CAMPAGNE CGT SUR LE COUT DU CAPITAL

Publié le 12 Décembre 2013

CAMPAGNE CGT SUR LE COUT DU CAPITAL
CLIQUEZ SUR L'IMAGE ......
Une campagne contre le coût du capital

La CGT a demandé à une équipe de l’Université de Lille 1, dans le cadre du programme de recherche de l’IRES, un travail académique portant sur le coût du capital. Les résultats de cette recherche sont sans appel : il existe une dérive de financiarisation de l’économie où la finalité n’est plus le développement social, économique, la préservation de l’environnement, la correction des inégalités entre les femmes et les hommes, entre les territoires, les services et missions de service public, mais le taux de rentabilité financière !

Les conséquences de ces dérives sont visibles et catastrophiques : des projets industriels, de services publics, de santé, de transport, d’éducation sont éliminés car jugés non rentable au sens de la finance et non pas de leur contribution à l’intérêt général. Des entreprises sont fermées, des investissements écartés, des emplois détruits sur la base de cette vision purement financière.

Ce coût-là n’est jamais évalué, jamais débattu ; il n’est jamais l’objet de négociations sociales ou de lois. C’est pourtant ce coût-là qui est aujourd’hui la cause principale des crises du capitalisme ; c’est ce coût-là qui est la cause de la désindustrialisation massive et de la fragilisation des systèmes de protection sociale ; c’est enfin ce coût-là qui s’attaque au travail, seule source de création de richesses…

Si la CGT a décidé de lancer une grande campagne nationale contre le coût du capital, c’est pour participer à arrêter cette course infernale à la rentabilité financière.

Il y a urgence car les salariés sont les premières victimes de ce dogme généralisé et fortement médiatisé du « coût du travail », de la compétitivité-coût, de la mise en concurrence des droits des salariés, de leurs protections sociales et de leurs revenus.

Pourtant, tous les éléments statistiques existent pour démonter l’inverse. Aujourd’hui, chaque salarié donne en moyenne quarante-cinq jours de travail à l’actionnaire ou au propriétaire de son entreprise contre douze jours en 1981. La France est le troisième pays où l’on distribue le plus de dividendes aux actionnaires.

Contrairement à ce que prétend le Medef, les mesures facilitant les licenciements n’ont pas incité les entreprises à embaucher mais, au contraire, les encouragent à licencier massivement et à user de la précarité.

Les 200 milliards de subventions publiques n’incitent pas les entreprises à créer de l’emploi, à investir dans la recherche ou à produire en France, les banques à financer l’économie…

La CGT s’engage dans le débat public et citoyen ; elle propose aussi d’engager des travaux confiés au Conseil national de l’information statistique (CNIS) pour élaborer un indice du coût du capital.

La CGT organisera en 2014 un colloque sur le coût du capital avec les autres acteurs du monde économique et de la recherche. Notre objectif est d’alimenter les batailles revendicatives portant sur les salaires, l’emploi, le financement des politiques publiques et le contrôle des aides publiques, la nécessité de développer les services publics, le besoin d’augmenter les ressources pour financer la protection sociale solidaire. Permettre aux salariés de prendre collectivement leur destin en main, d’agir ensemble et de gagner à partir de leurs revendications : tel est notre ambition, nous souhaitons la faire vivre ensemble…

Rédigé par aragon 43

Publié dans #syndicalisme

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article