Publié le 31 Août 2009
UNIVERSITES D’ETE ET REGIONALES
La mode est, depuis quelques temps, d’organiser des universités d’étés pour remettre en ordre de bataille les militants.
Même le MEDEF organise son séminaire.
Et puis, il y a les grands, ceux du G20 qui devienne parfois G10 ou G8 et ceux qui se retrouvent l’hiver à Davos entre gens de bonne compagnie ou encore le fameux club de Bidelberg où se retrouve le crème des seigneurs qui tiennent les manettes du système.
Il ya aussi les communistes et leur rencontre de Boucau.
C’est plus modeste.
Cela ne sent pas la nauséabonde odeur de l’hypocrisie et des copinages ou encore des coups fourrés et des réconciliations factices pour défendre un pré carré menacé.
A La Rochelle, par exemple, tout ce beau monde a mis en sourdine pour quelques mois ses ambitions et intérêts.
Les camarades présidents des régions tiennent à leur joujou.
J’avais quelques craintes de voir le PCF choisir une tactique à géométrie variable pour les élections régionales.
Il semblerait, au vu du compte rendu paru dans l’humanité de lundi, que ce ne soit pas le cas.
Tant mieux.
L’idée d’un front de gauche élargi semble être la démarche du parti.
Rejet donc de listes avec le Modem, rejet de primaires, idées de poursuivre l’expérience Front de Gauche des européennes, idées d’une position nationale applicable pour toutes les régions avec des listes Front de gauche élargie.
J’y souscris avec l’identité communiste et notre propre travail sur le terrain.
La fête de l’humanité devrait y aider.
Une initiative semble se dessiner en octobre.
L’idée d’aller ensemble sur un programme pour les régions, défini nationalement, et des listes régionales portant le sigle front de gauche peut être la grande nouveauté de ces élections.
Une telle décision devrait faire l’objet d’une consultation des communistes et d’un engagement de leur part à mener bataille partout et de ne pas se compromettre au premier tour dans des listes avec les socialistes.
Cela devrait faire, ensuite, l’objet d’un accord pour le second tour autour d’un programme régional autre que celui des gestions plutôt accompagnatrices des orientations de la droite auxquelles se sont adonnées les socialistes depuis six ans.
Cette gestion hégémonique des régions par les socialistes ne devrait plus être la conception de futures majorités régionales de gauche.
J’attends beaucoup d’un débat sur le programme et je suggère que le conseil national, qui se réunit bientôt, invite les adhérents communistes à y contribuer.
Vendredi soir, à Montataire, Pierre Laurent participera à l’assemblée de rentrée organisée par la fédération de l’Oise du PCF ; j’interrogerai Pierre dans ce sens.
C’est d’autant plus nécessaire qu’en Picardie, la liste d’Union de la Gauche, conçue au second tour pour battre la droite, dés le début de mandat, a volé en éclats à partir de désaccords entre communistes.
Il s’en est suivi un éclatement du PCF en plusieurs morceaux pour le plus grand bonheur du président socialiste seul maitre à bord.
Une liste front de gauche picarde élargie s’impose donc au premier tour et tous les communistes doivent être parti prenante, y compris ceux qui ont n’en sont plus membres.
Puisque l’on prône à juste raison l’élargissement du front de gauche à d’autres forces progressistes, il serait malséant d’en écarter certaines.
Le rassemblement ne vaut que s’il est ouvert à toutes les composantes de gauche qui veulent travailler à une région à gauche, progressiste et sans hégémonie socialiste.
Bernard LAMIRAND