NAPOLEON LE PETIT DANS LE 93

Publié le 24 Novembre 2009

LE SHERIFF NAPOLEON LE PETIT DANS LE 93

Les élections régionales  approchent et les colts des injusticiers sont prêts à être dégainés.

Le sheriff de l'Elysée, avec ses cow-boys, s'est déplacé dans la pampa de la Seine-Saint Denis.

Il fallait voir l'équipage ce soir à la télévision sur toutes les chaines des perroquets: des galonnés à perte de vue, des gens sur leur trente un;  certains avaient l'air d'être dans un territoire à coloniser; des cerbères entouraient le chef de crainte que celui-ci ne se fasse assaillir par des sauvages.

Des squaws avec leur progéniture regardaient avec curiosité ce convoi opulent se déplaçant avec la cavalerie: on ne pouvait deviner s'ils venaient du sud ou du nord.

De mauvaises langues disaient, en chuchotant, qu'ils pouvaient venir des beaux quartiers de l'Ouest.

Quelques égarés de Neuilly contemplaient cette terre inconnue comme Christophe Colomb à la découverte de l'Amérique.

Tous sont restés au bord de cette contrée farouche n'osant s'aventurer en terre inconnue que seul le chef de l'Elysée, dans un voyage de reconnaissance, avait mis le pied avant 2007 avec maintes promesses et fariboles.

Chacun se rappellera que le sheriff suprême de l'intérieur avait déjà manier la trique à la Courneuve quand des sauvageons de Chevènement avait fait la danse du scalp. Il les avait menacé d'une arme encore inconnue dans cette contrée: un karcher pour nettoyer la prairie et toutes les tipis entassées les unes sur les autres.

Pour devenir chef suprême en 2007,  le sheriff avait indiqué, accoudé au bar du saloon, qu'il ferait mordre la poussière à tous les brigands, les voleurs de chevaumobiles, les détrousseurs de portables, les vendeurs d'élixir et à ceux qui attaquaient les diligences de la compagnie des chemin de fer.

Il les avait bien eu, au-delà des terres de la Courneuve et d'Argenteuil tous les gobe-mouches. Ils avaient voté pour lui, c'était le principal.

De 2002 à 2009,il  n'a rien fait de probant sinon de promouvoir ses farces et attrapes nigauds. Le cow-boy en chef a vu son étoile dépérir ces derniers temps, les sauvages sont toujours plus nombreux et les prisons pleines de ces individus sans le sou.

Beaucoup de propriétaires de belles haciendas, de jeunes cow-boys sans rênes et sans chevaux, de retraités, qui avaient cru que le dompteur mettrait à la raison les  laisser pour compte, s'aperçoivent que les coups de menton ne réglaient en rien leurs misères.

Avec ses vantardises, il avait davantage mis davantage de désordre dans les tipis, les saloons et les chemins de fer où les chevaux sans vapeurs circulent encore plus mal.

La faute à tous les banquiers, les propriétaires d'haciendas, les gros vendeurs d'élixir qui transportent et blanchissent l'argent détroussée aux pauvres cow-boys qui n'ont même plus de chevaux pour chercher du travail et conduire dans les prairies les bêtes à cornes du capital.

Alors le sheriff de l'Elysée est allé faire un tour et relancer ses hâbleries pour capter les voix des craintifs, il leur promet des yeux de lynx partout y compris dans les demeures et jusque dans les toilettes pour surveiller les piquouses des drogués de l'ère libérale.

Il se dit qu'il peut encore les avoir les niais et que devant la peur, le sheriff est le recours miracle.

Pour le temps de élections évidemment.

Le problème comme le disait ma grand-mère : "si tu crie au loup pour faire peur et un jour quand le vrai loup arrivera, tu ne sera plus cru et le loup te mangera tout cru.

Alors  morale de l'histoire: si vous ne voulez pas être dans les crocs du loup du capital après les régionales,  rigolez, rigolez toujours, et quand le sheriff de l'Elysée arrivera  pour faire voter pour les siens,  faites lui un beau pied de nez.

 

Bernard LAMIRAND

 

 

 

 

 

 

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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