OBAMA AUX RAYONS DES ESPOIRS DECUS

Il y a un an Obama déclenchait  l'immense espoir de ce peuple américain réduit au silence par des dizaines d'années de Maccarthisme.

En Europe et en France particulièrement, cela suscité des commentaires considérables de la presse et des médias et aussi de mon journal l'humanité tombé dans l'Obamania.

L'espoir ne doit pas faire la nique à la lucidité. Les Etats Unis sont tenus par une caste politique appliquant une telle délégation de pouvoir qu'il était difficile de penser que le seul nom d'Obama réglerait le problème.

Le film de Michael Moore sur le capitalisme dans ce pays le démontre.

L'américain, depuis longtemps: l'ouvrier, l'employé, le technicien n'ont plus droit à la parole et à la décision depuis que le Maccarthisme a chassé toute forme de démocratie dans ce pays.

Les dirigeants sont les hommes d'affaires, les grands capitalistes, les banquiers et une caste de cadres financiers à leurs dévotions.

Dans ce pays comme maintenant en Europe on préfère former des ingénieurs financiers que des ingénieurs pour produire des biens.

La dictature du profit règne et tue toutes possibilités de démocratie  réelle.

Obama vient vite de rentrer dans le rang et comme le disait Michael Moore, les banquiers et les hommes d'affaires l'ont vite pris en main pour ne pas avoir à souffrir de décisions contraires à leurs intérêts.

Sa campagne a été payée par ces banquiers qui ont défrayé la chronique; on appelle cela "un fil à la patte".

Aujourd'hui le jeune caniche Obama semble avoir été apprivoisé et après avoir pissé un peu sur la moquette des banquiers va maintenant comme tout bon caniche pisser et faire ses besoin sur le tas de sable des espoirs déçus.

Sa décision pour l'Afghanistan l'atteste.

L'espoir de peuple américain ne pourra passer que par la lutte et une lutte de classe impitoyable.

Michael Moore montre le chemin et dans la conclusion de son film, il demande à ne plus être celui qui met le coup de pied dans cette fourmilière puante.

Il a raison. 

Bernard LAMIRAND