J'apprends l'information de la cour suprême du Brésil comme quoi Lula ne sera pas sorti et libéré des griffes du régime réactionnaire en place au Brésil.
Une honte...
Tout prouve la machination aujourd'hui et un excellent article du journal l'humanité revient sur ce déni de justice qui pue la politique nord-américaine de Trump.
En effet, qui est derrière ce jugement ? Le système capitaliste et la puissance nord-américaine.
L'Amérique et sa statut de la liberté, un symbole fallacieux ; c'est la liberté de diriger le monde à tout prix au nom du capitalisme ; un capitalisme qui n'est que rapine, vol, tricherie et faux témoignages.
Lulla fait partie de ses victimes.
Tout a été fait pour l'empêcher d'être à nouveau le président du Brésil, le président des pauvres, le président du peuple.
L'assassin Trump - dont notre président serre encore la main - est sûrement derrière cette décision qu'applique son caniche brésilien Bolsanaro.
Alors l'Amérique pays de la liberté est une vaste blague, mais cela nous le savons depuis longtemps, depuis l'assassinant des époux Rosenberg, depuis le napalm du Viêt-Nam où moururent des populations entières et des enfants, depuis l'Amérique des négriers, des profiteurs et de ces vils banquiers et financiers qui corrompent partout pour sauver le capitalisme.
Toutes ces malfaisances ne sont en fait que le vrai visage du capitalisme d'aujourd'hui, celui de garder absolument le pouvoir par tous les moyens et d'abaisser les gens comme on dit à n'être que des sujets dociles.
Une Amérique de Trump et de l'Otan qui protège des régimes corrompus comme celui en place au Brésil et en Arabie Saoudite et dans ces émirats où les princes vivent et ripaillent pour le plus grand bien des pétroliers et des multinationales.
Une Amérique qui donne le ton contre les migrants au Mexique et ailleurs et qui encouragent en Europe les régimes néo-fascistes qui se réinstallent comme en Italie.
Lulla est pour nous tous une étoile qui scintille dans un ciel où les nuées assombrissent le ciel.
Alors, que faisons-nous pour le libérer, comme les progressistes l'ont fait en d'autres temps pour sortir des geôles capitalistes * des hommes et des femmes poursuivis-es pour avoir dit la vérité et défendu les libertés démocratiques.
Oui la bête immonde redresse la tête, il est temps de réagir.
Bernard LAMIRAND
* Le responsable est le capitalisme: il s'agit de le dire et de l'affirmer comme le responsable de ce monde en plein délitement.
« Le ventre est encore fécond d’où surgit la bête immonde », disait Berthold Brecht, qui nous demandait de ne jamais oublier ce qui s’était passé avec le nazisme et le fascisme.
L’histoire nous rappelle sans cesse comment des êtres humains peuvent, à un moment donné, devenir de véritables barbares et même des gens à qui « on aurait donné le bon dieu sans confession ».
Nous assistons depuis quelques décennies à une nouvelle montée d’actes monstrueux dans le monde: des crimes contre des populations paisibles par des fanatiques religieux, des populations bombardées massivement au Yémen et parfois gazées comme en Irak et en Syrie et dans la zone arabique avec des assassinats et des tortures fomentés par des Etats membre de l’ONU comme l’Arabie Saoudite.
Ces exactions, que nous pensions révolus depuis les camps d’extermination où des millions d’hommes, de femmes et d’enfants ont péris dans d’atroces souffrances par antisémitisme, racisme, xénophobie, croyances religieuses ou politiques, renaissent et s’amplifient dans les cendres encore chaudes ; et ce qui est révoltant, c’est une sorte de banalisation de ces événements racontés parfois avec un détachement et avec un certain cynisme.
Un peuple comme celui de la France, qui a combattu les armes à la main le nazisme, et dont nombre de résistants sont morts pour la liberté et la démocratie ne peut être indifférent à ce qui se passe en Europe et dans certaines parties du monde.
Comment en ce vingt et unième siècle l’on peut encore voir de telles atrocités ?
Elles ne peuvent avoir aucune excuse ni aucune justification politique, philosophique, religieuse.
On peut cependant y déceler ceux qui engendre et profitent de ces crimes.
Notre monde va mal et il y a un responsable : c’est le capitalisme ; osons le dire ! Il tient toutes les manettes et exerce une domination quasi totale dans le monde. Qui en sont les victimes sinon des salariés –es et des populations qu’il exploite et surexploite et cela devient un néo-esclavagisme et comme le disait mon camarade Bernard Thibaut, « la troisième guerre mondiale est sociale et ce verdict de Bernard apparait aujourd’hui comme le nez au milieu de la figure comme une réalité qu’il va falloir affronter.
Oui le malheur peut corrompre les consciences et l’idéologie dominante le sait très bien et sait y apporter tous les ferments de la division.
On ne peut excuser ceux et celles qui se laissent emporter dans la tourmente, qui, aujourd’hui, assaillit le monde entier quand l’emporte l’individualisme sur le collectif et que l’adversaire c’est son semblable et non pas la réalité de leur aliénation.
L’histoire charrie ces moments où des hommes chavirent et ne savent plus discerner qui les conduit à de telles haines et violences envers son « prochain » et j’utilise ce mot à bon escient dans cette Europe de civilisation chrétienne.
Notre pays a connu dans son histoire des périodes difficiles de ce genre comme « le populisme » avec le Général Boulanger dans les années 1880, où surgira dans notre pays un mouvement puissant portant un rejet de la démocratie représentative de la jeune Troisième République débarrassée du bonapartisme, puis la montée du fascisme dans les années 1930 à partir de la grande crise qui va mettre des millions de travailleurs en chômage dans le monde et particulièrement en Europe, puis au moment de la quatrième république le poujadisme dont est issue Le Pen qui ébranlera la 4eme république et permettra l’arrivée du gaullisme le plus réactionnaire et cette cinquième république bâtie sur un sauveur suprême et qui inspire aujourd’hui de nouveaux adeptes.
Nous sommes dans une crise de ce système sous domination américaine qui ne peut plus produire du progrès social et nous voyons très bien que c’est ce grand capital qui tire toutes les ficelles et nous devrions nous abstenir de le citer parce que cela serait vieux jeu ; il mène la danse dans ces moments où ses contradictions pourraient lui exploser à la figure et nous sommes à nouveau dans une période où il peut « bégayer » son refrain des années 30, « plutôt Hitler que le Front populaire », dans un contexte de crise et avec ces nouvelles recrues fascistes polonaises, hongroises, italiennes, française et maintenant brésiliennes.
A chaque fois qu’il est en difficulté, qu’il craint pour son devenir, qu’il a besoin de reconstituer ses moyens capitalistiques, il sème la division à l’échelle de la planète pour faire en sorte que ses décisions frappant les travailleurs - car il s’agit de cela- ne puissent se retourner contre lui. C’est ce qui se passe en ce moment et cela va se voit par les attaques à la démocratie, par la chasse aux migrants, par la filature de militants syndicaux et l’abaissement de droits du travail, par l’emprisonnement et l’appel au meurtre de militants et dirigeants progressistes.
Que dire de l’emprisonnement de Lula, sinon que c’est le retour de lettres de cachet où l’on peut emprisonner des hommes et des femmes sous n’importe quel prétexte inventé de toutes pièces. A ce sujet, remarquons comment des médias se taisent ou relativisent ce qui se passe au Brésil et aussi ces murs qui se dressent avec des nouveaux « vopos américains » par exemple aux frontières mexicaines, hongroises, italiennes et en France l’on refoule et l’on se rapproche des méthodes les plus réactionnaires.
Oui, le capital a besoin d’autoritarisme et il le fait là où ses intérêts sont menacés, là où les contradictions grandissent s’exacerbent entre le capital et le travail.
Pour redresser son taux de profit, il frappe aux porte monnaie, il déménage et réaménage ses productions, il délocalise comme on dit, mais en délocalisant il détruit le capital et les machines inutiles pour relever le taux de profit.
Il a besoin de réorganiser les conditions d’exploitation du monde du travail et d’avoir les mains libres pour le faire sans avoir des organisations syndicales et politiques qui l’entravent.
Il appauvrie des populations entières sur le globe et en même temps il veut les mains libres pour continuer à utiliser toutes les ressources de la nature au point de défigurer la planète et de rendre les hommes à habiter dans un univers de plus en plus malsain.
IL mène sa bataille des idées.
C’est une bataille de classe et pour l’instant il impose ses idées néfastes au monde, mais son échec est patent, il le sait, et il a donc besoin de garder à tout prix son hégémonie sur toutes les sociétés humaines.
Il s’agit alors de détourner les mécontentements et les colères qui s’expriment sur le vécu des individus et donc d’éviter qu’il soit vu comme le responsable ; il lui faut toujours trouver des boucs émissaires et aussi des racoleurs pour casser toute velléité de luttes collectives et les syndicats sont particulièrement dans le collimateur.
Il déclenche des guerres pour assurer sa suprématie mondiale et à l’image de Trump il pourchasse ceux et celles qui fuient ses exactions.
C’est la mise en concurrence à tous les niveaux des travailleurs. L’idée est de faire en sorte qu’ils se battent entre eux mais qu’au bout règne l’ordre capitaliste.
Ce qui se passe aux Etats-Unis avec Trump, avec Salvini en Italie, Erdogan en Turquie, Poutine en Russie et maintenant en Amérique Latine, particulièrement dans la première puissance économique au Brésil, montre à quel point le capital a besoin de porter au pouvoir des autocrates, des populistes, bref des hommes forts, forts en gueule, forts pour brimer, capables de torturer, et s’il le faut de casser toutes les digues de la démocratie bourgeoise pour garder sa suprématie.
Tout est bon pour y parvenir et notamment de recourir à des meutes et des groupements qu’il suscite pour en appeler à mettre de l’ordre y compris en pourrissant même ses propres structures politiques par la corruption.
Oui le danger est à nos portes : l’Europe des capitaux en arrive aujourd’hui à remettre en circulation les fils et filles des plus horribles fascistes qui sévissaient notamment durant l’occupation nazi des pays de l’est et en Italie où le pouvoir actuel va jusqu’à honorer Mussolini publiquement.
En France, les divers gouvernements en place depuis plus d’une décennie ont de par leur attitude créé les conditions d’une montée de l’’extrême droite et de la réincarnation du pétainisme à travers la famille Le Pen le tortionnaire de la guerre d’Algérie, et qui fut, ne l’oublions pas, à la tête de ces mouvements poujadistes qui voulaient défaire la quatrième république.
Alors, ouvrons les oreilles, faisons connaitre les tenants et aboutissants, aidons notre peuple à faire le trie et comprendre ou le chien est amarré comme dont dit.
La France n’est pas à l’abri et comme en Europe la gangrène peut s’installer et nous avons besoin de travailler à l’unité des travailleurs, des populations et l’idée communiste est plus que jamais nécessaire pour que les hommes et les femmes, les citoyens et les citoyennes puissent saisir qu’ils sont en mesure de donner un autre sens que celui de la haine pour redonner du contenu au débat politique et être partie prenant de véritables changements dépassant ce capitalisme destructeur.
A travers les sites nazis laissés complaisamment en service. Vous avez bien évidement le droit de ne pas croire Canaille le Rouge et vouloir vérifier par vous même. Comme vous le savez , à cha...
N'ayant eu le temps de consulter le comité de pilotage ou tout autre forme d'organisation , je me permet à titre personnel de vous informer d'un événement qui me parait d'une grande gravité :
Le Président du Sénat qui n'avait pas trouvé de possibilité pratique pour accueillir la JNR et la mémoire du CNR reçoit ce soir le Président de l'assemblé Ukrainienne, A. Parouby lequel à la particularité d'être un authentique nazi revendiquant l'héritage des atrocités antisémites commises en Gallicie (shoah par balle et alimentation des chambres à gaz, massacre de Babiyar), assasinat des patriotes soviétiques des démocrates etc.) Ce Parouby, toujours présents lors des célébrations de la division SS Halychyna, est le président du parti "svoboda" transformation pour paraître plus présentable du "parti socialiste national ukrainien" leur emblème jusqu'à il y a peu était le même que celui la division "das Reich" sinistrement connue pour ses massacres dont Tulle et Oradour. Il est avec son parti est un des responsables majeurs du massacre de Maïdan le 20 février 2014.
Cela doit interpeller sur la façon dont la mémoire et l'histoire, la mise en oeuvre des lois voulant les porter sont entretenues par ceux qui les ont votées, ont mandat d'y veiller et de payer d'exemple.
Voir qu'il y a place dans les agendas pour cela et ne pas en trouver pour Jean Moulin et la Résistance me met dans une colère que vous pouvez imaginer.
très cordialement
Guy Hervy
Merci Guy Hervy de nous avoir informé de cette réception inadmissible. Quelle honte pour notre pays de recevoir un nazi ; on aura tout vu….. Macron et les majorités de droite du Sénat et de l'assemblée nationale ont donc reçu un criminel.
Et on apprend en même temps que Wauquiez fait la courte échelle au Front National rebaptisé Rassemblement national pour mettre en place en France une politique de la droite extrémiste comme en Italie et cela au moment où l'on rappelle le souvenir atroce d'Oradour sur Glane.
UN TEXTE D'ANNIE QUI NOUS MONTRE A QUEL POINT LE CAPITAL AGIT ET CELA DOIT NOUS FAIRE REFLECHIR SUR LES APPOINTANCES ACTUELLES DE NOS DIRIGEANTS ET LA FACON DONT ACTUELLEMENT LA POROSITE AVEC L'EXTREME DROITE S'INSTALLE.
La solution fasciste est couramment décrite comme " contre-révolution préventive " contre un péril rouge qui aurait épouvanté les classes dirigeantes, notamment en Italie et en Allemagne (Pie...
Le « Macaron de service » nous a fait hier soir un récital de papotage comme sait le faire la bourgeoisie pour faire oublier les problèmes des français en cette fin d’année où des millions de personnes se trouvent dans la pauvreté la plus extrême. Pendant ce temps , d’autres, gonflés par ses cadeaux en matière de fiscalité et de droit pour exploiter à vil prix les travailleurs de plus en plus précarisés s’en mettent plein les poches.
Dedans des membres de son gouvernement qui ont fait fortune, mais on pourrait rajouter ces milliardaires auxquels on devrait dresser des éloges et s’incliner devant leurs exploits vantés sans cesse dans les médias comme le succès de ceux qui entreprennent et qui travaillent.
Qui entreprennent quoi… sinon que de planquer leur butin dans les paradis fiscaux.
De même rien dans cet entretien dimanche soir avec Delahousse à l’Elysée sur ce qui vient de se passer en Europe.
C’est grave qu’un président de la République ne dise aucun mot pour qualifier ce qui vient de se passer en Autriche où les hitlériens sont revenus au pouvoir comme au temps de l’Anschluss.
C’est un gouvernement raciste et fasciste, un gouvernement qui chasse comme du bétail l’immigré, qui fait la croisade contre l’arabe, le musulman, qui réduit les droits sociaux et le rôle des syndicats etc.
Cette arrivée des hitlériens en Autriche est banalisée : Daladier n’est pas loin.
Triste cette Europe des trusts qui la dirigent, avec le dénommé Junker, dont le silence fait fonction d’acceptation.
Et honte aussi à tous ces gouvernants de l’Europe d’accepter que demain (dans 6 mois) l’Europe soit dirigée par ces sinistres individus nazis autrichiens.
La montée d’extrême droite nazifiée est un danger grave au sein de cette Europe : ce qui se passe dans d’autres pays de l’Est Européen est à ce sujet d’une grande gravité.
La racisme, la xénophobie, le nationalisme et le populisme sont les ferments de ces idéologies qui naissent sur la décomposition de la société.
Protestons partout contre l’arrivée au pouvoir de l’Europe des hitlériens autrichiens.
Pourquoi Le Pen (père) a-t-il soudainement pris la défense du marquis de la Rillette * Un morceau de la réponse est fournie par Médiapart de ce jour (28/01/2017) Depuis sa faillite, la banque q...
C’est ainsi que l’on appelle une information urgente, et celle-ci pourrait bien l’être. Le site ZeroHedge[1] a mis en ligne une conversation téléphonique entre Mme Catherine Ashton (représentant l’UE) et le Ministre des Affaires Étrangères de l’Estonie quant à l’origine des snipers qui ont fait une partie des morts lors des manifestations de la place Maidan à Kiev qui ont conduit à l’éviction du Président légal, M Ianoukovitch. On peut y entendre (la conversation est en anglais) :
Paet: Toutes les évidences montrent que les personnes qui ont été tuées par des snipers des deux côtés, les policiers et les personnes dans les rues, que c’était les mêmes snipers tuant ces personnes des deux côtés…Des photos montrent que ce sont les mêmes pratiques, le même type de balles, et il est très troublant que maintenant la nouvelle coalition, ils ne veulent pas faire une enquête sur ce qui c’est exactement passé. Ainsi il y a maintenant une compréhension de plus en plus forte que derrière ces snipers il n’y avait pas Ianukovitch mais quelqu’un de la nouvelle coalition.
Ashton: Je pense que nous voulons une enquête. Enfin, je n’avais pas saisi cela, c’est intéressant. Gosh.
Paet: Cela discrédite déjà la nouvelle coalition.
Ceci est extrêmement grave. Cette fuite, confirmée par ailleurs par le Ministère des Affaires Étrangères de l’Estonie[2], indique que ce sont bien des provocations organisées par des personnes dans le camps de manifestants, qui ont abouti à créer l’émotion nécessaire pour forcer le Président Ianoukovitch au départ. Ces provocations sont responsables de dizaines de morts. On discerne alors mieux la trajectoire de ce qui s’est déroulé. Après l’accord du 21 février 2014, certains dans le camp des anti-Ianoukovitch ont décidé de passer en force, et dans ce but ont organisé des provocations criminelles, qui ont été relayées par la presse dans les pays de l’UE et aux Etats-Unis. On comprend mieux, dans ce contexte, l’inquiétude qui s’est rapidement propagée dans l’Ukraine de l’Est et du Sud, conduisant aux manifestations pro-Russes de la fin de semaine dernière. Très clairement cela établit aussi que autant le début du mouvement avait bien était démocratique, autant ce qui s’est passé à Kiev relève d’un coup d’état et non d’une « révolution ». Les citoyens des pays de l’UE sont donc en droit d’exiger des comptes à Mme Ashton et à leur gouvernement et précisément :
Est-il vrai que Mme Ashton a été informée de ces événements et qu’est devenue l’enquête ?
Pourquoi l’UE ne veut elle pas faire de commentaire à ce sujet ou même de démenti ?
Que savaient les responsables de la diplomatie française ? Il est urgent que la commission des affaires étrangères se réunisse dans les plus brefs délais et entende le Ministre à ce sujet.
Une enquête doit donc être faite dans les plus brefs délais, par une commission indépendante. En attendant il faut suspendre tout contact entre les pays de l’UE et le nouveau pouvoir de fait en Ukraine.
Antifascistes europeens reveillez-vous ! La peste brune est de retour...
de : giorgos
mardi 4 mars 2014 - 12h23
Antifascistes europeens reveillez-vous !
La peste brune est de retour...
Yorgos Mitralias*
Cette fois il n’y a pas de doute : Monstrueuse et horrible, la menace fasciste est de retour, sans que notre Europe se scandalise outre mesure. La preuve ? Des nazis purs sangs, qui se revendiquent du IIIème Reich et de ses divisions SS et devant lesquels les brutes de l’Aube Dorée grecque font presque figure d’enfants de chœur, occupent des postes parmi les plus névralgiques (ordre public, défense, justice) dans le gouvernement intérimaire ukrainien ! Et en plus, leur présence dans ce gouvernement ne choque point ni nos medias qui se hâtent de les baptiser… « nationalistes » ni nos chers dirigeants européens de tout poil (sociaux-démocrates inclus) qui s’empressent de les reconnaitre comme partenaires tout a fait fréquentables.
En somme, c’est comme si le procès de Nuremberg n’avait jamais existé ! Mais, ce n’est pas tout. Le pire est que les acolytes de ces revenants d’un monde qu’on croyait –à tort- disparu a jamais, se comptent désormais par milliers, se baladent armés jusqu’aux dents dans les rues de Kiev et de Lviv et surtout, sont en train de gagner la confiance d’un très grand nombre de leurs compatriotes. Car paradoxe ou pas, c’est malheureusement un fait que cette révolte authentiquement populaire qui vient de balayer le régime de Yanoucovitch, comprend parmi ses dirigeants les nostalgiques de la collaboration banderiste de Svoboda et –surtout- les néonazis en plein ascension de Praviy Sektor.
Alors, si ces Svoboda et Praviy Sektor font partie du gouvernement ukrainien sans que nos dirigeants européens et nord-américains –comme d’ailleurs nos grands medias et autres institutions internationales- s’en émeuvent trop, ne soyons pas surpris si tout ce beau monde néolibéral accepte demain sans broncher la présence d’un parti comme l’Aube Dorée dans un futur gouvernement grec. Si Dmytro Yarosh, chef de Praviy Sektor, devient le second de Andriy Parubi (d’ailleurs, lui-même fondateur du parti national-socialiste d’Ukraine) a la tête du Conseil de Sécurité Ukrainien, alors pourquoi pas demain le führer de l’Aube Doree N. Mihaloliakos a la tête du ministère de la défense ou de l’ordre public grec ? Voila donc une raison de plus qui nous fait considérer ce qui se passe actuellement en Ukraine comme un véritable tournant dans l’histoire européenne d’après guerre, un immense saut qualitatif de la menace néofasciste qui pèse désormais sur nous tous.
Mais, il ne s’agit pas seulement de ça. Indépendamment de la tournure que vont prendre les événements qui voient s’ affronter sur le sol ukrainien non seulement la Russie et l’Ukraine (tout autant réactionnaires et inféodées aux oligarques) mais aussi les grandes puissances impérialistes de notre temps, tout indique que les néonazis ukrainiens, déjà puissants, seront les seuls à profiter des ravages que ne manqueront de provoquer tant les politiques d’austérité du FMI que les vents guerriers et nationalistes qui balaient la région. Les conséquences sont tout à fait prévisibles : Les néonazis ukrainiens en armes seront vraisemblablement en mesure d’étendre leur influence bien plus loin que l’est européen et de gangrener l’ensemble de notre continent ! Comment ? Tout d’abord, en imposant, à l’intérieur du camp de l’extrême droite européenne en pleine ascension, des rapports de force favorables au néonazisme militant. Ensuite, en servant comme modèle à exporter au moins dans les pays avoisinants (Grèce inclue) déjà frappées de plein fouet par les politiques d’austérité et déjà contaminées par les virus racistes, homophobes, antisémites et néofascistes. Et évidemment, sans oublier « l’argument » de taille que constituent les milliers et milliers d’armes -lourdes inclues- en leur possession qui d’ailleurs ne manqueront de se faire exporter. La conclusion crève les yeux : C’est l’ensemble du paysage, des équilibres et des rapports de force politiques en l’Europe qui seront immanquablement transformés, aux dépens de syndicats ouvriers, des organisations de gauche et des mouvements sociaux. En mots simple, il y a déjà de quoi faire des cauchemars…
Alors, que faut-il de plus pour que la gauche européenne sorte de sa torpeur actuelle, sonne l’alarme, se mobilise d’urgence et prenne le plus vite possible la seule initiative capable de contenir le tsunami fasciste et fascistoide qui s’approche : une initiative qui ne peut que viser la création d’un mouvement antifasciste européen, unitaire, démocratique, radical, de longue durée et de masse, qui combine la lutte contre les politiques néolibérales d’austérité draconienne avec la lutte contre la peste brune partout où elle se manifeste. L’heure n’est plus ni aux tergiversations, ni a l’illusion que tout ca se déroule loin de chez nous, ni a l’alibi du train-train antifasciste qui consiste à lutter dans son quartier ou même dans son pays, en s’en foutant éperdument de ce qui se passe de l’autre cote de la frontière. D’abord, parce que même avant l’alarme néonazi ukrainien, la situation en Europe occidentale était –et reste- plus qu’alarmante justifiant pleinement la mobilisation générale contre la montée impétueuse de l’extrême droite. Et ensuite, parce que si nécessaires qu’elles soient, les luttes et les campagnes antifascistes nationales ou régionales ne suffisent plus, ne sont pas a la hauteur des circonstances actuelles tout a fait exceptionnelles et historiques.
En d’autres mots, antifascistes d’Europe, réveillez-vous car il est déjà minuit moins cinq et l’histoire tend à se répéter aussi tragique que par le passé…
Yorgos Mitralias, membre du comité grec de l’initiative du Manifeste Antifasciste Européen (www.antifascismeuropa-ellada.g