MISERE D'UNE JEUNE FEMME AGENOUILLEE
Publié le 3 Mars 2013
MISERE D’UNE FEMME AGENOUILLEE
Quelle est terrible la misère
Quand elle dresse son étalage
Je la perçois avec rage
Près de moi avec sa face austère
Hier matin prés des trois rois
Jadis lieu des courtisans
Dans l’hiver encore prenant
L’austère devant moi l’aperçois
Distribuant tracts et révoltes
Entrevois une femme à genoux
Tendant sébile pour quelques sous
Pauvre femme sans récolte
Dans sa tenue de miséreuse
Elle fait peine à voir
Qu’elle soit d’ailleurs ou du manoir
Femme implore quelques généreuses
Lui dit de se relever et de lutter
De ses yeux tristes elle me regarde
Etonné qu’on le lui parle
Qu’une parole vers elle lui est destinée
Elle qui tend toujours sa sébile
Dans le froid qui gèle ses doigts
Elle dit malheur fluette sa voix
Timbre implorant face à ce monde vil
Comment faire pour que les exclus
Ceux que le libéral mondial a mis hors jeu
Puissent demain ne plus être malheureux
Quitter genoux et loques comme attribut
Aux Trois rois cette femme venu de loin
Clame de ses genoux par terre
Contre l’écume du pognon pervers
Elle dit misère et je lui réponds matin
Un matin qui se lève pour elle en vain
Pour cette femme misère que paroles
Ne sont que des paraboles
Qui se perdent dans le lointain
Quel monde nous vivons inique
Cette femme jeune à genoux
Peut-être victime de voyou
Qui l’exploite reste femme pathétique
Sortons de ce monde sans regard
Des genoux nous aussi relevons-nous
Regardons et révoltons-nous
Contre ce capital luttons sans égard
Bernard Lamirand