Publié le 31 Octobre 2016
Publié le 31 Octobre 2016
MELENCHON LE POPULISME ET LA LUTTE DE CLASSE
Je viens de lire, dans l’Humanité de ce jour, un article qui m’éclaire un peu plus encore sur la démarche de cette « France insoumise » sous la houlette de Jean Luc Mélenchon.
Cet écrit éclaire sa démarche et l’auteur de l’article souligne que Mélenchon rompt avec les pratiques de gauche à travers un débat avec la philosophe Chantal Mouffe qui travaille sur le populisme.
Rompre mais pour quelle pratique nouvelle ? La question mérite éclaircissements et les prescriptions apportées par le candidat Mélenchon sont évocatrices.
Au cœur de cette discussion, on peut discerner qu’elle est l’importance que Jean Luc Mélenchon et Chantal Mouffe accordent au combat de classe qui se mène actuellement entre le capital et le travail : les deux protagonistes ne l’apprécient que secondairement pour ne pas dire presque rien.
Mais est-ce étonnant ?
C’est donc sur le fond qu’il faut discuter de l’orientation qu’a choisi Mélenchon et qui dépasse les enjeux de la présidentielle et qui me faisait dire, dans un papier précédent, que la candidat Mélenchon ne vise pas la présidence de la République mais d’asseoir à travers cette élection un mouvement plébiscitaire comme d’autres l’ont fait avant lui, avec des fortunes diverses, et dans des contextes différents, dont je me garderai bien de l’identifier avec la posture de Mélenchon, un rédempteur, dont le populisme apparait de plus en plus messianique.
Que dit l’article intitulé « Démocratie » page 22 de l’humanité du 31 octobre 2016 ?
Je reprendrai seulement deux passages qui me semblent significatifs : le premier concerne « fédérer le peuple », et je le cite quand il se propose de fédérer le peuple : « une énorme population urbaine interdépendante » , l’ère de l’homo urbanus mis en réseau, une multitude », dont le moteur n’est plus seulement la lutte de classe, mais une lutte contre « la prédation de la masse humaine » sur son « écosystème » dont l’existence est désormais menacée.
Sans développer, loin de moi de négliger la lutte à mener sur les conséquences écologiques de ce système qui domine la planète et dont il ne dit mot, mais d’en faire l’alfa et l’oméga, c’est négliger l’importance de la lutte de classe actuelle entre le capital et le travail, et ceci à l’échelon de la planète.
Une telle piste escamotant l’exploitation capitaliste n’est qu’une voie de garage car elle n’attaque pas l’exploitation capitaliste dans ses fondements. Cela mériterait un article de fond des économistes marxistes et notamment à quel point ces multinationales veulent dominer la planète et rendre les états de plus en plus assujettis à la recherche du profit maximal avec des tribunaux acquis à leur cause contre les travailleurs dans le cadre d’un marché libre et non faussé.
Le deuxième passage est aussi éclairant : au débat qu’il a avec la philosophe Chantal Mouffe autour du populisme, Mélenchon prend ses distances avec ce mot, qui flétrit dit-il, préférant le mouvement et ajoutant « sans bords » que je souligne, pour fédérer le peuple, mais il ne récuse pas le mot populisme en reprenant certains bouleversements qui se sont produit en Amérique Latine et en fin de compte il ne nous donne aucune explication sur ce concept « fédérer le peuple » sinon qu’à travers sa personne, ce qui va à l’encontre du marxisme dont il n’est pas un adepte me semble-t’il.
Et, au lieu de parler de bataille idéologique de classe, il parle d’idées, d’affects, de symboles allant jusqu’à l’incarnation du mouvement par une personne comme il le précise.
La boucle est bouclée : Mélenchon est bien en ordre avec lui-même, on ne saurait lui reprocher cette honnêteté politique : le choix qu’il fait tourne autour d’un mouvement qu’il conduit et on est bien dans une sorte de pouvoir personnel que j’ai dénoncé précédemment.
Nous sommes loin alors de l’idée d’une sixième république reposant sur le peuple et d’en finir avec une constitution qui prive le peuple d’être décideur. Mélenchon s’engage, dit-il, dans un au-delà de la gauche et précise « je veux rassembler les gens de gauche, mais pas seulement. Plus loin il ajoute, « je ne pouvais pas dire je veux rassembler la gauche », car je ne veux pas me rassembler avec le PS. »
Au fond, derrière cette incantation antisocialiste, lui qui vient du berceau Mitterrandien et qui ne le renie pas, il est bien sur une posture populiste qui repose sur un sauveur suprême.
Bernard LAMIRAND
Publié le 29 Octobre 2016
PCF ET LES PRESIDENTIELLES
Je suis particulièrement inquiet de voir mon parti engourdi dans une grande expectative politique.
Certes, nous avons réalisé une consultation citoyenne et des décisions seront prises je l’espère le 5 Novembre, mais il me semble que nous « tournons en rond », selon une vieille expression, quand on ne sait plus à quel saint se vouer.
L’absence quasi permanente sur la scène politique du PCF, le barrage médiatique organisé par l’idéologie dominante pour taire les idées communistes, montre bien que les forces les plus réactionnaires savent où peut venir le danger et qu’il faut extraire de l’imaginaire populaire le marxisme encore enraciné dans la société.
Le besoin d’un parti communiste visible et offensif est donc crucial : la crise du système capitaliste, l’autoritarisme qui le sous-tend, le racisme et la xénophobie qui lui permet de trouver des boucs émissaires, les guerres et les violences dont il est la cause et qu’il attise, l’appauvrissement des salariés et retraités, une droite extrémisée, un patronat toujours plus assoiffé de profit, un parti socialiste pire que celui que nous avons connu dans les guerres coloniales, obligent à être nous-mêmes et à ne pas se laisser aller à l’aventure.
Dans des telles circonstances, le parti communiste est un bien précieux et il peut l’être davantage encore pour susciter une candidature de large union face à l’insignifiance que nous affligent actuellement ces quelques égos à gauche qui barrent le chemin de la perspective.
J’entends des voix dirent que les dés sont pipés pour un tel schéma, qu’il vaudrait mieux se borner, par une sorte d’inertie, à la candidature de Mélenchon et que l’on pourrait se servir de son bulletin de vote à cet effet. Je ne comprends pas ce déguisement.
D’autres pensent qu’il est le seul porteur d’une démarche permettant de gagner les élections présidentielles et législatives de 2017, que l’élection présidentielle est défavorable par essence au PCF par le coté culte de la personnalité que cela suscite.
Par l’absurde, avec notre influence actuelle, il vaudrait mieux alors ne plus se présenter à rien et nous réfugier sur notre Aventin ? Ce serait l’impuissance caractérisée.
Mélenchon serait donc la seule perspective crédible à gauche ! Voyons-voir ! Actuellement, il se situe à près de 15 % de l’électorat qui irait voter selon divers sondages. Un chiffre modeste pour une telle éventualité.
Rappelons qu’en 2012, portée par les communistes, sa candidature a oscillé entre 10 et 15 % pour finalement retomber vers 11 % lors du vote, ce qui n’était pas si mal que cela, mais avec un PCF qui l’a littéralement porté de bout en bout.
Nous ne sommes plus en 2012 où s’exerçait à gauche le rejet de Sarkozy et un vote par défaut pour Hollande. La France est dans une situation de crise manifeste tant sur le plan économique, sociale, morale: elle est en voie d’extrémisme. Le Front national est aux portes du pouvoir, la droite classique se « lepenise », le parti socialiste et ses dirigeants accompagnent la crise, la devance, avec Hollande et Valls décidés à rompre avec une gauche de progrès pour installer un parti libéral - démocrate à l’américaine.
Nous avons besoin d’être présent dans ces moments là ou tout peut arriver et le pire est à notre porte : le parti communiste dans son histoire n’a jamais baissé pavillon.
Une candidature qui créé l’union est toujours possible mais c’est un postulat que le candidat Mélenchon a empêché de par ses ambitions électorales personnelles.
Pourtant des camarades pensent qu’il est le recours, malgré tout, pour rassembler autour de sa personne et gagner les élections présidentielles. C’est une opinion mais résistera t’elle à l’épreuve des faits ?
La question que nous nous devons de porter n’est-elle pas celle-ci : peut-il, comme il le proclame, gagner les présidentielles avec la « France insoumise » ; une organisation qu’il a créé à son image et auquelle il faudrait se rallier sans condition.
Je ne le pense pas et je ne suis pas le seul.
D’ailleurs lui-même le pense t’il vraiment ? N’a-t-il pas d’autres buts en tête ?
Son programme électoral est à prendre ou à laisser dit-il à l’adresse des communistes. Singulière façon d’imposer les choses à ceux et à celles qui seraient prêts à travailler avec lui.
Ce programme n’est que celui de Mélenchon et de ses amis-es et dedans, il y a des propositions que les communistes ne peuvent accepter sinon que de se renier.
Le programme n’est pas discutable dit-il ! Alors comment rassembler avec un homme qui a le verbe aussi autoritaire.
Singulière façon de promouvoir la démocratie !
Cette façon d’agir comble les adversaires d’une gauche nouvelle capable de réunir toutes les forces de progrès. Les socialistes libéraux savourent cette désunion, eux, dont la peur de voir se rassembler des hommes et des femmes de progrès les obsède.
Donc, faut-il y aller quand même ? Ce serait un exercice de haute voltige, nous serions pour ainsi dire sur un fil dont les amarres seraient tellement abîmées qu’elles menaceraient de se rompre avant d’arriver au bout du chemin.
Et sauver les meubles n’a jamais été la caractéristique des communistes. Le courage politique, de tout temps a été notre marque de fabrique.
La candidature de Mélenchon dans ces conditions comme pouvant être notre candidat ne peut que nous amener qu’à Canossa.
Derrière ce qui est visé, c’est notre effacement.
Regardez comment déjà, les médias nous ont déjà éliminé de la parole politique pour ces élections.
Je ne l’accepte pas.
Un candidat communiste s’impose donc quitte à le retirer si une possibilité existe encore de rassembler la vraie gauche.
Bernard LAMIRAND
Publié le 27 Octobre 2016
Conférence Nationale du 5 novembre POUR UN CHOIX CLAIR
contribution collective Face à la menace qui pèse sur notre pays, face au risque de voir s’imposer les programmes ultraréactionnaires de la droite et de l’extrême droite, et disparaître durablement les forces de progrès, les communistes ont décidé en juin dernier de construire un large rassemblement « de toutes celles et ceux qui ne veulent pas se résigner aux renoncements de ceux qui gouvernent, qui ne veulent pas de la droite et de l’extrême droite, qui espèrent contribuer à une société plus égalitaire, plus juste et fraternelle, qui veulent faire émerger une alternative à l’austérité libérale ». Où en sommes-nous ? L’évolution du débat politique confirme l’urgence de ce choix. Et pourtant, nous ne parvenons pas à construire ce rassemblement populaire et à faire émerger une candidature qui puisse lui donner une traduction politique lors de la prochaine élection présidentielle.
Comment sortir de l’impasse ? Menons en grand le débat sur les propositions, en rencontrant toutes les forces de progrès disponibles pour construire un projet d’avenir pour la France, sur la base des résultats de la consultation citoyenne. Mais comment faire avancer un programme sans un candidat ou une candidate, qui soit son porte-parole auprès des citoyens, et que ceux-ci puissent appuyer, sauf à leur donner à penser qu'il s'agit d'une cartouche à blanc ? Notre conférence nationale doit prendre une décision sur la candidature aux présidentielles.
Dans le cas contraire, on irait vers une Conférence nationale invitée à décider d'attendre jusqu'à fin janvier, date de la primaire du PS, pour seulement continuer, voire amplifier avec une pétition, notre posture de rassemblement. Cette démarche, sans candidat, n'est-elle pas dangereuse ? Ne nous enferme-t-elle pas dans le piège du ralliement, à l'un ou à l'autre, et de l'effacement ?
Jusqu'en janvier, en effet, les candidats déclarés vont développer leur campagne électorale, alors que le parti communiste, si louables soient les intentions et propositions qu'il cherchera à porter, risque fort de rester inaudible sur ses idées, sans levier pour peser dans le rapport de force politique médiatique, et de contribuer à installer comme un fait accompli l'absence du PCF de la campagne présidentielle.
La conférence nationale doit réaffirmer notre stratégie de rassemblement. Mais elle doit aussi aller de l’avant et faire un choix : pensons-nous, comme le défendent quelques camarades, que le ralliement à Jean-Luc Mélenchon et à sa conception étriquée du rassemblement est maintenant la seule solution possible ? Ou bien choisissons-nous de proposer une candidature issue de nos rangs pour porter nos propositions, poursuivre jusqu 'au bout nos efforts de rassemblement, retirant le cas échéant notre candidat pour une candidature commune? Les communistes doivent pouvoir, sans tarder, se prononcer et choisir l’une de ces deux options.
Il n’y a pas de solution idéale. Mais la candidature de Jean-Luc Mélenchon n’est plus, aujourd’hui, une candidature de rassemblement. Le « populisme de gauche » n’apporte pas de solutions réelles à la crise. Un ralliement par défaut à cette candidature risque de démobiliser durablement les militants, avec des conséquences importantes sur nos campagnes, sur nos résultats aux législatives et sur nos capacités à mener les batailles dont notre peuple aura besoin dans les années à venir.
Une candidature issue de nos rangs, engagée dans la campagne pour porter nos propositions et poursuivre en grand nos efforts de rassemblement, peut au contraire faire bouger la situation à gauche. En donnant une visibilité nouvelle à nos propositions et à notre démarche, en permettant la mise en mouvement des militants, elle peut changer la donne du débat politique dans le pays et donner une nouvelle chance à la construction d’un rassemblement politique. Elle serait aussi un
atout pour entrer le plus tôt possible dans la campagne des législatives, avec des candidatures à parité qui donnent à voir le visage du PCF d’aujourd’hui, pour gagner le plus grand nombre possible d’élu-e-s utiles au peuple.
Signataires au 26 octobre 2016 (contact : choixclair@gmail.com)
Jean-Claude Achard (Puy-de-Dôme), Bernard Adrian (Meuse), Florinda Albéro (Paris), Joël Allain (BasRhin), Thierry Alory (Savoie), Albert Ancona (Pyrénées Orientales), Henri Arcoutel (Hte Garonne), Serge Arla (Pyrénées Atlantiques), Pierre Assante (Bouches du Rhône), Robert Auzeby (Hérault), Claude Averty (Maine et Loire), Paul Azavant (Paris), Daniel Bachelet (Saône et Loire), Rodolphe Balensi (Hts de Seine), Jasmin Baleste (Hérault), Paule Ballut (Hts de Seine), Paul Barbazange (Hérault), Jean-Marc BarèsCrescence (Hte Garonne), Corinne Barre (Val de Marne), Thierry Barre (Val-de-Marne), Philippe Barrière (Hautes-Pyrénées), Jean-Pierre Basset (Drôme), Boris Battais (Maine et Loire), Stéphane Bauer (Val d'Oise), Pascal Bavancove (Pas de Calais), Hervé Bayle (Var), Patrice Beaupin (Yonne), Michel Becco (Var), Auguste Bechler (Haut Rhin), Daniel Beck, Colette Becquet (Nord), Evelyne Bédrines (Paris), Serge Bédrines (Paris), Amar Bellal (Paris), Dominique Ben (Nord), Maryline Bénard (Hérault), Bernard Benat, Michel Berdagué (Paris), Monique Bernard (Hts de Seine), Jean-Marie Bernardi (Var), Patrick Bertu (LoireAtlantique), Laurent Beuvain (Somme), Michel Bianco (Bouches-du-Rhône), Hélène Bidard (Paris), Claude Billard (Loiret), Thibaut Bize (Doubs), Sandra Blaise (Vosges), Jean-Jacques Blanc (Hauts-de-Seine), Dany Blasco (Lot-et-Garonne), Frédéric Boccara (Hts-de-Seine), Paul Boccara (Val-de-Marne), Alain Bolla (Var), Béatrice Bonneau (Paris), Gilles Bontemps (Loire-Atlantique), Dominique Borelly (Hts de Seine), Serge Borgnard (Ille-et-Vilaine), Serge Boucheny (Paris), Alain Bouchez (Lot et Garonne), Pierre Boudet (Ille et Vilaine), Claire Boulet (Nièvre), Alain Boussard (Doubs), Annette Boussinot (Lot-et-Garonne), Claude Bouy (Var), Patricia Brenon (Finistère), Angèle Brest (Bouches du Rhône), Antonin Brest (Bouches-du-Rhône), Erwan Briand (Paris), Julien Brugerolles (Puy de Dôme), Marc Bruyère (Loire), Michel Bulcourt (Gard), Gisèle Cailloux (Hts-de-Seine), Jean-Louis Cailloux (Hts de Seine),, Jean-Michel Carretero (Bouches-duRhone), Serge Castex (Hte Garonne), Franck Caugant (Val de Marne), Pierre Caumont (Htes Pyrénées), Pierre Caussé, Jean-Claude Cauvin (Alpes de Hte Provence), Michel Ceruti (Lot et Garonne), Jean Chambon (Rhône), Robert Chambonnet, Claude Chapet (Seine-Saint-Denis), Marc Chapuliot (Loir et Cher), Claudine Charfe (Hts-de-Seine), Fanny Chartier (Hts de Seine), Ana Chavanat (Indre et Loire), JC Chazottes (HteGaronne), Yannick Cheneau (Loire-Atlantique),Gérard Chenuet (Hts de Seine), Pablo Chirossel (Val de Marne), Maurice Cialdella (Haut-Rhin), Liberto Civit (Corrèze), Jocelyne Clarke (Paris), Emile Clet (Var), Mahama Compaoré (Calvados), Christian Cordelier (Paris), José Cordon (Paris), Hervé Corzani (Essonne), Nicolas Cossange (Hérault), Francis Coudoux (Yvelines), Martine Croquette (Hte Garonne), Georges Cukierman (Val de Marne), Henri Cukierman (Val d'Oise), Hicham Dad (Hts de Seine), Pierre Daspre (Var), Michel Dauba (Lot), Roger De Andrade (Morbihan), Viviane Debarge (Drôme), Christian Debout (Nord), Raphaël Debû (Rhône), Gilles Delbos (Val de Marne), Yann Del Rio (Savoie), Michel Demolder (Ille-etVilaine), Philippe Denis (Loire-Atlantique), Alain Depoilly (Val de Marne), Roland Desloges (Val-deMarne), Sylvie Digny (Ardèche), Yves Dimicoli (Paris), Jean-François Dirringer (Seine-et-Marne), JeanClaude Disses (Pyrénées-Atlantiques), Yvan Donnat (Bouches-du-Rhône), Thierry Doulaud (Essonne), Jean Dréan (Finistère), Denis Durand (Paris), Jean-Marc Durand (Drôme), Jean-Louis Durand (Vienne), Maeva Durand, Daniel Ernoult (Sarthe), Gilles Ernoult (Maine et Loire), Michèle Ernoult (Sarthe), Claudine Escanes (Marne), Roland Farré (Hte-Savoie), Pierre Faucon (Hte Vienne), Béatrice Fillios (Val de Marne), Serge Flaconneche (Hte Vienne), Pierrette Forest (Bouches-du-Rhone), Gilles Figuères (Hts de Seine), Martine Fort (Corse du sud), Luc Foulquier (Bouches-du-Rhone), D. Fourmy (Hte-Garonne), Jean Robert Franco (Paris), René Fredon (Var), Pascal Gabay (Paris), Jean-Michel Galano (Paris), Jean-Pierre Galaup (Essonne), Daniel Gallo (Seine et Marne), Jean-Michel Gama (Essonne), Benoit Garcia (Gironde), Alain Gaulon (Val de Marne), Alain Gautheron (Eure), Jean-Louis Giraudou (Val de Marne), Alain Glemet (Var), Michaël Goardou (Isère), C. Gourmelin (Moselle), Roger Grévoul (Gard), Odile Grosgeorge (Val-de-Marne), Gilles Grosgeorge (Val-de-Marne), Jean-Yves Guezenec (Côtes d'Armor), Mireille Guezenec (Côtes d'Armor), Jacques Guiard (Charente Maritime), Odile Guignon-Cauvin (Alpes de Hte Provence), Aurélien Guillot (Mayenne), Jean-Claude Guionie (Corrèze), Florian Gulli (Doubs), Stéphane Guyard (Calvados), Annie Guyomarch (Val de Marne), Pierre Guyomarch (Val de Marne), Thierry Guyon (Lot-et-Garonne), Jean Hager (Val de Marne), Jean-Pierre Hapiot (Nord), Yvan Hart (Seine-et-Marne), Georges Hassomeris (Rhône), Jack Havraneck (Seine-et-Marne), Thomas Heams (Paris), Alain Hénault (Hts-de-Seine), Jacky Henin (Somme), Philippe Himber (Var), ,Gabriel Holard-Sauvy (Val de Marne), Paul Huttl (Var), Navid Hussein-Zaïdi (Yvelines), Pierre Ivorra (Var), Louis Jan (Saône et Loire)), Alain Janvier (Seine-et-Marne),
Maurice Jarre (Savoie), Jean-Marie Jegou (Var), Pascal Joly (Val-de-Marne), Elie Jousselin (Paris), Michel Julien (Corrèze), , Christian Jutel (Eure), Marie-Stéphanie Kaczmarek (Somme), Jean-Pierre Kahane (Essonne), Robert Kissous (Hérault), Victor Laby (Paris), Pierre Lacaze (Hte-Garonne), Eliane Lacombe (Hts-de-Seine), Anne Lafaurie (Val-de-Marne), Eliane Laggiard (Bouches-du-Rhône), Marie José Lagunas (Hérault), Bernard Lamirand (Oise), Françoise Landois (Pyrénées Atlantiques), Jean-Marc Langlais, Ivan Lanta (Pyrénées-Atlantiques), Paule Lanta-Menahem (Pyrénées-Atlantiques), Claude Laridan (Rhône), JeanClaude Laveron (Aude), Guy Lazar (Doubs), Pascale Lebreton (Hts-de-Seine), Janine Lecler (Var), Armand Lecoq (Hérault), Monique Lecoq (Hérault), Jean Le Duff (Ille-et-Vilaine), Fabienne Lefebvre (Val-deMarne), Michèle Leflon (Ardennes), Sylviane Lejeune (Essonne), Jacky Lelarge (Val de Marne), Nicolas Lemoine (Hts de Seine), Gérard Le Puill (Hts-de-Seine), Didier Le Reste (Paris), Michel Lespagnol, Annie Levi-Cyferman (Meurthe et Moselle), Christophe Lime (Doubs), Yvette Lucas (Pyrénées Orientales), Mario Luchin (Côte d'Or), Jean Magniadas (Paris), Patrick Mainguene (Ille et Vilaine), Gisèle Malaval (Aube), Henri Malberg (Paris), Roger Maly (Nord), Mitra Mansouri-Guilani (Paris), Nasser Mansouri-Guilani (Paris), Bertrand Mantelet (Rhône), Marion Marchand (Val de Marne), Nicolas Marchand (Val-de-Marne), Monique Marconis (Hte Garonne), Bernadette Marmorat (Marne), Jean-Marie Martin (Val de Marne), Georges Mati (Paris), Gérard Mattera (Haute Marne), Nicolas Maury (Rhône), Christophe Mentuy (Lot-etGaronne), Thierry Méot (Paris), Jean-Claude Méry (Bouches du Rhône), André Meyer (Hts-de-Seine), Catherine Mills (Paris), Sandrine Minerva (Hérault), Jean-Jacques Mirande (Lot-et-Garonne), Gordana Mitrovic (Marne), Anne Moal (Seine St Denis), Jérôme Moinet (Paris), Arsène Montarou (Sarthe), Cécile Montava (Val de Marne), Raymond Monteil (Val-d’Oise), Alain Morin (Essonne), Geneviève Morin (Essonne), Jean-Pierre Morvan (Essonne), Marie-France Nardot (Lot et Garonne), Jacky Nicolas (Corrèze), Bernadette Niess (Territoire de Belfort), Joël Niess (Territoire de Belfort), Monique Nironi (Var), David Noël (Pas de Calais), Gérard Novak (Ille et Vilaine), Bruno Odent , Alain Pagano (Maine et Loire), Aline Parmentier (Ht Rhin), Jean-Louis Paron (Meurthe et Moselle), Nicole Pasquier (Val-de-Marne), Michel Pedussaud (Hte-Garonne), Santiago Pensabene (Val de Marne), Franck Périllat (Val-de-Marne), Roland Perrier (Essonne), Camille Pettex (Paris), Nora Pettex (Paris), Christian Picquet (Haute-Garonne), Christian Piganiol (Cantal), Christian Poirson (Meurthe-et-Moselle), Didier Polidor (Seine Maritime), Hervé Poly (Pas-de-Calais), Christiane Pontal, Eugène Ponticaccia (Hérault), Jean-Jacques Porcheron (Val-de-Marne), Jean Portejoie (Htes Pyrénées), Nadine Poulain (Gironde), Yannic Poulain (Gironde), Fabienne Pourre (Val de Marne), Jean-Claude Pradeau (Yvelines), Jean-Paul Primet (Val de Marne), Raphaelle Primet (Paris), Jean-Luc Prioul (Ille-et-Vilaine), Yves Quignon (Nord), Yvon Quiniou (Vendée), Yvon Quintin (Nord), JeanLouis Raach (Nièvre), Jean Rabaté, Piero Rainero (Finistère), Jean-Pierre Rambaud (Drôme), Frédéric Rauch (Lot et Garonne), Denis Recoquillon (Val-de-Marne), Régis Régnault (Pyrénées Atlantiques), JeanLouis Remande (Orne), Michel Renouf (Var), Danielle Richard (Haute Savoie), Jean-Pierre Richard (Doubs),Claire Riou (Hts de Seine), Jocelyne Riou (Seine St Denis), Jacquy Rivoalan (Ille-et-Vilaine), Catherine Robineau (Hts-de-Seine), Jean-Michel Roche (Drôme), Victor Rodrigues (Côte d'Or), Helène Romian (Seine-St Denis), Jean-Pierre Roume (Cantal), Marine Roussillon (Paris), Alain Saint Patrice (Rhône), Evelyne Saliba (Paris), Roger Saliba (Paris), Maurice Salles (Gers), Jean-Claude Salomon (LoireAtlantique), Pascal Sancere (Hérault), Jacqueline Sanson (Val de Marne), Daniel Sario (Hérault), Dominique Satgé (Hte-Garonne), Vincent Savalli (Gard), Francis Schmaus, Guy Schmaus (Hts-de-Seine), Frédéric Scibor (Pyrénées Atlantiques), Jean-Pierre Servant (Val de Marne), Martine Simon (Aisne), Jean Solbes (Hérault), Françoise Soury (Hts de Seine), Patrick Staat (Val de Marne), Michel Sturaro (Hts-de-Seine), Laurette Tartivel (Val de Marne), Jean-François Téaldi (Alpes-Maritimes), Evelyne Ternant (Doubs), Jacques Thomas (Val-de-Marne), Adrien Tiberti (Paris), Franca Tord (Hérault), Yvon Touil (Val-de-Marne), Alain Tournebise (Paris), Joë Triché (Aube), Rémi Troadec (Loire-Atlantique), Jean-Paul Vandenweghe (Nord), Gérard Venel (Bouches-du-Rhone), Robert Verbrugghe (Vienne), Jean-Didier Vermenot, Frédéric Vialle (Hte Vienne), Catherine Vieu-Charrier (Paris), Francis Virlouvet, Maurice Wannepain (Nord), Gautier Weinmann (Pas de Calais), Roland Weyl (Val de Marne), Albert Wilkowski (Côtes d'Armor), Jeannine Zaidner (Val de Marne), Marcel Zaidner (Val-de-Marne), Ludovic Zanolin (Hts-de-Seine),
Publié le 25 Octobre 2016
Une intervention qui mérite attention sur le plan syndical. Philippe a mis le doigt sur le fait que des syndiqués CGT peuvent être pris dans la nasse FN. C'est montrer que nous ne sommes pas immunisés face à toutes les attaques racistes et xénophobes qui se développent dans le pays et plus largement dans le monde face à ce capitalisme qui sait utiliser la misère humaine et se donner y compris les pires idéologies pour empêcher les travailleurs de s'unir. Oui, à Chateaubriand, le dire là, dans ce lieu où des militants de la CGT ont été abattus par la bête immonde et par ses sous fifres du FN de l'époque était un appel à lutter contre les haines et la montée fasciste. A nous les militants de combattre ces thèses les plus vils dans les entreprises et l'intervention de Philippe mérite d'être lue et étudiée dans nos organisations syndicales.
Bernard LAMIRAND
Voici l'intervention in-extenso de Philippe Martinez
Intervention Philippe Martinez 75e anniversaire massacre Châteaubriant
Mesdames, Messieurs, chers amis, chers camarades,
Nous sommes réunis aujourd’hui pour rendre hommage aux 27 camarades tombés sous les balles allemandes à Châteaubriant le 22 octobre 1941. A travers eux, ce sont toutes les femmes et tous les hommes qui entrèrent en résistance, c’est-à-dire qui refusèrent de se plier au nouvel ordre hitlérien ou vichyste, que nous célébrons aujourd’hui. Résister. A l’origine de ce mot, il y a l’idée de « se tenir en faisant face », ou encore celle de « tenir tête ». Nos camarades assassinés à Châteaubriant étaient de ceux qui « savent conjuguer le verbe résister à tous les temps », pour reprendre une formule chère à notre camarade Georges Séguy, résistant lui-même et disparu récemment. Avec courage, ces hommes et femmes d’engagement se sont dressés contre ceux qui voulaient anéantir leurs idéaux, leurs espérances. Il y a un an, ici même, je soulignais la dette qui était la nôtre vis-à-vis de ces militants exemplaires. C’est cette dette qui motive notre présence aujourd’hui et qui nous pousse à œuvrer pour que ne s’efface pas des mémoires qui étaient ces camarades et quel était le moteur de leur engagement. Réaffirmons-le d’emblée : la CGT n’acceptera jamais que soit effacée ou tronquée cette histoire. J’en prends une nouvelle fois l’engagement ferme devant vous. Mais travailler contre l’oubli ne suffit pas. Il y a un autre impératif, qui nous oblige tout autant, certainement davantage encore. Cet impératif, Guy Môquet le formule en toute fin de la lettre qu’il adresse à ses parents juste avant d’être assassiné. Vous connaissez probablement cette dernière phrase : « Vous tous qui restez, soyez dignes de nous, les 27, qui allons mourir ! ». Oui, soyons dignes d’eux ! C’est une obligation morale. Comment ? En poursuivant le combat qui a été le leur, celui qui a occasionné leur sacrifice. Car, hélas ! - nous ne pouvons d’ailleurs que le déplorer - ce combat n’est pas mort. La « bête immonde » est bien vivante. Chaque jour un peu plus, elle gagne en force et menace. Ce monstre, rappelons-le, est né dans l’entre-deux-guerres. Il est le détestable fruit des souffrances durables nées du premier conflit mondial, de la crise économique des années 1930 et des nombreux scandales de la République de l’époque. Dans ce terreau fertile, les
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forces réactionnaires et nationalistes prennent leur essor et s’appuient sur un antisémitisme, un anti-communisme et un anti-républicanisme virulents. Une extrême-droite conquérante bouscule alors le paysage politique des années 1930. Les succès de Mussolini en Italie et d’Hitler en Allemagne autorisent toutes les ambitions. Aux côtés de l’Action française et des anciennes ligues nationalistes et antisémites nées au moment de l’Affaire Dreyfus émergent d’authentiques partis fascistes comme le Faisceau de Georges Valois ou le Parti populaire français de Jacques Doriot. Je pourrai parler également des Croix de Feu du colonel de la Rocque qui battent régulièrement le pavé, et de bien d’autres encore. Ce mouvement connaîtra un aboutissement : Vichy et la révolution nationale. Vous savez quelles conséquences cela aura. C’est contre cette vague de fond que se sont battus nos 27 camarades assassinés à Châteaubriant. Tous avaient en mémoire, et en tiraient d’ailleurs très certainement fierté, l’union des forces de gauche rendu possible face à la menace fasciste lors de la brève expérience du front populaire. La CGT, fut dès le 12 février 1934 aux avant-postes du combat antifasciste. Réunifiée en mars 1936, elle prit une part active, malgré les atermoiements gouvernementaux, dans la défense de la République espagnole agressée par une coalition fasciste. L’histoire n’a pas manqué de le démontrer. La haine de l’autre, « la France aux Français », a la fâcheuse tendance à réapparaître au moment des grandes crises. Ce fut le cas dans les années 1930, nous l’avons vu ; avant cela, ce fut aussi le cas avec le Boulangisme ou au moment de l’affaire Dreyfus ; après la Seconde Guerre mondiale, cette haine de l’autre s’exprima avec intensité pendant la décolonisation. On le voit bien, notre histoire est rythmée par ces périodes difficiles, souvent ponctuées d’évènements dramatiques, au cours desquelles « un nationalisme fermé », pour reprendre l’expression de l’historien Michel Winock, celui du repli sur soi, « présente ses successifs avatars comme un remède ». C’est la peur qui domine ces moments, l’affrontement identitaire, l’obsession de la décadence et du complot. La nation doit alors éliminer les intrus : juifs, immigrés, révolutionnaires, francs-maçons, etc. Il faut nettoyer la France de ce qui fait sa diversité, sa richesse. Nous vivons actuellement une crise majeure, qui a plusieurs facettes : économique, sociale, écologique, démocratique, etc. Cette crise profonde, le capitalisme en est le principal responsable. Pour masquer ses responsabilités, l’oligarchie capitaliste ne lésine pas sur les moyens. Elle a ainsi mis en scène le fameux « choc des civilisations ». En effet, la guerre froide achevée, il fallait trouver un nouvel ennemi pour l’Occident. Ce nouvel ennemi, c’est le musulman. Celui-ci trouvé, il convient de braquer sur lui tous les projecteurs. La crise s’aggravant, une sorte de paranoïa collective nourrie par une obsession de l’étranger peut dorénavant s’installer. C’est ce que nous vivons aujourd’hui. Triste répétition de l’histoire. L’emballement actuel d’aujourd’hui est saisissant. Ainsi, nous serions face à des hordes de migrants envahissant les rues de nos villes et de nos villages. Ainsi, le port d’un maillot de bain, le fameux « burkini », menacerait le pacte républicain. A la télé, à la radio, dans la presse, ce discours est martelé jusqu’à la déraison.
Le contexte est favorable pour que surgissent de nouveaux « monstres ».
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En Europe, droite et extrême-droite se disputent le terrain de la xénophobie et de l’ordre moral. L’offensive politique est manifeste, si puissante qu’elle n’épargne même pas la gauche. En Hongrie, en Belgique, aux Pays-Bas, en Suède et dans bien d’autres pays européens, on observe la montée et la banalisation d’organisations populistes xénophobes et nationalistes. En France, le Front national est né de la crise des années 1970. Cette crise ne faisant que s’accroître, le FN a lui aussi étendu son influence. Ces dernières années, il a montré une étonnante capacité d’adaptation. Il faut reconnaître que ses principaux dirigeants peuvent multiplier les tours de passe-passe, sans ressentir trop de gêne. En l’absence de doctrine cohérente, ils sont capables de soutenir tout et son contraire. Ce qui caractérise avant tout le FN, malgré la dédiabolisation entreprise et la volonté de le rendre « républiquement compatible », ce sont ses discours sur l’identité nationale et sur la préférence nationale. Le rejet de l’autre domine la pensée frontiste. Pourtant, l’entreprise de séduction est puissante. Le FN séduit, et de plus en plus largement, jusque dans nos rangs Il énonce des idées simples, souvent simplistes d’ailleurs, qui plaisent dans la période socialement difficile que nous traversons. Sur la question sociale, il n’hésite pas à puiser dans nos propres cahiers revendicatifs. Le FN se définit lui-même comme « un parti national et social », ce qui n’est pas sans rappeler la définition que donnait Jacques Doriot au milieu des années 1930 de son parti, le Parti populaire français. Un écho bien désagréable. Marine Le Pen veut le pouvoir, elle y croit fermement et, dans ce but, construit son chemin avec habilité. Non ! - soulignons-le une nouvelle fois - la « bête immonde » n’est pas morte. Aujourd’hui, comme hier, il faut combattre le nationalisme autoritaire et démagogique porté par l’extrême droite. La CGT a ce combat dans son ADN. Ses principes internationalistes et de solidarité entre les travailleurs ont été le moteur d’une lutte menée de longue date. Son expérience antifasciste, héritée des combats de l’entre-deux-guerres et des années noires, est réelle. Cette montée des extrêmes doit faire l’objet d’une analyse critique rigoureuse et être combattue sans relâche. Non ! Il ne doit y avoir aucune place pour le racisme, la xénophobie et le chauvinisme dans nos sociétés. La CGT a relancé en 2014 une véritable campagne contre les idées nauséabondes de l’extrême droite et contre l’influence qu’exerce le Front national, notamment sur les salariés. L’histoire montre que l’extrême droite a souvent pris en compte, à fin d’instrumentalisation, les difficultés sociales pour élargir son audience auprès des travailleurs. Cela entre dans sa stratégie de conquête. Mais ces idées extrêmes ne sont pas portées par le seul front national et les attaques voire les insultes fusent également contre le syndicalisme et singulièrement contre la CGT rendue responsable de tous les maux. Ses militants sont réprimés, licenciés, traduits devant les tribunaux et menacés de prison. Le capital a toujours eu des ressources et des alliés pour fuir ses responsabilités et diviser le monde du travail.
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On a beau dire que l’histoire ne se répète pas, notre combat doit donc s’accentué. Il est essentiel et fait de nous les dignes héritiers de nos 27 camarades assassinés, ici-même, il y a 75 ans. J’observe, dans l’assistance d’aujourd’hui, de nombreux jeunes ; de jeunes militants mais aussi des scolaires. Nous comptons bien entendu sur cette jeunesse pour mener ce combat. Elle est une principale des victimes de la crise. Mesdames, Messieurs, chers amis, chers camarades, Je tiens à remercier les animateurs de l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt pour leur persévérance et toute l’énergie qu’ils déploient pour organiser cet évènement et faire vivre la mémoire de ce qui s’est passé ici. Que le souvenir des 27 continue d’imprégner notre action militante, et qu’il nous aide à construire un monde futur plus juste, plus humain.
Je vous remercie.
Publié le 20 Octobre 2016
LA ROSEE DU MATIN COMMUNISTE
Rêvons en un matin clair et dégagé
D’un ciel affranchi après une nuit de moiteur
Et d’une longue obscurité pleine d’aigreur
Qu’apparait enfin dans la rosée de la félicité
Que finissent ces moments répugnants
Ou règne putréfaction et émoluments
Ou larves dessinent leurs crottes et traces
Qui va pouvoir leur dire cela en face
Le cours de l’eau coule sous les ponts
Et continue à voir naviguer les sombres barques
Celles remplies de boue et d’infects limons
Qui déposent indument coches et marques
Les grenouilleurs coassent dans les étranges lucarnes
Une bête immonde blondasse les incarne
Un vieux têtard cafouilleux a perdu peau et Macaron
Un pélodyte maquignon déverse son égo à foison
Quelques vielles grenouilles décharnées dans la mare
Font chaque soir assaut de coups de menton
Mais la rosée du matin rend bave bien en retard
Dans les chemins les oiseaux augurent autre orchestration
Dans le jour qui se lève débarquent les abeilles
Leurs bourdonnements montent et sont sans pareil
Dans les pétales communistes elles butinent pour la révolution
Et dans France de demain viendra le miel de l’émancipation
Bernard LAMIRAND
Publié le 17 Octobre 2016
HOLLANDE SUR LES TERRES DE LA LORRAINE DEFIGUREE
Triste sire, ce Hollande, se rendant sur les lieux où il a fait fermer avec l’hindou Mittal la filière fonte acier de Florange mettant fin à la production liquide de l’acier dans cette région qui a tant donné à la France pour le développement économique et industriel.
C’était comme si le criminel, toujours recherché, revenait à la dérobée sur les lieux de son forfait.
Ce coup-ci, il n’y avait pas la plate-forme où il avait clamé son amours pour les sidérurgistes de Florange et fait maintes promesses.
Son copain, l’âne Martin, n’tait pas là non plus pour l’haranguer.
Un travail, une bonne reconversion, l’a depuis ce temps éloigné du haut-fourneaux dont il jurait qu’on y toucherait.
Hollande est venu, ce matin, rasant les murs, pour dire qu’il avait sauvé le site et les emplois.
Il ne laisse que les ruines du dernier haut fourneau lorrain.
Il aurait pu inviter son comparse Sarkozy, qui, lui, avait liquidé l’aciérie de Gandrange.
Le décor était tout autre que lors de sa venue avant son élection.
Hollande n’était plus juché sur une plate forme, il était comme un larron en foire avec l’élite patronale et quelques salariés chargée de faire la claque et surtout pour la photo et le « selfy ».
Dans le ciel de Florange, au moment où le cortège présidentiel passait, même les corbeaux se fuyaient cette pompe funèbre.
Le haut- fourneau n’est plus qu’aujourd’hui qu’un lieu où la vie a cessé d’être, il n’y coule plus rien et les herbes folles finiront par cacher les souvenirs de ce que fut ce lieu de vie et d’humanité.
Mais ne désespérons pas, comme l'oiseau de feu qui renaît de ses cendres, comme ce superbe poème égyptien que je dédie à tous ceux et celles qui luttent :
Le célèbre phœnix commença son ouvrage
Par le Phœnix terrestre, ornant d'un tel plumage
Ses membres revivans que l'annuel flambeau
De Cairan jusqu'en Fez ne void rien de plus beau.
Bernard LAMIRAND
Publié le 17 Octobre 2016
Je mets en ligne sur mon blog cette contribution collective que j'ai signé. Bernard Lamirand
Conférence Nationale du 5 novembre
POUR UN CHOIX CLAIR
contribution collective
Face à la menace qui pèse sur notre pays, face au risque de voir s’imposer les programmes ultra-réactionnaires de la droite et de l’extrême droite, et disparaître durablement les forces de progrès, les communistes ont décidé en juin dernier de construire un large rassemblement « de toutes celles et ceux qui ne veulent pas se résigner aux renoncements de ceux qui gouvernent, qui ne veulent pas de la droite et de l’extrême droite, qui espèrent contribuer à une société plus égalitaire, plus juste et fraternelle, qui veulent faire émerger une alternative à l’austérité libérale ». Où en sommes-nous ? L’évolution du débat politique confirme l’urgence de ce choix. Et pourtant, nous ne parvenons pas à construire ce rassemblement populaire et à faire émerger une candidature qui puisse lui donner une traduction politique lors de la prochaine élection présidentielle.
Comment sortir de l’impasse ? Menons en grand le débat sur les propositions, en rencontrant toutes les forces de progrès disponibles pour construire un projet d’avenir pour la France, sur la base des résultats de la consultation citoyenne. Mais comment faire avancer un programme sans un candidat ou une candidate, qui soit son porte-parole auprès des citoyens, et que ceux-ci puissent appuyer, sauf à leur donner à penser qu'il s'agit d'une cartouche à blanc ? Notre conférence nationale doit prendre une décision sur la candidature aux présidentielles.
Dans le cas contraire, on irait vers une Conférence nationale invitée à décider d'attendre jusqu'à fin janvier, date de la primaire du PS, pour seulement continuer, voire amplifier avec une pétition, notre posture de rassemblement.
Cette démarche, sans candidat, n'est-elle pas dangereuse ? Ne nous enferme-t-elle pas dans le piège du ralliement, à l'un ou à l'autre, et de l'effacement ?
Jusqu'en janvier, en effet, les candidats déclarés vont développer leur campagne électorale, alors que le parti communiste, si louables soient les intentions et propositions qu'il cherchera à porter, risque fort de rester inaudible sur ses idées, sans levier pour peser dans le rapport de force politique médiatique, et de contribuer à installer comme un fait accompli l'absence du PCF de la campagne présidentielle.
La conférence nationale doit réaffirmer notre stratégie de rassemblement. Mais elle doit aussi aller de l’avant et faire un choix : pensons-nous, comme le défendent quelques camarades, que le ralliement à Jean-Luc Mélenchon et à sa conception étriquée du rassemblement est maintenant la seule solution possible ? Ou bien choisissons-nous de proposer une candidature issue de nos rangs pour porter nos propositions, poursuivre jusqu 'au bout nos efforts de rassemblement, retirant le cas échéant notre candidat pour une candidature commune? Les communistes doivent pouvoir, sans tarder, se prononcer et choisir l’une de ces deux options.
Il n’y a pas de solution idéale. Mais la candidature de Jean-Luc Mélenchon n’est plus, aujourd’hui, une candidature de rassemblement. Le « populisme de gauche » n’apporte pas de solutions réelles à la crise. Un ralliement par défaut à cette candidature risque de démobiliser durablement les militants, avec des conséquences importantes sur nos campagnes, sur nos résultats aux législatives et sur nos capacités à mener les batailles dont notre peuple aura besoin dans les années à venir.
Une candidature issue de nos rangs, engagée dans la campagne pour porter nos propositions et poursuivre en grand nos efforts de rassemblement, peut au contraire faire bouger la situation à gauche. En donnant une visibilité nouvelle à nos propositions et à notre démarche, en permettant la mise en mouvement des militants, elle peut changer la donne du débat politique dans le pays et donner une nouvelle chance à la construction d’un rassemblement politique. Elle serait aussi un atout pour entrer le plus tôt possible dans la campagne des législatives, avec des candidatures à parité qui donnent à voir le visage du PCF d’aujourd’hui, pour gagner le plus grand nombre possible d’élu-e-s utiles au peuple.
Premiers signataires :
Joël Allain (Bas-Rhin), Albert Ancona (Pyrénées Orientales), Serge Arla (Pyrénées Atlantiques), Pierre Assante (Bouches du Rhône), Daniel Bachelet (Saône et Loire), Paule Ballut (Hts de Seine), Paul Barbazange (Hérault), Jean-Marc Barès-Crescence (Hte Garonne), Thierry Barre (Val-de-Marne), Philippe Barrière (Hautes-Pyrénées), Jean-Pierre Basset (Drôme), Patrice Beaupin (Yonne), Colette Becquet (Nord), Serge Bédrines (Paris), Amar Bellal (Paris), Dominique Ben (Nord), Maryline Bénard (Hérault),Hélène Bidard (Paris), Claude Billard (Loiret), Thibaut Bize (Doubs), Jean-Jacques Blanc (Hauts-de-Seine),Frédéric Boccara (Hts-de-Seine), Paul Boccara (Val-de-Marne), Alain Bolla (Var), Béatrice Bonneau (Paris), Gilles Bontemps (Loire-Atlantique), Serge Borgnard (Ille-et-Vilaine), Alain Bouchez (Lot et Garonne), Alain Boussard (Doubs), Julien Brugerolles (Puy de Dôme), Erwan Briand (Paris), Gisèle Cailloux (Hts-de-Seine), Jean-Louis Cailloux (Hts de Seine), Michel Cerutti (Lot et Garonne), Jean Chambon (Rhône), Claude Chapet (Seine-Saint-Denis), Claudine Charfe (Hts-de-Seine), JC Chazottes (Hte-Garonne), Yannick Cheneau (Loire-Atlantique), Mahama Compaoré (Calvados), Christian Cordelier (Paris), Nicolas Cossange (Hérault), Pierre Daspre (Var), Christian Debout (Nord), Yann Del Rio (Savoie), Michel Demolder (Ille-et-Vilaine), Philippe Denis (Loire-Atlantique), Roland Desloges (Val-de-Marne), Yves Dimicoli (Paris), Jean-François Dirringer (Seine-et-Marne), Denis Durand (Paris), Jean-Marc Durand (Drôme), Jean-Louis Durand (Vienne), Roland Farré (Hte-Savoie), D. Fourmy (Hte-Garonne), Jean Robert Franco (Paris), René Fredon (Var), Pascal Gabay (Paris), Jean-Michel Galano (Paris), Jean-Michel Gama (Essonne), Benoit Garcia (Gironde), Alain Gautheron (Eure), Alain Glemet (Var), C. Gourmelin (Moselle), Roger Grévoul (Gard), Odile Grosgeorge (Val-de-Marne), Gilles Grosgeorge (Val-de-Marne), Aurélien Guillot (Mayenne), Jean-Claude Guionie (Corrèze), Florian Gulli (Doubs), Stéphane Guyard (Calvados), Jean-Pierre Hapiot (Nord), Yvan Hart (Seine-et-Marne), Alain Hénault (Hts-de-Seine), Jacky Henin (Somme), Philippe Himber (Var), Paul Huttl (Var), Pierre Ivorra (Var), Alain Janvier (Seine-et-Marne), Jean-Marie Jegou (Var), Pascal Joly (Val-de-Marne), Robert Kissous (Hérault), Victor Laby (Paris), Pierre Lacaze (Hte-Garonne), Eliane Lacombe (Hts-de-Seine), Anne Lafaurie (Val-de-Marne), Bernard Lamirand (Oise), Françoise Landois (Pyrénées Atlantiques), Claude Laridan (Rhône), Guy Lazar (Doubs), Pascale Lebreton (Hts-de-Seine), Jean Le Duff (Ille-et-Vilaine), Fabienne Lefebvre (Val-de-Marne), Michèle Leflon (Ardennes), Sylviane Lejeune (Essonne), Gérard Le Puill (Hts-de-Seine), Didier Le Reste (Paris), Christophe Lime (Doubs), Yvette Lucas (Pyrénées Orientales), Gisèle Malaval (Aube), Henri Malberg (Paris), Roger Maly (Nord), Mitra Mansouri-Guilani (Paris), Nasser Mansouri-Guilani (Paris), Nicolas Marchand (Val-de-Marne), Georges Mati (Paris), Thierry Méot (Paris), André Meyer (Hts-de-Seine), Catherine Mills (Paris), Jérôme Moinet (Paris), Arsène Montarou (Sarthe), Raymond Monteil (Val-d’Oise), Alain Morin (Essonne), Geneviève Morin (Essonne), Jean-Pierre Morvan (Essonne), Marie-France Nardot (Lot et Garonne), Monique Nironi (Var), Bruno Odent , Alain Pagano (Maine et Loire), Nicole Pasquier (Val-de-Marne), Michel Pedussaud (Hte-Garonne), Franck Périllat (Val-de-Marne), Roland Perrier (Essonne), Christian Picquet (Haute-Garonne), Hervé Poly (Pas-de-Calais), Jean-Jacques Porcheron (Val-de-Marne), Fabienne Pourre (Val de Marne), Jean-Claude Pradeau (Yvelines), Raphaelle Primet (Paris), Yves Quignon (Nord), Yvon Quiniou (Vendée), Yvon Quintin (Nord), Jean Rabaté, Frédéric Rauch (Lot et Garonne), Denis Recocquillon (Val-de-Marne), Jean-Pierre Richard (Doubs), Jacquy Rivoalan (Ille-et-Vilaine), Catherine Robineau (Hts-de-Seine), Marine Roussillon (Paris), Alain Saint Patrice (Rhône), Evelyne Saliba (Paris), Roger Saliba (Paris), Pascal Sancere (Hérault), Dominique Satgé (Hte-Garonne), Guy Schmaus (Hts-de-Seine), Jean Solbes (Hérault), Michel Sturaro (Hts-de-Seine), Jean-François Téaldi (Alpes-Maritimes), Evelyne Ternant (Doubs), Jacques Thomas (Val-de-Marne), Adrien Tiberti (Paris), Franca Tord (Hérault), Yvon Touil (Val-de-Marne), Rémi Troadec (Loire-Atlantique), Catherine Vieu-Charrier (Paris), Maurice Wannepain (Nord), Marcel Zaidner (Val-de-Marne), Ludovic Zanolin (Hts-de-Seine),
contact : choixclair@gmail.com
Publié le 14 Octobre 2016
HOLLANDE SE CONFESSE A JEAN JAURES
Camarade Jean Jaurès, je veux me confesser et je demande ta bienveillance révolutionnaire.
Je suis prêt à expier toutes mes infidélités politiques.
J’admets :
Que j’ai promis de vaincre la finance mais finalement je me suis vautré pendant tout le quinquennat dedans.
Que j’ai eu de mauvaises fréquentations durant mon mandat de président de la République avec les patrons du CAC 40, notamment ceux qui ont tant de sous dans les paradis fiscaux.
Que J’ai trompé mes électeurs en me liant avec Angéla Merkel.
Que j’ai fait ma lune miel avec Angela le jour de ma prise de fonction et lui ai promis à Berlin de tromper mes électeurs et électrices.
Que je me suis donné à elle avec délectation, au fouet du libéralisme à Bruxelles, elle me familiarisait à la Deutsche-Bank dès que je faisais des écarts vers la gauche.
Que j’ai fréquenté les quartiers les plus méprisables du coté du Luxembourg, à Zurich : j’ai fumé du dollar et me suis injecté de la collaboration de classe avec le patron Gattaz.
Que j’ai fait frapper des braves gens qui manifestaient contre la loi travail avec ma ministre du chômage El-Khomry.
Que je me suis compromis avec un Berger, qui, avec ses moutons de panurge, me demandait de paitre dans les pâturages du MEDEF, ce que j’ai fait.
Que j’ai pris dans la caisse France de quoi graisser les pattes du patronat pour le cirque du CAC 40 qui ne m’a même pas remercié.
Que j’ai utilisé une arme antidémocratique et antisociale, le 49/3, pour réaliser la politique libérale de mon gouvernement.
Que j’ai, avec les Anglais, établi un mur à Calais fait de grillage et de barbelés pour empêcher des pauvres errants et leurs enfants de franchir le tunnel.
Que j’ai menti à ma gauche, j’ai fait croire que j’étais encore un socialiste alors que je bricolais avec le capital depuis bien longtemps.
Enfin, je regrette d’avoir embauché un suppôt du capital, le dénommé Valls, dont je savais qu’il n’a jamais été un militant de gauche mais une pièce rapportée du système capitaliste, avec quelques gesticulations, ressemblant à l’Espagne du temps du franquisme, quand il donne des coups de menton et des coups aux manifestants CGT avec ses CRS.
J’implore, Jean Jaurès, ton pardon et ta miséricorde !
Je suis prêt à réciter autant de fois qu’il me reste de jours à vivre : j’ai trompé la classe ouvrière, j’ai trompé la classe ouvrière etc. etc.….
Propos recueillis par un lanceur d’alerte….
Publié le 14 Octobre 2016
Comme d'habitude, je mets en ligne ce texte de mon ami et camarade Denis.
BILLET DUR DU PÈRE DENIS
374 ans après, Il n'est que temps de poursuivre LA FONTAINE pour avoir cherché « à jeter le discrédit sur des décisions juridictionnelles »
Le Syndicat de la Magistrature, le Gisti et la Ligue des droits de l'homme ont comparu le 12 Octobre 2016 devant le tribunal correctionnel de Paris pour ce délit.
L'affaire remontait à une décision de Mars 2015 tendant contester l'âge d'un jeune Malien considéré par celle-ci comme n'étant pas mineur compte tenu « notamment de son allure et de son attitude »
Les trois organisations avaient rédigé un communiqué de presse dénonçant un « raisonnement doublement fallacieux »
Il me revient en mémoire la fable de LA FONTAINE, les animaux malade de la peste publiée en 1678 et sa morale : « Selon que vous serez puissant ou misérable Les jugements de Cour vous rendrons blanc ou noir »
J'ai aussi le souvenir d'une période où j'étais invité à des conférences à l'École Nationale de la Magistrature à Bordeaux et où je m'étais inquiétté de l'origine sociologique des auditeurs. Une étude de l'INSEE portant sur les années de 1975 à 1979 inclue et sur 1000 auditeurs montrait que la profession des pères était pour 70%des cadres supérieurs et moyens et des professions libérales et pour pour 12% d'ouvriers et d'employés. Ce n'est certes pas suffisant pour parler de justice de classe mais cela peut expliquer certaines incompréhentions .
Cette dernière période a été marquée par des déclarations violentes mettant en cause la crédibilité des syndicalistes et contre des travailleurs en lutte traités de voyoux, d'autres trainés en justice et licenciés pour faute lourde pour une chemise arrachée, mais je n'ai pas entendu que des poursuites aient été engagées contre le grand patronat ou des PME pour leurs déclarations !
C'est ainsi que le capitalisme est grand
Père Denis