BOUCLIER FISCAL : UNE PARTIE DU HOLD UP DES RICHES
Publié le 2 Avril 2010
BOUCLIER FISCAL: UNE EXCELLENTE PAGE DANS L'HUMANITE DE CE JOUR
Cet article sera bref. Simplement pour remercier l'Humanité de ce jour, d'avoir mis en évidence les travaux de l'INSEE sur les revenus des français et particulièrement sur ceux qui s'en mettent plein les poches depuis des années.
Je n'entrerai pas dans les chiffres et tableaux communiqués par le journal et par l'excellent Pierre Ivorra, qui, avec une équipe de journalistes compétents, chaque semaine, nous délivre ce qu'est le soutirage du profit exercé par nos exploiteurs.
Simplement de dire dans cet article qu'il ne faut pas se contenter de supprimer le bouclier fiscal, certes nécessaire, mais d'aller plus loin, beaucoup plus loin.
L'humanité le fait dans ses articles et notamment sur les profits réalisés par les entreprises financières du CAC 40 qui dominent aujourd'hui l'économie de notre pays.
C'est bien à la richesse créée qu'il faut regarder de près et à la distribution de celle-ci.
Le partage de celle-ci ne peut en rester à ce que les plus beaux morceaux aillent au capital et le résiduel, quand il en reste, aille aux salariés.
C'est pourtant ce qui se passe depuis des décennies où les rois fainéants du capital spéculent et se servent dans les caisses raflant les richesses créées avant que les salariés aient droit à leur rémunération.
Comment mettre fin à un tel hold-up sinon qu'en privant le capital des moyens qu'il a pour kidnapper la plus value réelle.
Il y a plusieurs solutions.
La première est le prix de la force de travail: les salaires et la reconnaissance des qualifications: ceux-ci nécessitent le combat quotidien de ce que les salariés appellent "la rallonge" et qui doit se discuter et se négocier dans les luttes.
La seconde est la limitation des dividendes attribués aux actionnaires: cette limitation devrait être contenu au même niveau des pourcentages d'augmentation des salaires.
La troisième tourne autour de la spéculation financière: celle-ci devrait être considérée comme un délit et puni en conséquence. Tout gain spéculatif devrait être reversé immédiatement dans les caisses de sécurité sociale.
Enfin pour éradiquer toutes les formes spéculatives, la meilleur façon c'est de barrer la route à ceux qui extorquent les salariés et les retraités en s'accaparant des richesses produites par leur travail. Cela nécessite de nationaliser les grands groupes du CAC 40 et toutes les banques qu'elles soient de dépôts ou d'affaires.
Avant d'y parvenir, une première mesure de salubrité publique pourrait être prise, celle qu'avait préconisé au début de la crise Alain Bocquet: de supprimer tout dividende aux actionnaires tant que dure la crise.
Mais n'en restons pas là: en 2010 la meilleure façon de couper l'herbe sur le pied du capital c'est de se battre pour des augmentations de salaires à deux chiffres. (excellente réponse aux exigences des fonds de pensions qui se payent des dividendes à deux chiffres en ce moment).
Bernard LAMIRAND