SMIC A 1700 EUROS TOUT DE SUITE

Publié le 24 Juin 2012

CA953RKSCAV80HM2CAXAD143CA2Q5M3ECAO9MQ8ZCA5AGZCLCAW3GA2FCAI

Plus jamais çà

 

 

 

LE SMIC A 1700 EUROS : UNE GRANDE BATAILLE A ENGAGER

Le gouvernement va annoncer, mardi prochain, ce qu’il compte faire pour les petits salaires. C'est-à-dire ceux qui sont payés au SMIC qui, rappelons-le, est horaire. Ce qui veut dire que le SMICl ne paye que le nombre d’heures effectuées soit à la journée, à la semaine ou au mois selon le contrat de travail à durée déterminée ou bien indéterminée.

1700 euros, c’est le SMIC pour ceux qui travaillent 35 heures par semaine et qui ont un contrat à durée indéterminée, les précaires auront donc le SMIC en fonction du nombre d’heures effectuées dans la semaine ou dans le mois dans des travaux à temps partiel.

A noter qu’au 1er juillet 2008, un tiers (33,5 %) des salariés payés au SMIC horaire se trouvaient dans les secteurs couverts à temps partiel. Les salariés à temps partiel constituaient 53,9 % des salariés des services aux particuliers et 52,3 % des salariés des industries agroalimentaires, mais ils n’étaient que 0,6 % dans le secteur de l’énergie et 2,4 % dans l’industrie automobile ;  ce qui ne veut pas dire pour ces deux secteurs que les salaires sont nettement plus élevés, ils se situent souvent juste au dessus du SMIC à partir des grilles de salaires.

valeur du SMIC horaire 

SMIC à partir du 1er janvier 2012 

Brut horaire

9,22 €

Net horaire

7,23 €

Brut mensuel 2012 (base 35 heures)

1 398,37

Net mensuel 2012 (base 35 heures)

1 096,94 €

 

Comme on peut le voir, à partir du tableau ci-dessus, c’est un rajustement de près de 300 euros qu’il faudrait procéder pour ceux qui sont au Smic à temps complet :   ce qui veut dire que pour les autres, la revalorisation serait inférieure en fonction des horaires pratiqués.

Le gouvernement semble ne pas avoir le courage de s’attaquer à cette question de la rémunération minimale  du travail.

Le coup de pouce qu’il annonce sera léger comme peut l’être la définition du coup de pouce.

Un chouya.

Les pressions du Medef et de la Confédération des PME sont les raisons pour lesquelles Hollande et Ayrault se réfugient dans l’absurbe du chantage à l’emploi des patrons et de la droite qui, depuis des années, brandissent cet étendard pour réduire les salaires de tous et on a vu les dégâts  sur l’emploi.

 

Je ne reviendrai pas ici sur les enchaînements négatifs de ce prix de la force de travail minable mais de bien montrer que la force de travail physique, psi chique, intellectuelle est la juste rémunération du travail face à celui qui en retire les résultats en profit.

C’est l’idéologie du coût du travail qui l’emporte chez ceux qui font pression et qu’acceptent les socialistes par l’idée du coup de pouce après des années où les actionnaires s’en sont mis plein les poches en prenant plus de 10 % aux salariés de la part qui leur revenait sur la création de richesse (plus value).

Rappelons simplement une chose dans cette contribution : le prix de la force de travail,  c’est celle qui créé les richesses, elle est inscrite dans le Produit intérieur brut (PIB), elle ne peut donc être un coût, elle est une richesse qui s’accumule à celles précédentes par la mise en œuvre des savoirs faire des travailleurs.

Par contre, ce que les socialistes devraient faire,  au lieu du coup de pouce pour les smicarts , c’est un coup de Trafalgar pour le capital.

En effet, ce qui coûte très cher, c’est le coût du capital.

Il faut réduire les charges qui pèsent sur le prix de la force de travail : les dividendes sont une charge pour l’entreprise.

Des centaines de milliards chaque année sont ainsi prélevées sur les richesses créées pour payer des actionnaires qui n’ont d’autres but que de ramasser la mise et de soustraire dès qu’ils ont sucer à mort la sève du travail.

Une simple soustraction dans chaque entreprises d’un pourcentage pris sur la rémunération du capital suffirait à payer le SMIC à 1700 euros brut et à situer sa base sur l’horaire de 35 heures.

Il semble que ce gouvernement n’a que l’oreille des patrons qui gémissent sur le fait qu’ils seront ruinés si le SMIC est augmenté : allons donc !

Y compris pour les PME, une telle augmentation donnera un coup de fouet à la croissance et en particulier aux petites entreprises et pour les grosses se serait justice de reprendre ce qu’ils ont volé aux travailleurs depuis des décennies.

Si le gouvernement ne donne raison qu’aux actionnaires qui ne veulent pas que l’on touche à leurs grisbi, il faudra donc employer la manière forte : la grève.

Je préconise, que dés le lendemain des annonces misérabilistes des socialistes, que partout les cahiers de revendications exigeant des hausses de salaires poussent comme des petits pains.

Nous allons ainsi mettre en mouvement ce que nous disons depuis qu’Hollande est devenu Président de la République et qu’il a tous les pouvoirs : pousser le revendicatif, réunir les salariés, faire des délégations, faire grève.

Faisons le chambard* sur les salaires tout de suite.

*chahut, désordre, raffut, ramdam, tapage, vacarme.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article