LE MEDEF VEUT UNE ASSURANCE DEPENDANCE POUR SE FAIRE DU FRIC

Publié le 13 Février 2011

index-copie-1LA PRESIDENTE DU MEDEF VEUT LE BEURRE ET L'ARGENT DU BEURRE

Il s'agit du financement de la dépendance (lire autonomie).

En préconisant sur EuropeN°1 l'instauration d'un contrat d'assurance privée obligatoire, Laurence Parisot, la patronne du Medef, pense à ses adhérents des assurances privées en demandant au gouvernement qu'il instaure une assurance privée obligatoire pour la dépendance.

Elle gagnerait sur les deux tableaux: aucune cotisation patronale à verser et des profits juteux à réaliser pour les assurances privées qui se sucreraient alors sur le dos des personnes âgées.

C'est à peu près la même chose que nous avons entendu de la part du Président de la République lors de sa prestation loupée à la télévision où il indique qu'il n'écartait pas l'assurance pour financer l'aide aux personnes dépendantes et qu'elle devait être explorée comme les autres solutions dans le cadre d'une cinquième branche.

On sait ce qu'il en advint pour les retraites, où la main sur le cœur, il indiquait qu'il était prêt à écouter les partenaires sociaux. En fait son partenaire préféré c'est le Medef par la voix de son ancien vice président, Denis Kessler, qui revendique depuis longtemps la fin du compromis social de 1945 établi sous un rapport de force où la CGT représentait 5 millions de syndiqués et le PCF 29 % aux élections législatives.

Pourquoi créer une cinquième branche comme le propose le gouvernement sur un problème de santé qui concerne l'assurance maladie ?

Ce serait déconnecter l'assuré de ce pourquoi il a payé toute sa vie des cotisations salariales au moment où il arrive à des moments difficiles au point de vue santé en lui demandant de repayer parce qu'à partir d'un certain âge il coûte cher à la Sécurité sociale en soins et en aide.

C'est la Sécurité Sociale qui doit prendre en compte une situation de santé dû au grand âge et à des maladies et des handicaps dû à l'usure du corps et du mental, conséquences souvent de mauvaises conditions de travail en activité. Croizat, ministre de la Sécurité sociale, disait en 1946," de la naissance jusqu'à la mort". Des handicaps donc qui doivent être considérés comme des soins appropriés pour garder son autonomie et non ce mot de la dépendance qui rabaisse des gens en qualifiant de la sorte d'êtres inférieurs puisque dépendants.

Madame Parisot, évidemment, plaide pour sa paroisse du Medef;  en fait elle ne veut pas mettre la main au porte feuille bien rembourrée du CAC 40 et elle en profite pour dire tout le mal qu'elle pense de la Sécurité sociale déficitaire. Quel toupet, si la Sécurité sociale est dans cet état, c'est bien à cause de toutes les exonérations qu'ont pu bénéficié les patrons depuis des décennies.

Derrière ce discours d'une assurance obligatoire, c'est faire payer les salariés alors qu'il suffirait de prendre sur les profits du CAC 40. Selon une étude TNS-Sofres publiée mardi par La Tribune, les Français plébiscitent l'intervention de l'Etat et non le recours aux assurances privées pour la dépendance: ils sont 75% à préférer le recours aux impôts ou aux taxes pour financer la future réforme.

Cette position montre que 75 % des français sont attachés à ce que les assureurs privés ne mettent pas les pieds dans ce qui est du ressort de la solidarité, c'est bien, mais le recours à une taxe ou aux impôts de la part des contribuables n'est pas la solution, d'autant plus que les détenteurs de capitaux en seront exonérés.

L'assurance autonomie doit être financée par le biais d'une contribution prise sur les profits réalisés par les entreprise du CAC 40 et on pourrait par exemple basée cette taxe que l'on pourrait appelée : contribution CAC 40, d'un pourcentage à prélever de l'ordre de 10 %  par an  des profits réalisés par les quarante grandes entreprises françaises.

Le profit agrégé des quarante premières capitalisations de la Bourse de Paris a atteint 41,6 milliards d'euros au premier semestre 2010, soit une hausse de 86% sur un an, selon les calculs du cabinet Ricol Lasteyrie pour le compte du quotidien Les Echos est- il dit dans ce journal économique patronal. 10 % de taxe ne serait pas la mer à boire pour ces profiteurs et cela représenterait sur un an 8 milliards: de quoi payer largement la prestation autonomie.

 

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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