gêne pas pour le dire et je la cite encore:

  • Promouvoir la naissance d’une entité Européenne forte, intégrée et indépendante, partenaire privilégié des Etats-Unis dans la défense et la promotion de nos idéaux communs.
  • Réaffirmer l’alliance atlantique malgré les dissensions présentes et passées. La France et l’Europe ne peuvent dissoudre leurs liens historiques avec les Etats-Unis d’Amérique, la victoire contre les forces de destruction est à ce prix.
  • Parier sur une société patriotique et multiculturelle où chacun sera libre et fier d’appartenir à la France -et respectera ses lois- sans renier sa communauté.
  • Lutter de façon pragmatique, en priorité contre l’antisémitisme et également contre d’autres formes de racisme et de discrimination.
  • Assurer les réformes économiques et sociales nécessaires pour déréguler le marché du travail, le rendre plus flexible et par conséquent relancer l’emploi.
  • Amener l’Etat à se concentrer sur ses fonctions régaliennes ; introduire l’idée de coresponsabilité dans la vie publique en proposant un désengagement progressif de l’Etat.
  • Rééquilibrer les pouvoirs au profit des pouvoirs locaux (notion européenne de subsidiarité).

    "L’Euro-American Liberty Institute entend apporter sa modeste pierre à ce grand édifice".

Sarkozy, tout compte fait, applique ces mesures.
 

"Sauvegarde des retraites" est pour ainsi dire le leurre pour appâter le non-initié, celui qui ne fait pas de politique, le mécontent, celui qui râle contre les grèves etc.

D'ailleurs, toujours dans cette galaxie, il serait très intéressant de vérifier leur présence directe ou indirecte dans les actions menées contre les grèves lors des luttes des cheminots pour la défense de leur régime spéciaux ou encore dernièrement.

Par exemple, en cherchant nous trouvons des corrélations avec ce que je viens de dire, comme celle-ci: "Le 8 novembre prochain, les cheminots de la SNCF vont une nouvelle fois paralyser tout le pays...
L'un des motifs : la préservation de leur sacro-saint régime de retraite.
 Non contents de cumuler tous les privilèges (ci-dessous),ils ont encore décidé de nous pourrir la vie"…

Nous pouvons aussi retrouver des choses sur internet comme leur présence dans les contre-manifestations , notamment celles organisées par les organisations syndicales, lors des luttes de 2003 contre la réforme Fillon.

De même l'éradication de tous les acquis sociaux depuis la libération; un succédané des déclarations de Denis Kessler, ancien vice-président du Medef, déclarant dans le journal patronal "Challenges" qu'il faudra mettre un terme au compromis passé entre les communistes et les gaullistes à la libération concernant la sécurité sociale.

Quelques exemples des désidératas de "liberté chérie":

·         Emploi

o    Simplification du code du travail, libre négociation des termes du contrat de travail entre l'employeur et l'employé.

o    Amélioration du fonctionnement du système éducatif, considéré comme « usine à chômeurs ».

·         Retraites

o    Suppression des cotisations retraite obligatoires pour permettre une épargne libre et faciliter l'achat de son logement.

o    L'État subvient aux besoins de ceux qui ne sont pas parvenu à se constituer une épargne retraite.

·         Santé

o    Suppression des cotisations maladie obligatoires pour permettre une assurance libre et concurrentielle.

o    L'État subvient aux besoins de santé de ceux qui n'ont pas de revenus suffisants et des personnes dépendantes.

·         Éducation

o    Autonomie totale pour les établissements scolaires (programmes, méthodes, professeurs)

o    Mise en place du chèque éducation, subventionnant l'élève et non plus l'établissement.

·         Syndicalisme

o    Suppression des subventions publiques aux syndicats et publication de leurs comptes.

o    Liberté aux salariés de choisir le syndicat qui les représentera pour négocier la convention collective qui s'appliquera à leur contrat de travail.

·         Logement

o    Libération du foncier

o    Privatisation des HLM.

 

Plus profondément ces organisations sont au service des politiques actuelles démantelant l'ensembles des droits sociaux pour substituer des règles nouvelles liées au marché, à la concurrence, aux privilèges des seigneurs de la finance

Le profit est d'ailleurs vanté comme la règle et comment pourrait-il en être autrement pour ce libéralisme et ses règles du marché libre et non faussé repris d'ailleurs dans la constitution européenne rejetée par la France.

Là aussi nous avons quelques exemples à fournir de leur domesticité au système qui fait tant de mal actuellement aux travailleurs et en particulier concernant les droits sociaux: je les cite encore: " Liberté de partir à la retraite à l'âge où on le souhaite. C'est un des rares points sur lequel les hommes politiques nous donnent l'exemple. Or, ce qui est bon pour eux peut aussi être bon pour d'autres Français. En effet, l'obligation de partir à la retraite à 65 ans pour l'ensemble des salariés français est absurde. Certains seront heureux de partir à 45 ans. D'autres voudront continuer à produire des richesses dont l'ensemble de la France profite. Les anciens ont beaucoup de choses à apporter à leurs concitoyens".

"Liberté de cotiser pour sa retraite de la façon que l'on souhaite, ce qui est un corollaire de la liberté précédente. Les prélèvements obligatoires, notamment les cotisations sociales, doivent cesser d'être confiscatoires pour que chacun ait la possibilité, s'il le souhaite, d'épargner en vue d'assurer ses vieux jour".

"La retraite doit être proportionnelle à l'effort d'épargne qui aura été fait durant la vie. Il est évidemment tout à fait souhaitable de garder un filet de sécurité pour ceux que la vie a malmenés et il y en aura malheureusement toujours. Mais est-ce une raison pour soumettre l'ensemble des Français à des règles contraignantes, contre-productives, humiliantes même parfois sous prétexte qu'il faut aider une petite partie de la population ?".

Et si cela ne suffit pas pour saisir que l'apolitisme de ces organisations est un leurre, il n'y a qu'à prendre référence sur leur discours anticommuniste et antisyndicale, comme par exemple cette parade pour contrer le fête de l'humanité en organisant une contre -fête le même jour et je cite à nouveaux l'association " Liberté chérie": " Encore un exemple d’action : la Fête de la Liberté. Comme vous le savez, nos adversaires organisent tous les ans une grande fête, la Fête de l’Huma. Nous avons donc tout simplement décidé, de manière certes un peu insolente et provocante, d’organiser une contre-fête : la Fête de la Liberté. Lors de cette Fête, nous réunissons toutes les associations de la mouvance libérale. Chaque association a un stand qui lui permet d’exposer ses activités, nous organisons un show humoristique qui a pour but de caricaturer nos hommes politiques, nous organisons également des conférences, une dédicace de livres, des spectacles de magie pour les enfants…bref, il s’agit d’un évènement intellectuel mais aussi « fun » afin que les idées soient rendues accessibles à tous. Des concerts de musique sont également organisés dans cette optique. La première édition a eu lieu en juin 2006 au Pavillon Baltard à Paris. La deuxième édition sera organisée en septembre 2007 afin d’avoir lieu en même temps que la Fête de l’Humanité, et ce pour des raisons médiatiques".

Et enfin leur hargne contre les syndicats et les grèves: "Si les idées altermondialistes, étatistes ou encore socialistes sont si omniprésentes dans le monde politique comme dans les médias, c’est car il existe de nombreux groupes de pression et d’individus qui véhiculent ces idées et exercent une véritable influence. Laissez-moi vous donner une liste non exhaustive ce ces groupes et individus auxquels je fais référence :

-
    ATTAC, la CGT, FO, la CFDT, la CFTC, le SNES, Sud, l’UNEF, le SNUI, la DGAC, la Confédération Paysanne, la Confédération Nationale du Travail, l’Humanité,  sont certainement les plus connus, ceux qui viennent rapidement à la pensée de tout un chacun tellement leurs positions sont aussi extrémistes qu’archaïques.

-
     Mais on ne se trompera pas si l’on cite également Le Monde, l’AFP (source de tous les journalistes), Télérama, Emmanuelle Béart, Alain Souchon, Les Motivés, Bono du groupe U2, Renaud, les intermittents du spectacle, ou encore tous les individus qui osent porter des T-shirts d’assassins communistes tels que Che Guevara.

Après ces quelques informations, j'espère que ceux qui transmettent de bonne foi, à leur insu de leur plein gré, les informations de ces officines libérales, saisiront qu'ils sont les jouets d'un capitalisme mondialisé au main des forces libérales américaines en particulier.

Leur profession de foi d'être en dehors de parti politique n'est que du vent.

Bernard LAMIRAND
 

Bernard LAMIRAND

(1) L’économiste autrichien Friedrich Von Hayek s’est appliqué à discréditer toute forme de régulation de l’économie au motif que celle-ci est trop complexe pour que l’on prétende l’organiser. Sa théorie de « l’État minimal » est devenue la religion du Parti républicain états-unien en opposition aussi bien au « New Deal » des démocrates qu’au marxisme des soviétiques. Son école, financée par les fondations des grandes multinationales, s’est structurée autour de la Société du Mont-Pèlerin, et a obtenu sept fois le prix Nobel d’économie. Elle a inspiré les gouvernements de Pinochet, Reagan et Thatcher. Réseau Voltaire

(2)David Ricardo, David Ricardo fait carrière dans la finance pour suivre les traces de son père. Après avoir fait fortune à la Bourse, il vit de ses rentes et se consacre, à partir de 1799, à l'étude de la théorie économique. C'est alors qu'il découvre Adam Smith. Il se positionne en faveur de la théorie du capitalisme libéral, théorie qu'il reformule dans 'Des principes de l'économie politique et de l'impôt' (1817). Mais il y critique l'optimiste d'Adam Smith puisque le mécanisme libre des prix n'entraîne pas automatiquement, et sans correction, l'équilibre entre l'offre et la demande. Il est d'ailleurs le chef de file de l'école classique anglaise dite pessimiste. La nouveauté est alors le 'principe différentiel de la rente foncière' selon lequel le revenu des propriétaires fonciers les mieux lotis en capital augmente d'autant plus vite que les autres s'appauvrissent. David Ricardo s'est également consacré à l'étude de la 'division internationale du travail' : la répartition de la production mondiale de biens et de services selon les spécialisations des différents pays. (even.fr)

(3)Ecole de Chicago, Milton  Friedman:  Depuis 1956, il donne des cours à l'université de Chicago à des étudiants en économie de l'Université pontificale catholique du Chili dans le cadre d'un accord signé entre les deux universités. Il exerce par là une influence importante sur ceux que l'on allait appeler les Chicago Boys. En 1975, il se rend à Santiago, au Chili, pour prononcer une conférence à l'université pontificale. Le 26 mars, il se rend au siège du gouvernement et rencontre le dictateur Augusto Pinochet…Wi

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 17 Février 2010

BANQUIERS ET TRADERS PROFITEURS !

800px-Standard_oil_octopus_loc_color.jpg 

Ah il nous a bien raconté des histoires !

Qui ?

Sarkozy évidemment !

Ne nous avait-il pas dit qu'il mettrait à la raison tous les banquiers de la planète avec ses G8, G20 etc. Et de surcroit, contre ces banquiers qui piquent notre pognon tous les jours quand on réalise une opération bancaire ou que l'on va toucher notre maigre pension.

Les premières annonces, et bientôt d'autres dans les prochains jours, indiquent que les aigrefins de la finance se sont fait des C… en or en 2009. La valse des milliards d'euros de profits, que nous pensions réserver en cette année de crise qu'aux pétroliers, a pris le chemin de ces brasseurs de fric: ceux qui, durant l'année 2009, la sébile à la main, nous ont imploré pour recevoir des centaines de milliards d'euros ou de dollars pour renflouer leur banque et leurs actionnaires.

Rappelons-nous le discours de Toulon où l'hôte de l'Elysée nous avait raconté qu'il allait moralisé le capitalisme. Que jamais plus, les tontons-flingueurs banquiers ne pourraient spéculer et créer de tels trous dans l'économie réelle. Ainsi la BNP Paribas affiche des résultats, plus de 5,8 milliards d'euros de profits en 2009 et elle a vu son produit net bancaire (PNB) bondir de 47%.

Les traders, toucheront en 2010 une enveloppe de 500 millions d'euros au titre de l'exercice 2009; ce montant représente un bonus moyen de 125.000 euros par trader.

Où vont aller ces 5,8 milliards sinon qu'une grande partie chez les gros actionnaires.

Et pendant ce temps là, Sarkozy nous demande de faire des économies ; les caisses sont vides nous dit-il avec son compère Fillon, et il charge Woerth de les remplir en vidant nos services publics de fonctionnaires indispensables pour l'éducation, la santé etc.

Un dirigeant du parti communiste français, cherchez son nom… Il a été oublié ces derniers temps par certains de ses camarades, avait dit: "c'est un scandale". Il avait même rajouté, l'argent, il y en a, il faut le prendre là où il est ". Sarkozy ne le prend pas là où il est; il fait les poches des travailleurs, il prend, il nous dévalise pour éponger les dettes prises auprès d'institutions financières pour renflouer les banques qui ramassent actuellement, à la pelle, la "fraîche":  çà c'est un scandale .

Ainsi nous avons ce triste spectacle de voir à la télévision ces banquiers s'empiffraient de milliards et au même moment, le chômage prendre des proportions inégalées, et des hommes et des femmes littéralement jetés dehors comme chez Phillips à Dreux avec interdiction par courrier à domicile de revenir à l'entreprise.

Le mépris, là, a atteint un niveau incommensurable; comment peut-on encore longtemps accepter cela ?

 N'y a-t-il pas à pousser plus qu'un cri de révolte ?

Ce soir, j'entendais également qu'en Grande Bretagne et Aux Etats Unis, certaines banques d'affaires qui avaient mordus la poussière avec les subprimes, affichaient des résultats encore plus élevés que les banquiers français.

Ce soir également, revenant de Paris, tout au long des trajets empruntés par transports collectifs, j'ai croisé plein d'hommes et de femmes, de jeunes aussi, dans les rues, accroupis, la main ouverte, demandant une pièce; plein d'hommes et femmes actuellement ont perdu leur travail, leur logement, d'autres croupissent au bord du périphérique dans des abris de cartons, des retraités dans les marchés parisiens ramassent des fruits ou des légumes avariés, recueillant par ci  par là  ce qui peut-être encore bon à manger.

Qui aurait-dit, il y a une vingtaine d'années, qu'en France nous en serions arriver là ?

Oui ils nous font payer la crise, leur crise, leur soif de profit ne s'est pas arrêtée, ils ont à nouveau faim, terriblement faim et ils entreprennent de se servir sur le dos du peuple.

A y regarder de plus près, ce qui se passe actuellement, dégringolade des emplois, précarité comme jamais, austérité salariale, allongement de l'âge de la retraite, médicaments et santé de plus en plus chers et inabordables, c'est pour nous faire payer leur crise, c'est pour permettre aux banquiers de faire des bonnes affaires.

Il faut construire rapidement dans ce pays et pourquoi pas en Europe, la riposte nécessaire.

Ce n'est pas possible que des syndicalistes dignes de ce nom, restent en ce moment, l'arme aux pieds, il faut agir.

Une date a été choisie, le 23 mars, il faut que tous les travailleurs soient ce jour là en arrêt de travail, à la manière de ce qui vient de se produire chez Total où la quasi-totalité des salariés ont arrêté le travail.

C'est bon signe.

Emboitons le pas.

On dit que l'histoire ne ressert jamais les mêmes plats, c'est vrai, mais comme disait un camarade, elle peut bégayer et elle va bégayer.

Faisons là bégayer.

 

Bernard LAMIRAND



 

 

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 16 Février 2010

 

 


Encore  un mauvais coup !

LE GOUVERNEMENT SUPPRIME UNE DEMI-PART AUX VEUVES-VEUFS- DIVORCES(E)S – SEPARES(E)S AYANT ELEVE AU MOINS  1 ENFANT,

 

De lourdes conséquences pour des millions de retraités !

 

Jusqu’au 31/12/2008, toutes les personnes concernées bénéficiaient d’1/2 part  supplémentaire. La dernière loi des Finances dispose que  les revenus de 2009 ne bénéficieront plus de cette1/2 part, sauf si l’enfant a été élevé seul par les intéressés pendant au minimum 5 ans.

Pour toutes les personnes ayant cette 1/2 part avant 2009, l’imposition supplémentaire sera échelonnée par  tiers jusqu’en 2012. Comme en témoigne le tableau ci-dessous .

 

A DECLARER

Impôt annuel à payer avec   la ½ part

Impôt annuel à payer sans la ½ part

Différence à payer

1300 euro mensuel

0

298

+298

1400

0

525

+525

1500

82

749

+667

1600

172

940

+768

1700

260

1092

+832

1800

442

1243

801

1900

669

1394

+725

2000

885

1545

+660

2100

1196

1856

+660

(Le calcul a été réalisé pour des personnes ayant un montant de ressources à déclarer et  âgées d’au moins 65 ans)

 

PIRE ! Pour les personnes devenant imposables, leur situation va se traduire par :

 

-          La retenue des cotisations sociales sur les retraites

-          La suppression ou la baisse  de certaines aides sociales ,

-          La suppression de la gratuité des transport dans de nombreuses communes

-          La suppression de l’exonération de l’imposition à la taxe d’habitation

-          La suppression de l’exonération  de la taxe foncière pour les plus de 75 ans

-          La suppression de l’exonération de la redevance audiovisuelle

-          Etc … !

 

 

Même , étalée sur 3 ans cette réforme est injuste et insupportable . Elle va sensiblement  aggraver la situation de millions de personnes, en très grande majorité des   retraité(e)s . Par contre les bénéficiaires du bouclier fiscal , eux , ne seront pas touchés par la mesure.

 

Les arguments opposés par le gouvernement sont scandaleux ,il faut imposer le retrait de cette loi !

 

C’est aussi ce que nous exprimerons avec force le 24 février

et le 23 mars 2010 dans le manifestations unitaires s

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 15 Février 2010

SABRER LES RETRAITES MAIS SURTOUT PAS LES RICHES PROPRIETAIRES

 

AU MOMENT OU L'ON DOIT SE FAIRE LA CEINTURE ET OU ON NOUS DIT QU'IL FAUDRA SACRIFIER NOTRE RETRAITE A 60 ANS TOUT LE MONDE N'EST PAS A LA MEME ENSEIGNE.

 

voici le genre de pub reçue par internet

Les riches LOUEURS  vont encore moins payer d'impôts.

 

 

 

Loi Scellier 2010 : toute l'information sur la loi Scellier

 

La loi de finances pour 2010 reconduit le taux de 25% pour la réduction d'impôt Scellier

Que vous ayez acheté en 2009 ou que vous le fassiez en 2010, le taux de la réduction d'impôt Scellier reste à 25% quelque soit le type de logement, BBC ou non. La loi Scellier 2010 est donc toujours aussi attractive ! Plusieurs options fiscales sont possibles, il conviendra de choisir la plus adaptée à votre situation. Demandez une simulation en loi Scellier 2010 version classique, sociale/intermédiaire, Outre-mer ou Scellier Meublé LMNP ou consultez notre Guide de la loi Scellier 2010.

Plusieurs cadres possibles pour les investissements en loi Scellier 2010 : classique et intermédiaire ou scellier social, meublé-LMNP et Outre-mer (DOM-TOM)

Les principes de la réduction d'impôt de 25% du prix de revient du logement sur 9 ans sont applicables à différents types de logements : Scellier pour les logements d'habitation, Scellier pour les logements meublés situés dans certaines résidences avec services et Scellier pour les logements situés Outre-mer (DOM-TOM).



1. Loi Scellier 2010 pour les logements d'habitation

Il s'agit de la scellier classique avec réduction d'impôt de 25% du prix de revient du logement sur 9 ans et scellier intermédiaire/social avec réduction d'impôts jusqu'à 37% du prix de revient du logement sur 15 ans.

Logements concernés par la loi Scellier 2010

La réduction d'impôt s'applique aux logements acquis neufs ou en l'état futur d'achèvement auprès d'un promoteur, à ceux construits par le contribuables, aux locaux transformés en logements ou encore aux logements anciens réhabilités à partir du 1er janvier 2009.

 

Deux options fiscales possibles en loi Scellier 2010

  • En Scellier intermédiaire/social, vous vous vous engagez à louer le logement pendant 9 ans minimum en respectant à la fois un plafond de loyer et un plafond de ressources pour le locataire. En contrepartie, vous bénéficiez d'une déduction spécifique de 30% sur votre revenu foncier imposable, et vous donnez la possibilité de bénéficier d'une réduction d'impôt supplémentaire de 2% du prix de revient du logement de la 10ème à la 15ème année de location.

Report de la réduction d'impôt offerte par la loi Scellier 2010

Dans le cas ou l'impôt payé par le contribuable serait insuffisant pour absorber la réduction d'impôt offerte, le solde non utilisé une année donnée peut être reporté sur l'impôt des 6 années suivantes

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On nous rabat les oreilles avec l'équité devant l'impôt, les français n'ayant pas les moyens de construire des maisons ou appartements ne bénéficient pas des mêmes largesses.

Qu'attends une certaine presse et certains médias pour dénoncer ces privilèges au lieu de s'en prendre aux petites retraites acquises à 60 ans par les salariés.

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 15 Février 2010

TRAVAILLER  ET CHOMER PLUS LONGTEMPS


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Ce matin le refrain du "travaillez plus longtemps" pour sauver les retraites est repris en chœur sur toutes les radios et stations de télévision.

Une opération comme bien huilée comme dit le journal le Figaro.

Ainsi le repère des 60 ans pour avoir une retraite à taux plein devrait être sacrifié sous l'autel des profits à reconstituer car il s'agit de cela.

Bernard Thibault a eu raison ce matin sur France Inter de mettre le doigt sur ce qui fait mal: le choix fait par le gouvernement et le patronat d'abandonner les jeunes à la précarité et au chômage en obligeant les plus âgés à continuer de travailler après 60 ans avec la double peine d'années de cotisations de plus en plus difficiles à atteindre pour les jeunes générations.

Au moment où le pays croule sous un chômage massif, dont on nous dit qu'il se maintiendra dans les eaux actuelles pendant plus d'une décennie, ce gouvernement veut s'orienter vers "un travailler plus jusque 65 ans et plus" comme on l'entend dire en ce moment de la part de ceux (les privilégiés de la finance) qui n'attendent pas l'âge de la retraite pour profiter de la vie.

Ainsi le scénario est écrit à l'avance avec de telles hypothèses, ce qui se produira c'est le chômage comme résultante autant pour les jeunes que pour les seniors de 50 ans à 65 ans et plus.

C'est l'opération "changement de bocal", les seniors privés de leur retraite travailleront plus longtemps et souvent  en précarité d'emploi, rejoindront massivement le pool emploi, et on assistera à une mise en concurrence entre jeunes sans emploi ou en précarité et anciens prenant des emplois de plus en plus précaires pour assurer le temps nécessaire pour avoir droit à une retraite à taux plein.

Et pour les 2 catégories, le passage obligé de périodes de chômage entre-temps.

L'unique bénéficiaire de ce tour de passe-passe sera le patronat gagnant aux deux bouts puisqu'il n'aura plus à assumer la retraite à 60 ans  et il pourra transférer vers les caisses de chômage et vers les fins de droits de nombreux travailleurs attendant le nouvel âge de départ à la retraite.

Je me souviens d'une déclaration d'un haut dirigeant du CNPF qui me disait lors d'une rencontre sur les retraites complémentaires qu'il vaudrait mieux de payer des indemnités de chômage que des retraites complémentaires  entre 60 et 65 ans car au bout de la période des indemnités le patronat n'a plus à débourser.

Eh bien, c'est ce qui va arriver demain avec le report de l'âge de la retraite, nous aurons des millions de salariés âgés qui pointeront au chômage puis deviendront des fins de droits.

Ce 15 février (jour de la rencontre à l'Elysée) doit être le moment où toutes les organisations syndicales décident de s'unir contre ce recul de l'âge de la retraite qui va gonfler le nombre de chômeurs aux deux bouts pour  permettre aux financiers de s'en mettre plein les poches.

 

 

Bernard LAMIRAND

 

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Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

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