BANQUIERS ET TRADERS PROFITEURS !
Publié le 17 Février 2010
BANQUIERS ET TRADERS PROFITEURS !
Ah il nous a bien raconté des histoires !
Qui ?
Sarkozy évidemment !
Ne nous avait-il pas dit qu'il mettrait à la raison tous les banquiers de la planète avec ses G8, G20 etc. Et de surcroit, contre ces banquiers qui piquent notre pognon tous les jours quand on réalise une opération bancaire ou que l'on va toucher notre maigre pension.
Les premières annonces, et bientôt d'autres dans les prochains jours, indiquent que les aigrefins de la finance se sont fait des C… en or en 2009. La valse des milliards d'euros de profits, que nous pensions réserver en cette année de crise qu'aux pétroliers, a pris le chemin de ces brasseurs de fric: ceux qui, durant l'année 2009, la sébile à la main, nous ont imploré pour recevoir des centaines de milliards d'euros ou de dollars pour renflouer leur banque et leurs actionnaires.
Rappelons-nous le discours de Toulon où l'hôte de l'Elysée nous avait raconté qu'il allait moralisé le capitalisme. Que jamais plus, les tontons-flingueurs banquiers ne pourraient spéculer et créer de tels trous dans l'économie réelle. Ainsi la BNP Paribas affiche des résultats, plus de 5,8 milliards d'euros de profits en 2009 et elle a vu son produit net bancaire (PNB) bondir de 47%.
Les traders, toucheront en 2010 une enveloppe de 500 millions d'euros au titre de l'exercice 2009; ce montant représente un bonus moyen de 125.000 euros par trader.
Où vont aller ces 5,8 milliards sinon qu'une grande partie chez les gros actionnaires.
Et pendant ce temps là, Sarkozy nous demande de faire des économies ; les caisses sont vides nous dit-il avec son compère Fillon, et il charge Woerth de les remplir en vidant nos services publics de fonctionnaires indispensables pour l'éducation, la santé etc.
Un dirigeant du parti communiste français, cherchez son nom… Il a été oublié ces derniers temps par certains de ses camarades, avait dit: "c'est un scandale". Il avait même rajouté, l'argent, il y en a, il faut le prendre là où il est ". Sarkozy ne le prend pas là où il est; il fait les poches des travailleurs, il prend, il nous dévalise pour éponger les dettes prises auprès d'institutions financières pour renflouer les banques qui ramassent actuellement, à la pelle, la "fraîche": çà c'est un scandale .
Ainsi nous avons ce triste spectacle de voir à la télévision ces banquiers s'empiffraient de milliards et au même moment, le chômage prendre des proportions inégalées, et des hommes et des femmes littéralement jetés dehors comme chez Phillips à Dreux avec interdiction par courrier à domicile de revenir à l'entreprise.
Le mépris, là, a atteint un niveau incommensurable; comment peut-on encore longtemps accepter cela ?
N'y a-t-il pas à pousser plus qu'un cri de révolte ?
Ce soir, j'entendais également qu'en Grande Bretagne et Aux Etats Unis, certaines banques d'affaires qui avaient mordus la poussière avec les subprimes, affichaient des résultats encore plus élevés que les banquiers français.
Ce soir également, revenant de Paris, tout au long des trajets empruntés par transports collectifs, j'ai croisé plein d'hommes et de femmes, de jeunes aussi, dans les rues, accroupis, la main ouverte, demandant une pièce; plein d'hommes et femmes actuellement ont perdu leur travail, leur logement, d'autres croupissent au bord du périphérique dans des abris de cartons, des retraités dans les marchés parisiens ramassent des fruits ou des légumes avariés, recueillant par ci par là ce qui peut-être encore bon à manger.
Qui aurait-dit, il y a une vingtaine d'années, qu'en France nous en serions arriver là ?
Oui ils nous font payer la crise, leur crise, leur soif de profit ne s'est pas arrêtée, ils ont à nouveau faim, terriblement faim et ils entreprennent de se servir sur le dos du peuple.
A y regarder de plus près, ce qui se passe actuellement, dégringolade des emplois, précarité comme jamais, austérité salariale, allongement de l'âge de la retraite, médicaments et santé de plus en plus chers et inabordables, c'est pour nous faire payer leur crise, c'est pour permettre aux banquiers de faire des bonnes affaires.
Il faut construire rapidement dans ce pays et pourquoi pas en Europe, la riposte nécessaire.
Ce n'est pas possible que des syndicalistes dignes de ce nom, restent en ce moment, l'arme aux pieds, il faut agir.
Une date a été choisie, le 23 mars, il faut que tous les travailleurs soient ce jour là en arrêt de travail, à la manière de ce qui vient de se produire chez Total où la quasi-totalité des salariés ont arrêté le travail.
C'est bon signe.
Emboitons le pas.
On dit que l'histoire ne ressert jamais les mêmes plats, c'est vrai, mais comme disait un camarade, elle peut bégayer et elle va bégayer.
Faisons là bégayer.
Bernard LAMIRAND