OBAMA CITY

Publié le 20 Janvier 2009

OBAMA PRESIDENT DES ETATS-UNIS D’AMERIQUE

 

Les américains ont donc un président métis pour diriger leur pays.

C’est une avancée dans ce pays qui, il y a encore une trentaine d’années, chassait le noir comme on chasse du bétail dans les états racistes.

Martin Luther King a fait reculer ce racisme.

C’est le coté positif que je perçois de cette élection.

Il est encore trop tôt pour dire si ce président va changer les rapports de domination dans son pays et dans le monde et en particulier l’impérialisme US issu de la dernière guerre mondiale.

Je ne chercherai donc pas la petite bête en ce jour d’exaltation d’un peuple trompé successivement par Reagan, Clinton et les Bush père et fils.

Espérons qu’Obama ne soit pas le successeur.

J’ai observé tous ces hommes et ces femmes nombreux à venir Washington pour célébrer ce  nouveau président.

Des gens du peuple, cela se voyait : une foule impressionnante de noirs, de blancs, de métis, d’hispaniques et d’anglo-saxons.

Mais en voyant les reportages à la télévision, je ne pouvais m’empêcher de penser à ce moment que nous avions vécu en 1981 avec l’arrivée de Mitterrand au pouvoir, la fin de l’ère Gaulliste et Giscardienne, la liesse le soir dans les rues de Paris, l’état de grâce ensuite pour en arriver à la politique de rigueur et l’abandon de toutes les promesses faites.

Dans mon usine, à Usinor Dunkerque, je me souviens que dans les ateliers se fêtait la victoire.

La direction n’en menait pas large, et moi et mes camarades, déjà très impatients, nous demandions quelques semaines plus tard, le respect de positions prises pour sauver la sidérurgie et Denain en particulier. Dans les assemblées, je me souviens m’être fait enguirlander par les travailleurs parce que j’étais entrain de remonter la pendule alors qu’il fallait lui laisser le temps à Miterrand.

La politique de rigueur amena très vite la déception avec les belles promesses qui se transformaient petit à petit en un accompagnement social des mesures de restructuration dans toutes les grandes industries françaises.

Le patronat se frottait les mains.

Alors je me permets de douter et de ne pas faire chorus avec tous les zélateurs Obamistes.

Son discours marque déjà des inflexions par rapport à sa campagne électorale.

C’est l’Amérique qui compte, sa grandeur, sa place.

Rien sur Gaza.

Certes les USA quitteront l’Irak mais il nous annonce que sa priorité c’est l’Afghanistan et le Pakistan.

C’est une zone géopolitique de première importance, l’enjeu est la domination de cette partie du monde ou la Chine, devenu une grande puissance, affirme son existence.

Ce président ne nous a pas parlé de la fin de la peine de mort et de ces noirs qui peuplent les prisons américaines.

Il n’avait pas le temps peut-être.

Il ne nous a pas parlé de Abu-Jamal qui croupi dans les couloirs de la mort.

On me dira, « laisse-lui le temps », comme me l’ont dit mes camarades d’Usinor Dunkerque en 1981. Justement, c’est ce discours qu’il a tenu tout à l’heure, le temps, et un journaliste de la télévision française de dire qu’il y aura de petites déceptions par impatience.

Mais, gardons raison, Obama est vu par les américains comme un sauveur.

Sachons nous rappeler que ce n’est pas un progressiste, un homme de gauche ;  d’ailleurs les félicitations les plus chaleureuses lui viennent de fieffés libéraux et des réactionnaires comme Sarkozy et toute sa bande européenne.

Ce peuple américain aura-il la force de ne pas s’en remettre à un bonhomme et de prendre sa destinée en main ; voilà la vraie question ?

L’idée de s’en remettre à un sauveur suprême est déjà un indice inquiétant.

Mais c’est l’Amérique, une Amérique ou les valeurs de gauche peuvent renaitre si le peuple s’y met. Mais ce peuple aura à faire à un enjeu de taille : le panier de crabes des anciens de Clinton qui pullulent dans les allées du pouvoir et de tous ces banquiers qui attendant les aides pour renflouer le capitalisme américain.

Obama homme libre ou homme lige : nous le saurons bientôt.

IL a fini son discours avec une certaine virulence contre ceux qui voudraient déstabiliser les démocraties et de rappeler que les Etats-Unis ont vaincu le fascisme et le communisme.

Pour le fascisme, rappelons que ce pays a financé en maintes occasion des pays corrompus et fascistes comme le Chili de Pinochet.

Alors, le communisme reste l’ennemi ; c’est sûr.

Obama, n’est pas un homme de gauche mais cela ne saurait nous étonner, nous communistes.

Alors ne nous assoupissons pas devant ce président qui réclame dieu pour sauver l’Amérique et le capitalisme international.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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