LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA FINANCE

Publié le 23 Décembre 2013

LETTRE OUVERTE AU PRESIDENT DE LA FINANCE

Le nouvel ami de Hollande: Hollande raccompagne son ami du Medef.... Les ordres ont été passés, le coût du travail est sacré ennemi N°1.... C'est surement inscrit dans le pacte que ramène le taulier du Medef dont on aperçoit le dossier précieux que tient Gattaz.

MA LETTRE ANNUELLE AU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE

Monsieur le président de la République,

D’abord, dois-je encore vous appeler président de la République ?

Je me suis posé cette question en écrivant cette lettre et donc de savoir à qui je devais l’adresser es -qualité.

C’est vrai, vous avez été élu par une majorité de français et en particulier par un électorat de gauche, président de la République, un électorat populaire qui concevait que vous auriez une action en leur faveur et non pour les puissants.

Cette action, ils l’ont attendu, vainement.

Elle n’est pas venue et votre entêtement à frapper le porte monnaie des gens modestes porte à croire que vous êtes de l’autre camp.

Dés votre élection, vous avez tourné les talons vers ceux qui avez voté pour vous et vous vous êtes précipité vers ceux que pourtant vous aviez déclaré qu’ils étaient vos ennemis à Villepinte : la finance.

C’est pourquoi, je me demande vraiment si vous êtes le président de la République.

Votre prédécesseur, je l’avais baptisé, comme d’autres que moi, le président des riches.

Pour vous, je ne vais pas plagier ce titre louable qu’a obtenu Sarkozy durant tout son mandat, je vais donc tout simplement vous appeler « le président de la finance ».

Pourquoi ce sobriquet ?

Tout simplement parce que depuis votre élection vous avez servi la finance tant sur le plan national qu’international.

Vous invitez à votre table les plus éminents patrons du CAC 40 et vous les écoutez au point que tous vous font les éloges comme naguère la cour les faisait aux monarques .

Vous êtes devenu l’ami des grandes bourses, du CAC 40, des grands PDG, de ce monde qui n’a qu’un but : l’agrandissement de leurs porte feuilles d’action et de leurs comptes en banque dans les paradis fiscaux.

D’ailleurs, l’un de vos préférés, Cahuzac, ministre des finance, a été pris la main dans le sac; c’était lui qui donnait des leçons aux braves gens de devoir accepté de faire des sacrifices pour rembourser la dette.

Un dette dont ils ne sont pas les responsables puisqu’elle provient des frasques des banques et de Sarkozy qui les a protégés comme vous le faites actuellement.

Oui, vous méritez cette appellation de « président de la finance » car de par vos sentences, y compris au niveau de l’Europe, vous ne pouvez vous revendiquer d’être l’ennemi de la finance, qui n’était chez vous qu’une rhétorique électorale pour vous mettre le peuple de gauche dans la poche d’une manière indélicate.

Vous avez gagné ce titre peu flatteur quand vous avez demandé un rapport au PDG Gallois, un haut fonctionnaire, qui a ensuite fait fortune dans les grands groupes nationalisés avec les socialistes puis avec la droite par la privatisation, il vous a remis un rapport sur la compétitivité et en déclarant que l’ennemi n’était pas le capital mais le coût du travail. Vous avez acquiescé….

Sus au travail salarié, honneur aux dividendes….

Voilà le mot d’ordre repris en cœur par vos ministères et en particulier celui du travail, avec le dénommé Sapin.

Un ministère que l’on pourrait baptiser ministère de l’insécurité de l’emploi et des salaires avec les mesures qu’il a pris avec la loi sur la flexibilité de l’emploi qui permet à un patron, quand il le veut, de réduite les salaires, d’allonger le temps de travail non rémunéré, de mettre par terre les conventions collectives etc.

Vous avez fait une chose que Sarkozy n’avait pas osé : passer la retraite à 67 ans….

Depuis votre élection, les riches sont de plus en plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres.

Il n’y a qu’à voir les défilés, chaque jour, au restaurant du cœur de Coluche pour voir la misère grandissante et aussi au Secours catholique et au Secours populaire où l’afflux de gens en état de pauvreté bat des records.

Vous nous aviez dit tout le mal que vous pensiez de Madame Merkel et de ses fréquentations avec le dénommé Sarkozy, nous étions en droit de croire que vous auriez mis fin à ces relations incestueuses de la même famille capitalistique , las, vous avez rapidement succombé aux charmes languissants de la prostituée du capital à l’échelle européenne.

Vous avez aussi cédé sur tous les plans à Obama qui vous considère comme un pauvre type, à Merkel qui sait que vous aimez vous faire fouetter quand elle utilise ses lanières particulièrement acérées contre le monde du travail et surtout à Gattaz du Medef qui a compris que lorsqu’il crie un peu plus fort, vous vous mettez illico-presto à genoux l’implorant de votre obéissance sans faille à ses ukases.

Alors que vous reste t’il de votre gauche ?

Votre bras gauche semble bien paralysé.

Certes, nous l’avons vu se lever lors de vos visites impromptues dans les pays d’Afrique, dans vos raids et expéditions, avec les troupes, mais c’était pour vous imposer en chef de guerre ; il semble d’ailleurs que vous avez trouvé là le moyen d’apparaitre enfin comme le petit garçon qui a trouvé un terrain à sa mesure : le dérisoire.

Vous avez augmenté les impôts, comme tout bon monarque qui se respecte, et vous avez choisi de faire payer les pauvres et d’absoudre les riches.

2014 approche, Monsieur le président de la Finance, qu’allez vous faire : augmentez encore les dividendes, protéger les banquiers et les magots des riches, sauvegarder les paradis fiscaux, offrir des ponts d’or au Medef, continuer vos relations amoureuses avec le capital ou bien alors rendre la monnaie de sa pièce à celui-ci en le taxant, en augmentant les salaires, en réduisant le temps de travail, en remettant l’âge de la retraite à 60 ans, en faisant en sorte que la Sécurité sociale rembourse les soins et les médicaments à 100 % etc…

Allez-vous changer de fusil d’épaule comme vous le demande une grande majorité de français excédés par votre obéissance à la finance internationale.

2014 ne doit pas être alors, en ce centième anniversaire de la grande boucherie de la première guerre mondiale, celle d’une grande boucherie de l’emploi et des salaires.

Il ne tient qu’à vous.

En cette fin d’année, Monsieur le président de la finance, je vous souhaite plein d’échecs dans votre politique en faveur des gros comme disaient dans le passé les pauvres gens vis-à-vis de ceux qui les exploitaient et piquaient leurs pauvres revenus.

Veuillez agréer mes sentiments les plus détestables que j’ai envers ceux qui trompent leur électorat.

Bernard Lamirand

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

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