MITTAL TRAVAILLE POUR RENFLOUER SON COMPTE EN BANQUE

Publié le 30 Octobre 2008



MITTAL TRAVAILLE POUR RENFLOUER SES ACTIONNAIRES


Depuis ce matin, dans les médias, on ne parle que de l’arrêt de hauts fourneaux, d’aciéries, de laminoirs dans la sidérurgie européenne et en particulier en France.
Plusieurs semaines sans travail où les sidérurgistes seront soumis au dictat de ce patron hindou, nabab, qui jongle avec des centaines de milliards acquis en reprenant des entreprises à de vils prix comme en Russie et dans les autres pays de l’Est.
On nous réconforte en disant que les salariés ne perdront rien puisqu’ils prendront sur leurs congés.
Prendre des congés en ce moment n’est certainement pas le nec le plus ultra.
Ces médias oublient de dire que des milliers d’emplois sont liés à la marche des installations de la sidérurgie et que pour eux, c’est la porte qui les attend : de même pour tous ces intérimaires devenus une « variable d’ajustement » et qu’on liquide à la moindre peccadille.
Mittal prend prétexte sur la situation automobile et le recul des ventes pour fermer ces installations : « c’est l’occasion qui fait le larron » car dans d’autres périodes de méventes, nous n’avions jamais vu les installations être arrêtées d’un seul tenant.
La crise est un bon prétexte pour exiger une plus grande rentabilité du capital.
Et puis, pourquoi ne pas prendre dans le pactole des dividendes à redistribuer aux actionnaires ?
Des milliards d’euros sont actuellement à leur disposition alors que ces gros actionnaires dont Mittal s’en sont mis plein les poches depuis des années.
Quand Mittal a repris Arcelor, je me souviens que plusieurs milliards d’euros ont été mis sur la table, de part et d’autres, pour aguicher les actionnaires des deux sociétés ; pourquoi, aujourd’hui, si cela va si mal, il n’y aurait pas un fond pour permettre aux salariés de l’entreprise, de la sous-traitance, des intérimaires, à pouvoir être maintenu dans leur emploi et leurs garanties sociales et de ne pas toucher à leurs congés.
Pourquoi, alors que des milliards sont déversés dans les banques pour reconstituer le pactole des financiers, n’y auraient-ils pas des milliards pour les sidérurgistes salariés ?
Si j’ai bien compris, ce PDG Mittal veut faire payer la crise aux salariés et créer les conditions de redressement des portefeuilles de ces actionnaires qui ont tous tripoté avec la bourse pour se faire « des couilles en or » pendant des années.
Que va dire le Zorro de l’Elysée : après son cirque de Gandrange :  va-t-il intervenir pour combattre, en faisant des moulinets, le PDG de Mittal pour moraliser le capitalisme ?
Il est à craindre que Sarkozy n’ait qu’une pensée fugitive pour les salariés de chez Arcelor Mittal. Son récent déplacement dans les Ardennes ne peut faire illusion ; il est bien du coté des patrons.
Tout démontre que cette société Arcelor-Mittal, fécondée avec l’accord des pouvoirs publics européens, est un groupe international qui n’a que faire des considérations nationales et européennes.
Ceux qui ont dénationalisé la sidérurgie portent une énorme responsabilité : celle d’avoir abandonner les outils de production à un profiteur international.
Derrière cet ukase enjoignant aux sidérurgistes de rester à la maison pendant plusieurs semaines l’on peut voir le vrai visage de ce patron, que certains naïfs syndicaux pensaient social ; c’est un récupérateur et casseur.
La crise financière qui maintenant gagne la sphère productive est de la responsabilité de tous ces brigands de la finance.
Le camarade Fabbri de Florange a bien raison de dire que Mittal veut faire payer la crise qu’aux salariés.
Il ne dépend  que des salariés de lui infliger un démenti.

Bernard LAMIRAND 

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article