LEVY BERGE ET AUTRES RENDEZ-NOUS NOTRE POGNON

Publié le 18 Août 2011

coleresdupresent.jpgLEVY,BERGE ET LES AUTRES : LES PEURS DES GROS BONNETS DU CAPITAL

Les enfants chéris du libéralisme et les amis du Fouquet's tremblent dans leur godasses.

Ne sommes-nous pas entrain de tuer la poule aux œufs d'or s'exclament les plus lucides ?

La crise, en effet, révèle les injustices criantes du système et qui fait qu'en un quart de siècle une part importante de la valeur ajoutée a été kidnappée par les riches devenus encore plus riches.

L'étalage de leur opulence, dans une période de crise fait jaser. Elle réveille surtout une conscience de classe qui avait pris un coup.

Le plus lucide mais le plus fourbe (devenu conseiller de Sarkozy), c'est Attali, déclarant ces jours-ci et repris par l'Humanité, je cite: "il est désormais reconnu que la crise a été la conséquence de l'affaiblissement de la part des salaires dans la valeur ajoutée".

C'est un hommage du vice à la vertu, où plutôt, cette lucidité soudaine, montre à quel point dans les hautes sphères du capitalisme la crainte de révoltes des peuples se développe au cœur du système et en particulier en Europe.

Certains, comme "Les Bourgeois de Calais", sont prêts à se sacrifier, la sébile à la main, en offrant une parcelle de leur butin comme le fameux Maurice Lévy du groupe Publicis qui est prêt à payer plus d'impôts pour réduire le déficit de la France où encore le socialiste en peau de lapin Pierre Bergé prêt à un impôt exceptionnel (évidemment pas question de toucher aux fondamentaux du grisbi).

On pourrait penser que tous ces milliardaires, à l'exemple de deux des plus fortunés, les américains Warren Buffet et Bill Gates, seraient devenus de dangereux communistes, nenni, ils ont les C…. à zéro:  les indignations des gueux se multiplient et en semblent pas se limiter aux confins du Maghreb et du Moyen Orient et cela leur cause de gros soucis.

Le feu gagne du terrain et pénètre l'Europe comme c'est le cas actuellement en Angleterre où la révolte des gueux peut se transformer en une révolte générale. L'accusation de voyous semble en effet avoir du plomb dans l'aile quand on entend le "coup de gueule" de Peter Oborne,  l'éditorialiste conservateur du Telegraph, repris dans "Le Post, "qui met directement en cause les comportements des élites économiques et politiques britanniques pour expliquer le comportement des émeutiers.

Que dit Peter Oborne ? Il explique que "la criminalité dans nos rues ne peut pas être dissociée de la désintégration morale des plus hauts rangs de la société moderne britannique. Les deux dernières décennies ont vu un déclin terrifiant des standards au sein de l'élite gouvernante britannique. Il est devenu acceptable pour nos politiciens de mentir et de tricher. (...) Il n'y a pas que la jeunesse sauvage de Tottenham qui a oublié qu'elle a des devoirs aussi bien que des droits, mais aussi les riches sauvages de Chelsea et Kensington [quartiers huppés de Londres]".

Nous voyons bien là,  les conséquences  de ce système qui ne trouvent comme échappatoire qu'une fuite en avant vers toujours plus d'accaparement de la plus value et donc de toucher à la part qui revient aux salariés.

Les excentricités de ces riches ne sont que le coté visible de l'iceberg de richesse que Monique Poinçon met en évidence dans son livre le "Président des riches".

Quand Attali indique que ce qui fut à l'origine de la crise, c'est la part prise sur la valeur ajoutée consacrée aux salaires, il admet la contradiction fondamentale entre le travail et le capital;  mais là il ne s'agit donc pas de mettre un cataplasme sur une jambe de bois, un impôt exceptionnel proposée par quelques riches pour pommader les ravages de la crise.

Ce jour, une réunion syndicale a lieu pour discuter de la crise et de ses conséquences sur le monde du travail, c'est important. La CGT a mis chaque organisation syndicale devant ses responsabilités: celles des choix de ripostes à ce qui est un déni social qui se prépare avec la règle d'or et le pacte Europlus.

La peur d'une déflagration sociale européenne hante les élites, partout des bougées sont en cours, le mouvement syndical ne peut pas être à la traîne, et la proposition de la CGT est une réponse pour une mobilisation de masse  qui doit être organisée par ceux qui ont pour fonction d'en créer les conditions, elle est aussi nécessaire au niveau de la Confédération Européenne des syndicats.

Dans le cadre de cette crise, il y a vraiment autre chose à faire que de discuter avec la règle à calcul de la quôte part exceptionnelle que devraient verser les quelques privilégies du Fouquet's et la question de l'augmentation immédiate des salaires  et des retraites est vitale tant pour le niveau de vie mais aussi pour dépasser cette crise qui nous pourri la vie.

Une grande journée d'action pour donner le ton me parait plus que justifiée mais cela ne suffira pas: je pense que dans chaque lieu de travail, les salariés doivent prendre au mot Attali et dire que puisque les patrons nous ont piqué depuis plus d'une vingtaine d'années une part importante de la plus value consacrée aux salaires et bien celle-ci doit être restituée et je préconise des cahiers de revendications en conséquence et des luttes partout.

Faisons les compte de ce qu'ils nous ont volé les Arnaud, Lagardère, Pinault, Auchan, Carrefour, Dassault, Lévy de Publicis etc.

L'Automne devrait être chaud.

Alors on y va sur les salaires et sur les retraites ?

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

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