PCF ET DEVENIR

Publié le 7 Décembre 2007

Demain nous serons plus d'un millier de communistes représentant nos camarades des sections.
Ce sera le cas pour l'Oise et en particulier pour la section de Montataire que je  représente.
Nous avons beaucoup discuté et  une idée majeure ressort de nos débats : avoir un parti communiste qui prend la mesure des enjeux de notre siècle: mondialisation, capitalisme dominateur  qui entend dominer la planète entière, monde du travail qui recherche sa place aprés  les déconvenues du socialisme d'état, jeunesse qui a besoin d'espoirs et de luttes, vie démocratique au travail et dans la cité,retraites  et j'en passe...
Une chose me marque considérablement : c'est le débat que nous avons eu sur le travail et les souffrances de ces hommes et femmes qui vendent leur force de travail dans les pires conditions de précarité.
L'entreprise est devenu un lieu où la souffrance a pris d'autres dimensions que celles seulement des efforts physiques; le stress de la précarité, de la culpabilisation devant le flux tendu. La productivité à outrance frappe de plein fouet l'homme et la femme dans cette vie hachée , précarisée, cadencée  où la culpabilisation est une nouvelle dictature "EST CE AINSI QUE LES HOMMES VIVENT".
Nous avons, nous communistes, besoin de retrouver notre place dans les lieux de travail qui ont été considérés comme secondaires par  cette "mutation" loupée où nous avions cru qu'en étant dans un gouvernement de gauche plurielle on imposerait d'autres mutations, d'en haut, genre: "il faut faire respirer l'entreprises nationalisée Air France en insufflant du capital privé" dixit un communiste devenu ministre des transports.
J'irai débattre  de tout cela avec mes camarades quelque soit les divergences que l'on peut avoir sur le fond.
J'irai débattre et je leur dirai que le salut des travailleurs : c'est un grand retour du parti communiste français dans ces lieux de travail qu'il n'aurait jamais dû quitté .
Quand on observe cette bataille de classe et cette idéologie dominante menée dans les entreprises, on se dit, qu'il manque quelque chose, qu'on avait avant : un parti communiste qui  se frotte à cette idéologie dominante du capitalisme à l'échelon de la planète et  qui ne supporte plus les garanties sociales et qui n'aime que des salariés consentants dans de nouvelles formes de servages.
J'ai souvent des discussions avec mes camarades syndicalistes puisque j'en suis; et ce que je remarque particulièrement c'est la distance qui se prend entre le constat de cette domination des idées par le patronat dans les entreprises et le manque de réponse d'un syndicalisme qui fait plus dans la communication que dans la bataille d'idées.
Et je me dis, et sans surtout empiéter dans le domaine syndical, que le manque vient de l'absence de débats d'idées que peut  et devrait apporter le PCFdans l'entreprise  pour contrer le capital et sa soif de profit.
L'activité et la présence des comnunistes est un manque cruel et la raison principale de nos échecs depuis les années 70 : c'est là que nous avons perdu pieds camarades !
Le parti communiste à l'entreprise doit retrouver sa place et nous en avons besoin pour justement avancer.
Ce n'est vraiment pas le moment de le lâcher, de le larguer comme le suggèrent de camarades et cela n'a rien à voir avec de la peur que met en avant Lucien Sève, dont j'apprécie pourtant les recherches sur la pensée de Marx.
Je m'insurge sur ce débat que nous aurons demain et d'aprés demain s'il s'agit seulement d'acter les points de vue de chacun et de continuer à débattre pendant un an "du sexe des anges de gauche" ou plutôt de gagner du temps pour affirmer que le communisme est mort et entèrré dans un conglomérat dont on a vu les caractèristiques lors des comités anti-libéraux
Petit débat pour petite politique alors et bataille de place assurée !
Cette assemblée doit donner des signes forts de l'existance du PCF;  sans cela nous prendrons du retard et nous laisserons se déliter un parti avec des camarades qui ont l'oeil rivés sur d'autres cieux pour assurer leur devenir.
Un proverbe dit " la peur n'évite pas le danger":" n'ayons pas peur camarades de crier haut et fort que nous sommes communistes et que nous avons l'intention de le demeurer avec le PCF".
karl_marx.jpg
Pourquoi attendre un an pour le dire.

Bernard Lamirand

Rédigé par aragon 43

Publié dans #communisme

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