PCF EN SESSION DU CONSEIL NATIONAL

Publié le 4 Mars 2009

PCF EN SESSION NATIONALE

 

J’ai lu attentivement les deux rapports présentés au conseil national parus ce jour dans l’humanité :  l’un sur la situation économique et sociale et les élections européennes et l’autre sur la transformation du parti.

Sur le premier, il narre la situation actuelle et le développement de la crise. Il met en route la nécessaire campagne pour les élections européennes.

Il était temps.

Une chose n’est pas précisée comme importante dans ce rapport, c’est mon opinion, c’est la situation dans laquelle seront plongés les français et particulièrement les travailleurs à cette échéance électorale en juin.

L’élection se fera dans ce contexte.

On ne peut en rester au calvaire décrit par Attali, et repris dans l’introduction, concernant l’économie mondiale et une description des stratégies de la droite et du Medef pour rendre le capitalisme plus moral.

Les gens seront traversés par la colère ou la fatalité face aux centaines de milliers de nouveaux chômeurs et une récession jamais vu en France et en Europe depuis 1929.

L’Europe du capital doit être au banc d’accusation.

C’est aux communistes de le faire et d’être le procureur le plus impitoyable.

Les gens rejetteront l’Europe et ses structures politiques ou ils s’en remettront aux bons docteurs libéraux qui nous ont mis dans cette situation de crise, faute d’alternatives crédibles à gauche, si on ne dit pas les choses.

Si nous ne contestons pas fondamentalement cette Europe et ce monde capitaliste, l’emportera un ripolinage de droite mâtiné de social-libéralisme, ou la fuite gauchiste du NPA de Besancenot qui ralliera les mécontents de tous poils, qui se départageront pour lui ou en abstentions.

J’aurais voulu, en dehors des savants verbiages de certains camarades, que des cibles précises de notre campagne communistes soient évoquées.

L’un n’empêchant pas l’autre, ces cibles peuvent nourrir les objectifs de notre campagne commune avec le parti de gauche.

Quelques exemples :

-Une grande bataille des communistes pour l’emploi et les salaires dans toutes les entreprises.

-La mise en avant de notre programme pour la sécurisation de l’emploi tout au long de la vie pour en finir avec ce que colporte le capitalisme depuis le début de son existence, le chômage.

-La nationalisation de toutes les banques française et un pole financier public.

-Un emploi ou une formation immédiatement pour tous les jeunes avec un salaire minimum.

-La retraite à 60 ans avec une pension équivalente à 75 % du dernier salaire brutet un minimum de retraites égal au SMIC

-Un SMIC Européen à 1600 Euros.

-Une sécurité sociale gratuite permettant à tous d’avoir accès à l’hôpital et aux soins.

Ah, on me dira : c’est démagogique ! Que les autres pays européens n’en sont pas là, etc.

Démagogique, non ! Ce qui est révoltant, c’est que des centaines de milliards sont remis en ce moment dans le circuit financier des grands groupes internationaux et des grandes banques.

Bref, une campagne où on rentre dans le lard du capital et de Sarkozy et de cette Europe du fric.

Cela, c’est le boulot des communistes et tant pis si cela froisse les hypersensibilités des habilleurs de programme qui m’accuseront bien entendu de populisme.

Bien sûr, en affirmant un nouveau visage de l’Europe que nous voulons, celui des travailleurs, nous serons non pas populistes mais populaires.

Il faudra aussi faire payer la note à la droite : celle de  la facture crise, celle de s’être assis sur le vote des français concernant la constitution européenne.

Bref, une campagne assise sur les problèmes des gens avec des communistes qui se mobilisent dans les lieux de vie pour que cette élection soit un acte fort pour changer les choses en France et en Europe.

Concernant le rapport de Bessac sur les transformations à opérer ; bien sûr il y a la commission qui doit y travailler mais pour que cette commission travaille dans de bonnes conditions, il faut qu’elle soit en rapport avec les communistes de la base.

Que ce ne soit pas un laboratoire d’idées.

Je le crains.

A lire les interventions, j’ai plutôt l’impression que ce conseil national a déjà sa petite idée et que les communistes des sections seront les dernières roues du chariot pour les idées de transformations, et pourtant on en a pour un parti communiste français de notre temps.

Au fait, j’ai noté 93 votants pour le vote de la commission, où étaient les autres ?

C'est-à-dire environ plus d’une centaine d’absents à ce conseil national.

J’avais pourtant entendu dire notre secrétaire nationale qu’avec ce nouveau conseil national les choses allaient changer en mieux et que l’armée mexicaine, c’était fini !

Un rappel à l’ordre est nécessaire.

Se faire élire est une chose, participer et agir en est une autre beaucoup plus importante.

 

Bernard LAMIRAND

 

 

Rédigé par aragon 43

Publié dans #communisme

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