LES VŒUX DU PRESIDENT
Chers citoyens et citoyennes, je vous adresse mes meilleurs vœux pour cette nouvelle année 2015, et qui, je l’espère, verra notre pays retrouver toute sa force et sa vitalité en profit pour le monde de la finance.
Chaque année, depuis mon élection, et la charge que vous m’avez donnée, je réitère ce message mais évidemment en toute escobarderie.
Je vais refaire la même chose en 2015.
D’abord, je souhaite mes vœux les plus sincères à mon ami Gattaz, Président du Medef, vous savez, celui qui en demande toujours plus. Pierre est un complice auquel je voue un culte financier palpable pour toutes les entreprises du CAC 40 .
En effet, ce sont elles et leurs PDG milliardaires qui nous font vivre et de leur profit viendront plus tard ( on ne sait quand) les emplois tant désirés par nos populations auxquelles je procure une thérapie de choc pour rendre à César ce qui appartient à César et aux pauvres ce qui appartient aux pauvres.
J’adresse mes vœux les plus dévoués à tous les banquiers de la terre et particulièrement aux grandes banques américaines qui n’hésitent pas à frapper d’amendes ( non pas d’amandes) nos entreprises quand elles ne respectent pas la loi du marché.
Je tiens à nouveau à m’excuser auprès des financiers dont j’avais dit dans un meeting, où je m’étais emporté, que mon ennemi était la finance. Évidemment, j’en concevais pas un mot, et je les pris de croire à ma soumission aux règles qu’elles imposent pour retirer le maximum d’argent pour les actionnaires.
Je tiens aussi à féliciter les patrons français qui exportent leurs capitaux dans les paradis financiers afin de protéger les larcins légaux qu’ils commettent. On ne peut non plus en vouloir à notre nouveau président de la Commission Européenne, mon ami Junker, qui a fait de son pays le Luxembourg le refuge idéal de ceux qui ravissent les richesses nationales en Europe et dans le monde.
Je tiens aussi à dire combien j’apprécie la courbure et l’élasticité du secrétaire général de la CFDT qui est notre véritable courroie de transmission pour nos décisions en faveur du capital. Je lui ai fait avaler l’ANI et le pacte de responsabilité, si je ne le retenais pas il irait avec zèle frapper les revenus des salariés et des chômeurs que j’ai déjà réduit à la portion congrue.
Je ne dirai pas la même chose de la CGT et de FO qui me font C ….
Je tiens aussi à souligner que j’ai un premier ministre, véritable caméléon, capable de tenir un discours pour l’entreprise ( en fait pour les patrons et les actionnaires) et un différent auprès des ouvriers (dernièrement les mineurs de fonds à Liévin) où il a fait semblant de défendre les acquis sociaux.
Valls aurait très bien pu être le premier ministre de Sarkozy, s’il ne l’a pas fait, c’est pour sa carrière, car il a le don inné chez lui de voir où penche le fléau de la balance avant tout le monde et il a attendu mon arrivée pour se mouvoir pour l’entreprise qu’il aime. C’est un opportuniste de choix et il est idéalement à ce poste de premier ministre pour faire trinquer les travailleurs et les patrons s'en sont entichés au point qu’ils se l’arrachent.
En cette année 2015, je souhaite les vœux aux entrepreneurs petits et grands sachant tirer le maximum de la plus value créée par les travailleurs et je désire que le monde du travail soit obéissant aux ordres donnés par leurs dirigeants qui font de leur mieux pour assurer le devenir de leurs portes feuille d’actions.
Si j’avais donc des vœux à souhaiter aux travailleurs et aux retraités, c’est d’obéir, de considérer qu’il faut faire des sacrifices et acceptait d’allonger le temps de travail et l’âge de la retraite, admettre des emplois de « merde » et le travail du dimanche, attendre les quelques heures jetées en pâture pour travailler mais surtout ne pas rechigner à la besogne, y compris de souffrir de travailler gratuitement.
Un travailler résigné est un travailleur utile pour le profit me disait hier mon bon ministre Macron qui me conseille et écrit des discours enflammés en l’honneur du capital et des patrons.
J’ai cependant à vous dire qu’en ce début 2015, qui va commencer jeudi, que j’ai des craintes de conflits avec ce monde du travail que je voudrais discipliné à la loi du marché. Il semble qu’ils veulent voter contre moi aux élections départementales et régionales et voter pour le Front de gauche et en particulier pour le Parti communiste : quelle horreur !
Je crains aussi la montée des idées progressistes dans des milieux où notre idéologie bourgeoise apprise dans les grandes écoles de la République avait mis au pas ceux qui s’alliaient avec les marxistes ; une peste que je pensais éliminée de la surface de la terre. Je vois aussi que la papauté qui nous servait jusqu’à peu et notamment avec un pape polonais réactionnaire, bouge actuellement et particulièrement avec le dénommé François du Vatican qui ferait mieux de rester dans son bénitier plutôt que de défendre les pauvres que je dépouille actuellement avec mon amie Merkel.
Enfin, je veux dire aux français qu’il ne faut pas qu’il fasse confiance au revenant Sarkozy, je compte faire mieux que lui et je suis entrain de le prouver ; et je fais le vœu que si vous me confiez le pouvoir pour un autre mandat, vous verrez comment vous les actionnaires ,que je chéris particulièrement, vous vous porterez mieux encore avec des comptes en banque bien remplis.
Enfin, je fais le vœu qu’en cette année 2015, les travailleurs resteront tranquilles pendant que je leur administrerai une cure d’austérité qui commencera par l’augmentation de tous les tarifs concernant les besoins cruciaux et notamment en matière postal, transports, d’énergie, de péages, de loyers etc.
Oui, il faut prendre l’argent là où il est mais pas comme comme l'indiquait Georges Marchais. Il faut la prendre dans les poches des travailleurs et soignait celles des riches auxquelles moi, Macron et Valls, nous nous emploierons à les remplir dûment durant toute l’année 2015.
Qu’il en soit ainsi…
Donc bons vœux à mes amis patronaux et au boulot pour les autres, quand il y en a !
François émérite représentant de la finance bien-aimée