VALLS A CHOISI LE MEDEF ET LES DIVIDENDES

Publié le 9 Avril 2014

VALLS A CHOISI LE MEDEF ET LES DIVIDENDES

VALLS S’ENFONCE DANS LE LIBERALISME

Bien sûr, Valls ne pouvait faire autrement, quand il fait risette au patronat et à la droite comme on a pu le voir et l’entendre dans son discours à l’Assemblée nationale et dans ses réponses tournées essentiellement sur « l’entreprise » pour redresser la France alors qu’il ne s’agit que de redresser le taux de profit des grandes multinationales.

Le premier ministre a essuyé quelques larmes sur la pauvreté, la souffrance, les visages fermés de ceux qui n’y croient plus, selon son expression, mais il ne les a certainement pas rassurés par les déclinaisons économiques et sociales qu’il a ensuite développées.

Cette souffrance est celle d’une politique constamment menée depuis des décennies et qui a mis le peuple dans une situation de dégout entrainant à l’abstention massive de ceux qui croyaient encore en 2012, qu’avec Hollande, enfin, un changement était possible.

Après ces quelques paroles pour consoler les malheureux, Il a vite tourné la page pour en revenir à ses classiques : la compétitivité, l’efficacité, la concurrence internationale, le devenir des entreprises en s’adressant à ceux qui oppriment le monde du travail pour que celui-ci se serre davantage la ceinture.

Il a salué les patrons des grandes entreprises, les PME-PMI, les artisans et les commerçants, ceux qui aiment leurs métiers dit-il, sans parler de ceux qui aiment leur travail, créent les richesses et en sont dépossédés : les travailleurs.

Son discours était tourné uniquement vers le patronat, on sentait qu’il prenait des gants pour lui parler, pour le convaincre que sa politique lui était destinée.

Pour s’en convaincre il suffit de mettre en évidence le temps qu’il a passé pour réexpliquer la nécessité de réduire le coût du travail et toute la palette des aides financières et des baisses d’impôts pour le capital.

Rien sur le coût du capital et la droite buvait du petit lait aux annonces faites tout en faisant la fine bouche pour que cela aille encore plus loin.

Le pacte de responsabilité ( irresponsabilité) devenu pacte de responsabilité et de solidarité, au fur et à mesure de ses intentions dévoilées, ne laissait plus de doute pour l’application de la vieille recette « un cheval un pâté d’alouette ».

Dedans la mesure qui fait saliver les profiteurs était la remise en cause des cotisations sociales, œuvre de Croizat et du CNR concernant la Sécurité sociale. ( Voir mon intervention sur la cotisation sociale parue dans l’Humanité)

Un cheval pour les patrons qui ne paieront plus de cotisations sociales pour les travailleurs payés au SMIC, un pâté d’alouette pour les cotisations salariales que les salariés ne paieront pour les bas salaires mais dont on sait que par la théorie des vases communicants, ils les paieront au centuple par des baisses de salaires qui se multiplieront dans les entreprises, par des salariés de plus en plus nombreux à être mal rémunérés, par le fait qu’ils n’accéderont plus à des classifications en rapport avec leurs qualifications, par la trappe à bas salaires qui va encore plus avaler les salariés vers les minimas et surtout par une Sécurité sociale qui leur fera défaut par de nouvelles soustractions de leurs droits.

Et pour bien affirmer cette politique sociale désastreuse, il nous indique que son gouvernement va mener la bataille contre l’austérité.

L’équipée d’hier à Berlin des « deux fakirs », Sapin et Montebourg pour demander la permission aux dirigeants allemands d’un nouveau délai pour la dette suffit pour dire que le gouvernement français se paye de mots à Paris mais fait le contraire quand il se retrouve avec la droite Européenne et Allemande et le social-libéralisme Européen.

D’ailleurs son discours est bien marqué par une réduction de la dette à tout prix en s’en prenant à la fonction publique et aux services publics qui en seront affectés tant pour les personnels que pour les besoins des populations.

Pour plagier une seule célèbre formule : il faut que tout change pour que rien ne change.

Alors Valls nous a répété le sens du remaniement : « un gouvernement de combat » mais c’est pour un combat contre le coût du travail, voilà résumé la politique que va mener ce gouvernement libéral.

Mais tout n’était pas dit et son discours s’achevât par une série de mesures remettant en cause les institutions démocratiques avec l’objectif de faire disparaitre ce que la droite et le PS appelle « le mille feuilles territorial » et surtout la démocratie locale et territoriale en faisant disparaitre demain les départements, en réduisant les régions de moitié et en mettant en place des supers communes urbaines pour remplacer la démocratie au plus proche des citoyens.

Des économies d’échelle sur la démocratie institutionnelle consistant à faire place à l’autoritarisme et au centralisme avec des autocrates régionaux comme nous le voyions de plus en plus avec les Présidents de région.

Une République auquelle on aurait alors tari la sève qui coulent dans ses veines déjà bien entamé par cette cinquième république.

Et pour finir, le coup de chapeau qu’il se donne, lui, immigré espagnol, dans le même genre de Sarkozy quand il racontait qu’il venait de Hongrie mais en même temps organisait la chasse à l’homme à Calais des immigrants.

Mais les immigrés d’aujourd’hui ont besoin d’autre chose que d’un rappel personnel, c’est de leur respect dans notre société qu’ils ont besoin pour une société qui rassemble les hommes et les femmes quelque soit leur origine.

Oui, un discours libéral, un discours vers les patrons, un discours conforme à une Europe du capital et quelques miettes pour faire taire le peuple.

Alors ce flot de paroles, main sur le cœur, n’est qu'un paravent.

La colère, le populisme, mots employés par Valls, pourront continuer à prospérer avec une telle politique, mais cela ne peut-être pour notre part une satisfaction de voir notre peuple s’abstenir de plus en plus et parfois de prendre la tangente vers l’abime du Fhaine ; il nous faut réagir et dire aux abstentionnistes qu’il y a possibilité de faire autrement avec le PCF et le Front de gauche.

Pour cela il faut que les forces de progrès s’unissent et tiennent un langage qui aide le peuple à retrouver ses marques à gauche.

Montrons cette stratégie comme vient de le faire par une intervention remarquable Chassaigne lors de débat sur l’investiture de Valls.

Le 12 Avril soyons nombreux à Paris.

Le 23 mai allons aux urnes pour une vrai politique européenne à gauche.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

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B
Merci Michel,<br /> <br /> j'avais prévu un papier sur cet individu, tu me facilites la tache. T'as oublié le fric encaissé par ce gars là à travers ces mandats.
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M
Valls. Suppression des départements et seulement 10 régions<br /> Valls, Sarkozyste aussi sur la concentration administrative<br /> Valls veut supprimer les départements et réduire à 10 au lieu de 22 les régions.<br /> Manuel Valls précise que &quot;le maillage territorial des préfectures et des sous-préfectures ne sera pas remis cause, mais (qu')il faudra l'adapter à la nouvelle donne&quot;.<br /> des régions plus fortes. &quot;Elles auront tous les leviers, toutes les compétences, pour accompagner la croissance des entreprises et encourager les initiatives locales&quot;,<br /> http://actu.orange.fr/vous-avez-la-parole/<br /> Les Buts de Valls :<br /> Supprimer les départements, c'est éloigner les structures de décision des citoyens et des usagers ; des citoyens qui ont déjà le plus grand mal à se faire entendre et des usagers qui doivent faire des kilomètres pour accéder à un guichet.<br /> Valls cache à peine que cela est fait avant tout pour profiter au patronat, comme les 50 milliards de cadeaux avec le pacte d’irresponsabilité.<br /> Toujours plus de pillage des richesses du peuple pour le patronat.<br /> <br /> Jean-Pierre Jouyet, un UMPS qui mange à tous les râteliers<br /> Il est, de 1988 à 1991, le directeur de cabinet de Roger Fauroux, ministre de l'Industrie et de l'Aménagement du territoire (gouvernement PS).<br /> En 1991, il devient chef adjoint du cabinet de Jacques Delors (PS), président de la Commission européenne, puis chef de cabinet de 1994 à 1995.<br /> En 1997, il est appelé dans l'équipe de Lionel Jospin (PS), Premier ministre, dont il sera le directeur adjoint de cabinet jusqu'en 2000. À ce titre, il contribue à la préparation de l'entrée de la France dans la zone euro.<br /> En 2000, il occupe ensuite le poste de directeur du Trésor, jusqu'à l'arrivée de Nicolas Sarkozy (UMP) , ministre de l'Économie et des Finances en 2004. Celui-ci le fait nommer ambassadeur chargé des questions économiques internationales.<br /> Brièvement président de Barclays France en 2005, il est ensuite nommé chef du Service de l'Inspection générale des finances, poste qu'il occupe jusqu'en 2007 (sous un gouvernement UMP).<br /> Président d'honneur du club Témoin, où il avait succédé à François Hollande, depuis 1999 et président du club Démocratie en 2000, il est l'un des initiateurs et signataires de l’appel « des Gracques » à une alliance PS-UDF pendant la campagne présidentielle de 2007.<br /> Le 18 mai 2007, il devient secrétaire d'État chargé des affaires européennes auprès du ministre des Affaires étrangères et européennes, Bernard Kouchner, dans le gouvernement de François Fillon (UMP). Il a pour mission la préparation et le bon déroulement des négociations de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, au deuxième semestre 2008 (UMP).<br /> À la fin de cette échéance, il est choisi par le président de la République Nicolas Sarkozy (UMP) pour prendre la tête de l'Autorité des marchés financiers (AMF). Il est nommé par décret du 12 décembre 2008 pour remplacer Michel Prada (sous l’UMP). Dans le cadre de ses fonctions, il travaille à l'adoption de la loi UMP du 22 octobre 2010 sur la régulation bancaire et financière.<br /> Le 19 juillet 2012, il est nommé directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, après avoir obtenu les 3/5es des voix de la Commission des Finances de l'Assemblée nationale (PS) et du Sénat (PS) le 10 juillet et président de la banque publique d'investissement (BPI) le 17 octobre suivant.<br /> Le 9 avril 2014, sa future nomination par François Hollande (PS), comme secrétaire général de la Présidence de la République en remplacement de Pierre-René Lemas est annoncée.<br /> Vie privée<br /> Jean-Pierre Jouyet est marié avec Brigitte Taittinger, une des petites-filles de Pierre Taittinger, PDG des parfums Annick Goutal jusqu’en décembre 2012.<br /> D’après : http://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Pierre_Jouyet
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