QUAND LES BLES SONT SOUS LA GRELE

Publié le 26 Mai 2014

QUAND LES BLES SONT SOUS LA GRELE

QUAND LES BLES SONT SOUS LA GRELE

Fou qui fait le délicat….

De belles paroles d’Aragon que l’on devrait, tous ceux épris d’unité du monde du travail face au capital, méditer en ces jours de noirceur où la bête immonde a fait son nid dans les ornières du champ de blé politique.

Je reprends ce poème d’Aragon qui appelait à l’Union dans la période la plus noire de la France, celle de l’occupation de notre pays par les hordes fascistes et de la collaboration de l’extrême droite française sous le régime de Pétain.

Cette extrême droite française est là, à nouveau, sous nos yeux de résistants.

L’Union et la résistance nous disait Aragon dans ses paroles si justes. Mais ici, surtout, ne pas céder dans notre bataille contre ce monde de rapaces qui dominent l’Europe, le Monde, la France et qui a conduit les peuples à prendre des chemins de traverses qui ne peuvent mener qu’aux pires exactions contre l’espèce humaine comme on l’a vu avec le nazisme.

Quand le père Le Pen éructe qu’il y a trop de population sur la terre, qu’il faudrait que le virus Ebola en extermine le trop plein, pour ainsi dire, l’immonde de cet individu est là à nouveau sous nos yeux .

Je n’ai pas l’intention de commenter plus les résultats de ces élections européennes sinon que pour dire que ce résultat est celui qu’escomptait le grand capital qui ne voulait pas qu’une autre alternative naisse et remet en cause la logique de l’argent roi au détriment des peuples et surtout du monde du travail qui n’en peut plus des politiques européennes d’austérité auquel, en France, un gouvernement socialiste s’est agenouillé.

A chaque fois que le capitalisme est en crise il a besoin, pour un moment, d’utiliser toutes les forces dont il dispose et y compris de mettre ses propres mains dans son « caca » pour activer ce qu’il a de plus vil pour manœuvrer et empêcher toutes issues progressistes.

La grêle tombe sur la France mais aussi sur d’autres pays européens, mais rien n’est joué, le résultat que je retiens de ces élections c’est le nombre d’abstentionnistes qui grimpent, même si pour les élections européennes, une légère progression est enregistrée. L’abstention n’est pas seulement la sanction de la politique européenne, elle est le fait que le peuple ne fait plus confiance à ceux qui dirigent le pays et qui déconsidèrent la politique par leurs frasques, leurs reniements, leurs abandons.

L’abstention est celle des électeurs de gauche particulièrement, depuis des années, elle progresse au rythme des abandons de ses valeurs issues de Marx, de Lénine, de Jaurès et l’on pourrait remonter jusqu’à Robespierre.

Une gauche qu’ils ne reconnaissent plus, une gauche qui s’enfonce dans le cloaque de la crise et qui en accepte les recettes pernicieuses d’une droite qui ne sert que le profit et qui en demandera toujours plus.

Cette gauche là doit être bannie, elle n’est plus gauche, elle est soumise au capital.

Une autre gauche doit naitre, celle du Front de gauche montre ses limites si elle reste protestataire, si elle ne rentre pas dans le lard du capital. Un Front de gauche qui doit devenir une force qui construit une vraie alternative, qui apparait crédible tant pour la France où il faut reconstruire une économie et une protection sociale solidaire, qu’au niveau Européen où la France est attendue par tous les travailleurs victimes de la crise.

Il faut un nouveau programme du CNR. En fait, il nous faut mettre en place face aux dangers qui nous guettent d’une droite pure et dure alliée au FN, un nouveau Conseil National de la résistance et un programme révolutionnaire qui met a mal ceux qui tirent les ficelles tant au niveau de la France qu’à Bruxelles.

Cela supposera une grande bataille d’idées de ce Front de gauche auquel il faut lui donner une autre dimension que le discours oratorien de quelques figures qui poussent les décibels.

Oui, quand les blés sont sous la grêle, fou qui fait le délicat, et je regarde tous ces hommes et ces femmes qui n’en peuvent plus et qui sont restés à la maison parce qu’ils sont tellement en colère mais ils n’ont pas vu que l’hydre du FN en a profité pour faire son marché, soyons là pour leur ouvrir les yeux et les oreilles et le nez quand cela pue.

Je les regarde et leur dit, ne restez pas à la maison, sortez et résistez, unissez-vous et créez vous même les conditions d’un vaste rassemblement des forces de gauche.

Quand à mon parti communiste, il doit être davantage la parole qui aide à ce rassemblement d’une force nouvelle qui gagne le combat contre les forces de l’argent et de celles qui nous demandent de nous serrer la ceinture comme l’a annoncé Valls.

Je pense que le temps est venu d’organiser les Etats-Généraux de la Gauche pour qu’elle retrouve son chemin : celui du monde du travail, celui du changement de société car c’est là que se joue l’enjeu : il est de classe.

Bernard LAMIRAND

Rédigé par aragon 43

Publié dans #communisme

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article