ELYSEE UN POISSON D'AVRIL
Publié le 1 Avril 2010
Interview fictif d'un Président de la république.
Tartempion:
Vous avez reçu les députés UMP, que pensez-vous de leur attitude vis-à-vis de vous, depuis votre défaite aux élections régionales ?
Président:
Ce sont des bons à ….
S'ils sont députés c'est grâce à moi, à mon élection en 2007, ce sont des "manges gamelles", ils vont rentrer dans le rang rapidement car je leur ai dit "leur quatre vérités": hier soir, ils avaient tous la tête basse en sortant. Vous savez, c'est comme à la vieille méthode de la communale, une bonne réprimande, une bonne fessée et ils seront à nouveau obéissants.
Tartempion:
Que pensez-vous du bouclier fiscal ?
Président:
C'était un soir où j'étais au Fouquet avec mon ami Johnny, avant les présidentielles, il n'avait plus un sous pour payer sa tournée, le fisc lui avait tout pris, alors une idée lumineuse m'est venue: celle d'améliorer l'invention de Chirac d'un bouclier fiscal protégeant tous mes amis (es).
J'ai fait une connerie: c'est après que je me suis rendu compte que si les riches payaient de moins en moins d'impôts, les pauvres devront en payer de plus en plus à leur place. En tant que Chanoine de Latran, je me dois d'être équitable, comme mon chef, le pape, l'est. Alors je compte faire une bonne action: je vais faire en sorte que désormais la différence entre le revenu d'un pauvre et celui d'un riche reste au même écart mais augmente que par la méritocratie: c'est la conception américaine de l'équité; c'est mon nouveau copain Obama qui m'a convaincu, c'est la théorie de la justice d'un philosophe américain Rawls. Eh là, je roule tous les syndicats et leur sécurité sociale collective.
Président:
Que devient votre camarade Johnny Halliday ?
Président:
Il va bien, il se repose dans une de ses nombreuses propriétés dans les paradis. Tenez, j'ai une petite blague à vous raconter sur lui: vous savez pourquoi Johnny a été hospitalisé aux Amériques: tout simplement parce qu'il souffrait non pas d'une hernie discale mais d'une hernie fiscale, ah.ah.ah, elle est bien bonne celle-là …
Tartempion:
Alors sur les retraites qu'allez-vous faire ?
Président:
Ah je suis très embêté. J'aimerai bien passer la retraite à 65 ans comme Laurence du Medef me le, suggère, mais je suis concurrencé par Martine qui propose aussi de dépasser les 60 ans. Et puis, il y a François Holland qui me coupe l'herbe sous les pieds, il propose d'augmenter tous les 5 ans l'âge de départ en retraite. Il y a aussi l'autre François, celui de Matignon, qui veut ma place, qui n'arrête pas de faire des conneries, il propose l'équité; c'est-à-dire de ne plus avoir un système de retraite garantie mais évolutif en fonction des mérites de chacun, vous vous rendez compte, si les français me foutent à la porte en 2011, ce sera une sanction qui rejaillira sur ma retraite de Président de la république. Passe encore qu'il roule dans la farine les salariés du privé et les fonctionnaires avec son équité mais qu'il me roule moi et mes amis du CAC 40, là, çà ne va plus.
Tartempion:
Vous allez vous en débarrasser ?
Président:
Non… Je n'ai que des c… autour de moi. J'aimerai bien mettre quelqu'un de compétent, mais vous comprenez mes amis du CAC 40 m'ont dit que je puisais trop chez les socialistes, sinon j'avais une solution, Ségolène, elle est superbe en ce moment depuis qu'elle s'est refait une santé dans les parcs à huitres de la Charente Maritime. Elle pourrait avec son sourire enjôleur, convaincre les pauvres de se serrer la ceinture et cela nous changerait de la figure sépulcral du premier ministre.
Tartempion:
Une dernière question, que pensez vous de l'augmentation du prix du gaz.
Président:
Vous savez, ici à l'Elysée, dans ces bâtiments froids, nous avons pris l'habitude du froid. Nous nous réchauffons à l'ancienne avec une brique bien chaude à nos pieds, à la rigueur nous prenons un bon vin chaud avant de nous coucher. Je conseille aux vieux de faire pareil, cela fera des économies d'énergie et mon camarade Hulot sera satisfait, lui qui m'en veut d'avoir supprimer la taxe carbone.
Tartempion:
Merci Monsieur le Président et bon poisson d'avril.