ORADOUR SUR GLANE PAS TOUCHE

Publié le 8 Mai 2013

ORADOUR PAS TOUCHE

Ce matin, sur France-Inter, a été relatée la situation des ruines de ce village martyr brulé par les nazis de la division SS Das Reich le 10 juin 1944 où périrent 642 personnes : femmes, hommes, enfants.

La question qui est posée est celle de l’entretien de ces ruines où a été gardé l’intégralité de ce crime contre l’humanité et où chaque trace révèlent la cruauté de ce régime nazi et de ceux qui l’ont défendu en France pendant la guerre.

J’ai visité ce village il y a deux ans avec mon épouse Marie, nous avons pu constater l’horreur à chaque maison incendiée, à chaque mur où les éclats de balles demeurent à jamais comme l’expression de la barbarie quand le système devient violent contre l’humain.

Je me remémore ces cours et ces murs où des hommes furent alignés et fusillés.

Expression terrible aussi de cette église devenue une sorte de crématoire ou le silence impose un respect à ces femmes et enfants du villages rassemblés dans l’église où une caisse avait été déposée avec des cordons sur le sol. Ces cordons ayant été allumés, le feu se transmit à l'engin, qui contenait un gaz asphyxiant, la fusillade s’en suivit et la mort pour la quasi-totalité des présents. Les SS y mirent ensuite le feu. Des débris de 1,20 m de hauteur recouvraient les corps. brulés vifs par l’incendie par cette horde hitlérienne où des français enrôlés ont participé à ce massacre.

Ces endroits, marquent à jamais la mémoire de ceux qui visitent et ce fut notre cas.

C’est pourquoi nous ne pouvons pas comprendre que ces lieux soient abandonnés sous prétexte de coûts.

L’état, chaque année dépense 150000 euros pour restaurer ces endroits qui prennent l’usure du temps.

La mairie vient de révéler que certains murs intérieurs peuvent s’écrouler et que le financement s’avère indispensable ou alors il faut simplement préserver quelques endroits symboliques comme l’église.

Le préfet, lui, va plus loin et considère que l’on devrait s’arrêter à quelques souvenirs comme l’érection d’un mur de mémoire comme il en existe un peu partout en Europe.

Inadmissible de la part d’un représentant de l’Etat.

Oradour est plus qu’un souvenir, il est l’image telle quelle de la cruauté d’un système quand il devient fou et que l’homme n’est plus que rien.

Oradour montre à ceux qui s’y rendent l’horreur de la guerre et de la négation de l’homme par l’homme.

Oradour, c’est la France touchée dans sa chair.

Chaque année l’état participe à des restaurations de châteaux, des fonds sont accordés à des particuliers pour rénover des façades historiques privées, je n’ai rien contre de préserver les moments d’histoire de notre pays et de son art, mais cela n’a pas la même consonance avec ce monument historique d’un village martyr qu’est Oradour-sur Glane.

Un témoin et rescapé de cette barbarie disait sur France-Inter qu’il ne comprenait pas qu’on ne puisse trouver quelques moyens pour réparer ce que le temps use.

L’Etat doit l’entendre et Oradour doit rester la marque de cette cruauté qui a déferlé sur l’Europe.

Il y a 2 ans, le Centre de mémoire d’Oradour a été condamné à retirer la photo où l’on voit le PDG Renault serrant la main d’Hitler.

Est-ce que l’abandon aux herbes folles des rues n’est pas une décision de dissimuler ce qui a fait tâche dans cette Europe devenu celle du Fric.

Je n’ose le croire.

Bernard LAMIRAND

Post-scriptum : un missile d’un sous-marin nucléaire vient d’exploser en plein vol et il a couté plus de 120 millions d’Euros.

ORADOUR SUR GLANE PAS TOUCHE
ORADOUR SUR GLANE PAS TOUCHE
ORADOUR SUR GLANE PAS TOUCHE
ORADOUR SUR GLANE PAS TOUCHE
ORADOUR SUR GLANE PAS TOUCHE
ORADOUR SUR GLANE PAS TOUCHE
ORADOUR SUR GLANE PAS TOUCHE
ORADOUR SUR GLANE PAS TOUCHE
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ORADOUR SUR GLANE PAS TOUCHE

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Album photos

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C
En 1956, mes parents instituteurs et moi passâmes un mois en camping, à Notre Dame de Monts.<br /> Au retour, un détour par deux &quot;stations&quot; indispensables à l'édification de ma jeune conscience : Oradour et le camp de la Courtine. <br /> Je me souviens qu'à Oradour, à l'entrée du village, une plaque indiquait la liste des députés ayant voté l'amnistie des criminels. <br /> Mon père ne manqua pas d'en relever un extrait au dos d'une carte postale du site, et de l'envoyer, signée, au Docteur Pierre Mazuez - alors député -Maire SFIO de Montceau les Mines - assortie d'une simple mention : &quot;... honte !&quot;<br /> Pour mémoire, parmi les députés s'illustrant sur cette &quot;plaque de la honte&quot;, le Ministre de la Justice de l'époque, guillotineur de nos camarades algériens, un certain François Mitterrand.
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