EUROPE QUE FAIS TU DE TA JEUNESSE

Publié le 13 Août 2011

divers_005.gifEUROPE  QUE FAIS-TU DE TA JEUNESSE ?

Ou est cette Europe tant vantée par ses doctrinaires, il y a encore une dizaine d'années, comme étant un futur "eldorado" qui allait donner du travail à tout le monde ?

La jeunesse était pris à témoin, ceux qui exprimaient des doutes étaient traités d'archaïque. Des déclarations dithyrambiques vantaient les perspectives nouvelles pour l'emploi, la formation, le niveau de vie et le vivre ensemble entre tous les peuples de l'Europe.

Ceux qui défendaient leurs industries, menacées, étaient taxés de retardataires, de vilains canards auxquels il fallait vite couper les ailes.

On allait faire une Europe sociale, les travailleurs pourraient vivre dans n'importe quel pays avec des droits sociaux égaux.

Les universités seraient ouvertes à tous et toutes.

La paix régnerait et plus jamais de guerre.

On paierait les mêmes impôts et la  sécurité sociale la plus avancée serait mis en place pour tous.

On veillerait comme à la prunelle des yeux à l'emploi, à la place des personnes âgées dans la société etc.…

PATATRAS.

Les belles paroles se sont envolées. Le festin promis n'est que celui des banquiers et des grosses multinationales qui jonchent cette Europe des reliefs de leurs repas pantagruéliques.

Le mur de Berlin est tombé, ils peuvent festoyer. A quoi bon alors continuait à raconter des histoires à dormir debout à ces peuples sur un eldorado pour tous. Ce qu'il faut désormais c'est la marche forcée d'un capitalisme infernal: celui du néo-libéralisme à la Thatcher et de Reagan. La guerre froide étant finie, la guerre chaude du capital peut recommencer et les armes et les matraques servirent pour l'ordre établi.

Les résultats nous les connaissons.

L'Europe est en crise et pas seulement financière.

Elle est en crise parce qu'elle est le fruit d'un système injuste et à dépasser: le système capitaliste.

La démocratie qui devait être l'objectif numéro un de l'Europe est mis au rencart. C'est une sorte de junte de dirigeants qui décident de tout sans en référer aux peuples. Un vote négatif français a ouvert les yeux des travailleurs sur ce genre d'Europe que les pères ( Monnet et Schuman) avaient mis en place en 1951, avec le premier traité de la Communauté Européenne du charbon et de l'acier, sous un vernis enjôleur pour une Europe libérale et capitaliste, qui, comme une teigne, allait se mettre en place et s'accrocher à la peau fragile d'une Europe des peuples pourtant nécessaire.

Ce vote de refus de la constitution d'une Europe libérale, de plusieurs pays dont la France, a été purement et simplement annulé. Et depuis, l'Europe est dominée par des décisions de plus en plus prises par des organismes non élus  et qui font la loi à l'exemple de cette dernière décision prise par un aréopage dans le cadre de "l'Europlus" pour décider à la place des assemblées élues du budget de chaque pays et donc de la règle d'or de Sarkozy consistant à prendre des mesures d'austérité sans que les peuples aient leur mot à dire.

La teigne, fait son chemin et s'incruste: regardons les dégâts sociaux.

Ils sont colossaux, l'Europe est devenu une zone où la richesse et l'opulence d'une minorité s'impose et provoque ceux, de plus en plus nombreux, devenus pauvres où en passe de l'être.

Le chômage bat des records dans la quasi-totalité des pays européens.

Les salaires sont en baisse partout, les retraites également.

L'emploi est de plus en plus précaire.

Des gens naguère assurés pour leur vieux jours ne le sont plus et les moyens de santé se font plus aléatoires pour ceux qui ne peuvent plus se payer des garanties en la matière.

Des jeunes sont envoyées au casse pipe en Lybie, en Irak, en Afghanistan et meurent pour le pétrole.

L'âge de la retraite va atteindre maintenant les 67 voir 70 ans alors que des millions de jeunes sont sans travail et vivent dans des cités sordides.

Des centaines de milliers de gens n'ont plus de toit et vivent à la belle étoile comme on dit.

Des enfants sont mis en prison ( Charles Dickens revient).

Des chasses à l'homme se développent un peu partout en Europe pour empêcher l'arrivée de plus malheureux que nous:  des malheureux qui partent de leur pays parce que cette Europe du capital leur a tout pris et  prend encore ce qui reste de leurs richesses.

Cela  devait être une Europe de la fraternité:  c'est une Europe de la haine, du rejet de l'autre, de la mise en concurrence des gens pour des miettes.

C'est une Europe hérissée de caméras, de quartiers à belles demeures protégées, la délation devient un moyen pour rendre le citoyen soupçonneux et l'amener à se tromper d'adversaire.

Oui, Europe, qu'as tu fait de ta jeunesse dont tu avais dit qu'elle serait ta préférence !

Cette jeunesse aujourd'hui, tu l'as trahie, elle est là, sans espoir dans ce système, parce que cet espoir s'est évanouie dans les laves incandescentes descendues de ce volcan capitaliste qui crache son magma de misère pour ces jeunes et aussi pour les personnes âgées.

Alors, dirigeants de cette Europe, sachez que la jeunesse est entrée en rébellion, que ce qui se passe en Angleterre, en Grèce, en Espagne va se développer. Ne poussez pas des cris d'orfraies devant cet incendie, le feu qui se propage, c'est vous dirigeants politiques Européens qui l'avaient allumé par toutes les injustices que vous avez mis en place pour ce capital en crise.

Craignez pour vos crânes d'obus de technocrates du système; la jeunesse actuelle est entrain de se sortir du tunnel dans lequel vous l'aviez enfermée et les places de nos grandes villes n'ont pas fini de résonner de leurs envies de justice, de travail, de démocratie, des droits sociaux et d'une fraternité entre tous les jeunes et les moins jeunes  et d'où qu'ils viennent.

La jeunesse du monde est notre richesse, notre avenir.

Regardez-là, elle bouge, elle se cherche, elle veut révolutionner la vie politique et sociale en Egypte, en Syrie, en Tunisie, en Espagne, en Italie, en Grèce, en Israël, en Angleterre et demain en France …

En France, cette jeunesse n'en peut-plus de Sarkozy et de ces pickpockets de droite et d'extrême droite, qui hantent les palais de la république.

Mettons les dehors !

 

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

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