L'HIVER DE CLASSE POEME PAR BERNARD LAMIRAND

Publié le 8 Février 2018

L’HIVER DE CLASSE

En quelques jours la blancheur resplendit

Neige partout s’empare des  espaces

Des paysages magnifiques nous sourient

Mais les oiseaux semblent pétrifiés dans glace

 

C’est l’hiver qui sonne à toutes les portes

On s’en étonne et gentes en belle fourrure jactent

Hurlent dans leur jaguar et rancœur l’emporte

Trains, camions, autobus, piétons dérapent

 

Images fugitives disent conforts et misères

Des êtres perdus cherchent abris passereaux et clochards

S’apitoient quelques instants médias mots éphémères

Avant de revenir sur coût inacceptables des retards

 

Le profit passe avant tout pour la rente

Dans ruelles humains dépenaillés grelottent

Une tasse de café suffira à leur peine diantre

Aguicheuse télé vite retourne à ses parlottes

 

Sur les routes les camions s’agglutinent

Les secours sont là pour la marchandise

On s’apitoie sur date livraison et à qui on destine

Pauvre créature humaine abandonnée dans la brise

 

Paris vit en refuges périphériques avec tentes et cartons

Des hommes et des femmes et enfants habitent et crèvent

De Froid et de misère ce sont des migrants en haillons

Comme on dit ils ne rapportent pas et pour eux pas de trêve

 

La blancheur des paysages ne peut cacher l’hideux qui pille

Le fric protégé oblige miséreux à chercher meilleur ailleurs

A Calais Macron et la blanche Colomb les houspillent

Et dans ce froid émigrés valent moins que bourses et valeurs

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #poêmes

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