PARISOT DU MEDEF PENSE A SON GRISBI

Publié le 16 Décembre 2011

arton42.jpgPARISOT A LA SOLUTION POUR NOUS SORTIR DE LA CRISE

La présidente du MEDEF était, ce matin, l'invitée de France-Inter pour  nous expliquer la position du patronat français par rapport à une actualité économique où notre pays s'enfonce de jour en jour dans un désastre social et économique sous la baguette du chef d'orchestre Sarkozy et de ses joueurs de flûte Fillon et Barouin.

Que de dénégations sur le rôle négatif joué  par les adhérents du Medef, le CAC 40, les financiers, les délocalisateurs.

Et madame Parisot de brandir le devenir de la France à travers les entreprises à condition que celles-ci soient compétitives: un discours que l'on entend comme une ritournelle du patronat pour se dégager de ses responsabilités.

Le salut ne serait donc pas pour "le dame du capital français" de toucher au grisbi des banques, de les renationaliser, elles sont là pour prêter dit-elle: ce qu'elle oublie de dire c'est qu'elles sont là surtout pour encaisser les intérêts de la dette et prêter à des taux usuraires aux français ou encore comme tous ses affidés du commerce, ces hyper marché qui pratiquent des taux dépassant parfois les 20 %.

Ce matin, il était donc difficile, pour "la flambeuse" du profit financier, de nier que toutes les solutions de rigueur que nous déverse Sarkozy et Fillon, depuis quelques mois, pour répondre et s'agenouiller devant les agences de notations, aient eu une quelconque réussite.

La France, en effet, vient d'entrer en récession, le fameux triple AAA des agences sera retiré ces jours ci et on nous annonce un chômage à plus de 10 % en 2012, ce que "la mère du profit" ne peut que constater que comme un manque de confiance passager.

Toujours les mêmes balivernes.

Mais, comme toujours, le capital a des solutions.

Elles sont marquées par le redressement du taux de profit qui se manifeste par des mesures classiques: réduire à tout prix le prix de la force de travail.

Et nous avons eu droit à une décoction de propositions antisociales pour remettre d'aplomb le malade.

Une décoction qui va encore rendre le malade plus malade

Madame Parisot nous propose en effet de toucher au financement de la Sécurité sociale. Ah dit-elle, pas question de toucher à la qualité de la santé mais de modifier les cotisations sociales.

Menteuse…

Ah, Ambroise Croizat, créateur de la Sécurité Sociale  n'aurait jamais dû créer cette cotisation sociale solidarisant le salarié et l'entreprise:  c'est lui le responsable, tout compte fait, du manque de compétitivité des entreprises.

Elle propose donc que dans un premier temps ( certainement avant disparition complète) que l'on réduise la cotisation patronale (qui n'est pas la cotisation de l'employeur mais de l'entreprise prise sur la valeur ajoutée, je me tue à le répéter) et que celle du salarié soit aussi réduite et lui permette de la retrouver dans son salaire.

Cela parait être du bon sens. Du bons sens vers le profit.

Et pour régler l'affaire, pour que cela ne joue pas sur les comptes de la sécurité sociale, Parisot indique qu'il faudrait alors augmenter la CSG  et la TVA.

Un véritable tour de passe-passe pour nous enfiler.

On sait que ces formes là ne sont que des impôts déguisés que payent plein pot les salariés et les retraités et cela n'affecte que peu les milliardaires de madame Parisot.

Et puis, la fameuse récupération de la cotisation salariale par les salariés, c'est du baratin. En effet, le salarié aura une déduction en moins mais cette déduction sera vite mangée par l'abaissement de salaires que pratiquera le patronat par des revalorisations insignifiantes voire plus du tout comme l'annonce l'UMP qui considère en période de crise qu'il ne faudrait plus augmenter ni les salaires ni les pensions.

Bref, la solution Parisot, ce n'est pas la relance économique, c'est la relance du grisbi du CAC 40.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article