METTRE LES PENDULES A L'HEURE

Publié le 29 Octobre 2017

METTRE LES PENDULES A l’HEURE

Dans l’action, qu’elle soit politique ou syndicale, il y a toujours des avis faisant preuve d’impatience sans toujours mesurer là où en sont les travailleurs.

Le monde du travail a pris un coup sur la tête avec cette séquence électorale qui a vu l’arrivée d’une droite libérale au pouvoir avec Macron.

Nous en sommes là, en ce moment, même si petit à petit une prise de conscience des attaques antisociales est entrain d’émerger.

Si on écoutait les impatients, Il faudrait mettre à feu et à sang le peuple, sans considération de l’état du rapport de force, comme s’il suffisait d’appuyer sur un bouton.

Le syndicalisme a  une  longue histoire alternant des périodes fastes en lutte et succès mais aussi des moments douloureux qu’il a vécu en faisant face à la division et en la surmontant : une donnée que nos éminents conseillers en lutte  devraient méditer.

En fait, ils ne  croient pas à une mobilisation entrain de se construire. Encore moins à l’émergence d’un fort rassemblement capable de balayer les attaques actuellement en cours contre le monde du travail. Les voilà qu’ils annoncent que le sieur Macron a triomphé, comme dans une sorte de Blitzkrieg  ayant déstabilisé toutes les lignes de défense, et que le monde du travail a perdu la bataille des ordonnances définitivement.

Tout au long de  l’histoire de la République, des revirements se sont faits, notamment quand des luttes massives et unitaires se sont construites et ont permis de remettre en cause des lois scélérates.

Alors  rien ne dit que « les carottes sont cuites » : tout est possible et la précipitation du pouvoir pour mettre en place sa politique antisociale révèle qu’il n’est pas un bloc indestructible et qu’il craint les retours de bâton qui, d’ailleurs, commencent à se manifester.

Le combat contre l’équipage Macron- MEDEF ne fait que commencer. Rien n’est écrit définitivement et il serait présomptueux de dire que « tout est foutu » comme il serait excessif de dire que les luttes actuelles sont à la hauteur des enjeux.

Le plus désagréable, c’est de voir se développer des déclarations intempestives défaitistes quand le mouvement syndical travaille au développement des luttes et à son rassemblement.

L’appel pour le 16 novembre n’est pas un baroud d’honneur mais bien un moment pour travailler à ce que le rapport de force se retourne en faveur des salariés et à ce sujet le travail syndical en cours concernant la connaissance des ordonnances et des propositions en particulier de la CGT attire l’attention bien au delà de ses propres forces et notamment quand plus 58 % des français rejettent les ordonnances Macron ou quand des mouvements s’engagent pour agir pour l’hôpital, contre la CSG, contre les remises en cause de la Sécurité sociale, les allocations logement etc.

Ceux qui vivent sont ceux qui luttent disait Victor Hugo ; faisons confiance à la CGT qui travaille à ce que le syndicalisme arrive à se rassembler et à lutter car c’est de là que jaillira les possibilités de battre ce pouvoir réactionnaire.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

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M
bonjour bernard d accord avec ton analyse tres pertinente de la situation bien fraternelement douglas
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