RETRAITES : LA CREME CHANTILLY N'A PAS PRIS !

Publié le 13 Avril 2010

photo Ambroise Croizat créateur de la sécurité sociale en 1945

Le sire ministre Woerth de Chantilly a raté son entrée en matière concernant la réforme des retraites.

Les ingrédients pour la crème chantilly étaient de piètre qualité.

Le fouet trop usagé et le lait et le sucre pour appâter les syndicats avaient un arôme trop fade.

A les voir à la sortie, ils n'avaient pas encaissé le breuvage.

Et pourtant cette réforme de fond, aspiration des riches dépossédés d'une partie de la plus value en 1945, reposait dans la frigo depuis longtemps, une bonne température pourtant pour battre et faire la meilleure crème pour la patronat.

Ainsi, hier, durant toute la journée, ont défilé les organisations syndicales pour s'entendre dire des banalités calendaires et des secrets de polichinelles.

Woerth, que rien ne prédestinait à être ministre du travail sinon que son échine sarkozienne bien bombée, n'avait dans sa musette que la façon dont il allait disposer ses appâts pour ferrer vers juin juillet quelques gros poissons syndicaux toujours prêts à faire "ami ami " avec celui qui tient la gaule.

En fait, ces rencontres, au confessionnal, un par un, avaient pour but de caler les objectifs édictés par Madame Parisot du Medef;  celle-ci est d'ailleurs la seule à être sorti contente de son entretien avec le nouveau ministre du chômage.

Woerth a quand même lâché quelques indications: durée légale, trimestres cotisés et surtout pas question de nouveaux impôts ou de nouvelles cotisations.

Dur-dur pour les accompagnateurs sociaux qui depuis quelques semaines s'épuisent à expliquer que d'autres possibilités existent telles les retraites par points ou les comptes notionnels dans les pays nordiques. Il semblerait que le système en période de crise montre trop bien les dommages causés par celle-ci: les retraités voient automatiquement les effets de la crise sur leur bulletin de retraite et les pertes en pension sont conséquentes en ce moment.

Nous en sommes donc là à un tour de chauffe; mais le vrai tour de chauffe pour les travailleurs c'est celui de la lutte et non celle d'un calendrier ministériel pour amuser la galerie.

Le 20 avril, l'appel est lancé pour des actions dans toutes les entreprises, pour que le maximum de débats aient lieu sur l'emploi, les salaires et les retraites. Allons-y, décidons des arrêts de travail et des débats ce jour là pour bien ancrer la lutte la plus massive et la plus unitaire.

Il y a de quoi faire et cette initiative devrait nous conduire à un 1er mai où massivement tous les travailleurs et les retraités se retrouvent ensemble dans la rue pour non seulement manifester leur désaccord sur la réforme des retraites mais pour exiger pour tous la retraite à 60 ans à taux plein et à 55 ans pour les professions pénibles.

Une énorme exhortation doit sortir: pas touche à nos retraites solidaires, pas question de bosser ou d'être chômeur jusque 70 ans pour les beaux yeux du MEDEF.

Encore une fois tout dépendra de la CGT, de ses militants dans les entreprises et chez les retraités pour créer le rapports de force nécessaire pour empêcher la casse de notre système de retraite solidaire et par répartition.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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