HOLLANDE L'ABJURATION

Publié le 17 Février 2014

HOLLANDE L'ABJURATION

C’ÉTAIT AVANT

HOLLANDE L’ABJURATION

Hollande a choisi son chemin, celui de la conversion au libéralisme et à l’argent roi.

Bien sûr, nous pouvions nous y attendre lors des élections présidentielles car son programme était trop flou et comme disait Martine Aubry, « quand c’est flou c’est qu’il y a un loup » .

Certes, il avait connu une peur bleue lorsque le candidat du Front de gauche progressait et que les sondages lui donnait plus de 15 %. Il avait alors fait semblant d’être plus à gauche en désignant comme son adversaire principal et donc son ennemi, selon ses propos, la finance.

Dès qu’il a été élu, il a fait gros dos quelques temps, pendant que ses ministres qui n’avaient pas compris l’astuce et s’échinaient encore à traiter les patrons de tous les bas noms de la terre à l’exemple du « farfelu » Montebourg, puis, progressivement, il s’est mis à la disposition du capital et le déplacement à l’université d’été du Medef en 2012 de certains de ses ministres les plus enclins à la compromission avec « l’argent roi » marquait sa décision de pratiquer une politique en faveur du capital.

L’affaire de Florange où il se prosterna devant Mittal indiquait déjà ce que serait la suite.

Les salons de l’Élysée étaient alors réservés à la grande classe des patrons du CAC 40 et nous vîmes défiler les milliardaires plutôt que les ouvriers et le pauvre Martin de Florange n’eut plus qu’à manger son chapeau.

La conversion allait alors se produire avec une idée toute simple, celle qu’appliquait en Allemagne Madame Merkel qui reprenait les décisions antisociales de Schroeder de diminuer les acquis sociaux dans ce pays par plusieurs réformes du nom du célèbre Hartz.

Les patrons, devenus ses intimes, lui suggéraient alors de faire un « Buz » et de le faire sur l’objectif de réduire les charges et donc le coût du travail.

Il fallait un patron acceptable pour le Medef, un patron introduit dans ces milieux, mais proche des socialistes, et il était tout trouvé en la personne de Gallois pour introduire de manière progressive mais certaine les mêmes méthodes qu’en Allemagne.

L’objectif étant de réduite le coût du travail, revendication magistrale du MEDEF depuis des lustres. De là furent mis en place l’accord national interprofessionnel sur la flexibilité, les mesures financières d’aide au capital, le passage de la retraite à 67 ans, la précarisation de l’emploi et des conditions de travail et maintenant un pacte de responsabilité reposant sur de nouveaux sacrifices que devraient consentir les travailleurs.

La boucle était bouclée.

Hollande converti - ce qui n’a pas dû lui demander un effort particulier- pouvait ainsi devenir le « Blair de service » ou encore le « Zapatero espagnol » qui a mis son pays dans la pire des crises et permis à une droite franquiste de revenir au pouvoir.

Mais cette conversion n’est pas terminée, l’étape nouvelle est le lien avec les grandes multinationales américaines et il fallait aller montrer « patte blanche » aux États-Unis et recevoir l’absolution d’Obama par un voyage d’état où il fit allégeance non seulement à la puissance américaine mais aussi au grand patronat américain et aux multinationales qui ont là-bas pignon sur rue.

Il alla jusqu’à congratuler un de ces jeunes pigeons qui hurlait contre la fiscalité trop élevée en France et qui ensuite, après avoir obtenu satisfaction, s’échappât de la France pour développer ses start-up.

Cet acte de se rendre aux États-Unis ressemble à celui de la visite que firent des dirigeants socialistes aux États-Unis en 1947 pour accepter le plan Marshall qui mettait notre pays sous la dépendance des États-Unis.

La conversion est en cours et ici, il ne s’agit plus d’être sous la dépendance des américains mais du grand capital et des grandes multinationales.

Ce jour Hollande reçoit à l’Élysée les grand patrons de ces multinationales pour leur consentir tout ce qu’elles demandent pour faire davantage de profit.

Il ne reste plus à Hollande qu’à installer au gouvernement ces grandes multinationales et à faire bénir sa conversion au libéralisme par le pape.

Sauf peut-être que celui-ci n’a pas envie de se trouver devant un triste « Pierre » abjurant son passé.

Sombre transmutation de celui qui a trompé ses électeurs pour rejoindre les cieux de l’argent et de la finance.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

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