DES SALAIRES ET HARO SUR LES DIVIDENDES

Publié le 13 Mars 2009

 

 

200 EUROS POUR TOUS LES SALAIRES ET RETRAITES ET ZERO POUR LES DIVIDENDES

 

Je viens de lire  une déclaration de Trichet préconisant les baisses de salaires pour remettre l’économie capitaliste sur ses pieds.

Il vise la fonction publique.

Mais nul doute que derrière ce sont tous les salariés et retraités qui sont visés.

D’ailleurs, c’est déjà le cas dans nombres d’entreprises où il n’est pas prévu d’augmentation de salaires en 2009.

C’est des voyous, disait un travailleur de Continental Clairoix qui voit son emploi disparaître malgré les sacrifices faits pour le garder pendant ces dernières années.

Pour cette entreprise, la baisse des salaires, c’est tout simplement fermer l’entreprise, s’installer en Roumanie avec des salaires nettement plus bas.

Que dit la presse par rapport à Trichet : Le phénomène pourrait faire tache d'huile si la crise s'aggrave encore, en dehors comme au sein de la zone euro. Lors d'une récente visite à Dublin, le président de la Banque centrale européenne, a appelé les gouvernements "à poursuivre des politiques de dépenses courageuses, en particulier en matière de salaires dans le public". Pour lui, l'Irlande, et tous les pays de la zone euro qui ont connu une expansion rapide ces dernières années, ont intérêt à réduire les salaires, afin de regagner en compétitivité, sans vivre au-dessus de leurs moyens. "L'accumulation de pertes relatives de compétitivité et de déséquilibres domestiques nécessite, à un certain moment, d'être corrigée", selon M. Trichet.

Cette déclaration est suivie de celle d’un autre personnage français qui sévit au Fond monétaire international, il s’agit du socialiste Strauss-Kahn : il dit la même chose.

Nous y sommes donc : le sacrifice des salaires pour engraisser les actionnaires ;  par touches successives le capital est entrain de se refaire une santé aux dépens de salariés et des retraités.

A eux de payer la note.

A eux d’accepter que leurs salaires et leurs retraites soient réduits pour permettre le relèvement du taux de profit au profit des actionnaires.

Ne laissons pas faire ce hold-up.

Marie George Buffet a raison d’indiquer qu’il ne devrait plus y avoir de licenciements quand les entreprises distribuent des dividendes.

C’est la moindre des choses.

A y regarder de plus près, ce qui se passe actuellement est bien le dépouillement des salariés au profit du capital.

C’est la part de la valeur ajoutée pour payer la force de travail qui est visée. Chômage total ou partiel, précarité, heures supplémentaires, bas salaires, non reconnaissance des qualifications, abaissement des retraites et durcissement des conditions de protections sociales, tout cet arsenal de mesures vise automatiquement à un prix de la force de travail moins élevé.

Cette semaine, des camarades retraités du Havre, m’expliquaient qu’à Renault Sandouville l’usine comprend maintenant des travailleurs en chômage partiel et d’autres qui font des heures supplémentaires alors qu’encore d’autres travaillent le dimanche et cela dans une entreprise qui s’apprête à en licencier plusieurs centaines tout en distribuant un pactole à ses actionnaires.

Des voleurs qui s’approprient ainsi la part réservée aux salariés.

Nous sommes donc au cœur de la bataille entre le capital et le travail.

Il est donc nécessaire que l’affrontement tourne autour de cette question essentielle : celle de rehausser le part prise dans la valeur ajoutée pour les travailleurs et cela s’appelle le salaire et la retraite.

Quand Trichet donne la marche à suivre et que le FMI en fait de même, il faut donc réagir et la puissance des actions des salariés sera décisive.

C’est ce qui se passe dans les pays européens où d’importantes manifestations viennent d’avoir lieu. C’est ce qui s’est produit en France le 29 janvier et le 19 mars doit marquer une nouvelle étape avec cette question déterminante du rehaussement des salaires et des retraites et personnellement, je pense, qu’un relèvement de tous les salaires et retraites de 200 euros par mois est une bonne piste.

Mais il s’agit non pas de faire en sorte que ce soit les contribuables directement ou indirectement qui paye à la place du Medef mais que ce soit les entreprises qui payent cette hausse.

Qu’on arrête de nous dire qu’elles sont sur la paille !

Une telle revalorisation n’est pas démagogique, il faut d’ailleurs en finir avec cette crainte que cela mettrait l’économie par terre ; ce qui met l’économie par terre, c’est les hausses effrénées de dividendes des actionnaires et les revenus des PDG.

Avec ces 200 euros par mois, la croissance et l’emploi seraient au rendez-vous de la croissance.

Le 19 mars, clamons une augmentation des salaires et des retraites de 200 euros et zéro dividendes pour les actionnaires.

 

Bernard LAMIRAND

 

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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