Publié le 15 Mai 2019
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Mon site relate les événements syndicaux, sociaux, politiques, culturels et environnementaux .
Publié le 15 Mai 2019
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Publié le 21 Janvier 2019
LES VERSAILLAIS
Belle journée au Château de Versailles ce jour d’hiver où se pressaient ce que l’on appelle le monde des affaires.
Affaires louches certainement.
Tout le « Saint-frusquin » des grandes Multinationales était présent pour parler de leurs possessions et acquisitions matérielles et financières.
Saint-frusquin, un encombrement de choses matérielles nous dit le dictionnaire, en fait cette rencontre tombait à pic le jour où OXFAM présentait un bilan montrant que les riches s’en foutaient plein les poches et que les pauvres trinquaient davantage aussi bien en France que dans le monde.
26 caïds de la finance, détenant à eux seuls plus que la moitié de la population mondiale, venaient ainsi à l’invitation du monarque de l’Elysée.
Les Picsou sont arrivés la besace pleine avec l’intention de ne pas perdre un seule centime.
Les braves gens, ayant de la jugeote doivent se dire : « mais qu’est-ce qu’ils peuvent faire avec tant de fric ! ».
C’est normal que se manifeste cette interrogation ; mais si accumuler autant de capitaux montre de manière criante cette aberration, en fait c’est la domination de l’argent par l’argent qui prédomine en dehors de tout sens moral et de toute légalité ; c’est plus exactement la cupidité poussée dans ses plus profondes élaborations.
D’ailleurs, la captation de ces sommes fabuleuses, entrainent ce que nous savons : que cette accumulation est indispensable au capital pour se maintenir à flot et qu’elle le conduit à ce jeu destructeur acté dans ses origines de la suraccumulation dévalorisation pour sans cesse redresser le taux de profit et repartir ainsi.
Cela entraine des destructions massives de capitaux et surtout, à chaque fois, par des crises de plus en plus rapprochées et violentes, à des pertes de richesses matérielles et humaines et c’est ce que vivent les peuples actuellement pressés comme des citrons.
Nous avons, en ce moment à expliquer ces contradictions cachées par le flot idéologique de l’impossibilité de faire autrement.
Et nous voyions sous nos yeux en ce moment les effets de cette crise majeure du libéralisme avec l’accentuation de la pauvreté et à l’autre bout les "majordomes du système" qui ramassent à la pelle des fortunes considérables dans les décombres des restructurations du capitalisme.
Les luttes prennent en ce moment ce niveau de réflexion et elles sont susceptibles de retourner l’idéologie dominante du cout du travail responsable en cout du capital coupable de cette situation entrainant à la ruine, à la misère des êtres humains pour une immense majorité de cette planète.
La lutte des gilets jaunes prend alors un accent qui doit bousculer cette situation, mais celle-ci nécessite l’intervention des forces organisées en France et dans le monde et c’est cette "épée de Damoclès" qui pèse sur leur tête que sont venus discuter les PDG du CAC 40 ; ils ont la frousse comme l’a aussi leur fondé de pouvoir pour la France, le dénommé Macron.
Leur rencontre de ce jour étant de voir comment ils vont pouvoir endiguer ce qui est entrain de monter au plus profond des populations et pas seulement en France : c'est à dire une révolution qui peut les balayer du jour au lendemain et c’est cela leur effroi.
Alors, Versailles, nous connaissons, c’est le lieu de la réaction d’un système, nous ne sommes plus à la période de la commune, mais leur rencontre vise bien à créer les conditions politiques pour demeurer à tout prix.
En fait, Macron en bon disciple, va leur demander de jeter du lest pour ainsi dire, mais il va surtout les réconforter sur le "continuer comme avant " c'est-à-dire emplir les caisses de ces rapaces comme les rois à Versailles, jadis, remplissaient la cour d’honneur et de prébendes.
Alors, oui, que ces messieurs et ces quelques dames du capital finissent selon l'expression consacrée "comme les aristocrates à la lanterne", c’est tout le mal que nous leur souhaitons dans leurs agapes avec le sire Macron.
Bernard LAMIRAND
Publié le 21 Janvier 2019
Cliquez sur Services publics et fortunes privées pour lire l'intégralité de ce rapport.
A Davos, Oxfam alerte sur l'aggravation des inégalités - Oxfam France
A l'occasion Forum économique mondial de Davos 2019, Oxfam publie son rapport sur les inégalités. En 2018 : la fortune des milliardaires de la planète a augmenté de 12 %, tandis que la richess...
https://www.oxfamfrance.org/slider-homepage/davos-2019-fortunes-privees-ou-services-publics/
Publié le 23 Mars 2018
Un document à étudier et utile pour contrer ceux qui nous disent chaque jour que nous sommes des privilégiés et des nantis.
Vous y trouverez dans ce document toute la palette des profiteurs.
Bernard LAMIRAND
Publié le 11 Mars 2018
Publié le 28 Août 2017
Publié le 6 Avril 2017
Ma chronique dans le journal "L'Humanité" du mercredi 5 avril :
Donner un visage à la finance
Dans le débat politique actuel, il est urgent de donner un visage à la finance. Marine Le Pen évoque volontiers le « mondialisme », les « mondialistes », hydres sans nom, d’autant plus faciles à stipendier qu’elles restent dans l’ombre. D’autres responsables politiques évoquent parfois « la finance » mais sans jamais lui donner corps à défaut d’âme. Nous, ici, nous avons plutôt l’ha...bitude de la nommer clairement. Car elle porte un nom, plusieurs noms mêmes, en fonction des pays, des continents. En France, c’est notamment le CAC 40 !
Sait-on, par exemple, que le fonds d’investissement étatsunien, BlackRock, qui revendique gérer 4 600 milliards de dollars d’actifs à travers le monde (plus de sept fois le budget de l’Etat en France), est le premier actionnaire de Total, Air Liquide, Vinci, Unibail-Rodamco, … ou que Colony Capital, son confrère, contrôle Carrefour au côté de Bernard Arnault, que les fonds de pension tels que Capital Group Companies, le Massachussets Financial Service, les fonds souverains de certains Etats sont parmi les plus gros actionnaires des groupes du CAC 40 ?
Par ailleurs, tous les grands entreprises françaises, au-delà même de celles du CAC, font dans la finance, disposent de salles de marché en propre, tentent de gérer au mieux leur trésorerie en achetant et vendant des titres financiers et monétaires sur les principaux marchés financiers du globe. Trois des plus puissantes banques françaises et européennes, BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, le n°2 européen de l’assurance, Axa, soit quatre établissements qui comptent parmi les plus puissants intervenants sur les marchés financiers, sont membres de l’indice. Sans leur capacité à acheter, à prêter, sans les actifs considérables qu’ils gèrent, constitués de l’épargne des salariés, sans la puissance de création monétaire de l’ensemble du système bancaire, banques centrales comprises, la finance n’aurait pas planté son drapeau sur les cinq continents. Pourquoi tous ces groupes ne sont-ils jamais nommés ès-qualité par la « nomenklatura » au pouvoir ou aux affaires, par les caciques de la droite, de l’extrême droite ou de la fausse gauche, par les têtes d’affiche des radios, des télés, des magazines ? On connait les liens, on devine les compromissions, et surtout le copinage idéologique.
La finance dans sa réalité, avec tous les périls qu’elle fait courir aux Français, à l’humanité, et les moyens que l’on doit se donner pour la faire reculer, lui enlever du pouvoir, c’est le refoulé de la campagne. Ce qu’il faut dissimuler à tout prix. A nous de le faire remonter à la surface.
Publié le 9 Mars 2017
Ma chronique dans "L'Humanité" de ce mercredi 8 mars :
Le pipeau du protectionnisme
Dans ses 144 engagements présentés à Lyon, le 5 février dernier, Marine Le Pen prône « la mise en place d’un protectionnisme intelligent » et d’une taxation des importations. Mais si la France sort de l’Union européenne et s’engage dans cette voie, les autres pays qui commercent avec elle risquent d’en faire autant. Or, notre pays est un grand exportateur de biens et de services, plus par exem...ple, proportionnellement que les Etats-Unis.
Par ailleurs les groupes français ont considérablement délocalisé leur production. Les ventes des filiales installées à l’étranger des groupes français s’élèvent à 1 400 milliards d’euros (69 % du PIB), soit près de quatre fois plus que leurs exportations depuis la France ! Selon une étude de l’Insee, les sociétés qui délocalisent sont le plus souvent exportatrices ou déjà présentes à l’étranger par le biais de filiales. Presque toutes appartiennent à un groupe. L’étude relève notamment que la propension à délocaliser augmente avec la taille de la société et que la destination privilégiée des délocalisations est l’Union européenne des quinze, suivie de l’Afrique et des nouveaux États membres de l’Union, puis de la Chine et de l’Inde. C’est à cela qu’il faut s’attaquer !
Qui donc a rendu la balance commerciale automobile française déficitaire depuis 2008 ? Renault et Peugeot bien plus que Volkswagen. Qui importe les produits textiles et d’habillement bon marché de Chine, du sud-est asiatique ? Ce sont les groupes français et européens de l’habillement, et les géants de la distribution, Carrefour, Auchan, Leclerc, Casino.
En vérité, même si une sélectivité s’avère nécessaire, particulièrement à l’encontre de produits importés fabriqués par des enfants ou présentant des risques sanitaires et écologiques, c’est surtout en amont qu’il faut intervenir, au niveau des entreprises, en promouvant la formation, les qualifications, l’innovation, la recherche, la maîtrise et le développement des nouvelles technologies, de l’investissement, en réduisant le coût du capital. Ce n’est pas en mettant des barrières de tous côtés tout en laissant les grands groupes capitalistes gérer les entreprises comme ils l’entendent, avec pour seul objectif celui de faire le maximum de fric que l’on y parviendra. L’établissement de droits et de pouvoirs nouveaux des salariés et des populations à l’entreprise, l’élaboration d’autres critères de gestion des entreprises et de leurs productions, sont les conditions premières pour permettre un rééquilibrage de nos échanges extérieurs, un développement de l’emploi et de la production efficaces à l’intérieur.
Publié le 20 Janvier 2017
Ma chronique dans "L'Humanité" de ce mercredi 18 janvier :
Les dessous du revenu universel
La proposition de revenu universel fait décidément couler beaucoup d’encre. Ce n’est pas surprenant qu’elle soit réactivée en ce moment, à l’heure même où certains nous assurent que la nouvelle révolution technologique, la révolution informationnelle, va faire disparaître des millions d’emplois. De quoi s’agit-il exactement ? De verser à tout un chacun un revenu quel que soit son âge, s...on activité, sa situation, sa fortune, indépendamment de tout travail productif. Pour certains de ses promoteurs, ce revenu pourrait se cumuler avec un autre revenu, un salaire notamment et devrait, selon les auteurs, s’élever entre 400 et 700 euros.
Une telle proposition atteste sans aucun doute que la société commence à se poser la question d’un dépassement du salariat. Dans l’après-guerre, elle avait commencé à le faire en instaurant une couverture non marchande de la maladie et de la vieillesse puis du chômage. Mais ces systèmes de protection étaient tout de même en rapport avec une activité salariée. Là, même les étudiants, les chômeurs, les retraités, et pire, les oisifs percevraient ce revenu universel, pour certains en plus de leurs indemnités ou de leur pension. L’objectif serait de maintenir la tête hors de l’eau à ceux qui souffrent de la plus grande pauvreté et aussi de donner la possibilité à tout un chacun de cesser une activité salariée afin, par exemple, de se consacrer au bénévolat. Mais le paradoxe est que pour pouvoir financer un tel niveau de dépenses de plusieurs centaines de milliards d’euros, pour gagner ce « droit à la paresse » cher à Paul Lafargue, il faut bien que certains travaillent.
Ainsi, au-delà des bonnes intentions des uns et des autres, on peut penser qu’une telle proposition n’est au bout du compte que l’expression d’un esprit de résignation. De fait, elle revient à accepter la permanence d’un haut niveau de chômage et de précarité. Ne faut-il pas avoir davantage d’ambition et se donner pour objectif non pas de limiter le chômage ou d’aider à le supporter, mais de l’éradiquer. Cela suppose certes d’assurer un revenu permettant de vivre, garantissant une continuité de ressources, mais aussi, et surtout, d’avoir l’ambition de s’attaquer à la racine même du chômage et, à ce titre, de changer les gestions d’entreprise, de faire reculer la recherche de la rentabilité financière contre l’emploi, les salaires, les conditions de travail. Pour commencer à dépasser vraiment le salariat, il faut intervenir là même où le salarié est exploité, là où la production de richesses peut être réorientée et prendre un nouveau cours plus favorable aux hommes.
Publié le 12 Janvier 2017