LA DIRECTION DE PCF A LES YEUX DE CHIMENE

Publié le 8 Avril 2011

 

divers_067-copie-1.gifLA DIRECTION DU PCF A DES YEUX DE CHIMENE

Un secret de polichinelle vient de tomber.

On pourrait croire que la direction du parti  éprouve une passion pour les yeux de Chimène, en l'occurrence Mélenchon.

Mélenchon a les faveurs de la direction nationale. les candidats communistes sont négligés dés la première présentation. C'est tout à peine si on  les considère. Certes un coup de chapeau pour Chassaigne et pour les autres, ils n'ont qu'à expliquer leur démarche.

C'est un événement: un socialiste sera à nouveau le candidat des communistes comme aux plus belles heures du programme commun, en 1974, avec Mitterrand.

Certes, on en est plus là.

Mélenchon a acquis son passeport de candidat en quittant le PS au congrès de Reims et en se fixant à la gauche du parti socialiste.

C'est donc dans le cadre du Front de gauche qu'il vient d'être intronisé, ce jour, par les dirigeants de notre parti, comme le candidat le meilleur pour représenter la Front de gauche.

Est-ce bien normal tout çà ?

 Il est normal que les organisations qui composent le Front de gauche élaborent leur propre démarche et la négocient entre partenaires sérieux et loyaux mais il est anormal de mettre la charrue avant les bœufs comme on dit.

En effet, notre direction du parti a choisi de retenir la candidature Mélenchon avant la conclusion du projet et d'organiser une consultation sur cette candidature.

Je pense que le raisonnable aurait été que chaque organisation travaille sur le projet et que c'est après l'avoir entériné par tous les adhérents du Front de Gauche, qu'ensuite les candidatures s'exposent dans un débat réfléchi sur l'homme ou la femme en capacité de représenter toute la démarche du Front de gauche et alors avec une dynamique certaine partant du projet alors partagé.

Hélas, un prétendant a considéré qu'il fallait bruler les étapes, mettant sous le fait accompli le partenaire communiste. A moins que des assurances lui ont été données d'agir ainsi:  je n'ose y croire à ce schéma politicien.

En brûlant les étapes, ce candidat, avant l'heure, avant le projet, n'avait-il pas comme dessein d'emporter le morceau et de mettre en balance le rassemblement et le projet en fonction de l'acceptation de sa candidature ?

On peut le penser.

En effet, c'est à ce scénario que nous assistons. Mais plus grave, c'est un scénario qui montre un PCF sous la défensive, qui doute de sa propre crédibilité pour cette élection présidentielle, qui est certes un piège, et qui de ce fait n'ose plus croire à sa présence dans ce genre d'élection et se satisfait de la candidature de Mélenchon.

Pourtant, dans mes écoles communistes, on m'avait appris qu'il fallait parfois ramer à contre courant pour ses idées et que le courage politique faisait partie de la panoplie communiste dans le combat de classe.

Et puis, est-il approprié que s'exprime dans nos rangs une sorte de crainte entretenue, que si le PCF propose une candidature communiste, le Front de Gauche risque alors d'éclater si Mélenchon n'est pas retenu comme candidat.

Une drôle de façon de concevoir un Front de gauche durable.

Je n'aime pas ce genre de chantage.

Je trouve donc que les choses s'engagent mal.

Je me demande donc s'il y a encore possibilité de revenir à une démarche que j'appellerai à égalité de droits et de devoirs.

D'abord le projet partagé et ensuite chaque parti dépose la candidature d'un homme où d'une femme pour défendre ce projet, avec une donne supplémentaire: profiter de cette élection pour combattre sur le fond cette élection présidentielle.

Les candidats seraient alors reçu par un comité de sages pour décider de la meilleure candidature à présenter pour mener à bien avec le projet en bandoulière: la présidentielle et les législatives.

Je  pense que si le Front de gauche est mature, s'il est sur une démarche de fond, que le projet et le rassemblement dépassent les ambitions personnelles, les adhérents, je dis bien tous les adhérents de chaque formation, seront alors en mesure de dépasser leur propre candidature pour adopter celle qui aurait été conseillée par le comité des sages.

Et cela pourrait être, à ce moment là, une candidature reconnue par tous parce qu'elle aurait été celle nous sortant de jeux politiciens.

La démarche proposée par  Pierre Laurent doit être revue.

Si ce n'est pas la cas, ce serait pour moi, militant discipliné quand il faut voter, encore une occasion perdue pour faire  autrement de la politique.

Une occasion de perdue qui ne me conduira pas à baisser les bras mais au contraire à être encore plus communiste, car dans la déshérence de ce système à bout de souffle, l'idée communiste est la vraie alternative face à une sociale-démocratie qui n'a qu'un but, l'alternance des pouvoirs dans l'accompagnement des crises du capitalisme qui vont se poursuivre avec des hommes providentiels que la bourgeoisie sait choisir tantôt à droite, tantôt à gauche, selon ses besoins existentiels.

Tout compte fait, peut-être que les communistes, dans les débats qui vont s'organiser, modifieront la tournure des choses.

Bernard Lamirand

 

Rédigé par aragon 43

Publié dans #communisme

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B
<br /> <br /> Je suis d'accord avec toi Bernard. une tel méthode, me fais trop penser à la désignation de Ségoléne Royale, aux derniéres présidentiel, où le battage médiatique, autour de Domnique Strauss Kan.<br /> Ce sont des méthode qui ne devraient pas lieu au PCF. On met la charrue avant les borufs<br /> <br /> <br /> <br />
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