BARTOLONE PREND PEUR ET MENACE
Publié le 10 Février 2013
QUAND LA SOCIALE DEMOCRATIE PRATIQUE LE CHANTAGE
Bartolone avertit les communistes. "C'est au PCF de choisir: on ne pourra pas venir demander les voix des socialistes pour maintenir des municipalités communistes tout en ayant comme seul objectif d'affaiblir le président de la République et le gouvernement", a averti le président de l'Assemblée nationale.
Du chantage.
On se croirait au patronage : « donne ton cerceau, sinon je ne jouerai plus jamais avec toi… »
Trêve d’adages, il faut quand même être gonflé ! Affaiblir le président de la République, qui l’affaiblit, ne s’affaiblit t’il pas lui-même en délaissant ceux qui ont voté pour lui et pour le changement ?
Qu’a-t-il fait pour le monde du travail depuis qu’il est président de la République ?
Et puis, quel morgue de ce type qui nous interpelle et qui doit toute sa carrière politique à l’Union de la gauche et aux votes des communistes, malgré ses ententes pour nous éliminer dans certains endroits où nous possédions la majorité municipale.
Et puis, les votes des communistes valent les votes des socialistes dans les listes d’union : sans les voix des communistes il y aurait beaucoup de socialistes qui ne seraient plus maires de leur commune aujourd’hui et Hollande ne serait pas Président de la République.
D’ailleurs il faut voir leur empressement au moment des élections pour avoir des communistes pour faire l’appoint et garder une majorité ou prendre une commune à droite.
Alors, Bartolone arrête ce petit jeu imbécile.
Si le Président de la République veut avoir la confiance du monde du travail, il n’a qu’une chose à faire respecter les électeurs du Front de gauche qui ont voté pour lui et les travailleurs des usines et des services publics qui ont cru en lui et qui aujourd’hui se sentent abandonnés au profit des amis de la finance.
Pierre LAURENT dans son discours de clôture du congrès précisait que le PCF ne souhaitait qu’une chose : le respect des promesses faites lors de la campagne présidentielle et notamment de prendre immédiatement des mesures contre les licenciements boursiers, d’amnistier tous les militants victimes de la répression, de s’approprier des entreprises que l’intérêt national commande de ne pas voir disparaitre et de leur trouver un repreneur sous diverses formes y compris l’appropriation publique ou par des coopératives.
Et aussi de remettre en cause cet accord scélérat en faveur du patronat ( c’est moi qui le qualifie ainsi) permettant à celui-ci de disposer de la main d’œuvre selon son gré et de pouvoir payer des salaires selon sa convenance et en dehors de toute convention collective.
Oui Bartolone, tu devrais réfléchir à deux fois avant de cracher ta bile ; les communistes ne vendent pas leur vote pour un cornet de frite comme on disait dans mon nord natal.
Oui, il y a mieux à faire et Bartolone et autres devraient plutôt regarder déjà les dégâts de leur politique parmi le monde du travail et ce risque de voir des hommes et des femmes perdre tout espoir à gauche et çà ce n’est pas de la responsabilité des communistes mais de ceux qui manient la trique contre les travailleurs qui défendent leur emploi contre vents et marées libéraux en ce moment et notamment par cette image déplorable de l’intervention des CRS à Strasbourg sous l’ordre de Valls contre les sidérurgistes.
Les électeurs communistes attendent autre chose que les coups bas.
A bon entendeur salut.
Bernard LAMIRAND