Publié le 29 Juillet 2015

Voici la déclaration de Philippe Martinez au festival d'Avignon.

Remettre la culture à l'entreprise, c'est important pour la bataille des idées et lutter contre l'idéologie dominante.

Un gros travail à faire avec les syndicats CGT, les militants et syndiqués et lutter dans les comités d'entreprise pour remettre la culture à sa place face aux sollicitations des agences qui se font du frichttp://www.avignonpro.fr/?p=1516 et des billetteries à tout va.

Bernard LAMIRAND

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Publié le 28 Juillet 2015

FEUILLE DE PAIE : MOINS QU'ON EN DIT MIEUX LE PATRON EN PROFITE

Ainsi, sous prétexte que c’est trop compliqué et que c’est de la paperasserie, le gouvernement vient de décider de raccourcir la feuille de paie à sa plus simple expression : quelques lignes… une vingtaine, nous dit-on, feraient l’affaire.

L’affaire de qui ?

Des patrons évidemment ! Ceux-ci pourraient réduire le peu de salariés qui travaillent à l’établissement des salaires mais surtout de ne plus avoir à rendre compte aux travailleurs de ce qui est versé et à qui et dans quelles conditions.

La feuille de paie est une réalisation qui vient de loin, elle est un document légal mentionnant tous les éléments du salaire. Nous n’en sommes plus à l’époque où le salarié vendait sa force de travail et recevait son dû de la main à la main comme on disait.

Devant la rapacité des patrons, à l’ère débutante du capitalisme, à leurs ruses pour payer le moins cher possible le prix de la force de travail, leurs engagements non tenus, les salariés ont exigé qu’il leur soit remis un bulletin de salaire en bonne et dû forme.

Avant le salarié son travail était scandé à partir de la clarté du jour jusqu’à son crépuscule. Mais il a vite appris à mesurer son temps d’exploitation de même le capitaliste pour le travail gratuit que le salarié pourrait lui fournir.

C’est la loi du 4 Mars 1931 qui impose la délivrance d’une pièce justificative prouvant que le salarié cotise dans l’industrie, le commerce et les professions libérales.

C’était donc facile pour un tôlier de griffonner sur une feuille les quelques lignes où étaient mentionné la somme d’argent qu’il versait le plus souvent de la main à la main ou pour les plus évolués par une enveloppe ; et aujourd’hui nos chers exploiteurs rêvent d’en revenir à ce point de départ : quelques lignes où apparaitrait que le « net » distribué et où les cotisations sociales auraient disparues comme le réclame Gattaz.

Nous étions alors à l’époque de la lampe à huile, mais aujourd’hui, à l’ère des puissants ordinateurs, les patrons nous disent qu’ils sont incapables de saisir les éléments du salaire devant leur complexité alors qu’ils passent un temps fou sur les ordinateurs pour découvrir les meilleures solutions pour soustraire aux travailleurs des acquis sociaux .

Il n’est pas compliqué de faire une feuille de paie et d’en inscrire le contenu avec les outils informatiques aujourd’hui à notre disposition.

Alors pourquoi en ont-ils à la feuille de paie et à son contenu ?

Le contenu, c’est justement la question qui préoccupent les patrons : que les salariés en saisissent le contenu et les raisons des colonnes où sont indiqués leurs droits et leurs devoirs dans l’exécution de la feuille de paie sont de trop pour eux.

Une feuille de paie, dont je me plaisais à dire quand j’étais responsable de la politique revendicative à la FTM CGT, qu’elle était l’état des acquis sociaux et la photo exacte des résultats des luttes menés des générations de travailleurs, notamment à travers les conventions collectives ou pour de nouveaux droits sociaux comme ceux de la Sécurité sociale.

Une feuille de paie cela se lit et se comprend, et si on a des difficultés pour la lire et bien c’est une excellente occasion pour aller voir son syndicat ou son délégué du personnel qui doit être en mesure de l’expliquer.

Et c’est là que le bât blesse pour le tôlier, qui, évidemment, ne souhaite pas que le syndicat s’en mêle. Il vaut mieux que le salarié en sache le moins possible pour qu’il ne revendique pas des améliorations ou pour qu’il ne s’aperçoit pas du truandage, comme on disait dans le temps, quand les patrons omettaient quelques heures, des jours de rattrapage, des congés payés etc.

Et puis quel beau cadeau au patron si demain la feuille de paie ne comprend plus le nom de la convention collective, la place du salarié dans la grille de salaires mentionnant sa qualification, ses cotisations pour sa santé, sa retraite du régime général et des complémentaires, et toutes les cotisations de l’entreprise que le patron doit verser et qu'il voudrait bien voir disparaitre de la feuille de paie.

Il a d’ailleurs déjà commencé à saper dans les colonnes où est indiqué la côte part de l’entreprise notamment : par exemple l’exonération de cotisations sociales jusqu’à 1,6 SMIC.

Et puis quel beau cadeau serait de ne plus faire figurer demain les minimas en matière de salaire comme il en est fait obligation par la convention collective qui pourrait elle aussi ne plus être mentionnée. Quand je dis « beau cadeau » oui, surement, puisque le « Gattaz et certains défroqués du PS proposent ni plus ni moins de supprimer le SMIC. Alors s’ils peuvent tordre le cou à l’indication du salaire de base ou minimum sur la feuille de paie, ce serait aussi un premier pas vers l’ignorance des modalités de calcul du salaire et notamment du paiement de la force de travail à partir des compétences professionnelles requises.

Et alors nous aurions par la dissimulation des différentes lignes de la fiche de paie, un bulletin qui mentionnerait que le brut et le net. Et les patrons, qui ont toujours des idées derrière la tête pour ne pas payer les salariés à leur valeur diront que : « c’’est pour leur bien et pour leur rendre plus facile la lecture de la fiche de paie » comme on l’entend en ce moment.

Et la mystification s’effectuerait selon l’idée que c’est le « net » qui compte et que le brut est une notion anodine.

Et par un tour de prestidigitation de ce gouvernement de minables, inféodé au Medef, la feuille de paie verrait alors ses lignes sociales disparaitre dans un tour de passe-passe ou d’une magie à quatre sous.

La feuille de paie réelle est un élément important pour que le salarié se situe et puisse mesurer le contenu de ses droits et notamment du salaire socialisé pour lequel il cotise ainsi que son entreprise par les cotisations sociales pour lui, pour ses proches et par solidarité.

Oui, en touchant à la feuille de paie, en la désossant, en englobant les principaux points, le patronat est dans sa bataille d’idées pour réduire ce qu’il appelle le coût du travail.

Quelques lignes restantes augurent que se trame la volonté d’en finir avec une feuille de paie complète représentant le prix de la force de travail en salaire directe ou en salaire socialisé .

Si les travailleurs ont quelques difficultés à lire le bulletin de paie, ce n’est pas en regroupant les données que ceux-ci en comprendront mieux le contenu. La meilleure façon d’en saisir le contenu c’est d’en discuter avec les travailleurs et l’organisation syndicale est faite pour cela.

Il s’agit donc de la conforter, pas d’en faire quelques lignes envoyées par internet demain au domicile du salarié.

Quand à la feuille de paie patronale, elle, elle n’a pas besoin de rubriques, elle s’établie dans le secret des holdings et ne comprend que le bulletin annuel adressé à l’actionnaire avec une seule rubrique le dividende.

Une belle feuille de paie avec plein de lignes, c’est tout bon pour le salarié.

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 27 Juillet 2015

Vous trouverez en cliquant sur cette phrase le tract que vient de sortir le syndicat CGT de Sollac Dunkerque.

Il montre ce qui se passe dans une usine à haut risques quand la Sécurité des travailleurs se dégradent et que la précarité de l'emploi sur des installations dangereuses rendent les dangers plus grands.

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 27 Juillet 2015

LE CONSTAT DU SYSTEME ET OU NOUS MENE LE CAPITALISME DANS SES FORMES LES PLUS BARBARES
LE CONSTAT DU SYSTEME ET OU NOUS MENE LE CAPITALISME DANS SES FORMES LES PLUS BARBARES

Y A QU’A - FAUT QUE…..

De tout temps, les professeurs Diaforus nous ont donné leur doctes connaissances.

Ainsi, concernant ce qui se passe en Europe, les syndicats auraient tout faux : ils devraient arrêter de constater les menaces qui pèsent sur les travailleurs, les droits des salariés menacés, les usines qui ferment, les difficultés qu’ils rencontrent pour trouver du boulot etc. Bref, Il faudrait arrêter de pleurer, de relever, disent-ils.

Il faudrait construire des propositions alternatives, claironnent t’ils.

Bien sûr…. Qui pourrait être contre et notamment de faire en sorte que les travailleurs se battent pour « du pour » et pas seulement « du contre ».

Mais pour cela il faut convaincre et non pas asséner.

La bataille que mène actuellement la CGT vise bien à tenir les deux bouts : défendre ceux qui sont dans le collimateur de la casse industrielle et sociale et en même temps créer les conditions de luttes des salariés et des retraités : bref, créer un véritable rapport de force.

C’est pour cela que le 8 Octobre, la CGT appellera tous les travailleurs à agir pour leurs revendications.

C’est La bataille que mène actuellement la CGT concernant les salaires, la réduction du temps de travail, l’amélioration des conditions de vie et de travail, l’emploi à durée indéterminée, en faisant en sorte d’en finir avec tous les systèmes d’emplois précaires genre CDD et autres. C’est la vision offensive de la CGT.

Cette vision offensive se concrétise en ce moment par des revendications sur le terrain, des revendications qui réunissent les salariés, des salariés qui ont besoin de l’unité pour créer un rapport de force conséquent, des salariés qui obtiennent des résultats revendicatifs tels les salaires. En même temps, la CGT est là, au premier rang, pour défendre ceux qui subissent de plein fouet la casse sociale et industrielle et la perte de leur emploi.

La défense est aussi une arme qu’il faut utiliser.

Mais pour saisir l’importance des luttes qu’elles soient offensives ou défensives, il y a besoin, face à la bataille idéologique de l’adversaire de classe, de détecter tous les champs de mines qu’il a mis en place pour amener le monde du travail à rester dans l’expectative.

Le capital est en crise, il cherche à redresser à tout prix son taux de profit, comment l’expliquer aux salariés ? Cela nécessite d’engager le débat avec eux, d’aider à ce qu’ils se sortent de l’idée fataliste du pot de fer contre le pot de terre, que les travailleurs soient forces de propositions dans leur lieu de travail.

Dans les périodes de crise du capitalisme, le syndicalisme a su trouver les formes pour avancer et gagner, il l’a fait en permettant aux salariés de comprendre les stratégies de l’adversaire de classe y compris sur la façon dont il passe de la suraccumulation et à la dévalorisation du capital pour redresser son taux de profit et en s’en prenant particulièrement aux salariés en réduisant ce que les libéraux appellent « le cout du travail » et il important de dénoncer le montant exorbitant du « coût du capital »..

Le combat de classe aujourd’hui est engagé, il l’est notamment avec ce qui se passe en Europe, la Grèce en est l’exemple frappant d’une lutte à couteau tirée entre le capital et ceux qui ont décidé de relever le défi, le peuple grec.

Ce qui se passe en Grèce est plus qu’un cas d’école, il démasque le capital et ceux, y compris la gauche sociale libérale qui acceptent le diktat de la finance.

Une Europe qui démontre ce qu’elle est, ce qu’elle a pourtant essayé de cacher dès sa naissance, un outil des plus réactionnaire et des plus violent contre le monde du travail.

Cette compréhension de cette dictature des multinationales et des forces de l’argent au niveau européen est un combat de fond : il nécessite d’y consacrer du temps.

Cela se perçoit et s’élèvent des combats de fonds contre cette Europe façonnée par la première puissance capitaliste, les Etats-Unis.

Oui, vraiment, il y a besoin d’allier les revendications dites défensives et celles offensives comme aussi de contester l’ordre établi et d’en proposer un autre.

Le combat de classe est un cheminement où il faut éviter les chausse trappes et découvrir des chemins nouveaux.

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 25 Juillet 2015

GRECE INTERWIEW DE PIERRE LAURENT

Pierre Laurent : "Une sortie de la zone euro n'empêche pas la pression des marchés"

Samedi 25 Juillet 2015 à 5:00

Propos recueillis par

Bruno Rieth parus dans Marianne

L'épisode grec a mis un sacré coup à la stratégie de changement de l'intérieur de l'Europe. Cette stratégie qui est traditionnellement celle de la gauche de la gauche française. Mais Pierre Laurent y croit encore : "Il ne s’agit pas de faire basculer une majorité, voire la totalité des pays européens, mais que plusieurs pays européens engagent ce combat et fédèrent autour d’eux les forces sociales et syndicales qui aspirent au changement". En tout cas, pour lui, la question de la sortie de l'euro n'en est pas vraiment une puisqu'il note qu'"il y a des pays aujourd’hui qui, en dehors de la zone euro, sont également frappés par des politiques d’austérité"...

KONRAD K./SIPA

Marianne : Quel regard portez-vous sur la crise que l’Europe a connue ces derniers mois au travers des négociations entre la Grèce et ses créanciers. Que ce soit sur l’attitude du Premier ministre grec que sur celle des autres dirigeants européens ?
Pierre Laurent : Lorsque l’on revient sur ces six derniers mois, nous avons assisté en direct à une mobilisation impressionnante du peuple grec derrière Syriza et Tsipras. Nous avons pu également constater la violence avec laquelle une partie des dirigeants européens — notamment le gouvernement allemand — a été capable de répondre à toute velléité de sortir des rails de l’austérité qu’ils ont fixé. La conclusion que j’en tire est que tout pays qui veut sortir de l’austérité a besoin d’un mouvement de solidarité européen encore plus puissant qu’il ne l’a été ces derniers mois. Cela nous met, nous les Européens qui voulons sortir de l’austérité, devant l’exigence d’installer un véritable rapport de force favorable à l’émergence d’autres solutions. Provisoirement, les dirigeants allemands ont renfermé les Grecs dans la prison de l’austérité, mais l’impasse et l’autoritarisme de leurs solutions intensifient encore plus la crise européenne. Le débat est devant nous et le combat ne fait que commencer.

Que pensez-vous du choix d’Alexis Tsipras, alors même qu’il bénéficiait d’une légitimité démocratique et populaire, d’accepter cet accord et son lot de mesures d’austérité ?
J’ai rencontré Alexis Tsipras et des dirigeants de Syriza lundi dernier à Athènes. Je pense que la responsabilité de ce qui s’est passé repose entièrement sur les épaules des dirigeants européens. Ils ont enfermé la Grèce et ses dirigeants dans une alternative qui était soit le Grexit — souhaité par les Allemands de manière ouverte, Wolfgang Schaüble, le ministre des Finances allemand, a plaidé jusqu’au dernier moment auprès des Grecs pour une sortie ordonnée —, soit le plan d’austérité qui a finalement été imposé. Le choix qu’a fait Tsipras est un choix qui évite la banqueroute bancaire de son pays, une situation qui aurait été terrible pour les Grecs. Je crois qu’il n’avait pas d’autres alternatives. D’ailleurs, s’il garde encore aujourd’hui le soutien de son opinion publique, c’est bien pour cette raison. C’est que les Grecs craignaient énormément cette hypothèse. Maintenant, le véritable problème de cette situation est qu’il nous est impossible, que ce soit pour les Grecs ou pour les Européens, de rester dans une situation qui soit celle-là. Il y a une exigence pour l’ensemble des Européens d’alléger la dette européenne et de permettre la relance des politiques sociales et d’investissement dans toute l’Europe. Evidemment, le choix de Tsipras provoque, c’est normal, des débats au sein de Syriza. Mais je partage l’opinion qui a été celle de la direction de Syriza de ne pas vouloir assumer, eux, une banqueroute de la Grèce qui aurait été catastrophique. Même si cette solution, dans laquelle on les a enfermés, n’est pas acceptable dans la durée. Ni pour eux, ni pour les Européens.

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Mais l’expérience Syriza ne met-elle pas en lumière l’impasse des programmes des formations de gauche anti-austéritaire qui défendent l’idée que l’on peut faire une autre politique économique tout en restant dans la zone euro ? C’était le pari d’Alexis Tsipras…
C’est un débat qui existe dans la gauche européenne et dans la gauche française, c’est évident. Je crois que la leçon qu’il faut tirer de ce qui s’est passé, c’est qu’il n’y a pas de solution à la crise avec le maintien des politiques européennes actuelles. Et une sortie de la zone euro laisserait n’importe quel pays qui la pratiquerait devant la même pression des marchés financiers, voire une pression décuplée et une dévaluation nationale plus grave encore. Une sortie de la zone euro, sans changement des politiques européennes de manière générale, risquerait aujourd’hui de déboucher pour un peuple, à la fois sur la sortie et à la fois sur des politiques d’austérité. Il y a d’ailleurs des pays aujourd’hui qui, en dehors de la zone euro, sont également frappés par des politiques d’austérité. Car la pression des marchés s’exerce partout et sur tous les pays.
L’enjeu pour pouvoir mener des politiques de gauche est donc de pouvoir retrouver des marges de manœuvre sur les pouvoirs financiers. La reconquête de ce pouvoir financier passe par une mobilisation des ressources nationales mais aussi par une bataille à l’échelle européenne qui est de toute façon incontournable. Il est certain que si, pas un, mais deux ou trois pays s’engageaient dans cette voie, le rapport de force serait profondément modifié. Il ne s’agit pas de faire basculer une majorité, voire la totalité des pays européens, mais que plusieurs pays européens engagent ce combat et fédèrent autour d’eux les forces sociales et syndicales qui aspirent au changement. Et le poids de la France est fondamental dans cette bataille. Un pays du poids économique de la France qui s’engagerait dans cette bataille changerait à l’évidence le rapport de force. Et c’est ce que n’a pas voulu faire et ne veut pas faire pour le moment François Hollande qui a empêché le Grexit certes, mais en laissant les Allemands dicter leurs conditions ce qui n’a rien changé sur le fond.

Il y a des pays qui, justement parce qu’ils ne sont pas dans la zone euro, s'en sortent très bien. Même mieux, comme c’est le cas pour l’Islande qui en 2008 a refusé de renflouer les banques responsables de la crise, tout en sauvant l’argent des petits épargnants et retrouve aujourd’hui un PIB supérieur à celui d'avant crise…
Oui, mais aujourd’hui, la différence est que tous les avoirs détenus par les Grecs sont en euros. Et le transfert de ces avoirs dans une monnaie nationale qui serait dévaluée par les marchés financiers conduirait, dans un premier temps, à un affaiblissement considérable du potentiel de ressources des Grecs. Alors que pour reconstruire leur pays, ils ont besoin d’un niveau d’investissement important. Bien évidemment, le plan actuel n’est pas la solution puisqu’il va les empêcher de mobiliser les ressources nécessaires. Il faut donc progressivement et à terme changer profondément le plan qui leur a été imposé.

Sauf que l’entêtement des dirigeants européens, les Allemands en tête, a montré que même avec les meilleurs arguments économiques et l’appui de tout un peuple, il est impossible de battre en brèche l’exigence des mesures d’austérité inhérentes aux traités constitutifs de la zone euro...
"Les solutions apportées par Tsipras étaient totalement viables. Ce n’est pas la zone euro qui les empêche"Mais ça, c’est justement la bataille politique qui est engagée depuis le 25 janvier ! D’autant qu’on l’a vu, les débats n’ont jamais été sur le terrain économique entre la Grèce et ses créanciers. Puisque les solutions apportées par Tsipras étaient totalement viables et elles restent praticables dans la zone euro. Ce n’est pas la zone euro qui les empêche mais la décision politique prise par les dirigeants allemands et un certain nombre d’autres dirigeants européens de rendre impossible l’expérience politique de Syriza. Aujourd’hui, ils en ont même rajouté dans la punition financière, économique et politique, pour continuer à faire cette démonstration. Une des grandes leçons de ce qui s’est passé est que la France, lorsqu’elle a mis tout son poids dans la balance pour empêcher le Grexit qui était ouvertement réclamé par les Allemands, a réussi son entreprise. Le problème est que le président de la République n’a pas utilisé cette capacité de faire bouger les lignes pour impulser une véritable alternative. Il aurait dû refuser non seulement le Grexit, mais aussi les conditions réclamées par le gouvernement allemand, et il aurait dû en profiter pour lancer un grand débat européen sur les politiques économiques européennes.

En parlant de cet accord imposé aux Grecs, reprendriez-vous le terme de « diktat » pour le qualifier ?
Oui, absolument. C’est une mise en cage de la Grèce. Nous sommes dans la situation où un pays a essayé de se libérer de la prison de l’austérité et a été rattrapé par les dirigeants européens et allemands pour être remis dans sa cellule. Cet accord est en tout point scandaleux : il est contreproductif, socialement et économiquement, et proprement scandaleux, démocratiquement et politiquement.

Finalement, cette séquence grecque plaide-t-elle, selon vous, pour plus d’Europe ou moins d’Europe ?
Elle plaide pour une Europe radicalement différente de celle qui existe aujourd’hui. Et qui a été progressivement transformée, avec une accélération en 2008, non pas en une union de coopération et de solidarité, mais en une zone de contrôle économique et politique par les pouvoirs financiers. Donc, cette Europe doit être totalement remaniée. C'est une nécessité qui date déjà depuis dix ans, depuis le référendum de 2005, où il était déjà question de cela. Le débat de 2005, c’est le choix de constitutionnalisation ou non d’une certaine logique économique libérale. Ce débat est donc ouvert depuis dix ans et il n’oppose pas des anti et des pro-Europe. Il y a aujourd’hui trois options en débat. L’option d’une Europe de l’ordre libérale, celle qui existe aujourd’hui. Il y a l’option d’une destruction de l’Europe et d’un retour à la compétition, voire au choc des nations dans la crise que traverse l’Europe, c’est l’option du Front national et des forces qui l’appuient. Et il y a l’option qui est la nôtre, celle de Tsipras, la mienne, celle que nous défendons, qui est l’option de la reconstruction d’une Europe de coopération, de solidarité, d’une Europe de souveraineté qui doit laisser plus de place aux pouvoirs de chaque nation de négocier démocratiquement son insertion dans cette Europe de solidarité. Nous parlons d’une Europe à géométrie choisie, c’est-à-dire une Europe où la participation au projet européen doit, à chaque fois, être librement consenti par les pays

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 21 Juillet 2015

LIVRET D'EPARGNE OU BAS DE LAINE ?

Le taux d’intérêt des épargnant du livret A passe de 1 % à 0,75 % .

A cette allure, le taux zéro est proche, demain ils sont capables de nous dire que cet argent leur appartient ou de nous mettre des bâtons dans les roues quand on voudra s’en servir pour nos besoins.

Bientôt, pour sauvegarder notre petite épargne il faudra retourner au bas de laine et le cacher de la convoitise des financiers et des assureurs.

Hollande, pourtant, dans ses promesses électorales avait dit qu’il protégerait la petite épargne.

Son gouvernement est entrain de tuer l’épargne populaire, pour que cette argent, ces petites économies comme l’ont dit, cette épargne de précaution, file tout droit chez les banquiers et les assureurs et on sait ce qu’il peut en advenir demain avec ces détrousseurs.

Déjà des milliards d’euros se sont fait la maille des caisses des livrets populaires et sont partis vers d’autres placements telles les assurances vies.

Cette épargne là n’est pas celle qui sert le peuple, comme le fait encore l’épargne populaire, même si l’on voit que les financiers mettent de plus en plus le grappin dessus.

Cette épargne sert au financement des projets sociaux et en particulier pour les logements.

Le gouvernement vient donc de choisir encore la finance au détriment de l’investissement social qui bat de plus en plus de l’aile.

Et puis, il faut le dire, ces 0,75 en rajoutent dans la dégringolade du pouvoir d’achat des travailleurs, certes les prix n’ont augmenté que de 0, 3 %, argument choisi par les sociaux-démocrates libéraux, mais ils oublient de dire que le monde du travail, qui prend ce mode de placement, a vu son pouvoir d’achat se réduire en cette année 2015 par les impôts, les taxes et aussi les salaires qui se réduisent comme un peau de chagrin, le chômage et la précarité de l’emploi avec des revenus à l’avenant, ainsi que les retraites bloquées depuis 2013.

Pendant ce temps, le capital réalise des profits immenses, les banquiers se portent de mieux en mieux, les actionnaires reçoivent des dividendes de plus en plus élevés, les PDG des grandes sociétés du CAC 40 se décernent des augmentations de salaires mirobolantes et préparent leurs retraites en s’octroyant des sommes fantastiques.

Le gouvernement, évidemment, dans sa protection des riches - on vient encore de le voir en chassant d’une plage les estivants pour la laisser à un prince de l’Arabie saoudite qui a son château aux abords et qui compte en profiter seul - n’a que des yeux pour les profiteurs et spéculateurs de tous poils.

Le règne de la banque et des financiers ne cessent de s’amplifier sous le mandat de Hollande.

Dis- moi qui tu sers, je te dirai qui tu es !

Que le petit trinque donc et que les gros se remplissent les poches, voilà ou nous conduit ce gouvernement néo- libéral.

En touchant à la pauvre rémunération du livret d’épargne, Hollande montre qu’il n’est pas l’ami des petites gens mais celui des gros bras de la finance.

Bernard LAMIRAND

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Publié le 17 Juillet 2015

ELISONS MARWAN PARTOUT DANS NOS VILLES ET DANS NOS MOYENS D'EXPRESSION CITOYEN D'HONNEUR
ELISONS MARWAN PARTOUT DANS NOS VILLES ET DANS NOS MOYENS D'EXPRESSION CITOYEN D'HONNEUR

MARWAN BARGHOUTI CITOYEN D’HONNEUR DE MON BLOG ARAGON 43

Marwan Barghouti vient d’être fait ce jour 17 juillet 2015 citoyen d’honneur de mon blog Aragon 43.

La justice vient de suspendre La décision du conseil municipal d’Aubervilliers de nommer Marwan Bargouthi citoyen d’honneur de la Ville. C’est intolérable.

Marwan est un résistant et non pas un terroriste. Sa condamnation par l’état israélien à la prison à perpétuité est un déni de justice.

Son peuple, le peuple palestinien, lui aussi est enfermé dans une prison et emmuré dans une enceinte de béton.

Pour son acte de résistance, il mérite notre estime, je le fais citoyen d’honneur de mon blog et j’invite tout les hommes et femmes épris de liberté à en faire autant et à exiger sa libération des geôles israéliennes.

Bernard Lamirand.

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Publié le 15 Juillet 2015

IL N'Y A PLUS D'ETAT GREC

LA GRECE N’EST PLUS UN ÉTAT

TSIPRAS ET SYRISA ne sont pas les responsables de cet état de fait décidé par la soi-disante Communauté Européenne, une communauté de la finance internationale.

C’est tout à leur honneur d’avoir combattu l’hydre néo-libéral européen - qu’il faudra vaincre- et être les premiers à contester l’ordre établi qui fait que les multinationales se sont accaparées de la Communauté Européenne en trouvant le renfort de politiciens conservateurs et sociaux libéraux qui sont à leur botte.

Nous avons les premières conséquences de fond de cette constitution européenne que le peuple français avait refusé en 2005.

L’Europe montre donc son vrai visage: celle d’une dictature de l’argent qui prend le pouvoir des états partout où ses règles ne sont pas respectées.

C’est aussi une préparation à un nouvel ordre,celui d’une puissance européenne déniant aux peuples le droit d’intervenir concernant leurs affaires.

La Grèce n’est plus un état quand elle n’a plus la possibilité de décider et que c’est la pieuvre financière de Bruxelles et du FMI qui décide.

La virulence des propos tenus, notamment par les allemands et de certains pays où les coalitions deviennent pires que réactionnaires, montre à quel point les peuples sont considérés comme insignifiants et on vient encore de le voir magistralement avec le déni opposé à l’application du vote référendaire des grecs.

Cette Europe autoritaire s’incruste donc dans chaque état, sous diverses formes, et prétend obliger les peuples à accepter leur politique austéritaire et à favoriser les milieux financiers comme on le voit avec la vente des aéroports Grecs à des groupes comme Vinci.

La démocratie européenne auquel ces hiérarques font souvent référence n’est qu’un paravent, elle est vérolée de l’intérieur.

La Grèce aujourd’hui n’est plus que l’ombre d’elle-même avec ce projet qui l’enfonce dans l’abime.

C’est l’Allemagne des « konzern » qui dirige ce pays, avec l’appui du Fond monétaire international, ce sont des "tortionnaires financiers" au vu du programme qu’ils viennent d’imposer à ce peuple.

Ou allons-nous avec cette "Europe de merde" - j’emploie volontiers cette aphorisme - sinon que vers un appauvrissement général au nom d’un redressement économique dont on sait qu’il ne peut se régler par des politiques d’austérité frappant les citoyens européens.

Il est donc temps de façonner une autre Europe, celle du monde du travail et non de la finance et des multinationales.

Aujourd’hui les dégâts de cette Europe sont considérables et ce qui vient de se passer en Grèce démontre que l’intérêt général n’est pas le souci de ceux qui sont au poste de commande, y compris de Hollande, dont le discours hier pour le 14 juillet, était affligeant d’un conservatisme digne des pires politiques de droite ou de celles qui ont marqué les liens du temps du colonialisme entre la droite et la SFIO.

Nous venons de célébrer le 14 juillet et la prise de la Bastille : eh bien une nouvelle bastille est à prendre, celle de cette Europe du fric auquel Hollande cède alors qu’il l’avait considéré comme celle de la finance, son ennemie, disait-il.

Oui, il est temps que les travailleurs européens s’unissent et engagent le fer contre ceux qui sont entrain de détruire tous les droits sociaux mais aussi la démocratie en Europe.

Mettons tous ces potentats à la porte… La lutte du peuple grec va se poursuivre, l’hydre n’est pas encore vaincu mais ses tentacules ne nous font pas peur, il vient de subir plus qu’un camouflet, maintenant les peuples savent qui il est et jusque où il veut nous entrainer.

La Grèce est son hors- d’œuvre.

Alors oui, les suppôts des multinationales et des banquiers, les Merkel, Hollande et consorts, à la lanterne.

Construisons une autre Europe, celle du monde du travail.

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 14 Juillet 2015

PAS QUESTION D'ETRE LES NOUVEAUX BOURGEOIS DE CALAIS
PAS QUESTION D'ETRE LES NOUVEAUX BOURGEOIS DE CALAIS

INTERVIEW FICTIF DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE LE 14 JUILLET (HUMOUR)

Le Journaliste : Monsieur le président vous n’êtes pas trop fatigué de ces négociations à répétition concernant la Grèce ?

Le président : Si, bien sûr, car vous savez je fais tout mon possible pour que la Grèce reste dans l’Euro zone.

Le journaliste : Monsieur Tsipras vous a donné du fil à retordre ?

Le président : C’est un bon garçon , il fallait y aller doucement avec lui et j’ai donc calmé ma camarade Merkel qui voulait lui administrer une correction bien méritée. On ne frappe plus les enfants désobéissants aujourd’hui !

Le journaliste : Mais c’est elle qui a triomphé avec ce plan qui va martyrisé encore plus les grecs ?

Le président : Vous savez les allemands aiment bien châtier, les grecs le savent.

Le journaliste : Vous avez maintenu la Grèce dans l’Euro, cela suffit-il à votre bonheur ?

Le Président : J’ai ma petite part de réussite dans ce bras de fer qui opposait les Allemands à la Grèce et à Monsieur Tsipras. Je ne joue pas dans le même cour que Madame Merkel et de son ministre des finances que je trouve méchant mais qui défend la finance, et je ne peux que m’incliner devant l’argent et les banquiers du monde entier.

Le Journaliste : Pourtant vous étiez contre la finance lors de votre campagne présidentielle ?

Le président : Oui, bien sûr, mais quand je suis allé voir le soir de ma prise de responsabilité Madame Merkel, elle m’a menacé du même traitement qu’elle impose aujourd’hui aux grecs et à Monsieur Tsipras, alors j’ai cédé et je me suis mis à sa disposition.

Le journaliste : Ce que vous dites là est grave, cela voudrait dire que l’Allemagne décide de la politique de chaque état ?

Le Président : Bien sûr, c’est l'Allemagne qui décide, elle est notre maitre à penser, tenez, dès que je lève un peu la voix pour défendre nos intérêts, Madame Merkel me fusille du regard, et j’ai l’impression de me trouver devant une contre-dame dans les usines textiles qui empêchait les ouvrières de se rendre aux toilettes pendant leurs poste de travail.

Le journaliste : En fait, le traité européen est bien un outil pour donner à la toute puissance allemande la maitrise de l’Europe, n’est-ce-pas un vieux rêve prussien qui se réalise maintenant ?

Le président :

Oh … Les grands mots que voilà…. je ne répondrai pas à cette insinuation déplacée…

Le Journaliste :

Vous ne comptez pas appeler à la résistance ?

Le président : Vous savez, je suis un démocrate libéral, fini la lutte de classe de mes ancêtres, et je compte finir mon mandat libéral dans de bonnes conditions et d’ententes avec l’Allemagne. Madame Merkel me donne toujours de bons conseils pour faire admettre qu’il n'y a point de salut autre que le libéralisme et que l’Allemagne est la mieux à même de faire régner l’ordre libéral en Europe.

Ce qui se passe en Grèce est certes un supplice pour le peuple, mais c’est ainsi; il n’y a pas d’autre alternative que de pratiquer l’austérité pour les peuples en ces temps de crise et Madame Merkel représente vraiment « le mère fouettarde » pour mettre l’Europe du travail à la diète et donner à manger à la finance.

Le Journaliste : Alors, vous allez aujourd’hui défilé ce 14 juillet ?

Le président : Oui, mais il n’y aura pas de refrain, tel celui de « tous les aristocrates à la lanterne »; la République a été mise en place par le tiers état composé de la plupart de bourgeois, j’en suis un, et la république doit être aujourd’hui celle des bourgeois que je défends le mieux possible et certainement mieux que mon prédécesseur qui renchérit aujourd’hui sur moi.

Le Journaliste ; merci Monsieur le Président.

Le Président : Bon, je me dépêche, Madame Merkel m’appelle d’urgence.

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

Publié dans #humour

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Publié le 13 Juillet 2015

UNE EUROPE QUI RABAISSE L'HOMME POUR SES PROFITS
UNE EUROPE QUI RABAISSE L'HOMME POUR SES PROFITS

L’EUROPE… L’EUROPE… L’EUROPE

Oui, pour une fois je reprendrai la fameuse repartie du Général de Gaulle sur ceux qui sautaient comme un cabri en invoquant l’Europe, l’Europe, l’Europe…..

Mais de quelle Europe s’agit-il ?

Elle n’a jamais été l’Europe des peuples, encore moins celle des travailleurs.

Elle est venu au monde avec le traité de la CECA (Communauté Européenne du charbon et de l’acier) dont j’ai été membre représentant de la CGT pendant près de dix ans.

Un traité CECA qui visait à en finir avec les cartels européens de l’acier et a fini dans le désastre le plus complet avec les plans de la Communauté Européenne des années 70/90.

Robert Schuman* en fut l’initiateur avec ses amis allemands : ne disait t’on pas de cet individu qu’il était le plus allemand des français et l’on sait que son parcours pendant la guerre ne fut pas des plus exemplaire.

J’ai combattu et assisté à la destruction européenne de l’industrie de l’acier et celle du charbon dans les années dites de la restructuration.

J’ai vu à quel point cet organisme a été celui du capitalisme de l’acier le plus vénéneux et qui fait qu’aujourd’hui la sidérurgie européenne n’est plus que l’ombre d’elle-même, dominée par un nouveau magnat de l’acier, l’hindou Mittal, qui malmène les sidérurgistes dans le monde entier.

L’Europe a ses fondations avec le traité de Rome de 1956 qui n’a jamais mis en œuvre l’Europe sociale et encore moins une Europe de partage des richesses, mais bien celle d’un marché commun, un marché capitaliste bien entendu, arrimée en pleine guerre froide aux États-Unis et à L’OTAN.

Ces créateurs, les français Monnet* et Schuman *, "les pères" comme aiment le dire les thuriféraires de l’Europe, n’étaient pas réputés pour être de gauche mais plutôt de droite et pour Schuman , il n’était que l’homme des trusts sidérurgiques au même titre que son comparse allemand Adenauer, premier chancelier allemand après la défaite des nazis et un homme lige des américains.

Alors oui, l’Europe a démarré sous des mauvais auspices et comme l’on dit en langage populaire, quand le tuyau est tordu, il est difficile de le redresser et il vaudrait mieux le changer ( cela c’est moi qui le dit ).

Avec cette Europe des trusts, il faut le dire ainsi, rien n’a changé et les traité de Maastricht et la constitution européenne de 2005 n’ont fait qu’en rajouter à cette dictature de l’argent roi qui domine tout débat dans les cénacles européens.

Ce qui se passe pour la Grèce montre cruellement mais concrètement que la Communauté Européenne n’est pas celle du monde du travail, ni des peuples. Nous assistons à une leçon de chose du capitalisme le plus extrême sous nos yeux et celui-ci se démasque et montre ce qu’il a toujours été : un instrument de domination des peuples.

Quand avec ceux qui sont à sa tête, avec toute une nomenklatura financière qui la dirige, elle ne peut être celle des petites gens mais simplement celle des financiers et des banquiers qui la conduisent et qui ont pignon sur rue à Bruxelles pour imposer leurs décisions.

Ces dirigeants, particulièrement les allemands les plus conservateurs, renouant avec leur passé hégémonique n’ont qu’une intention : abaisser le peuple grec et faire un exemple en l’appauvrissant au point qu’il devienne un clochard sous les ponts du Rhin.

Un exemple: parce qu’il y a le feu à la maison Europe, partout des révoltes grondent et s’organisent, il faut donc les étouffer et ici la guerre ne se fait pas avec les panzers mais en étouffant les grecs et en ne leur permettant pas de redresser leur économie .

Nous sommes loin des grandes circonvolutions d’une Europe des libertés, d’une Europe de la paix, d’une Europe du partage que l’on nous promettaient.

C’est bien l’Europe de la pire espèce, celle d’un capitalisme le plus débridé, qui domine les peuples et les fait souffrir sang et eau pour rétablir son taux de profit.

Oui, il est temps que les peuples européens et le monde du travail s’unissent pour remplacer l’Europe hideuse du capitalisme et aussi empêcher l’arrivée à nouveau de la bête immonde qui se manifeste de plus en plus.

Bernard LAMIRAND

* « les pères de l’Europe », à la lecture de Lacroix-Riz : Jean Monnet, d’abord réformé en 1914, marchand d’alcool pendant la Prohibition, fondateur de la Bancamerica à San Francisco, conseiller de Tchang Kaï-Chek pour le compte des Américains. Puis, à Londres en 1940, Monet refuse de s’associer à la France Libre pour, en 1943, devenir l’envoyé de Roosevelt auprès du général Giraud... Voilà un homme au profil idéal pour mettre sur pied une Europe libre. Dans ce jeu de famille vous voulez un autre « Père » ? Voilà Robert Schuman, autre icône. Un détail de la vie du héros suffit à le qualifier : à l’été 1940 il vote les pleins pouvoirs à Pétain et accepte en bonus d’être membre de son gouvernement. Après guerre, Schuman sera mis en pénitence, ce qui est une pratique ordinaire pour un si bon catholique. Puis, le passé oublié, il va pousser à la roue d’une Euro-Amérique : capitaliste, chrétienne se développant sous la serre de l’OTAN. Mediapart 18 mai 2014

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Rédigé par aragon 43

Publié dans #EEUROPE

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