Publié le 31 Mars 2015

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Publié le 29 Mars 2015

DULCIE SEPTEMBER ASSASSINEE LE 29 MARS 1988

Robert Clément

29 MARS 1988 : DULCIE EVONNE SEPTEMBER EST ABATTUE A PARIS
Il y a plus d’un quart de siècle, l’Afrique du Sud vivait sous le régime de l’apartheid. Et rien n’arrêtait le gouvernement raciste de Pretoria dans sa lutte implacable contre l’African National Congress. En 1988, la représentante en France du mouvement de Nelson Mandela était abattue à bout portant.
Mardi 29 mars 1988, Paris , 10, rue des Petites-Écuries . Il est 9 h 47 et un bruit d’escalier qu’on dévale retentit dans le bâtiment C. Monsieur D. a à peine le temps de s’écarter pour laisser passer en trombe deux grands types aux cheveux courts , d’une quarantaine d’années tout au plus. À 10 heures, on découvre le corps sans vie d’une femme au 4e étage , sur le palier des bureaux de l’African National Congress (ANC), principal mouvement anti-apartheid, interdit en Afrique du Sud depuis 1960. Dulcie Evonne September, cinquante -trois ans, représentante de l’ANC, vient d’être abattue de cinq balles de calibre 22, tirées à bout portant, au silencieux.
On ne retrouvera jamais les tireurs. Un non-lieu sera prononcé en 1992 et l’affaire classée. Ce crime est pourtant signé : il s’agit d’une exécution en bonne et due forme par des agents et mercenaires du régime barbare de Pretoria.
Dulcie September se savait menacée ; elle avait demandé, sans l’obtenir, une protection policière aux autorités françaises mais elle avait refusé la mutation proposée par la direction de l’ANC, car il n’était pas question de donner l’ impression de déserter le terrain. Perspicace et charismatique, Dulcie était impossible à décourager.
Née en 1935, Dulcie grandit à Athlone, township métisse du Cap. À vingt ans, elle débute sa carrière d’institutrice , sa vocation ; elle veut aider ses élèves à donner sens à leur vie. Très tôt éveillée à la politique. Dulcie rejoint l’Union démocratique du peuple d’ Afrique australe (Apdusa) créée en 1960. Alors que toute organisation anti-apartheid est interdite, elle forme, en 1962, avec huit camarades , le Yu Chi Chan Club , d’inspiration maoïste (devenu le Front de libération nationale en 1963). Cela lui valut une arrestation en octobre 1963. À l’issue de six mois de procès, Dulcie est condamnée à cinq ans de prison où elle subit de mauvais traitements.
À sa sortie, on lui interdit de reprendre son poste et de militer. Le 19 décembre 1973, elle quitte son pays et rencontre des militants de l’ANC et du Parti communiste sud-africain exilés à Londres.
En 1976, elle devient employée permanente de l’ANC. Elle soutient à son tour les nouveaux exilés et se consacre à la collecte de fonds. Restée marquée par la manifestation du 9 août 1956 devant le siège du gouvernement à Pretoria et par les actions des femmes tout au long des années 1950 contre les livrets d’identité , les hausses de loyer ou pour les augmentations de salaire , Dulcie s’engage dans la Ligue des femmes. Au lendemain du soulèvement des lycéens de Soweto (16 juin 1976), qui marque le retour du mouvement populaire sur la scène politique et où les femmes occupent aussi une place importante. Dulcie travaille en liaison avec le comité anti-apartheid de l’ONU et la Fédération démocratique internationale des femmes. Elle impulse mobilisations, conférences et publications sur le sort des femmes et de la jeunesse, noire en particulier. Après un bref passage par le quartier général de l’ANC à Lusaka, dont elle dirigera le comité régional et au cours duquel elle organisera la célébration du 25e anniversaire de la manifestation d’août 1956, la nouvelle représentante en chef de l’ANC pour la France, la Suisse et le Luxembourg arrive à Paris en 1984. Elle y joue très vite un rôle clé en rassemblant les différentes composantes du mouvement de solidarité anti-apartheid autour des exigences de boycott, de désinvestissements et de sanctions du régime sud-africain. En juin 1986, elle monte une conférence internationale qu’Oliver Tambo, président de l’ANC, ouvre en soulignant l’obligation morale de la France d’intervenir en faveur des sanctions internationales.
L’Afrique du Sud traverse alors une phase décisive de son histoire . L’ANC appelle le peuple à « rendre le pays ingouvernable ». La répression policière et la violence des forces de sécurité contre la population ontatteint leur paroxysme en 1988 ; tous les jours , révoltes et répressions secouent le pays. C’est l’état d’urgence . Le régime a soif de sang . Il bombarde aussi les camps de l’ANC, notamment au Botswana, intervient en Angola contre les indépendantistes et organise des attentats contre des dirigeants anti-apartheid aux quatre coins du globe . Il faut donc couper les vivres à ce régime qui excelle dans les crimes contre l’humanité.
La France est alors présidée par François Mitterrand et c’est la cohabitation : Jacques Chirac est premier ministre, Charles Pasqua à l’Intérieur et Robert Pandraud à la Sécurité publique. La Françafrique est donc aux commandes. En intervenant publiquement, en 1986-1987, en faveur de Pierre-André Albertini. Dulcie provoque des contrariétés. La mobilisation des Français pour la libération de ce coopérant, emprisonné par Pretoria, gêne. Mais surtout, depuis plusieurs mois, elle a entrepris de mettre au jour les filières de vente d’armes et cela ne plaît pas à grand monde, certainement pas à ce régime aux abois. La France était jusqu’alors un gros fournisseur de l’aéronavale sud-africaine. Avec le boycott, les ventes d’armes constituent un secteur porteur pour qui sait manœuvrer entre les gouttes.
Le mobile est là, sans doute. Les preuves ont disparu et la commission Vérité et Réconciliation, elle-même, malgré les aveux d’un ancien cadre des forces de sécurité, n’a pas réussi à traduire les coupables devant les tribunaux mais a démontré que, si la France en avait la volonté, elle contribuerait à rendre justice à Dulcie September.
Les sud-africaines donnent une leçon politique
9 août 1956. Les forces de police protégeant les abords des Union Buildings, siège du gouvernement à Pretoria, ont du mal à en croire leurs yeux. 20 000 femmes de tout le pays déposent une montagne de pétitions contre le livret d’identité, qui sert à contrôler à tout moment les mouvements des « non-Blancs ». Il mentionne le domicile, la catégorie« raciale », la nature, le lieu et la durée de l’emploi occupé en « zone blanche ». L’impossibilité de le produire entraîne peines d’amende, de prison et déportation.
La manifestation est exceptionnelle , par son ampleur et l’éventail de son rassemblement ; Indiennes, Africaines ou métisse, et Blanches venues en solidarité, unies, elles contestent l’un des piliers de l’apartheid : le contrôle discriminatoire de la population ségréguée et l’organisation de l’exploitation de la main-d’œuvre des townships. La Journée nationale des femmes est née ce jour-là.

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Publié le 28 Mars 2015

LE BILLET DU DIMANCHE DE BERNARD

SE TIRER UNE BALLE DANS LE PIED

C’est une citation que je reprends volontiers.

Demain, les électeurs auront à voter pour les élections départementales.

Dimanche dernier, nombre d’électeurs de gauche se sont abstenus croyant bien faire par rapport à la punition à infliger à ce gouvernement qui a fait la part belle au patronat et à la bourgeoisie friquée.

La colère est mauvaise conseillère.

Mais ont-ils raison ?

Non, car leur abstention a permis à la bête immonde de se placer devant et devenir un parti qui compte dans ce pays avec les idées néofascistes qu’il colporte et appliquerait s’il arrive au pouvoir.

Donc une balle dans le pied. Surtout qu’il y avait moyen de faire autrement en votant dès le premier tour pour le Front de gauche.

J’ai même lu des raisonnements « à la con » dans le journal la Voix du Nord d’un chômeur disant que le nouvel accord sur le chômage signé hier sur les droits à rechargement -dont la CGT n’est pas signataire- était toujours mauvais pour lui et qu’il voterait donc FN dimanche prochain.

Bêtise, le FN est le parti le plus opposé aux chômeurs : ce parti traite régulièrement les chômeurs de fainéants et donc ce chômeur se mettra une balle dans le pied et si le FN devient majoritaire dans le Nord à l’Assemblée départementale, il en sera la première victime.

C’est aussi le cas d’une dame que m’a dit le jour des élections qu’elle était tenté de voter FN parce qu’elle voulait donner une leçon aux politiciens mais je lui ai répondu le parti le plus politicien et le plus vil, c’est le FN, et cette dame qui a besoin des aides sociales du département en subira les conséquences ….. encore une balle dans le pied.

Alors dimanche, ressaisissons -nous : aucune voix pour le FN et vous les abstentionnistes de gauche, allez voter et particulièrement pour le Front de gauche.

Un abstentionniste c’est une voix pour le FN et pour la plus droite réactionnaire.

Bernard LAMIRAND

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Publié le 27 Mars 2015

UN RAPPEL D'UNE VIDEO

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Publié le 26 Mars 2015

ELECTIONS DEPARTEMENTALES : DECLARATION DE LA CGT

xtrême droite

Déclaration de la CGT sur le 1er tour des élections départementales

mercredi 25 mars 2015

Les résultats issus du premier tour des élections départementales dans notre pays ouvrent une nouvelle étape dans l’ancrage politique du Front national. Un parti qui s’appuie sur des conceptions xénophobes, racistes, antisémites et encourage l’exclusion sociale des plus fragiles se retrouve présent au deuxième tour dans la moitié des cantons, et arrive en tête dans 322 d’entre eux.

Cette situation inédite au niveau local révèle d’abord l’absence de réponse politique du gouvernement aux besoins sociaux, notamment en matière de salaires, de pensions, d’emplois et d’accès aux services publics. Le vote des citoyens a sanctionné une politique qui a tourné le dos au monde du travail et aux engagements qui avaient été pris.

Le Front national se présente comme un recours pour mettre en œuvre une politique sociale. Cela relève de l’imposture. En effet, partout où ce parti est en situation de gestion des municipalités, il prend des mesures brutales pour réduire les dépenses sociales, supprimer des subventions aux associations, rompre avec l’égalité des droits d’accès aux aides sociales, remettre en cause l’accès de tous les enfants aux cantines scolaires. En fait, une fois aux affaires, le Front national conduit la politique d’austérité qu’il prétend combattre.

On peut d’ores et déjà imaginer comment pourrait se traduire une telle orientation au niveau d’un département aux compétences prioritaires en matière d’action sociale et d’autonomie des personnes. C’est le monde du travail et notamment les plus fragiles qui serait visé.

La CGT appelle les salariés, les retraités, les privés d’emploi et plus largement le monde du travail à faire barrage par leur vote aux candidats d’extrême-droite.

La CGT appelle les salariés, les retraités, les privés d’emploi à s’inscrire dans la mobilisation nationale interprofessionnelle de grèves et d’actions du 9 avril, et à manifester à Paris en faveur de l’emploi, des salaires, de la retraite, des conditions de travail, de la formation, de la protection sociale et des services publics.

La meilleure réponse aux risques que représentent les idées d’extrême droite portées par le Front national et d’autres, c’est de prendre en compte les revendications du monde du travail dans les politiques économiques et sociales, de s’appuyer sur la démocratie sociale pour favoriser l’emploi et la citoyenneté au travail.

Montreuil, le 24 mars 2015

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Publié le 25 Mars 2015

FORUM SOCIAL A TUNIS TOUTES LES RAISONS D'Y ETRE

UN MOT DE MA PART: J’ÉTAIS PRÉSENT A TUNIS EN CROISIÈRE SUR LE BATEAU COSTA PARMI LES TOURISTES (PAS AU MUSÉE) LE JOUR DE L' ATTENTAT DES ISLAMISTES ET IL EST IMPORTANT QUE NOUS CONTINUONS A SE RENDRE DANS CE PAYS POUR BATTRE L’OBSCURANTISME ET L'ISLAMO-FASCISME...... ET LA TENUE DU FORUM SOCIAL AVEC LA PRESENCE DE LA CGT EST UN ACTE FORT

Bernard LAMIRAND

Du 24 au 28 mars 2015 à Tunis

La CGT au 12e Forum Social Mondial

lundi 23 mars 2015

La CGT sera présente au 12e Forum social mondial (FSM), qui se tient du 24 au 28 mars 2015, à Tunis (Tunisie). Une délégation de la confédération et des fédérations professionnelles, accompagnée de six invités syndicalistes internationaux (Burkina Faso, Comores, Inde, Mauritanie, Rwanda et Tchad), participera aux échanges, rencontres et travaux, durant toute cette semaine, et tout particulier aux ateliers sur les migrations internationales, le climat, les droits fondamentaux, les services publics, le commerce mondial et les accords de libre-échange, ainsi qu’aux ateliers sur les luttes démocratiques en Afrique.

Né à Porto Allègre en 2001, le FSM est un moment de convergence de tous les acteurs mondiaux proposant des alternatives au modèle économique néolibéral.

Il est un lieu d’échanges, de rencontres, de propositions pour un monde juste, solidaire et durable. Consciente de l’urgence de mettre en place, partout, d’autres choix économiques et sociaux pour permettre plus de justice sociale, la satisfaction des droits fondamentaux de tous, ainsi que de la nécessité d’œuvrer à des sociétés solidaires, égalitaires et durables, la CGT s’approprie pleinement le slogan du Forum social mondial et, plus que jamais, aujourd’hui, affirme, elle aussi, qu’un autre monde est possible.

La CGT salue également le choix fait de tenir ce 12e FSM à Tunis, comme en 2013. Fer de lance du Printemps arabe, la Tunisie incarne en effet l’espoir d’une révolution mettant à bas un régime autocratique et permettant à tous les citoyens de reprendre la main sur le fait politique. Deux ans après, les espoirs sont encore grands en Tunisie de voir se mettre en place des propositions pour assurer aux jeunes un emploi et un avenir, aux femmes l’égalité légitime qu’elles revendiquent et amener davantage de justice sociale dans le pays. Le FSM, en choisissant une nouvelle fois Tunis, vient montrer que cet espoir d’une société plus juste est toujours vivace et que le modèle néolibéral prôné par les forces politiques n’est pas une solution.

La tenue du FSM à Tunis, quelques jours après les attentats au musée du Bardo, résonne aussi comme un poing levé face aux obscurantismes, à la haine et la barbarie. En maintenant le FSM dans ce contexte, en refusant de céder à la peur que veulent faire régner les terroristes, les participants montrent que l’esprit du printemps arabe soufflera toujours plus fort que le vent de haine des extrémismes.

Montreuil, le 23 mars 2015

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Publié le 23 Mars 2015

Le premier tour des élections départementales, malgré une participation en hausse de 6,5 points par rapport à 2011, reste marqué par une grève massive des urnes avec plus de 48,5 % d'abstentions. La défiance s'ancre plus que jamais.

Les résultats des suffrages exprimés connus à cette heure confirment le risque d'un basculement massif des départements, annoncent une large victoire de la droite et de l'extrême droite, avec un niveau très élevé du Front national et un recul massif du total des voix de la gauche. Ce soir, la situation des forces de gauche en France est plus que critique. Dans de nombreux départements traditionnellement ancrés à gauche, les résultats ne laissent aucun doute quant à la profondeur de la crise politique. Le Parti socialiste recule nettement et la gauche ne sera pas présente au second tour dans de nombreux cantons.

Ce soir, j'entends, nous entendons la colère, l'indignation, le dégoût qu'expriment ce vote comme cette abstention massive. Indignation et colère de toutes celles et ceux qui n'arrivent plus à vivre dignement, qui ont le sentiment quotidien d'être pris pour des imbéciles, qui voient les renoncements vis à vis des pouvoirs de la finance, des actionnaires du CAC 40, des oukases de l'Union européenne, les sacrifices qu'on leur demande au nom de l'austérité sans autre résultat que la montée du chômage et de la pauvreté, et qui, désarçonnés, ne savent plus dans quelle direction est l'espoir.

La confirmation de la percée du Front national est autant la conséquence de ce désarroi, de ce ras-le-bol généralisé que celle d'un long processus de banalisation de ses idées. Jamais avant un scrutin, le FN n'avait été autant placé au centre du débat politique et médiatique. La droite, et plus particulièrement, Nicolas Sarkozy, en ont été de fervents artisans, n'hésitant pas, encore à quelques jours du scrutin, à reprendre à leur compte des propositions du parti d'extrême droite. Mais, au-delà, tous ceux, médias et responsables politiques, qui favorisent cette banalisation et le danger qu'elle fait courir à la démocratie sont face à leurs responsabilités.

Dans ce contexte, le Parti communiste avec le Front de gauche résistent. Les résultats des candidats du nouveau rassemblement avec d'autres forces de gauche et écologistes qui s'est dessiné à l'occasion de ces élections nous encouragent dans la perspective de la construction d'une alternative politique plus que jamais nécessaire au vu des résultats de ce soir. Toutefois, ses scores restent encore insuffisants et ne sont pas, à l'évidence, à la hauteur de la gravité de la situation et de la désespérance parmi la population.

Devant cette situation, j'appelle à une prise de conscience sans faux fuyant. Après les municipales et les européennes, le message envoyé par les Françaises et les Français est une nouvelle sanction claire et sans appel de la politique conduite depuis 2012. Restera-t-il une nouvelle fois sans réponse ? Entendre ce message des urnes, c'est changer de politique et, sans attendre, continuer d'agir et de rassembler pour cela.

J'appelle à réagir avec force, d'abord dimanche prochain, lors du second tour, en ne laissant pas la catastrophe s'amplifier, en ne lâchant aucune nouvelle position à la droite et à l'extrême droite, en se donnant des points d'appui pour l'avenir.

Pas une voix ne doit manquer aux candidats présentés par le Front de gauche, le PCF et souvent d'autres forces de gauche et écologistes, en lice au second tour. Ils deviennent, je n’en doute pas, les candidats du rassemblement face à l'extrême droite ou à la droite. Chaque élu PCF et FDG sera un point d’appui pour résister aux politiques d’austérité, développer les luttes et les solidarités concrètes, et pour bâtir une perspective de changement populaire authentiquement de gauche.

Dans les autres cas où les candidats présentés par le Parti socialiste, EELV ou d’autres composantes de la gauche sont au second tour, j'appelle au rassemblement de toutes et tous face à la droite ou à l'extrême droite. La conquête de cantons et de départements au 2e tour par la droite et l’extrême droite ne peut qu’aggraver durement les conditions de vie déjà difficiles des populations. Leur objectif commun est d’aller encore plus loin dans l’austérité, la régression des protections sociales, la concurrence de tous contre tous, la réduction des dépenses et de l’emploi publics, la privatisation des services publics, la déconstruction des politiques de solidarité mises en place à l'échelle départementale par des majorités de gauche.

Dans les cantons où la gauche n'a pas réussi à accéder au second tour, j'en appelle à la responsabilité de chaque électeur. Par le bulletin de vote, nous avons le pouvoir de stopper la montée en puissance du FN et de déjouer le scénario du pire qui se dessine pour notre pays. Ce n'est plus une affaire de canton, ou de candidat plus ou moins pire qu'un autre. C'est une affaire nationale. Il est de notre devoir de femmes et d'hommes de gauche de tout faire pour empêcher la victoire de candidats du Front national dont le caractère haineux et raciste a clairement été démontré au cours de la campagne. Leur élection constituerait un obstacle majeur supplémentaire à toute alternative progressiste dans notre pays.

Enfin, et au-delà des résultats de ce soir, j'appelle à la construction d'une gauche nouvelle. Tous les efforts déjà engagés pour construire une autre voie à gauche doivent être amplifiés. Toutes les forces populaires et citoyennes du pays sont concernées. Toutes les forces de gauche sont interpellées. Personne ne peut dire : c'est les autres. L'heure est maintenant à la décision, à l'action, au sursaut, à la construction patiente et déterminée de la seule issue possible : la construction d'une politique et d'une majorité alternative, citoyenne et populaire à gauche, pour sortir de l'austérité et pour un projet social, solidaire et écologique. La politique du gouvernement, notre système économique et institutionnel sont à bout de souffle. La démocratie est menacée. Il y a urgence. Le changement est inéluctable. Nous sommes plus que jamais décidés à y travailler.

Je vous remercie.

Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français

Paris, le dimanche 22 mars 201

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Publié le 22 Mars 2015

DEPARTEMENTALES : declaration de Pierre Laurent PCF

ierre Laurent : "nous entendons la colère, l'indignation, le dégoût qu'expriment ce vote comme cette abstention massive"

Dimanche, 22 Mars, 2015

Humanité Dimanche

PHOTO CHARLY TRIBALLEAU/AFP

Déclaration de Pierre Laurent, secrétaire national du PCF sur le premier tour des départementales : "J'appelle à réagir avec force, d'abord dimanche prochain, lors du second tour, en ne laissant pas la catastrophe s'amplifier, en ne lâchant aucune nouvelle position à la droite et à l'extrême droite, en se donnant des point d'appuis pour l'avenir. Pas une voix ne doit manquer aux candidats présentés par le Front de gauche, le PCF et souvent d'autres forces de gauche et écologistes, en lice au second tour. Ils deviennent, je n’en doute pas, les candidats du rassemblement face à l'extrême droite ou à la droite. Chaque élu PCF et FDG sera un point d’appui pour résister aux politiques d’austérité, développer les luttes et les solidarités concrètes, et pour bâtir une perspective de changement populaire authentiquement de gauche."

Le premier tour des élections départementales, malgré une participation en hausse de 6,5 points par rapport à 2011, reste marqué par une grève massive des urnes avec plus de 48,5 % d'abstentions. La défiance s'ancre plus que jamais.

Les résultats des suffrages exprimés connus à cette heure confirment le risque d'un basculement massif des départements, annoncent une large victoire de la droite et de l'extrême droite, avec un niveau très élevé du Front national et un recul massif du total des voix de la gauche. Ce soir, la situation des forces de gauche en France est plus que critique. Dans de nombreux départements traditionnellement ancrés à gauche, les résultats ne laissent aucun doute quant à la profondeur de la crise politique. Le Parti socialiste recule nettement et la gauche ne sera pas présente au second tour dans de nombreux cantons.

Ce soir, j'entends, nous entendons la colère, l'indignation, le dégoût qu'expriment ce vote comme cette abstention massive. Indignation et colère de toutes celles et ceux qui n'arrivent plus à vivre dignement, qui ont le sentiment quotidien d'être pris pour des imbéciles, qui voient les renoncements vis à vis des pouvoirs de la finance, des actionnaires du CAC 40, des oukases de l'Union européenne, les sacrifices qu'on leur demande au nom de l'austérité sans autre résultat que la montée du chômage et de la pauvreté, et qui, désarçonnés, ne savent plus dans quelle direction est l'espoir.

La confirmation de la percée du Front national est autant la conséquence de ce désarroi, de ce ras-le-bol généralisé que celle d'un long processus de banalisation de ses idées. Jamais avant un scrutin le FN n'avait été autant placé au centre du débat politique et médiatique. La droite et plus particulièrement Nicolas Sarkozy en ont été de fervents artisans, n'hésitant pas encore à quelques jours du scrutin à reprendre à leur compte des propositions du parti d'extrême droite. Mais, au-delà, tous ceux, médias et responsables politiques, qui favorisent cette banalisation et le danger qu'elle fait courir à la démocratie sont face à leurs responsabilités.

Dans ce contexte, le Parti communiste avec le Front de gauche résistent. Les résultats des candidats du nouveau rassemblement avec d'autres forces de gauche et écologistes qui s'est dessiné à l'occasion de ces élections nous encouragent dans la perspective de la construction d'une alternative politique plus que jamais nécessaire au vu des résultats de ce soir. Toutefois, ses scores restent encore insuffisants et ne sont pas à l'évidence à la hauteur de la gravité de la situation et de la désespérance parmi la population.

Devant cette situation, j'appelle à une prise de conscience sans faux fuyant. Après les municipales et les européennes, le message envoyé par les Françaises et les Français est une nouvelle sanction claire et sans appel de la politique conduite depuis 2012. Restera-t-il une nouvelle fois sans réponse ? Entendre ce message des urnes, c'est changer de politique et sans attendre continuer d'agir et de rassembler pour cela.

J'appelle à réagir avec force, d'abord dimanche prochain, lors du second tour, en ne laissant pas la catastrophe s'amplifier, en ne lâchant aucune nouvelle position à la droite et à l'extrême droite, en se donnant des point d'appuis pour l'avenir.

Pas une voix ne doit manquer aux candidats présentés par le Front de gauche, le PCF et souvent d'autres forces de gauche et écologistes, en lice au second tour. Ils deviennent, je n’en doute pas, les candidats du rassemblement face à l'extrême droite ou à la droite. Chaque élu PCF et FDG sera un point d’appui pour résister aux politiques d’austérité, développer les luttes et les solidarités concrètes, et pour bâtir une perspective de changement populaire authentiquement de gauche.

Dans les autres cas où les candidats présentés par le Parti socialiste, EELV ou d’autres composantes de la gauche sont au second tour, j'appelle au rassemblement de toutes et tous face à la droite ou à l'extrême droite. La conquête de cantons et de départements au 2e tour par la droite et l’extrême droite ne peut qu’aggraver durement les conditions de vie déjà difficiles des populations. Leur objectif commun est d’aller encore plus loin dans l’austérité, la régression des protections sociales, la concurrence de tous contre tous, la réduction des dépenses et de l’emploi publics, la privatisation des services publics, la déconstruction des politiques de solidarité mises en place à l'échelle départementale par des majorités de gauche.

Dans les cantons où la gauche n'a pas réussi à accéder au second tour, j'en appelle à la responsabilité de chaque électeur. Par le bulletin de vote, nous avons le pouvoir de stopper la montée en puissance du FN et de déjouer le scénario du pire qui se dessine pour notre pays. Ce n'est plus une affaire de canton, ou de candidat plus ou moins pire qu'un autre. C'est une affaire nationale. Il est de notre devoir de femmes et d'hommes de gauche de tout faire pour empêcher la victoire de candidats du Front national dont le caractère haineux et raciste a clairement été démontré au cours de la campagne. Leur élection constituerait un obstacle majeur supplémentaire à toute alternative progressiste dans notre pays.

Enfin, et au-delà des résultats de ce soir, j'appelle à la construction d'une gauche nouvelle. Tous les efforts déjà engagés pour construire une autre voie à gauche doivent être amplifiés. Toutes les forces populaires et citoyennes du pays sont concernées. Toutes les forces de gauche sont interpellées. Personne ne peut dire, c'est les autres. L'heure est maintenant à la décision, à l'action, au sursaut, à la construction patiente et déterminée de la seule issue possible : la construction d'une politique et d'une majorité alternative, citoyenne et populaire à gauche, pour sortir de l'austérité et pour un projet social, solidaire et écologique. La politique du gouvernement, notre système économique et institutionnel sont à bout de souffle. La démocratie est menacée. Il y a urgence. Le changement est inéluctable. Nous sommes plus que jamais décidés à y travailler.

Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français

Paris, le dimanche 22 mars 2015.

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Publié le 22 Mars 2015

EDITORIAL DE PATRICK APEL MULLER
EDITORIAL DE PATRICK APEL MULLER

L'éditorial de Patrick Apel-Muller

François Hollande prétendait « enjamber » les élections territoriales de 2015 comme s’il s’agissait d’un obstacle dérisoire. Il ne peut pas manifester le même détachement au lendemain du premier tour des départementales. Ce vote national reflète le mécontentement profond du pays à l’égard d’une politique joliment promise et tristement trahie. L’abstention – massive, une nouvelle fois, presque un électeur sur deux, surtout de gauche – ne pourra être interprétée comme un repli sur la sphère privée ; elle est bien un signal politique expédiée à un pouvoir et à un fonctionnement institutionnel fourbu. Elle est tout à la fois dégoût, refus d’être dupe et recherche inaboutie d’une alternative. La débâcle des candidats de la majorité gouvernementale atteste la vivacité de la sanction puisque le PS seul tombe à un peu plus de 20 %, semblait-il à l’heure où nous écrivons ces lignes. Conséquence de la loi que François Hollande et Manuel Valls ont fait adopter et qui réclame 12,5 % des inscrits pour se maintenir au second tour, ils sont éliminés dans des centaines de cantons. Le ministère de l’Intérieur, accompagné par de grands instituts de sondage, aura eu beau jouer au bonneteau avec les étiquettes, attribuant, notamment, le score de listes FDG-EELV à des divers gauche additionnés au PS, la claque est cinglante pour les gouvernants et atteint de plein fouet un premier ministre qui avait nationalisé le scrutin. Le tandem gouvernant ne pourra, à moins d’aiguiser la crise politique, rester sourd au message.

L’extrême droite n’a pas obtenu les sommets que lui promettaient de grands médias complaisants, mais son score est élevé, jamais obtenu lors d’élections locales. Son ancrage dans les territoires en est renforcé et le FN détourne trop de colères populaires vers l’impasse du national-populisme. Partout, il faudra battre ses candidats au second tour. La droite ne peut plastronner qui progresse peu par rapport à ses scores antérieurs. Pour maintenir des choix de progrès dans les départements, il faudra, dimanche prochain, recaler l’UMP et ses alliés.

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Publié le 13 Mars 2015

QUAND LA BETE IMMONDE FAIT PEUR EN EUROPE
QUAND LA BETE IMMONDE FAIT PEUR EN EUROPE

Ce billet est écrit d'avance pour dimanche, mon blog sera en stand-by la semaine prochaine......

LE LOUP ET LE RENARD (Version BL)

Il était une fois une grosse méchante louve qui hantait les campagnes (électorales) et voulait avaler tout cru le bon peuple en déshérence.

Pour cela elle disposait de tous les outils nécessaires - démagogie- populisme- pétainisme etc - pour attraper les nigauds, les déçus, les « roulés dans la farine de 2012 par Hollande et Valls.

Les loups, chacun le sait, ne vivent pas isolés et ils chassent en meute. Surtout quand la faim du pouvoir les tenaille et qu’un bon repas les attend s’ils savent attraper ceux qui se réfugient dans la peur ou la déconvenue. Les loups se reproduisent en grand nombre quand règne la peur du grand méchant loup.

Dans la meute, chacun loup ou louve a sa personnalité. Certains sont très voraces comme un certain Gattaz 2 du Medef, d’autres, en particulier une louve, la fée Carabosse aux dents très acérées par l’odeur du pouvoir entend regrouper toutes les brebis en errance. La fée Carabosse compte les attirer alors sous son aile protectrice pour mieux les manger. Et puis il y a ceux qui tournent autour des appâts du libéralisme et font accroire au loup-garou, danger qu’ils alimentent chaque jour par leur sale politique en faveur du capital pour amener les fuyards et les peureux à rester dans le « cirque » qu’ils ont mis en place depuis 2012.

Alors le renardeau (Valls) fait preuve de ruse, il hurle partout que le loup va sortir de son abri, qu’il faut se réfugier sous sa fourrure et empêcher la meute de chaparder tous les abstentionnistes mécontents de 2012, et alors, pour les conduire dans son repaire, il veut de récupérer le troupeau des abstentionnistes, comptant que pour les élections, ceux-ci vont oublier un instant le chapardage des droits sociaux et l’ami-ami avec le loup patronal Gattaz 2.

Le renardeau leur dit son espoir de ne pas les voir tomber dans la gueule du loup et par quelques calculs savants -dont il a le secret pour tromper les crédules- de garder le pouvoir en se servant de la Louve Carabosse.

Alors, à tous ceux et celles qui ne veulent pas devenir des égarés permanents, aux risques de tomber soit dans la gueule du loup ou dans les griffes du libéralisme, de savoir retrouver le chemin des urnes les 22 et 29 mars pour faire triompher l’audace et la lutte.

Pour cela, il y a un endroit où l’on se sent chez soi, c’est chez les progressistes du Front de gauche et des communistes prêts à accueillir le troupeau des abstentionnistes pour les remettre sur les rails de la lutte et du vivre ensemble.

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

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