L'EUROPE LIBERALE : LA BETE HIDEUSE

Publié le 13 Juillet 2015

UNE EUROPE QUI RABAISSE L'HOMME POUR SES PROFITS
UNE EUROPE QUI RABAISSE L'HOMME POUR SES PROFITS

L’EUROPE… L’EUROPE… L’EUROPE

Oui, pour une fois je reprendrai la fameuse repartie du Général de Gaulle sur ceux qui sautaient comme un cabri en invoquant l’Europe, l’Europe, l’Europe…..

Mais de quelle Europe s’agit-il ?

Elle n’a jamais été l’Europe des peuples, encore moins celle des travailleurs.

Elle est venu au monde avec le traité de la CECA (Communauté Européenne du charbon et de l’acier) dont j’ai été membre représentant de la CGT pendant près de dix ans.

Un traité CECA qui visait à en finir avec les cartels européens de l’acier et a fini dans le désastre le plus complet avec les plans de la Communauté Européenne des années 70/90.

Robert Schuman* en fut l’initiateur avec ses amis allemands : ne disait t’on pas de cet individu qu’il était le plus allemand des français et l’on sait que son parcours pendant la guerre ne fut pas des plus exemplaire.

J’ai combattu et assisté à la destruction européenne de l’industrie de l’acier et celle du charbon dans les années dites de la restructuration.

J’ai vu à quel point cet organisme a été celui du capitalisme de l’acier le plus vénéneux et qui fait qu’aujourd’hui la sidérurgie européenne n’est plus que l’ombre d’elle-même, dominée par un nouveau magnat de l’acier, l’hindou Mittal, qui malmène les sidérurgistes dans le monde entier.

L’Europe a ses fondations avec le traité de Rome de 1956 qui n’a jamais mis en œuvre l’Europe sociale et encore moins une Europe de partage des richesses, mais bien celle d’un marché commun, un marché capitaliste bien entendu, arrimée en pleine guerre froide aux États-Unis et à L’OTAN.

Ces créateurs, les français Monnet* et Schuman *, "les pères" comme aiment le dire les thuriféraires de l’Europe, n’étaient pas réputés pour être de gauche mais plutôt de droite et pour Schuman , il n’était que l’homme des trusts sidérurgiques au même titre que son comparse allemand Adenauer, premier chancelier allemand après la défaite des nazis et un homme lige des américains.

Alors oui, l’Europe a démarré sous des mauvais auspices et comme l’on dit en langage populaire, quand le tuyau est tordu, il est difficile de le redresser et il vaudrait mieux le changer ( cela c’est moi qui le dit ).

Avec cette Europe des trusts, il faut le dire ainsi, rien n’a changé et les traité de Maastricht et la constitution européenne de 2005 n’ont fait qu’en rajouter à cette dictature de l’argent roi qui domine tout débat dans les cénacles européens.

Ce qui se passe pour la Grèce montre cruellement mais concrètement que la Communauté Européenne n’est pas celle du monde du travail, ni des peuples. Nous assistons à une leçon de chose du capitalisme le plus extrême sous nos yeux et celui-ci se démasque et montre ce qu’il a toujours été : un instrument de domination des peuples.

Quand avec ceux qui sont à sa tête, avec toute une nomenklatura financière qui la dirige, elle ne peut être celle des petites gens mais simplement celle des financiers et des banquiers qui la conduisent et qui ont pignon sur rue à Bruxelles pour imposer leurs décisions.

Ces dirigeants, particulièrement les allemands les plus conservateurs, renouant avec leur passé hégémonique n’ont qu’une intention : abaisser le peuple grec et faire un exemple en l’appauvrissant au point qu’il devienne un clochard sous les ponts du Rhin.

Un exemple: parce qu’il y a le feu à la maison Europe, partout des révoltes grondent et s’organisent, il faut donc les étouffer et ici la guerre ne se fait pas avec les panzers mais en étouffant les grecs et en ne leur permettant pas de redresser leur économie .

Nous sommes loin des grandes circonvolutions d’une Europe des libertés, d’une Europe de la paix, d’une Europe du partage que l’on nous promettaient.

C’est bien l’Europe de la pire espèce, celle d’un capitalisme le plus débridé, qui domine les peuples et les fait souffrir sang et eau pour rétablir son taux de profit.

Oui, il est temps que les peuples européens et le monde du travail s’unissent pour remplacer l’Europe hideuse du capitalisme et aussi empêcher l’arrivée à nouveau de la bête immonde qui se manifeste de plus en plus.

Bernard LAMIRAND

* « les pères de l’Europe », à la lecture de Lacroix-Riz : Jean Monnet, d’abord réformé en 1914, marchand d’alcool pendant la Prohibition, fondateur de la Bancamerica à San Francisco, conseiller de Tchang Kaï-Chek pour le compte des Américains. Puis, à Londres en 1940, Monet refuse de s’associer à la France Libre pour, en 1943, devenir l’envoyé de Roosevelt auprès du général Giraud... Voilà un homme au profil idéal pour mettre sur pied une Europe libre. Dans ce jeu de famille vous voulez un autre « Père » ? Voilà Robert Schuman, autre icône. Un détail de la vie du héros suffit à le qualifier : à l’été 1940 il vote les pleins pouvoirs à Pétain et accepte en bonus d’être membre de son gouvernement. Après guerre, Schuman sera mis en pénitence, ce qui est une pratique ordinaire pour un si bon catholique. Puis, le passé oublié, il va pousser à la roue d’une Euro-Amérique : capitaliste, chrétienne se développant sous la serre de l’OTAN. Mediapart 18 mai 2014

Rédigé par aragon 43

Publié dans #EEUROPE

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G
Ne pas confondre Europe et UE ; L'ennemi le fait exprès, ce mélange.<br /> Leur "Europe" : c'est à dire l'UE est épouvantable depuis le début de la CECA jusqu'au soutient à la dictature US/UE en Ukraine, ses Nazis, avec leur corollaire : pogroms, et crimes en tous genres, les crimes de forfaitures de ses dirigeants qui ont imposé le TCE rejeté par les peuples d'Europe, aggravé par Hollande qui s’est soumis au MES et au TSCG... une "Europe" : l'UE sous la botte allemande au point que ce sont eux avec nos "socialistes" qui se croient en 1915 et représentent eux-mêmes Merkel avec un casque à pointe, prêt à la guerre contre le peuple grec ! ! !<br /> Cette Europe des crimes innombrables contre les peuples est à mettre à la poubelle.<br /> Pour en créer une autre, il faudra arriver à faire oublier toutes ces et ses horreurs !
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