Publié le 31 Juillet 2013
ILS SONT CONTENTS POUR EUX LES AFFAIRES MARCHENT BIEN
INEVITABLE NOUS DIT AIR FRANCE
Allons nous devoir bientôt voir revenir cette sorte de complainte que chantait Sardou concernant le bateau France livré à la ferraille.
Ne m'appelez plus jamais "France".
La France elle m'a laissé tomber.
Ne m'appelez plus jamais "France".
C'est ma dernière volonté.
J'étais un bateau gigantesque
Capable de croiser mille ans.
J'étais un géant, j'étais presque
Presqu'aussi fort que l'océan.
Nous pourrions dire la même chose pour cette grande société d’aviation civile née en 1933, nationalisée en 1945, et dont une partie du capital fut privatisé par un communiste de "pacotille" en 1998 sous un gouvernement de la gauche plurielle ; ce ministre des transport sous le gouvernement Jospin s’appelait Gayssot et l’on sait ce qu'il en est advenu de ce personnage
Celui-ci ne déclarait-il pas que pour faire respirer l’entreprise il fallait que l’on accepte de faire rentrer un peu de capital dans l’entreprise nationale. Encouragée par ce premier abandon, la droite, de retour au pouvoir en 2002, eut tôt fait de privatiser l’ensemble d’Air France en 2003 et les actionnaires privés firent ensuite prospérer leurs actions au détriment des usagers et des travailleurs d’Air France.
le journal le Figaro indique aujourd’hui : « La compagnie française pourrait supprimer 2500 à 2600 postes supplémentaires avec un ou plusieurs plans de départs volontaires qui seront ouverts en 2014, selon un membre de la CGT présent à la réunion. Toutes les catégories de salariés devraient être touchées, que ce soit le personnel au sol ou le personnel navigant ».
Que fait alors le gouvernement et son ministre du redressement, le sieur De Montebourg ?
Rien…
Comme d’habitude…
Si… Ce jour Hollande est allé à Clichy remettre 5000 euros à des patrons qui proposeront des emplois dans les quartiers difficiles.
En même temps, un autre groupe français PSA, dépèce lui aussi et annonce en plein cœur de l’été que si son entreprise se redresse doucement, grâce à un plan massif de licenciements, cela ne suffira pas et il indique que l’entreprise s’apprête à bloquer les salaires.
Au même moment des études sortent sur les sommes engrangées par les entreprises du CAC 40 et les centaines de milliards accumulées dans les années de crise depuis 2008 qui montrent que les actionnaires ont touché le gros pactole .
Ainsi vont les choses dans le pays de la "France hollandaise" : tout pour le capital et les miettes, quand ils en restent, pour les travailleurs.
Et d’entendre ce midi le journaliste de la télé répétait ce qu’il a entendu de la part d’Air France montre à quel point l’idéologie dominante insuffle la fatalité, je le cite : c’est inévitable.
Inévitable, fatale, nécessaire, douloureux, compétitivité, abaissement des salaires, réduction des acquis, allongement de l’âge de la retrait etc…
La liste s’allonge sous ce gouvernement laquais du MEDEF.
Voilà donc les mots clés pour mettre dehors des salariés comme ceux qui aujourd’hui triment dans une filiale d’Air France Hop que j’interrogeais la semaine dernière et qui me répondaient, l’air désabusé, face aux salaires de misère: « heureusement au moins on a un emploi ».
Triste complainte d'hommes et de femmes obligées de vendre leur force de travail pour une bouchée de pain.
Et dans maints endroits l’on parle aujourd’hui d’appliquer l’accord de M … que la CFDT a signé et des patrons se frottent les mains car enfin ils vont pouvoir réduire les salaires, chose que jamais un syndicat qui porte cette appellation ne devrait accepter.
Pourtant dans ce monde gangréné par l’argent roi, la richesse s’étale au grand jour en ce moment pour les gros actionnaires et le "casse" de Cannes montrent bien où l'odeur de l'argent roi traine.
Pourquoi, pour redresser les entreprises ne pas prendre sur les dividendes, pourquoi ne pas instituer une quote-part redressement de entreprises pour rembourser les dettes en prenant sur les valeurs des actions en transférant une partie de celles-ci dans des recettes exceptionnelles dans les comptes pertes et profits des bilans ?
Pour dérider, pourquoi ces patrons qui pleurent misère ne font-ils pas comme l’UMP qui a organisé une grande quête nationale auprès de ces adhérents pour payer les dettes de Sarkozy ; ici cela pourrait-être les actionnaires qui mettent les mains dans leurs poches remplies de dollars.
Il faut en finir avec ces parasites qui se servent dans les caisses des entreprises et ensuite organisent avec la complicité de l’Etat des plans de licenciements ou de suppressions d’emplois.
Il faut donc mettre fin aux licenciement boursiers.
Bernard LAMIRAND