28 OCTOBRE ON CONTINUE ET ON POUSSE ENCORE PLUS FORT

Publié le 24 Octobre 2010

RETRAITES ON CONTINUE

 

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La bataille des retraites continue.

Ce n'est pas parce que des pantins entre les mains de Sarkozy et de Woerth ont voté le passage de la retraite de 60 à 62 ans et 67 ans sans décote que les travailleurs et particulièrement les jeunes vont rentrer dans leur coquille et laisser faire ce déni social.

Ni non plus les grèves de s'arrêter et d'obéir à une loi scélérate comme l'exigent les perfides Woerth et Borloo ou autres ministres potiches des riches.

Bien sûr , je ne mets pas en cause les députés et sénateurs de gauche qui se sont battus pour empêcher ces coups bas au social et à la démocratie, dont en particulier l'atteinte au droit de grève par la réquisition, utilisée naguère par les réactionnaires de tous poils et les pétainistes.

Le plus réconfortant, c'est de voir une majorité de français qui continuent à donner leur confiance à l'action unie des syndicats et qui les incitent à poursuivre le mouvement et à ne pas tenir compte de ce vote de pickpocket de retraites venant des parlementaires de droite l'imposant contre la majorité de français qui n'en veulent pas et qui demandait simplement qu'une vraie négociation s'engage.

Maintenant, une nouvelle étape s'ouvre: la durée.

A ce jeu, Sarkozy pense que l'on s'essoufflera avant lui, et qu'avec un nouveau gouvernement les choses rentreront dans l'ordre et qu'il n'aura qu'à faire oublier ce moment délicat pour lui et les siens tout en l'imposant comme une fatalité du pot de fer contre le pot de terre.

La durée, c'est le mouvement social qui en détient les clés; il dure comme jamais il a duré dans l'histoire des manifestations sur une revendication sociale. Et s'il faut une guerre de longue haleine et bien ce mouvement social est en capacité de la mener. Et cela sans se référer à l'élection présidentielle de 2012 dans laquelle Sarkozy et les politiciens, qu'ils soient de gauche comme de droite, voudraient enfermer le mouvement en lui demandant maintenant de faire une longue trêve.

Nous allons faire durer la chose cette hiver, ce printemps prochain,  et pour cela la tactique de lutte va compter.

L'objectif de toutes les organisations syndicales étant de défaire cette loi malhonnête réformant les retraites par répartition:  il faut l'accompagner cet objectif de luttes durables et de manifestations continuels jusque quand les pouvoirs publics se décideront à la négociation de la retraite à 60 ans à taux plein.

Je dis bien à taux plein, à 60 ans.

Le taux plein doit être de rigueur pour tout parcours professionnel démarrant au sortir de l'école, c'est-à-dire après la formation générale. C'est simple, pas simpliste, c'est parler vrai.

Le parcours professionnel, dans cette vie au travail où le concept n'est plus l'emploi à vie au même endroit, doit tenir compte des parcours qu'ils soient atypiques, hachées, comprenant des périodes d'activités productives tant en richesses créées qu'en services rendus à la nation et en comptant toutes les périodes de formation comme des périodes permettant le taux plein: c'est-à-dire sans décote à 60 ans.

je rajoute même que l'idée d'une sécurité sociale professionnelle entraine de facto cette idée de taux plein pour tous, y compris pour ceux qui changent d'emploi ou voient leur emploi disparaitre pour différentes raisons, en supprimant la période de chômage devenue caduque par la disparition de ce mécanisme capitaliste gérant le salariat selon ses besoins.

La sécurité sociale professionnelle doit donc intégrer dans le parcours la retraite à 60 ans à taux plein quelque soit la condition faite au salarié de son activité ou de sa non activité à un moment donné de sa vie professionnelle.

Dans cette ordre d'idée, la retraite à 60 ans demeurerait l'âge de départ et pour ceux qui souhaiteraient poursuivre pour diverses raisons après, des possibilités de poursuivre serait à négocier en fonction du caractère propre d'un besoin précis (recherche).

D'autres part, si des hommes et des femmes estiment vouloir continuer une activité en dehors de ces dates de retraite, ils peuvent toujours s'inscrire dans des activités bénévoles, utiles sur le plan sociétal par exemple.

Pour les professions pénibles ou à risques professionnels collectifs, la retraite devrait être anticipée en fonction de nombre d'annuités exposées aux risques inhérents à la profession concernée, aux risques encourus, aux conditions de travail particulières ( exemple travail posté).Cette anticipation devrait être provisoire et assortie d'une réelle activité éradiquant toutes les mauvaises conditions de travail et des mesures concrètes devraient être prises en ce sens.

Quand au financement, le seul parti ayant fait des propositions novatrices en matière de financement, c'est le parti communiste français.

Voir ses propositions présentées dans le projet de loi qu'il a présenté au parlement lors du projet de loi sur les retraites.

Ce projet financier prend l'argent là ou il est , c'est-à-dire sur les profits mirifiques des grands groupes capitalistes et bancaires. Il rétablit les cotisations sociales sans exonérations patronales, il fait payer les actionnaires, les stock-options, l'intéressement et la participation. Il module les cotisations de l'entreprise en fonction de sa détermination concrète à favoriser l'emploi.

Il démoli les remparts mis en place par la droite concernant le bouclier fiscalet toutes les niches fiscales pour les riches.

C'est à cette bagarre qu'il faut maintenant se diriger.

La tactique des luttes pour durer est notre meilleure démarche.

Faire souffrir le capital, pas de guerre de tranchée mais une guerre permanente avec arrêts de travail, cahiers de revendication à l'appui, manifestations massives où ciblées.

Sarkozy pense qu'il en a fini avec le vote du parlement, démentons-le immédiatement le 28 octobre par une grande manifestation.

Il va installer un  gouvernement revu et corrigé, pour, après avoir dépouillé les travailleurs, les rendre moutons avec un premier ministre chargé de faire la tape dans le dos aux syndicalistes pour faire la paix des braves;  et bien sûr pour mieux les couillonner sur le dossier de la sécurité sociale, de l'emploi des séniors et des jeunes.

Apparait à nouveau  les mots habituels de la collaboration souhaité entre le capital et le travail:  partenariat, partenaires sociaux, syndicalistes responsables, gouvernance sociale, équité;  et en même temps pour faire cette paix des braves, abandonnez vos grèves, conformez-vous à la loi, rentrez gentiment dans votre coquille, revenez nous voir à Matignon pour dialoguer, mais surtout ne touchez pas au grisbi.

Voilà un genre de discours patelin, d'un gant de velours dans une main encore sanglante.

Pour cela Sarkozy a trouvé un batteur d'estrade, un maquignon de la politique, un clown, un menteur, un tripatouilleur de la politique, une sorte de Charlot, un guignol pour faire passer la pilule.

28 Octobre, tous, plus que jamais dans les manifestations et les grèves.

On les aura.

 

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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