Publié le 27 Octobre 2010

Manif Emplois Retraites mardi 19 octobre 2010 0RETRAITES LA LUTTE ENGAGEE VA SE POURSUIVRE

 

Depuis le vote par le Sénat du "projet scélérat" sur les retraites, un roulement de tambour venu de l'Elysée envahi les studios de télévision, les stations de radio, la presse écrite (sauf l'humanité):  la lutte engagée pour la retraite à 60 ans vivrait ses derniers jours et les opposants à la pseudo-réforme seraient essoufflés.

Les salariés de la SNCF auraient repris le boulot, les raffineurs raffinent, les postiers postent, les salariés ramassent les ordures ménagères;  il n'y aurait plus que ces "salopards" de dockers qui auraient l'audace de s'opposer à la privatisation du port de Marseille.

Le sire Woerth, quant à lui, content de sa besogne pour les riches, déclare que la grève n'a plus de sens. L'hirsute Borloo, bégaye la même chose.

Parisot du MEDEF, la marraine de la retraite aux calendes grecques, s'est sortie de sa boite pour féliciter le gouvernement tout en faisant patte de velours vis-à-vis des syndicats "partenariaux".

Le frangin de Sarkozy transforme le groupe de retraites complémentaires Malakoff en une officine de fonds de pensions et rêve à des milliards dans sa besace.

Toutes les assurances privées beuglent et dégorgent à la télé leur pub pour des retraites par capitalisation.

Kessler, grand patron des assurances, se frotte les mains: à nous les bonnes primes d'assurances quand la retraite par répartition et le conseil national de la résistance ne seront plus qu'un vieux souvenir et que l'on pourra plumer en toute quiétude les clients et non plus les assurés.

Les larbins de l'UMP, les centristes, les doigts sur la couture du pantalon, ont obéi aux ordres de Sarkozy et du conseiller  de "déliaison" sociale de l'Elysée, le dénommé Soubie, pour que vite soient votées et entérinées les textes pour passer à autre chose.

La droite voudrait donc que l'on soit sage comme des images comme le dit si bien dans sa chronique de cette semaine, Maryse Dumas, dans l'humanité.

Eh bien, sage nous ne le serons pas.

On continue…  ….  … …  … Vous n'aurez pas nos retraites.

Le 28 octobre et le 6 novembre marqueront la continuité d'une bataille qui durera le temps qu'elle doit durer.

La volonté du gouvernement, son impatience à passer à autre chose, son appel du pied avec le Medef à réengager ce qu'ils appellent le dialogue social, vaste fumisterie, ne trompera personne.

L'appel du pied à Chérèque est fait simplement pour arriver à diviser les salariés.

Diviser pour régner dit-on.

A nous de ne pas tomber dans ce piège tendu.

Nous ne passerons pas à autre chose, tout simplement parce que cette droite compte poursuivre le démantèlement des acquis de 1936, de 1945, de 1968.

La bataille va donc se poursuivre, plus que jamais, avec les formes qui correspondent à ce que les travailleurs, les jeunes, les retraités décident de faire.

Un camarade me disait dans ma boite: " Bernard, l'adversaire de classe à une stratégie pour nous diviser, nous devons toujours avoir une tactique de lutte en fonction de ce que l'adversaire de classe mène comme stratégie".

Je ne sais ce que retiendrons les organisations syndicales comme forme d'action après les journées du 28 octobre et du 6 novembre, mais il me semble que le combat engagé va durer, va se diversifier, va trouver des formes de rassemblement comme celles menées depuis la rentrée mais aussi des formes de harcèlement qui commencent à s'organiser un  peu partout.

Ils veulent la tranquillité et sont prêts à jeter quelques miettes dans la cour à canard pour y parvenir; la meilleure réaction c'est de continuer à travailler à travailler au rassemblement autour du  revendicatif, de l'élargir aux questions de l'emploi des jeunes, de la santé, des salaires et des qualifications à reconnaitre et à l'emploi stable.

60 ans doit claquer partout.

Ecrivons le partout, taguons-le, affichons le au fronton des mairies.

60 ans pour l'emploi, 60 ans à partir d'un bon salaire pour une bonne retraite, 60 ans pour les jeunes, 60 ans pour notre santé, 60 ans pour une vie nouvelle hors travail.

Eux brandissent leurs dividendes, nous on brandit nos 60 ans pour l'emploi et l'humain d'abord.

La bataille des retraites doit emmagasiner toutes les frustrations des salariés et des retraités et des jeunes surtout.

Ce matin, je ne sais plus exactement à quel endroit, des formes de luttes très ciblées ont été menées: celle d'un blocage complet d'une zone industrielle avec coupure de courant.

La lutte, la bataille de classe fait preuve d'imagination.

Soyons créatif et ne laissons pas au  patronat, au gouvernement, une seule minute de répit.

Ils veulent  que nous soyons sages comme des images, soyons combatifs comme des conquérants.

 

Bernard LAMIRAND  

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 25 Octobre 2010

EDF ATTENTION !!!!!

 

Un camarade vient de me transmettre ce texte que je juxtapose à l'augmentation des tarifs demandé par EDF il est clair que cette augmentation n'a rien à voir avec des investissements dans le solaire comme le dit EDF mais simplement de rémunérer les actionnaires selon leurs exigences de rendre profitable cette entreprise payée par les deniers du peuple

Les voleurs sont à l'affût et nous demande de passer à la caisse

 

Bernard LAMIRAND

 


A diffuser sans modération!!!,  
Les fameux "compteurs intelligents" de consommation électrique dit compteurs LINKY devraient nous être installés à tous  très bientôt et devraient nous être facturés au prix fort (de 120 à 250!!! en fonction du tarif et de la puissance délivrés .
 ATTENTION !!! il ne faudra surtout rien signer. On ne peut pas refuser à ERDF d'accéder à ses compteurs, ni de les changer mais, par contre, comme nous n'avons rien demandé contractuellement, nous n'avons aucune obligation de signer quelque document que ce soit ; et du moment que nous n'aurons rien signé, ni EDF ni ERDF ne pourra nous obliger à payer ces compteurs. Aujourd'hui, lorsque vous avez un incident ou un problème technique lié au compteur, ERDF  l'échange gratuitement (vous payez d'ailleurs un abonnement mensuel qui comprend entre autre l'entretien du réseau et du matériel).   
Attention donc aux demandes de signatures : aucune , même pour la réception des travaux effectués, etc… 

LES TARIFS D'ÉLECTRICITÉ VONT AUGMENTER POUR PERMETTRE LA CONCURRENCE nous dit-on !!! SCANDALEUX !!!
Alors qu'on nous avait expliqué l'inverse : que grâce à l'ouverture du marché de l'électricité à la concurrence, les prix de l'énergie baisseraient !!!... 

À TERME, L'USAGER PEUT S'ATTENDRE À DES HAUSSES SUBSTANTIELLES DE SA FACTURE,  COMME CELA EST ENTRAIN DE SE PRODUIRE POUR LE GAZ...(+ 40% en 5ans)…  NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE !!!
Début juin 2010, les parlementaires ont eu entre les mains l'avenir du service public de l'électricité. En effet, a débuté dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale l'examen du projet de loi NOME, soit la Nouvelle Organisation du Marché de l'Electricité, concoctée par le gouvernement actuel.
le principe en est simple : constatant que la concurrence ne fonctionne pas ( 95 % des Français restent fidèles à l'opérateur historique EDF...) , le gouvernement a donc décidé de la créer artificiellement...
Si la loi passe, à partir du 1er janvier 2011, EDF aura alorsl'obligation de revendre à ses concurrents jusqu'à 25 % de sa production d'électricité au coût de production ...
Un véritable hold-up !!! Les fournisseurs d'électricité privés vont se voir offrir un quart de la production de nos centrales, que
les Français ont déjà payé avec leurs factures
,  pour qu'ils puissent réaliser des profits, au seul bénéfice de leurs actionnaires...
C'est une première que de contraindre une entreprise, dans le monde de la "concurrence libre et non faussée", à céder une partie de ses atouts à ses concurrents directs qui produisent peu ou pas du tout d'électricité.
Si vous êtes scandalisés ou que vous vouliez réagir, diffusez au moins ce message !!! Une fois livré à la concurrence et surtout au "privé" ce sera trop tard. Le prix de l'électricité sera fixé par des groupes privés qui en fait seront des filiales d'un seul et unique groupe!!!   
Si vous pouvez faire circuler sans modération autour de vous ce message, alors n'hésitez pas !!! 

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 24 Octobre 2010

RETRAITES ON CONTINUE

 

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La bataille des retraites continue.

Ce n'est pas parce que des pantins entre les mains de Sarkozy et de Woerth ont voté le passage de la retraite de 60 à 62 ans et 67 ans sans décote que les travailleurs et particulièrement les jeunes vont rentrer dans leur coquille et laisser faire ce déni social.

Ni non plus les grèves de s'arrêter et d'obéir à une loi scélérate comme l'exigent les perfides Woerth et Borloo ou autres ministres potiches des riches.

Bien sûr , je ne mets pas en cause les députés et sénateurs de gauche qui se sont battus pour empêcher ces coups bas au social et à la démocratie, dont en particulier l'atteinte au droit de grève par la réquisition, utilisée naguère par les réactionnaires de tous poils et les pétainistes.

Le plus réconfortant, c'est de voir une majorité de français qui continuent à donner leur confiance à l'action unie des syndicats et qui les incitent à poursuivre le mouvement et à ne pas tenir compte de ce vote de pickpocket de retraites venant des parlementaires de droite l'imposant contre la majorité de français qui n'en veulent pas et qui demandait simplement qu'une vraie négociation s'engage.

Maintenant, une nouvelle étape s'ouvre: la durée.

A ce jeu, Sarkozy pense que l'on s'essoufflera avant lui, et qu'avec un nouveau gouvernement les choses rentreront dans l'ordre et qu'il n'aura qu'à faire oublier ce moment délicat pour lui et les siens tout en l'imposant comme une fatalité du pot de fer contre le pot de terre.

La durée, c'est le mouvement social qui en détient les clés; il dure comme jamais il a duré dans l'histoire des manifestations sur une revendication sociale. Et s'il faut une guerre de longue haleine et bien ce mouvement social est en capacité de la mener. Et cela sans se référer à l'élection présidentielle de 2012 dans laquelle Sarkozy et les politiciens, qu'ils soient de gauche comme de droite, voudraient enfermer le mouvement en lui demandant maintenant de faire une longue trêve.

Nous allons faire durer la chose cette hiver, ce printemps prochain,  et pour cela la tactique de lutte va compter.

L'objectif de toutes les organisations syndicales étant de défaire cette loi malhonnête réformant les retraites par répartition:  il faut l'accompagner cet objectif de luttes durables et de manifestations continuels jusque quand les pouvoirs publics se décideront à la négociation de la retraite à 60 ans à taux plein.

Je dis bien à taux plein, à 60 ans.

Le taux plein doit être de rigueur pour tout parcours professionnel démarrant au sortir de l'école, c'est-à-dire après la formation générale. C'est simple, pas simpliste, c'est parler vrai.

Le parcours professionnel, dans cette vie au travail où le concept n'est plus l'emploi à vie au même endroit, doit tenir compte des parcours qu'ils soient atypiques, hachées, comprenant des périodes d'activités productives tant en richesses créées qu'en services rendus à la nation et en comptant toutes les périodes de formation comme des périodes permettant le taux plein: c'est-à-dire sans décote à 60 ans.

je rajoute même que l'idée d'une sécurité sociale professionnelle entraine de facto cette idée de taux plein pour tous, y compris pour ceux qui changent d'emploi ou voient leur emploi disparaitre pour différentes raisons, en supprimant la période de chômage devenue caduque par la disparition de ce mécanisme capitaliste gérant le salariat selon ses besoins.

La sécurité sociale professionnelle doit donc intégrer dans le parcours la retraite à 60 ans à taux plein quelque soit la condition faite au salarié de son activité ou de sa non activité à un moment donné de sa vie professionnelle.

Dans cette ordre d'idée, la retraite à 60 ans demeurerait l'âge de départ et pour ceux qui souhaiteraient poursuivre pour diverses raisons après, des possibilités de poursuivre serait à négocier en fonction du caractère propre d'un besoin précis (recherche).

D'autres part, si des hommes et des femmes estiment vouloir continuer une activité en dehors de ces dates de retraite, ils peuvent toujours s'inscrire dans des activités bénévoles, utiles sur le plan sociétal par exemple.

Pour les professions pénibles ou à risques professionnels collectifs, la retraite devrait être anticipée en fonction de nombre d'annuités exposées aux risques inhérents à la profession concernée, aux risques encourus, aux conditions de travail particulières ( exemple travail posté).Cette anticipation devrait être provisoire et assortie d'une réelle activité éradiquant toutes les mauvaises conditions de travail et des mesures concrètes devraient être prises en ce sens.

Quand au financement, le seul parti ayant fait des propositions novatrices en matière de financement, c'est le parti communiste français.

Voir ses propositions présentées dans le projet de loi qu'il a présenté au parlement lors du projet de loi sur les retraites.

Ce projet financier prend l'argent là ou il est , c'est-à-dire sur les profits mirifiques des grands groupes capitalistes et bancaires. Il rétablit les cotisations sociales sans exonérations patronales, il fait payer les actionnaires, les stock-options, l'intéressement et la participation. Il module les cotisations de l'entreprise en fonction de sa détermination concrète à favoriser l'emploi.

Il démoli les remparts mis en place par la droite concernant le bouclier fiscalet toutes les niches fiscales pour les riches.

C'est à cette bagarre qu'il faut maintenant se diriger.

La tactique des luttes pour durer est notre meilleure démarche.

Faire souffrir le capital, pas de guerre de tranchée mais une guerre permanente avec arrêts de travail, cahiers de revendication à l'appui, manifestations massives où ciblées.

Sarkozy pense qu'il en a fini avec le vote du parlement, démentons-le immédiatement le 28 octobre par une grande manifestation.

Il va installer un  gouvernement revu et corrigé, pour, après avoir dépouillé les travailleurs, les rendre moutons avec un premier ministre chargé de faire la tape dans le dos aux syndicalistes pour faire la paix des braves;  et bien sûr pour mieux les couillonner sur le dossier de la sécurité sociale, de l'emploi des séniors et des jeunes.

Apparait à nouveau  les mots habituels de la collaboration souhaité entre le capital et le travail:  partenariat, partenaires sociaux, syndicalistes responsables, gouvernance sociale, équité;  et en même temps pour faire cette paix des braves, abandonnez vos grèves, conformez-vous à la loi, rentrez gentiment dans votre coquille, revenez nous voir à Matignon pour dialoguer, mais surtout ne touchez pas au grisbi.

Voilà un genre de discours patelin, d'un gant de velours dans une main encore sanglante.

Pour cela Sarkozy a trouvé un batteur d'estrade, un maquignon de la politique, un clown, un menteur, un tripatouilleur de la politique, une sorte de Charlot, un guignol pour faire passer la pilule.

28 Octobre, tous, plus que jamais dans les manifestations et les grèves.

On les aura.

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 23 Octobre 2010

LA REQUISITION

 

 

La réquisition est une arme antigrève.

Le patronat et les gouvernements les plus réactionnaires l'ont souvent employée.

Chacun peut retrouver dans l'histoire des luttes sociales des réquisitions de personnel pour casser les grèves.

C'est toujours quand la grève a un impact populaire fort que les forces dominatrices de l'argent et du pouvoir emploie cette arme pour faire taire les salariés en les menaçant de licenciements et d'emprisonnements.

La réquisition la plus féroce fut celle des travailleurs STO obligés de partir travailler dans l'Allemagne nazi sur ordre des SS et du régime pétainiste.ordre-de-requisition--1024x768--copie-1.jpg

Les cheminots et les mineurs ont été particulièrement visés tout au long de leurs luttes par des réquisitions comme en 1953 pour les cheminots et les mineurs en 1963.

Dans cet article, je reprends une intervention de Benoit Frachon que j'ai retrouvée  dans son livre " Au rythme des jours ",  son propos est particulièrement en rapport avec ce qui se passe en ce moment avec la réquisition des raffineurs par les préfets sur ordre de Sarkozy.

Extraits: " Chacun sait que les travailleurs ne font des grèves, y compris celles qu'on appelle " les grèves surprises", que lorsqu'ils n'ont pas d'autre moyen de faire entendre leur voix et de défendre leurs légitimes revendications.

Mieux, ils en viennent à des formes nouvelles d'actions parce que le patronat et l'Etat ont créé une situation telle que le libre exercice du droit de grève se heurte à toute une série d'entraves, accumulées les unes après les autres, qui, obligent les salariés à adapter leur tactique aux conditions qui leur sont imposées….

... Les mesures que prennent le patronat et l'Etat pour briser les grèves,, sous le fallacieux prétexte de défendre la liberté du travail, y sont aussi pour quelque chose…

… la hâte du pouvoir à vouloir prendre des mesures de "réglementation de la grève" démontre, d'une part, son embarras devant la montée de l'action revendicative, qui se conjugue d'ailleurs avec les manifestations du mécontentement paysan, d'autre part, sa croyance que son usage immodéré de la radio mettra l'opinion publique passagèrement de son coté.

Les organisations syndicales, dans leur ensemble, sont parfaitement conscientes de la gravité des mesures envisagées.

Elles ont fait face dans l'union, et avec énergie, à la réquisition. Elles sauront faire front de la même façon à l'atteinte aux droits de grève baptisée réglementation pour les besoins de la cause. Les démocrates seront avec elles et les petites gens, avertis, les soutiendront également.

Il faut  réagir rapidement. La classe ouvrière doit être prévenue que les mesures envisagées par le pouvoir visent à la paralyser dans sa lutte pour les salaires, la réduction du temps de travail et pour les libertés, et se tenir prête à une riposte puissante."

Ces propos tenus par Benoit Frachon en 1963 dans un article paru dans l'humanité lors de la grève des mineurs sont toujours d'actualité. Ce qui vient de se produire, la réquisition de salariés des raffineries, est un acte grave contre le droit de grève.

Benoit Frachon parlait de riposte puissante: il en faut une. Je pense que la CGT ne peut en rester à l'utilisation, certes nécessaire de l'action juridique, mais qu'elle doit prendre toutes les mesures pour que l'ensemble de travailleurs réagissent contre cette atteinte à une liberté fondamentale.

 

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 22 Octobre 2010

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Photo d'Alain Pouget 19octobre 2010 Montataire rassemblement de la manifestation

 

SARKOZY PAS DE REPIT

Nous sommes à un moment où il faut faire le point de cette bataille engagée entre les forces du fric et les forces sociales de ce pays.

La retraite est au cœur de cette bataille de fond entre le capital et le travail.

C'est parce qu'elle est fondatrice du pacte social du Conseil National de la résistance, mis en œuvre par un ministre communiste, Ambroise Croizat, de surcroit secrétaire général de la puissante fédérations CGT de la Métallurgie.

N'oublions pas que la droite n'a jamais avalée ces conquêtes sociales de la libération.

Mettre par terre la retraite par répartition, c'est mettre par terre un symbole social de la plus haute importance, c'est défaire toute l'architecture sociale de ce pays comme l'a prescrit l'ex vice-président du Medef et assureur privée des retraites à Sarkozy dans un célèbre article paru dans la revue financière "Challenges".

C'est ce qu'exige le patronat français avec véhémence.

La lutte engagée est en fonction de cet enjeu: droits sociaux, garanties sociales puissantes où retour à la domination totale des forces de l'argent avec des dominés sans droits.

Des millions de personnes qui manifestent, un pourcentage inégalé de sympathisants (70%) qui soutiennent les initiatives prises par les organisations syndicales, montrent à quel point le pays est vent debout contre Sarkozy et ses amis du patronat et des banques d'affaires.

Il faut veiller à ce que cette dimension ne se perd dans les brumes de l'automne.

Nous sommes donc à un moment délicat de l'action.

Le gouvernement vient de jeter ses dernières cartes dans la bataille de la retraite. Ses atouts tournent autour de la répression, du passage en force devant le parlement, de la réquisition.

Nous, nos atouts sont de ne pas relâcher la pression, d'affermir le rapport des forces en gardant ces millions d'hommes et de femmes qui se sont mobilisés depuis début septembre d'une manière inédite dans une telle période.

Quand un gouvernement emploi la force de la réquisition c'est qu'il est sur la défensive. Il presse le pas parce qu'il pense que le temps joue pour les salariés en lutte, qu'ils saisissent les enjeux, alors il fixe sa bataille autour des désagréments parce qu'il n'a plus que cette branche là pour se raccrocher. Et il va même plus loin en réquisitionnant les raffineurs de Total, invoquant la défense nationale pour les faire travailler. Ces ordres de réquisition nous rappellent les périodes de notre histoire sociale du temps des gouvernements socialo-centristes ou de droite des années 50.

Cette droite conservatrice est aux abois, elle veut clore vite ce débat des retraites parce qu'elle a besoin d'appliquer d'autres mesures d'austérité que le capital international lui demande avec insistance avec son état-major le FMI. Le capital a besoin de "piquer" sur les salaires et les retraites pour retrouver les profits maximum.

Il ne peut donc accepter que la France en reste à l'architecture sociale de 1945 améliorée par les acquis de 1968. Il a besoin de reprendre ce qu'il estime lui être patrimonial: la valeur ajoutée qu'il a dû cédé dans les luttes depuis la libération et qui font de notre pays un contre exemple face à la mondialisation capitaliste qui ne veut plus qu'une tête sociale dépasse dans son antisocial forcené.

Avec le vote du Sénat, en cette fin de semaine, la droite pense qu'elle en aura terminée avec les mouvements de foule et que tout rentrera dans l'ordre pour laisser la place à un autre gouvernement tout aussi réactionnaire et vichyste que le précédent, chargé d'amuser la galerie avec l'inénarrable Borloo, pour brouiller les pistes et faire oublier les saloperies sociales en essayant de caresser dans le sens du poil un mouvement social qu'il voudrait voir rentrer au bercail institutionnel.

La décision des organisations syndicales de continuer après le vote du Sénat est importante, elle est, je dirai, la preuve d'un combat de classe à la hauteur de l'enjeu.

C'est très important que le mouvement social ne lâche pas prise et ne se laisse amadouer par des considérants politiciens visant à lui dire qu'il a fait son boulot et qu'il doit attendre la grande explication de 2012.

Le mouvement syndical est uni et tout doit être fait pour qu'il le reste sur les objectifs qu'il s'est fixé, qu'il ne doit surtout pas céder aux pressions qui l'entrainerait soit à se couper des masses par des actions minoritaires qui entraineraient de facto la fin du mouvement de masse ou de s'en remettre à l'échéance politicienne par un compromis avec le capital sur la base d'une retraite par points qui est manifestement la porte de sortie de ceux qui ne veulent pas remettre en cause la domination des forces de l'argent.

C'est pourquoi, comme le disait Ambroise Croizat, créateur de la sécurité sociale: "pas unis pas d'acquis". Le combat de classe, c'est celui engagé avec intelligence par la CGT face à un adversaire qui n'a pu casser l'unité parce que celle-ci est sous la garde de millions de salariés (es) et de retraités qui le confortent chaque jour.

Gardons cette dimension, donnons lui toutes les raisons d'exister dans les luttes et cette pseudo-réforme votée par le parlement sera défaite, détricotée point par points, articles par articles en associant encore plus les générations, des plus jeunes jusqu'aux plus anciens.

Alors le 28 octobre… une étape de consolidation du mouvement.

Sarkozy et ses mandants du Medef ne doivent bénéficier d'aucun répit.

 

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 19 Octobre 2010

19 OCTOBRE ENCORE ET ENCORE JUSQU'A CE QUE L'HYDRE SARKOZIEN SE CONSUME TOTALEMENT AVANT L'HIVER.

 

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Montataire 19 octobre.

10 heures.

Les rues de la ville ouvrière du bassin creillois se remplissent de nombreux manifestants (es).

Plus fort que le 12 Octobre.

Les lycéens sont là, ils viennent de Montataire et du lycée Marie Curie de Nogent sur Oise.

Impressionnant de voir ces jeunes hommes et ces jeunes filles, bras dessus et bras dessous, manifester pour la première fois pour nombre d'entre eux.

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Les slogans cognent, leur colère est juste, et leur jeunesse exprime tout autant de la fraternité, de la solidarité pointant ceux qui ne leur offriront ni emploi ni retraite si on les laissent faire leur sale besogne.

Voir des jeunes manifestaient pour leur retraite est significatif de l'état de dégradation de la société. Quand elle désespère la jeunesse, rien ne va plus.

Le député du coin, UMP s'entend, le mirliflore Courtial, n'était évidemment pas là pour écouter les revendications de ces jeunes. Lui qui prétend que ces jeunes aiment mieux un écran plat en dépensant la prime de rentrée scolaire.

Hier soir, un comité l'attendait à une permanence qu'il comptait tenir à Nogent.

Le "froussard" n'est pas venu pour rendre compte de son mandat et le pourquoi il inflige à des travailleurs de continuer à travailler jusque 62 ans et 67 ans pour ceux qui n'ont pas de carrière complète.

Depuis qu'il a été élu député de ma circonscription, en 2002, l'homme n'a jamais défendu l'emploi et de nombreuses entreprises ont été fermées. C'est l'Attila de l'industrie. Là où il passe, l'emploi trépasse.

On lui demandera des comptes en 2012.

Jeunes et moins jeunes, vous qui allez vous payer plusieurs années de travail supplémentaire, vous le devez à ce député de droite.

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Donc une belle manifestation, de nombreux salariés présents, des retraités en plus grand nombre mais sans banderoles( on fera le nécessaire la prochaine fois).

 

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Cet après-midi, à l'Assemblée nationale, cette droite avait le verbe revanchard, haineux, et sous le masque, soit disant serein du premier ministre, apparaissait l'inquiétude de ce pouvoir qui s'accroche à une réforme rejetée par une grande majorité de français.

Alors, ils n'ont plus que la répression et bondir sur tout événement violent, venant de crapules qui, bizarrement, apparaissent subitement pour détourner les français de la sympathie et de l'accord qu'ils ont envers la lutte actuelle.

71 % c'est trop pour eux. Il faut casser le thermomètre… donc casse… casse… casse…

 

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Cela me rappelle des événements où soudain le recours à des casseurs s'organisaient quand manifestement les arguments faisaient défaut pour défendre un projet rejeté par le peuple.

Rappelons les exactions dans les cités en 2002, en pleine élections présidentielles et celles de 2007 à la gare du Nord  avec des canailles qui circulaient bien avant les agressions et aussi celle de la grande bataille des sidérurgistes en 1979 où, devant la popularité des sidérurgistes en luttes, le gouvernement de droite de l'époque n'a pas hésité à mettre dans la rue des casseurs patentés pour casser des vitrines du coté de l'opéra.

Je voudrais être une petite souris dans certains endroits où se trament  ces opérations d'égouts.

Et puis, cette école de la république détruite cette nuit.

Attendons de trouver les coupables avant de se prononcer mais cela vient fort à propos, ne trouvez-vous pas ?

Pas d'amalgame dit le gouvernement… ok… mais lui fait l'amalgame considérant que les jeunes sont instrumentalisés par la gauche.

 

(photo Yvette Cesbron. Merci)

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 19 Octobre 2010


images-copie-5.jpgJe ne consacrerai pas trop de lignes à Depardieu, ce gros sac rempli de....

Il vient de lâcher une déjection concernant les luttes actuelles en France disant que cette mobilisation était «ridicule». concernant les retraites et en insistant sur son ami Sarkozy qui fait des choses incroyables.

La vieillesse peut-être un moment dramatique de la vie, surtout quand la sénilité l'emporte et que la tête imbibée dans l'alcool divague.

Pour Depardieu, c'est plutôt une prestation d'un "vieux beauf" qui a oublié sa jeunesse, sa classe.

C'est devenu une grosse m…

C'est un parvenu.

Chacun sait que c'est ceux qui retournent leur veste deviennent les pires adversaires de ce qu'ils ont adulés auparavant.

Il fait partie des "amis de l'argent". Selon le classement annuel établi par le Figaro en 2003, la rémunération de Gérard Depardieu pour 2002 est de 2,04 millions d'euros (hors TV et théâtre). Depardieu est l'acteur français le mieux payé en 2005 avec 3,2 millions d'euros de gains estimés, soit environ 800 000 euros pour chacun de ses films sortis en 2005. En 2004, dans ce même classement, il était troisième avec des gains quasiment équivalents (3,35 millions). En 2008, il est encore l'acteur le mieux payé du cinéma français avec 3,54 millions d'euros.

Il possède des vignes en Algérie, des restaurants et il est ami des seigneurs qui ont élu domicile aux Fouquets.

Dans une bio, retrouvée dans wikypédia, il est indiqué que durant son adolescence il a commis quelques vols et trafics en tous genres et il était surnommé alors "Pétarou".

Des erreurs de jeunesse certes, mais l'intéressé, aujourd'hui, crache sur cette jeunesse qui aurait le tort de penser à leur futur retraite et aussi à l'emploi qui leur passe sous le nez si les seniors bossent jusque 67 ans et plus à cause de Sarkozy et de Woerth.

"Pétarou", aujourd'hui, serait dans les geôles de Sarko et de Hortefeux.

Je n'ai pas la définition exacte de ce sobriquet mais peut-être faut-il le raccorder à : "pet" et à "Rou" du fait qu'il est né à Châteauroux.

Concernant le "pet", on peut dire que l'individu  péte les gaz nauséabonds d'une réforme des retraites qui puent l'opulence et le parvenu.

 

Bernard Lamirand

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Publié le 17 Octobre 2010

arton1870-75c34GUSTAVE ANSART UN HOMMAGE FRATERNEL

Hier matin, à Trith-Saint-Léger, une commune sidérurgique du Nord  Valenciennois, un hommage était rendu à une grande personnalité syndicale et politique nationale, Gustave Ansart.

Je ne retracerai pas dans ce texte le parcours de Gustave, vous le trouverez affiché dans les rubriques de mon blog et dans le livre qu'il a écrit avec Jacques Estager, directeur du journal communiste du Nord, "Liberté", intitulé "de l'Usine à l'Assemblée nationale" que je conseille à tout militant la lecture en ces temps si compliqués pour la vraie politique.

Un moment poignant, Gustave est décédé en 1990 et c'était déjà le vingtième anniversaire de sa disparition. Que le temps passe vite.

L'hommage lui a été rendu dans cette salle des fêtes où il y a eu tant de prises de paroles de Gustave, des sidérurgistes, pour se défendre de la liquidation de leur entreprise Usinor Trith.

Tous les amis (es) et camarades de Gustave étaient là.

Les souvenirs me revenaient au fur et à mesure des prises de paroles de la famille et des dirigeants du PCF et de la CGT.

Le fils de Gustave a fait une intervention émouvante, politique, de grande culture. A l'écouter, je retrouvais les accents de son père dans le tracé de la vie militante de ce grand dirigeant politique, et qui faisait naitre autour de lui tant de chaleur humaine et ouvrière.

Qu'il nous manque aujourd'hui notre Gustave.

Mais ne soyons pas nostalgique: Gustave visait toujours l'avenir.

Les militants (es) présents (es), de toutes générations, chacune et chacun avec son parcours syndical et politique, sont venus pour participer à ce moment. Pour eux tous, c'était indispensable d'être là pour Gustave mais aussi pour se redonner de l'espoir dans ce monde de cruauté capitaliste où l'on a besoin de fraternité dans ce prolétariat tellement brutalisé pour se donner de l'énergie pour combattre l'hydre du profit.

Après le fils de Gustave, c'est le tout nouveau secrétaire général de l'UD CGT du Nord qui est intervenu: ce jeune camarade a su décrire ce qu'il avait retenu de la vie militante syndicale et politique de Gustave le métallo, camarade de Croizat, pour la mettre au diapason des luttes actuelles et de ce combat de classe qui se déroule en ce moment sur les retraites.

Un jeune dirigeant syndical qui va direct au but, comme Gustave : le lieu de travail, les salariés et redonner de la force militante à la CGT dans ce Nord qui a subi de plein fouet la destruction de ses bastions syndicaux.

Et puis nous avons eu l'intervention de nouveau secrétaire départemental du PCF, une intervention à retenir, celui d'un dirigeant qui met ses pas dans le chemin de Gustave et d'autres ainés (es) pour tracer une voie de luttes contemporaine et un redressement du PCF dans ce département.

Et puis Alain, Alain Bocquet, celui pour qui Gustave a tant été l'inspirateur.

Alain, nous a livré beaucoup de choses sur Gustave et l'apport de celui-ci pour lui-même mais aussi pour ces militants du Nord et au delà. A l'écouter je ressentais renaitre cette flamme de vie communiste, hier encore chancelante à travers les vicissitudes d'une existence politique difficile des communistes. L'espoir, ce mot fort de Gustave, se retrouvait dans les paroles de son fils spirituel;  je lâche ce mot:  toute l'assistance était attentive à ce qui disait Alain et Gustave était là, je le ressentais ainsi.

Un grand moment donc de communisme, de fraternité, d'humanité. "L'humain d'abord" comme s'intitulait la liste aux régionales menée par Alain.

"L'humain d'abord", c'est ce qui se passe en ce moment dans cette grande lutte engagée pour le devenir de nos retraites face à la rapacité du capital:  la lutte, le rapport de force, une bataille de classe à la hauteur de l'enjeu.

Faire de la politique, la faire comme Gustave, avec respect, sans arrogance, en évitant l'exécrable discours populiste auxquels certains dirigent la manœuvre actuellement pour les présidentielles.

Nous avons dans le Nord, un héritage, celui de la lutte, de faire de la politique et du syndicalisme de classe, non pas en faisant les batteurs d'estrade, en pratiquant la démagogie, antithèse du combat de classe,  mais en aidant le peuple à s'émanciper en l'écoutant et en lui apportant toute l'aide pour qu'il prenne ses affaires en main et qu'il ne tombe pas à nouveau dans des hommes dits providentiels:  avatar et caricature de la démocratie.

Gustave comme Alain n'ont jamais fait de la politique politicienne, jamais pratiqué le "m'as-tu vu" et j'ai ressenti, ce samedi matin, comment était indispensable, dans ces temps de crise du système capitaliste, de cette bête blessée mais prête à rendre tous les coups, de faire de la politique et du communisme et non du populisme.

Gustave Ansart, nous y invitait, hier matin.

Bernard Lamirand

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Publié le 15 Octobre 2010

Pot-de-depart.jpgRETRAITES LES SOCIALISTES COMME D'HABITUDE…

 

Chassez le naturel, il revient au galop.

Cet adage n'a pas perdu de sa véracité en ce moment.

Les socialistes ont toujours l'art et la manière de flouter les choses pour se laisser toute liberté de choix quand viendra l'accession au pouvoir.

Hier soir, sur la deuxième chaine, dans l'émission "A vous de juger",  Martine Aubry n'a pas échappé à la méthode  "Janus" ( posture en faveur du mouvement social en cours pour le maintien de la retraite à 60 ans et attitude contraire pour pousser plus loin les 60 ans par l'augmentation du nombre d'années de cotisations).

Pourtant, elle avait bien commencé en préconisant l'arrêt immédiat de l'examen du projet de loi au Sénat de l'UMP portant réforme à 62 ans et 65 ans sans décote pour la retraite en demandant au Président de la République d'entamer une vraie négociation avec les organisations syndicales.

Mais derrière ce discours, les différences d'appréciation apparaissaient ensuite béantes.

Martine Aubry n'envisage le maintien de la retraite à 60 ans que pour les professions pénibles et les travailleurs ayant commencé très tôt leur vie professionnelle.

Bref, un reliquat à gérer.

Pour les autres, dit-elle, c'est un âge de la retraite qui augmenterai en fonction des années d'espérance de vie supplémentaires et en le calculant en fonction de la moitié des gains d'espérance de vie.

Si on tient compte de ce raisonnement comptable, et de la possibilité de partir à taux plein à 60 ans en 1982, cela nous amènerait  aujourd'hui à travailler jusque 63 ans et demi. En effet, l'espérance de vie s'est améliorée de 7 ans de 1982 jusqu'à 2008 (voir étude banque mondiale). Et si on pousse ce raisonnement d'épicière, l'espérance de vie va encore grandir comme le décrivent les projections du conseil d'orientation des retraites (COR) de 3 ans d'ici 2050 et amènerait alors les jeunes, actuellement à l'école, à attendre 67 ans pour demander leur retraite à taux plein et plus sans décote s'ils sont parés de parcours précaires comme il en existent  tant aujourd'hui.

Autre imbécilité de ce calcul comptable, les femmes vivant plus longtemps que les hommes devraient travailler encore plus longtemps, de même les cadres.

A cette allure là, le pamphlet de la CGT en 1910:  "de la retraite pour les morts", retrouverai toute sa raison d'être.

D'autre part, nous n'avons jamais revendiqué que la retraite pour les métiers pénibles auxquels Martine Aubry fait allusion soit fixée à 60 ans puisque nous fixons à 60 ans la retraite pour tous et à taux plein. La retraite pour les métiers pénibles doit se calculer sur des trimestres supplémentaires de réductions de l'âge de la retraite en fonction des années d'exposition aux risques et aux conditions de travail pénibles et cela  à partir du socle de 60 ans.

Bref, Martine Aubry n'est pas loin d'épouser les thèses libérales et les déclarations de certains de ses dirigeants l'attestent comme Jean-Marc Ayrault, qui indique : "On gèle le texte tel qu'il est aujourd'hui et il faut reprendre les discussions avec les organisations syndicales et patronales", demandant d'essayer "de trouver un compromis" .

Quel compromis?

Et d'autres dirigeants, comme Valls et Hollande, sont plus clairs à ce sujet : pour eux il faut augmenter le nombre d'années de cotisations et donc adieu à la retraite à 60 ans.

Ce que ne perçoivent pas les dirigeants socialistes, enferrés dans les logiques libérales dans tous les pays européens et en France, ce que les travailleurs sont attachés à la retraite à 60 ans, non pas comme un symbole nostalgique des ordonnances de 1982, mais comme le besoin d'une vie nouvelle, détachée du travail, pour profiter de la vie comme le disaient les concepteurs de la retraite à 60 ans en 1982 et il faut reprendre le discours de Mauroy de l'époque.

L'aspiration donc à vivre une période de vie où la santé n'est pas encore dégradée, et là, reprenons les statistiques indiquant dernièrement que les meilleures années de retraites sont celles de 60 à 65 ans:  après, la santé se dégrade pour le commun des mortels.

Ce sont ces années là que le patronat veut reprendre aux salariés pour les remettre dans le sac du boulot forcé et du chômage.

Ces orientations socialistes, qui se dessinent subrepticement pour nous faire avaler leur pilule une fois au pouvoir, ne correspondent pas aux cortèges des manifestants.

Les socialistes sont toujours dans des exercices d'équilibristes entre poussées sociales dont ils ont besoin pour  accéder au pouvoir et allégeance au libéralisme dont ils sont incrustés des pieds à la tête.

Hier, Martine Aubry s'est bien gardée de répondre aux questions lancinantes de Chabot sur le FMI et ses préconisations sur les retraites et les positions de Strauss-Kahn qui, lui, n'hésite pas à dire qu'il faut en finir avec la retraite à 60 ans comme son compère Sarkozy.

D'autre part, le Parti socialiste nous dévoile d'autres solutions libérales, celles des retraites à points ou à compte notionnels, qui feront en sorte que demain le système de répartition issu de la libération sera jeté aux orties pour des retraites à la carte que chacun fabriquera selon ses possibilités financières et suivant les périodes de travail dont on sait qu'elles risquent d'être de plus en plus hachées par le chômage et la précarité de l'emploi et des qualifications reconnues.

La retraite à point est la pire des solutions.

Elle vise à l'individualisation de la retraite, à la fin de la solidarité en la matière, à amener le salarié à retarder lui-même l'âge de la retraite pour avoir le maximum de points que l'on réduira d'ailleurs en fonction des avoirs dans les caisses concernées comme cela se passe depuis une dizaine d'années avec les complémentaires Agirc et Arco tenues par le patronat dans un paritarisme désuet.

Oui, s'il faut remettre tout à plat et négocier comme le demande les organisations syndicales, il ne faut pas faire n'importe quoi.

Pas de pâté d'alouettes .

 

Bernard LAMIRAND

 

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Publié le 12 Octobre 2010

RETRAITES: MAGNIFIQUE MANIFESTATION CE12 OCTOBRE A MONTATAIRE

 

manif-12-10-2010-020.JPGLa manifestation du 12 octobre pour les retraites a été un grand succès.

A mon avis la plus belle manifestation dans ce bassin creillois depuis longtemps.

Elle dépasse celle du 23 Septembre tenue à Creil avec 5000 personnes selon mes calculs et nettement plus que celle de Chantilly, samedi 2 octobre, qui avait recueilli environ 2000 personnes chez Woerth.

Selon mes comptes, nous étions 7000 et un peu plus.

Quand je suis arrivé vers 10 heures, les rues de Montataire étaient parcourues par beaucoup de personnes qui convergeaient vers le centre-ville et de nombreux automobilistes cherchaient désespérément un endroit pour se garer.

Avec Marie, mon épouse, nous avons bien tourné pendant plus de 20 minutes pour enfin trouver un havre de repos pour ma bagnole dans le parking d'un super marché. Je ne citerai pas le nom de ce …

Beaucoup de salariés venaient d'entreprises du privé mais le secteur public et nationalisé était bien représenté avec en tête les cheminots et aussi l'éducation nationale.

Les femmes étaient nombreuses dans cette manifestation et l'on pouvait deviner que leur mobilisation sentait une sourde colère d'être reléguées à 67 ans pour nombre d'entre elles pour avoir une retraite à taux plein minable.manif-12-10-2010-157-copie-3.JPG

S….. de Sarko criait une jeune femme.

Un certain nombre d'entre elles venaient manifestement de ces chaines d'hyper ou de super marché où le travail est haché menu pour elles à quelques heures bien saucissonnées pour ne pas les embaucher définitivement. Quelle retraite elles auront à 67 ans ?

Egalement, beaucoup d'hommes et de femmes dont les âges sont en rapport avec l'attente proche de la retraite: ils ont entre 50 et 60 ans et ils devinent que c'est eux qui vont subir en premier lieu les départs après 60 ans.

Et puis, il y a les usines où s'annoncent des plans de licenciements comme Goos et

 

Arcelor Montataire.manif-12-10-2010-158-copie-1.JPG

Cette ville ouvrière de Montataire n'en finit plus de voir son industrie se détruire mais elle se bat avec son maire communiste.

Montataire résonnait d'une grande solidarité ce matin, la manifestation était revendicative, elle était solidaire de ces travailleurs menacés de perdre sous peu leur emploi. Les débrayages et des grèves se sont succédées durant toute la nuit à Arcelor et aussi ailleurs. A Goos aussi certainement et Still Saxby ou encore Caterpillar présent et j'en oublie.

De nombreux retraités (es) étaient là;  le parcours, vu la longueur, ne prédisposait à ce que toutes et tous le suivent, mais ils étaient visibles nos retraités, ceux qui avaient conquis ces droits que les "singes de l'Elysée" veulent remettre en cause et qui luttent en ce moment pour leur pouvoir d'achat qui s'effondre.

Une petite note défaillante, celle des lycéens, il y en avait, mais peu et pas à la hauteur qu'il aurait fallu. Dommage.

Dans le cortège, les mots d'ordres, les slogans ne manquaient pas, je n'avais pas pris mon appareil photo, je l'ai regretté, j'ai demandé à des camarades de me fournir quelques prises de vues, vous les avez, et je remercie en particulier Yvette Cesbron.

Présence aussi des militants syndicaux et du personnel des hôpitaux de Creil et de Senlis. Là aussi, on restructure et l'on casse les lits et les humains. La fusion qui se prépare me fait penser à ces fusions restructurations de la sidérurgie. Là-bas, dans le Nord et en Lorraine, on cassait des installations pour le profit et redresser soi-disant le marché de l'acier, ici on casse des hommes, du personnel et ils mettent en danger la vie des gens pour créer un marché rentable à partir des malades et surtout des malades friqués. Les autres, les pauvres, auront droit à un pool santé comme il y a pour les chômeurs un pool-emploi précaire.manif-12-10-2010-024.JPG

S… de riches…

Bon … belle manif…

Des grèves…

Dans toute la France, les cortèges sont plus nombreux, plus nombreux que le 23 septembre et le 2 Octobre, les jeunes lycéens et étudiants rentrent dans la danse. Des grèves reconductibles sont entrain de se décider.

Des ports et des raffineries sont bloqués

Tant mieux.

Sarko et ses acolytes Fillon et Woerth n'en n'ont pas fini avec la bataille des retraites.

Ils vont devoir déposer leur reddition.

Continuons le combat, encore un effort et hop...

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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