Publié le 24 Décembre 2019
Publié le 22 Décembre 2019

LA RETRAITE DU PRESIDENT
Notre président, hier au Sénégal, peut-être mal remis d’une soirée après le repas de noël avec les militaires de la force Barkhane, ne se sentant plus, s’est lancé dans un discours où il faisait sacrifice de sa future retraite de Président de la République.
Un geste héroïque !!!
Où plutôt, n’avait-il pas quelques idées derrière la tête : celles de sauver sa retraite à point.
Cet engagement personnel, ne venait-il pas pour montrer l’exemple, ou comme des mauvaises langues le pensent, de se faire passer pour un démagogue qui lâche quelques avantages pour se faire acclamer par le peuple et paraitre comme celui épris de probité à ce moment de Noël dans la miséricorde de la nativité .
On pourrait invoquer bien des hypothèses. Je retiens celle de se refaire une santé auprès du bon peuple en lui faisant avaler des couleuvres.
Et puis, considérer que la retraite des régimes spéciaux puisse être mise en parallèle avec ses futurs émoluments de retraité de la présidence de la République est une filouterie.
En effet, peut-on comparer les retraites des régimes spéciaux à celle d’un président de la République ?
On nous serine sur les privilèges des salariés de la SNCF, de la RATP, d’EDF ; n’a-t-on pas là un vrai cas d’école sur les privilèges dont bénéficient les anciens présidents de la République et toute une clique qui tourne et retourne autour de ces présidents et qui se font les dents contre le monde du travail pour ensuite ramasser les dividendes outranciers dans les grands groupes et dans les médias.
Monsieur Macron appelle cela sa retraite ; ce n’est pas une retraite, c’est un privilège. Certes, nous nous en plaindrons point de ce soi-disant sacrifice ; pour la simple raison que ce système mis en place par les nantis et conforté par la 5eme république n’a aucune raison d’être. C’est en fait un enrichissement personnel à vie qu’ont bénéficié les présidents de la cinquième république.
Président de la République n’est qu’une fonction décerné par le peuple ; elle est importante de par la fonction, elle nécessite des frais pour les différentes activités du ressort d’un président de la république afin qu’il ne soit pas de sa poche ; cela doit être respecté. Mais faut-il en plus qu’il reçoive durant toute sa vie une rente mensuelle 6500 euros et une charge de membre du conseil constitutionnel avec rétribution de 11500 euros.
En fait, nous avons un là un vrai privilégié qui manigance et manœuvre pour sauver son quinquennat. Et s’il fait le sacrifice de sa future retraite, de sa place au conseil constitutionnel, c’est pour que le monde du travail boit sa potion délétère qu’est sa retraite universelle et à point.
Sa générosité, son altruisme soudain, c’est simplement parce le bougre à d’autres cordes à son arc que sa future rente. En effet, ancien salarié de la banque Rothschild, ses vieux jours sont assuré pleinement et à son âge, d’autres carrières bien rémunérées s’offrent à lui qui compléteront son « bas de laine » et puis, comme d’autres que lui ayant exercés de hautes responsabilités, il pourra ramasser de l’argent à la pelle dans des conférences, des expertises auprès des banques et des grands groupes internationaux et il aura toutes les bénédictions des grandes compagnies d’assurance s’il réussit à mettre en place les fonds de pensions dans notre pays et là, comme dit l’autre, « ça peut rapporter gros ». Notre président peut alors clamer sous tous les toits qu’il montre l’exemple ; hormis et en dehors des supputations ci-dessus, l’on sait qu’il a déjà comme dit une vieille expression populaire : « les rognons biens couverts ».
Là est toute la différence entre une retraite de cheminot et celle de ses pontifes qui crachent sur le brave lampiste tout en préparant leurs arrières dans les paradis fiscaux comme on l’a vu avec Cahuzac et d’autres.
Monsieur de Macron, dans toute sa magnanimité, aurait pu dire au Sénégal devant des pauvres africains, qui eux n’ont que de misérables salaires et retraites, que la meilleure façon de rendre justice sur ces questions était de retirer ce projet scélérat et de permettre à tous les salariés de ce pays de partir à la retraite à 60 ans avec une pension de 75% du salaire et pour les métiers pénibles d’assurer la fin de carrière à 55 ans.
Monsieur de Macron voulait simplement trouver une échappatoire à la colère qui ne fait que monter et à la popularité de la grève qui ne fait que grandir dans le pays.
Le 9 janvier, les gueux seront dans la rue, ils seront encore plus nombreux pour exiger le retrait du projet à point et pour que s’engage une vraie négociation pour améliorer sensiblement notre régime de retraite par répartition et solidaire.
Bernard Lamirand
Publié le 13 Décembre 2019
Publié le 13 Décembre 2019
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Publié le 8 Décembre 2019

Je mets en ligne ce texte que j'avais écrit il y a quelques semaines car me semble t'il, à nouveau, il est l'objet de supputations dans la presse à partir d'informations gouvernementales.
Le pouvoir cherche manifestement un moyen pour diviser le monde du travail ; il n'y arrivera pas car aucun cheminot n'est prêt à ce genre de troc : maintenir les droits et en faire supporter le marchandage à la jeunesse qui, elle, devrait cotiser tout en n'en bénéficiant pas plus tard au moment de sa retraite selon l'engagement pris de la solidarité intergénérationnelle.
LE THEORIE DU « GRAND PERE EN RETRAITE » : UNE ATTEINTE A LA SOLIDARITE INTERGENERATIONNELLE
Cette théorie, sorti du chapeau de Macron, vise à diviser les salariés-es des régimes particuliers comme la SNCF, EDF, RATP en empêchant la convergence public- privé de défense d’un système de retraite qui a fait ses preuves en matière de Sécurité sociale et de retraites.
Cette théorie « du grand-père » remet en cause l’un des principes de la Sécurité sociale et du système de retraite par répartition mise en place en 1946 par Ambroise Croizat : il s’agit de la solidarité intergénérationnelle où ce sont les cotisations payées par les travailleurs en activité et les entreprises qui financent les pensions versées aussitôt aux retraités-es et ainsi de suite.
La solidarité intergénérationnelle, pilier fondamental de la retraite par répartition est un conquis inestimable qui fait en sorte que nous avons dans notre pays le meilleur système de retraite du monde.
Cette théorie « du grand père », et pourquoi pas « de la grand-mère » pendant qu’on y est ,vise à rompre les engagements pris et partagés entre générations assurant par la cotisation la continuité du versement de la retraite et l’engagement à chaque salarié d’avoir l’intégralité de ses droits au moment de la liquidation de sa retraite.
Cette méthode exécrable appliquée lors de la privatisation des PTT visait à procéder à l’extinction du statut de la fonction publique au fur et à mesure des départs en retraites pour le remplacer par des salariés-es régis-es selon les règles du privé. Ici, elle vise à sortir les retraites et pensions d’un système juste pour l’individualiser par des points de retraites non-garantis et aléatoires.
C’est une rupture du contrat intergénérationnel : les nouveaux embauchés ne connaitront que des pertes considérables tant en prestations retraites et âge de la retraite tout en continuant à cotiser pour ceux en retraites gardant les anciennes conditions ; mais pour combien de temps ?
Cette remise en cause de la solidarité intergénérationnelle dans les régimes particuliers entrainerait tout le système de retraite du régime général dans l’individualisme car c’est le but du système à point et l’incertitude totale régnerait en matière de droits garantis tant en âge de la retraite qu’en prestations. Ce serait le renoncement à ce que proclamait Ambroise Croizat à Alger le 14 janvier 1944 « Nous libérerons les Français des angoisses du lendemain ! » ; en parlant de la Sécurité sociale et du contenu du programme du Conseil National de la Résistance.
Ce principe amène automatiquement à renforcer l’individualisation de la retraite et à spolier la jeunesse de ce droit qui devrait être inaliénable : celui d’une pension de retraite de haut niveau garanti à toutes et tous et à toutes les générations.
Macron et Delevoye en procédant ainsi s’attaquent à la jeunesse actuelle, celle encore en étude, celle au travail en précarité, celle des femmes exploitées avec de bas salaires par rapport aux hommes et le système à point amènerait à leur faire supporter l’insuffisance de financement du fait des exonérations de cotisations patronales et de paramètres fixant des cotisations définies une fois pour toutes sans tenir compte d’un nombre de retraités-es grandissant.
En fait, il faut garder cette solidarité intergénérationnelle, le système de retraite en France doit revenir à une retraite à 60 ans pour toutes et tous et 55 ans pour les professions pénibles avec comme base de la retraite les 10 meilleures années dans le privé et les 6 derniers mois pour le calcul de la retraite pour le secteur public.
Pour cela il faut revoir les cotisations patronales insuffisantes et sortir des exonérations patronales actuelles.
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Bernard LAMIRAND
Publié le 6 Décembre 2019
Publié le 6 Décembre 2019
Le journal l'humanité, dont j'incite mes lecteurs à s'y abonner, vient encore de nous donner tous les éléments dans des pages spéciales sur notre système de retraites et de dire à quel point ce qui a été conquis en 1946 avec Croizat est remis en cause fondamentalement. De même de montrer qu'il y a moyen de faire évoluer positivement le système en place dans notre pays en l'améliorant encore.
Vous trouverez en cliquant sur " Huma la vérité sur nos retraites" des " arguments" pour convaincre les salariés-es et retraités-es à se joindre à l'action en cours et le 5 décembre avec plus d'un million et demi de grévistes et de manifestants est un appui précieux pour battre le projet de Macron Delevoye qui celui des compagnies d'Assurances et du fameux Kessler qui avait intimé à Sarkozy de détruite ce qui avait été mis en place par les communistes et les gaullistes à la libération.
Bonne lecture
Bernard Lamirand