POUVOIR D’ACHAT – « RAS LA CASQUETTE »

Publié le 23 Février 2008

POUVOIR D’ACHAT – « RAS LA CASQUETTE »

 

Nous venons d’apprendre selon les indices de l’INSEE que les prix ont augmentés de 2,8 % en 2007.

Ce n’est qu’un indice minimal du coût de la vie car c’est beaucoup plus dans le caddy.

Pendant ce temps, les salaires et les pensions de retraites n’ont pas évolué à la même vitesse et les français dans leur ensemble estiment qu’en 2007, ils ont perdu de leur pouvoir d’achat.

Je devrais dire « les salariés français » pour que ne se cache pas derrière cette affirmation générale les mirifiques dividendes que se sont octroyés les gros actionnaires de ces société du CAC 40 et autres, qui, eux, ne sont pas du tout malheureux.

Quand on regarde les choses de plus prés, on s’aperçoit que le prix de la force de travail -celle dispensée par ces millions d’hommes et de femmes qui créent les richesses de notre pays- s’est réduite de plus de 10% dans la dernière décennie au profit des actionnaires et de tous ces parasites de la société qui font partie de la « cour Sarkozienne ».

En cette année 2008, l’ensemble des salariés et retraités ont toutes les raisons d’agir face à ce hold-up sur leur niveau de vie qu’opèrent tous ces profiteurs.

Il est scandaleux, en effet, de la part du gouvernement, de ne proposer comme revalorisation dans la fonction publique que 0,8 % et pour les retraités du régime général 1,1 %.Même chose dans le privé où les salaires deviennent de plus en plus aléatoires.

A cette allure, c’est un rapetissement de la masse salariale vers les minimas déjà insupportables qui va s’établir dans ce pays. Ce rapetissement est d’ailleurs entrain de se fignoler subrepticement  avec tous ces contrats de travail précaires de quelques heures comme dans le commerce ou ailleurs.

Derrière cela, c’est l’ajustement de nos revenus salariaux à la hauteur des pays entrant dans la CEE et pratiquant des bas salaires.

« Le plombier polonais s’installe dans nos fiches de paye et dans nos bulletins de retraites ».

J’observe que de nombreuses luttes s’engagent sur ces questions de salaires dans les entreprises en ce moment, et il me semble que le mécontentement est entrain de se cimenter à partir de ces détournements accomplis par toutes ces directions qui préfèrent arroser leurs actionnaires et en particulier les fonds de pensions anglo-saxons que de payer correctement leurs salariés.

L’exemple le plus probant de ces vols légaux nous vient de Mittal qui annonce un profit de l’ordre de 10 milliard en 2007 ;  son choix a été de choyer ses actionnaires et surtout son compte en banque et pour y arriver de réduire le prix de la force de travail, de tailler dans l’emploi et de casser des installations comme Gandrange, de ne pas reconnaître à sa juste valeur les qualifications des salariés de son groupe. Tout cela s’est fait parce que nous avons un pouvoir qui satisfait le porte feuilles des puissants.

 

Mai 1968 a été l’occasion d’une énorme poussée revendicative pour exiger des salaires décents et les bas salaires de l’époque ont été augmentés d’un seul coup de plus de 30 à 40 %.

 

Ce qui a été possible en 1968 pourquoi ne le serait-il plus aujourd’hui ?

 

Les sidérurgistes allemands qui viennent d’obtenir de conséquentes augmentations de salaires nous montrent la voie à suivre.

L’action de tous les retraités, le 6 mars, indique que ceux-ci en ont « ras la casquette » de voir leurs misérables retraites se réduire comme une peau de chagrin sous les coups de boutoirs de Sarkozy et Fillion.

L’histoire ne se répète pas dit un dicton, mais on peut s’en inspirer pour un mois de mai ou il n’y aura pas assez de coquelicots pour orner les boutonnières des manifestants.

Sarkozy attention la fessée est peut-être toute proche….

Cela dépend de nous.

 

Bernard LAMIRAND

 

 

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

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