HOLLANDE PARTICIPE A LA REVANCHE DES PATRONS CONTRE LA SECURITE SOCIALE

Publié le 14 Janvier 2014

HOLLANDE PARTICIPE A LA REVANCHE DES PATRONS CONTRE LA SECURITE SOCIALE

AMBROISE CROIZAT FUT CELUI QUI MIT EN PLACE LES COTISATIONS SOCIALES ET REFUSA L’IMPÔT

HOLLANDE EST ENTRAIN DE DEMOLIR LA SECURITE SOCIALE

Les membres du Conseil national de la Résistance doivent se retourner dans leurs tombes.

Hollande vient de prendre la décision de mettre un terme à ce qui restait de la cotisation des entreprises concernant les allocations familiales ( 30 milliards) et de toucher à un aspect important de la Sécurité Sociale mise en place à la libération par Croizat : le financement de la politique familiale.

C’est , après Rocard, en 1990, par la mise en place de la CSG ( un impôt), une nouvelle attaque directe visant à supprimer la cotisation sociale réglée par les entreprises.

C’est donc un chef d’état qui se range derrière la bannière du Medef et des exigences de celui-ci, qui, depuis longtemps veut sa revanche sur les ordonnances créant en France, en 1945, une sécurité sociale solidaire et par répartition.

Gattaz peut donc se frotter les mains.

Son objectif de faire disparaitre les cotisations sociales par l’impôt généralisé par la CSG est en bonne voie. Les contribuables paieront et surtout les salariés et retraités puisque la CSG est payée à près de 90 % par eux. (Voir mon article paru dans l’Humanité en Mars 2013 sur la nécessité de mener bataille pour la cotisation sociale).

Cet argent récupéré par le MEDEF ira directement dans les dividendes distribués aux actionnaires : ce fut déjà le cas pour toutes les exonérations de cotisations sociales jusqu’à 1,6 smic..

Le système mis en place par Croizat, dés sa nomination comme ministre du travail et de la Sécurité sociale, concernant le financement est donc attaquée par l’abandon de ce qui est la marque essentielle : la cotisation sociale prise à partir de l’assiette salariale, cotisation payée par l’entreprise et par le salarié.

Croizat en fut l’auteur, la cotisation entreprise, celle dite de l’employeur, était une partie du salaire provenant de la richesse créée, un salaire socialisé.

Et ce soir, en écoutant Hollande, je pensais à l’adresse que le patronat par la voie de Denis Kessler faisait à Sarkozy au tout début de son mandat en 2007 dans la revue « Challenges », il disait ceci : « Le modèle social français est le pur produit du Conseil national de la Résistance. Un compromis entre gaullistes et communistes. Il est grand temps de le réformer, et le gouvernement s’y emploie.

Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d’importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme…

A y regarder de plus près, on constate qu’il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C’est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là . Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance ! ».

Et bien nous y voilà, Sarkozy s’est occupé des retraites que Hollande a parachevé par sa réforme à 67 ans et maintenant Hollande applique ce que le Medef préconise depuis longtemps, en finir de la cotisation sociale.

La suppression des cotisations concernant les allocations Familiales préludent d’autres décisions annoncées notamment la remise d’un rapport sous quelques semaines concernant le financement de la protection sociale et la généralisation de la CSG est d’or et déjà envisagée.

Oui notre Sécurité sociale est en danger, elle est encore debout malgré ces mauvais coups assénés depuis des années et ce dernier coup d’un gouvernement socialiste ne doit pas être le coup de grâce, il faut réagir et vite.

Nous avons depuis les ordonnances de 1967 maintenu cette belle conquête sociale par nos luttes mais maintenant c’est à son fondement que les socialistes avec le Medef viennent de s’attaquer.

Laisser faire cet acte et y compris des nouvelles menaces sur l’assurance maladie qui ont été pointé dans son discours, c’est à un abaissement considérable de toutes les protections sociales nationales et une accélération des inégalités et d’un appauvrissement des salariés et des retraités.

C’est au bout la destruction de la plus belle conquête sociale à la libération inscrite dans le programme du CNR et mise en place par Croizat et tout une équipe autour de lui.

Croizat avait dû lutter en 1945 pour l’imposer face à ceux qui voulaient un régime à la britannique basé sur l’impôt.

On sait ce qu’il en est advenue en Grande Bretagne aujourd’hui.

Il y a besoin de se rassembler et la défense de la Sécurité sociale doit être portée à la une des luttes et des débats avec les salariés et les retraités d’urgence.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

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