Publié le 2 Avril 2016
TOUT FAIRE POUR QUE CETTE LOI SCELERATE SOIT ENLEVE
Bernard LAMIRAND
Mon site relate les événements syndicaux, sociaux, politiques, culturels et environnementaux .
Publié le 2 Avril 2016
TOUT FAIRE POUR QUE CETTE LOI SCELERATE SOIT ENLEVE
Bernard LAMIRAND
Publié le 1 Avril 2016
MONSIEUR PIERRE GATTAZ RENTRE AU GOUVERNEMENT
La Présidence de la République nomme Monsieur Pierre Gattaz comme ministre du travail et de l’Economie.
Le premier ministre Monsieur Valls précisera dans la journée le rôle de Monsieur Gattaz : permettre à la France de retrouver rapidement son équilibre économique et social.
Monsieur Gattaz devra mettre en place une nouvelle législation du travail et faire en sorte qu’aucune contrainte par la loi ne règne à l’entreprise. Le code du travail actuel sera mis en sommeil et les chefs d’entreprise organiseront raisonnablement les salaires et le temps de travail.
Une rencontre avec les syndicats aura lieu incessamment pour qu’ils travaillent en toute loyauté à la prééminence du chef d’entreprise pour décider des conditions de vie et de travail.
Monsieur Berger a été appelé comme secrétaire d’état chargé de mettre en application tous les accompagnements sociaux nécessaires au redressement des comptes financiers des entreprises. Il aura à entretenir des liens très forts avec les actionnaires et particulièrement les banques d’affaires.
Les salariés seront appelés à respecter leurs chefs et à leur obéir au doigt et à l’œil, dimanche et jours de fête compris.
Le Président de la République François Hollande
Le Premier ministre Manuel Valls
Publié le 22 Mars 2016
La nouvelle des attentats de ce matin à Bruxelles nous frappe toutes et tous de stupeur et d'effroi. A cette heure, le bilan provisoire fait état de 26 morts et plusieurs dizaines de blessés. Le Parti communiste français (PCF) tient d'abord à exprimer sa profonde peine devant ce monstrueux carnage, et à assurer de toute sa solidarité et de son soutien les familles des victimes, les habitant-e-s de Bruxelles et la population de Belgique tout entière.
Le PCF condamne ces attentats comme tous ceux perpétrés en France, au Proche-Orient, au Maghreb et en Afrique au long de ces dernières années avec le but d'entretenir des situations de violence, de guerre et de déstabilisation.
Les mobiles exacts des assassins ne sont pas encore connus mais l'objectif est évident: par une stratégie de terreur aveugle et inhumaine, ancrer les divisions en Belgique, en Europe, au plan international.
Ce drame appelle plus que jamais à l'inverse à une plus grande solidarité et une détermination politique pour non seulement retrouver et arrêter les meurtriers comme les commanditaires, mais aussi à apporter des réponses politiques durables à ce qui nourrit les filières criminelles qui veulent "importer un climat de guerre" en Europe et qui l'entretiennent partout ailleurs.
La responsabilité de nos gouvernements et de l'UE est de refuser de s'inscrire dans cette logique mais aussi de revoir la logique de leurs politiques internationales qui restent cantonnées à des réponses militaires au détriment des solutions politiques.
Le travail de la police et de la justice pour démanteler les réseaux et filières, pour stopper les donneurs d'ordre et les soutiens sera déterminant, et doit se dérouler dans le respect absolu des droits et libertés, individuelles et collectives, fondamentales, contre tous ceux, à commencer par les commanditaires des attentats, qui veulent les déstabiliser.
Publié le 1 Septembre 2015
UN PATRON S’EMPARE DE PLUSIEURS MILLIONS D’EUROS EN GUISE DE DEMISSION
Le patron d’Alcatel Lucent, non content d’avoir mis le groupe français Alcatel -avec d’autres prédécesseurs- sur la paille, vient de s’octroyer près de 13 millions d’Euros en guise de départ.
Habituellement, quand un travailleur n’a pas répondu aux attentes de son employeur, il est licencié sans indemnités avec pour devenir la case ANPE.
En fait deux poids deux mesures.
Lui démissionne et il ne devrait toucher rien du tout.
Surement qu’il n’aura pas besoin des prudhommes pour définir un forfait indemnitaire.
Mieux, il devient PDG de Numéricâble- SFR où il pourra préparer son prochain départ avec à la clé de bonnes indemnités et une retraite chapeau s’il répond aux critères du capitalisme : étrangler les salariés et ne leur laisser que la chemise sur le dos.
Ce jour dans la presse, il est fait état de sa situation et je n’y reviendrai pas.
Ce qui est inadmissible, c’est que le pouvoir laisse faire et pour cause, ils sont tous du même acabit et viennent des élites formées par le capitalisme. Rien d’étonnant non plus des propos mielleux du Medef qui ne veut pas que l’on légifère sur les règles de départ de ses PDG qui se servent en se faisant des réglements en leur faveur dans les caisses des entreprises et bénéficient des licenciements qu’ils organisent pour se faire du fric.
13 millions d’euros pour ce Monsieur, qui peut mériter un tel salaire ?
Serait-ce une divinité venue du ciel ?
Personne dans une république qui proclame l’égalité ne devrait avoir droit à de tels émoluments.
Ainsi, pendant que le peuple est appelé à se serrer la ceinture avec Valls et Hollande, des forbans du capital se servent et font leur propre loi.
Demain, nous dit-on, il faudra mettre un terme au code du travail et le remplacer par un code de l’entreprise.
Nous voyions déjà toutes les dérives avec ce sieur qui s’envoie un règlement pour lui qui le favorisera en cas de départ.
Un code de l’entreprise, c’est la porte ouverte à tous les abus du capitalisme et à la vindicte contre les salariés considérés comme variable d’ajustement.
Aujourd’hui, dans cette société, un brave salarié qui a passé une partie importante de sa vie au travail gagne des clopinettes et partira en retraite ave des miettes alors que ce PDG et d’autres d’ailleurs, après 1 ou 2 ans de direction s’en vont avec la magot tout en considérant que leur action a été bonne pour l’entreprise en réduisant les salaires et l’emploi.
Avec ses 13 millions d’euros il pourra s’engraisser « l’animal » et vivre au crochet de la société ; il est comme ses rapaces, qui, une fois la bête dépecée et bouffée, s’en vont à tire d’ailes vers d’autres lieux pour conquérir d’autres butins.
Alors les S … de pauvres, n’ont qu’à s’émerveiller de la réussite de ces détrousseurs ?
Non…. il est temps de réveiller la lutte pour les salaires et faire en sorte que la reconnaissance professionnelle ne soit plus celle de ceux qui tue l’emploi et l’économie chaque jour dans notre pays.
Bernard LAMIRAND
Publié le 24 Août 2015
LE COMMISSAIRE CAPLAN ENQUETE DANS LE THALYS
Certains deviennent de vrais héros et pas simplement dans une série B. Des héros par exemple qui ont empêché un individu de passer à la kalachnikov une rame entière d’un TGV circulant d’Amsterdam à Paris.
Dans ce TGV, il y avait le commissaire Caplan, un as de la police que les téléspectateurs admirent dans ses prouesses de série télé.
Un scénario vrai dans ce Thalys. Nous aurions aimé voir la vedette tenir le beau rôle, comme les américains et un franco-américain qui lui ne s’est pas dégonflé et a tenté au prix de sa vie de désarmer l’individu.
Notre héros de série télé, lui, a été quitte pour une belle peur.
On peut dire que cela fait un peu mauvais effet pour un commissaire aussi réputé sur les écrans.
Pris dans la panique générale, il s’est blessé avec du verre en voulant récupérer le marteau brise vitre.
Le commissaire Kaplan, héros de série télé, voulait jouer du marteau mais il a manqué d’audace pour faire un bon feuilleton.
Alors dans son feuilleton qu’il a décrit devant les médias, il lui fallait absolument trouvé des coupables et sans avoir fait une enquête approfondie, son petit doigt, peut-être blessé par quelques éclats de verre, lui intima que les « boucs-commissaires » ne pouvaient être que des agents de la SNCF. Ces agents que l’on maudit quand les choses tournent mal ou que les trains sont en retard à cause des réductions d’effectifs du sieur Pépy.
Dans sa détresse, il a en effet déclaré que des agents se sont sauvés la tête basse et se sont réfugiés dans un local où ils se sont enfermés. En fait, c’était des employés du personnel de restauration sous traitant de Thalys que « le Rambo » avait vu passer et qui eux aussi se sont mis à chercher l’abri comme d’autres passagers l’ont fait.
Le « Rambo » avait négligé dans sa première déclaration de mentionner que des agents de Thalys et un contrôleur avaient fait leur boulot dans le train.
Pour être un vrai héros, peut-être pour une prochaine série B, le commissaire Caplan, à l’avenir, devra tenir compte que dans la peur, « le sauve qui peut » existent y compris même chez des policiers réels.
Cela dit, le commissaire Caplan ne voulait peut-être pas que l’on sache que dans le fameux train il eut pu rester recroqueviller sous les banquettes ; alors tout simplement le commissaire Caplan a tenté de casser une vitre mais s’est blessée malencontreusement la main comme l’huitrier amateur se blesse en ouvrant une huitre.
Ce grand geste méritera t’il d’apparaitre au tableau d’honneur de la police des séries B ?
Bernard Lamirand
Publié le 3 Août 2015
UN MUR DE BARBELES A CALAIS
Ce n’est pas un mur mais c’est tout comme.
Le gouvernement français, flanqué du gouvernement conservateur et réactionnaire Britannique, a érigé une construction en barbelés digne de l’époque des camps de concentration. Ce mur de barbelés est censé empêché les migrants de passer en Angleterre.
Nous avions connu les blockhaus nazi dans la région de Calais pour empêcher le débarquement allié et maintenant, inversement, une muraille s’installe pour empêcher des hommes et des femmes et des enfants de circuler et de franchir la mer vers les côtes anglaises.
Qui sont ces migrants, sinon des hommes et des femmes qui fuient leur pays où règnent la misère, les guerres, les tueries et les viols contre des populations qui n’en peuvent plus et cherchent une vie ailleurs et meilleure.
L’Europe est pour eux la terre d’accueil la plus proche, une terre d’asile.
Une Europe dont on peut dire qu’elle porte une lourde responsabilité dans ce flux de population d’Afrique et du Moyen-Orient qui se sauvent devant les exactions commises à leur égard, les bombes qui pleuvent sur eux, les drones qui tuent des familles entières et qui sont de nos fabrications militaires comme le révèlent ce jour l’Humanité avec les firmes israéliennes.
Une Europe qui veut se murer dans ses fortifications capitalistiques alors que l’Afrique, elle l’a pillée et elle la pille encore : surtout avec ses nababs, ses roitelets et ses émirats qui servent la cause néocolonialiste au détriment des peuples de plus en plus pauvres.
Des milliards coulent à flots pour ces gens là et pour les compagnies exploitant les matières premières de ces pays en Afrique et au Moyen-Orient. C’est indigne et honteux.
Ces migrants jettent un SOS et la seule façon du système capitaliste est de leur mettre des barbelés de dépenser des sommes colossales pour les empêcher de trouver une terre d’accueil.
Tous les jours, ils meurent sur des rafiots, ils se noient dans la Méditerranée et se font tuer sur les routes du calaisis ou dans les terminaux vers l’embarquement des camions et maintenant dans le tunnel sous la Manche.
Alors dérisoire et monstrueux cette décision des gouvernants de droite anglaise et sociale libérale française de rajouter des barbelés, des vigies, des cerbères pour empêcher le passage.
Les migrations ont toujours existé, la Grande Bretagne et la France devrait se rappeler qu’ils ont été des pays de migrations. A la seule différence, c’est vrai, c’est qu’ils ont été d’abord des colonisateurs et qu’ils ont mis des peuples sous l’éteignoir.
La seule façon de faire en sorte que les populations vivent bien, là où elles sont nées, c’est de leur permettre d’y vivre et de prospérer dans la paix et la démocratie et non dans l’asservissement et le vol de leurs ressources naturelles ou de l’exploitation éhontée des travailleurs réduit à un néo-esclavagisme avec des salaires de misères et des conditions de travail indignes et infâmes.
Et puis enfin, ces migrations n’annoncent t'elles pas un monde nouveau, celui des hommes citoyens de la terre.
Oui, les migrations actuelles fuient la pauvreté, elles peuvent aussi désirer voir leur droit de vivre sur la Terre et d’être citoyens de la Terre comme beaucoup de citoyens de pays les plus développés qui s’installent dans le monde non pour profiter mais pour y travailler et apporter leurs connaissances.
Rien n’arrêtera les migrations. Elles ne resteront des pauvres, elles deviendront celles d’un monde nouveau où les hommes et les femmes dépasseront leurs origines et vivront ensemble.
Dans quelques années on regardera les barbelés de Calais rouillés et l’on se dira que rien ne peut empêcher le monde d’évoluer et d’être libre sur cette terre.
Bernard LAMIRAND
Publié le 25 Juillet 2015
Samedi 25 Juillet 2015 à 5:00
Propos recueillis par
Bruno Rieth parus dans Marianne
L'épisode grec a mis un sacré coup à la stratégie de changement de l'intérieur de l'Europe. Cette stratégie qui est traditionnellement celle de la gauche de la gauche française. Mais Pierre Laurent y croit encore : "Il ne s’agit pas de faire basculer une majorité, voire la totalité des pays européens, mais que plusieurs pays européens engagent ce combat et fédèrent autour d’eux les forces sociales et syndicales qui aspirent au changement". En tout cas, pour lui, la question de la sortie de l'euro n'en est pas vraiment une puisqu'il note qu'"il y a des pays aujourd’hui qui, en dehors de la zone euro, sont également frappés par des politiques d’austérité"...
KONRAD K./SIPA
Marianne : Quel regard portez-vous sur la crise que l’Europe a connue ces derniers mois au travers des négociations entre la Grèce et ses créanciers. Que ce soit sur l’attitude du Premier ministre grec que sur celle des autres dirigeants européens ?
Pierre Laurent : Lorsque l’on revient sur ces six derniers mois, nous avons assisté en direct à une mobilisation impressionnante du peuple grec derrière Syriza et Tsipras. Nous avons pu également constater la violence avec laquelle une partie des dirigeants européens — notamment le gouvernement allemand — a été capable de répondre à toute velléité de sortir des rails de l’austérité qu’ils ont fixé. La conclusion que j’en tire est que tout pays qui veut sortir de l’austérité a besoin d’un mouvement de solidarité européen encore plus puissant qu’il ne l’a été ces derniers mois. Cela nous met, nous les Européens qui voulons sortir de l’austérité, devant l’exigence d’installer un véritable rapport de force favorable à l’émergence d’autres solutions. Provisoirement, les dirigeants allemands ont renfermé les Grecs dans la prison de l’austérité, mais l’impasse et l’autoritarisme de leurs solutions intensifient encore plus la crise européenne. Le débat est devant nous et le combat ne fait que commencer.
Que pensez-vous du choix d’Alexis Tsipras, alors même qu’il bénéficiait d’une légitimité démocratique et populaire, d’accepter cet accord et son lot de mesures d’austérité ?
J’ai rencontré Alexis Tsipras et des dirigeants de Syriza lundi dernier à Athènes. Je pense que la responsabilité de ce qui s’est passé repose entièrement sur les épaules des dirigeants européens. Ils ont enfermé la Grèce et ses dirigeants dans une alternative qui était soit le Grexit — souhaité par les Allemands de manière ouverte, Wolfgang Schaüble, le ministre des Finances allemand, a plaidé jusqu’au dernier moment auprès des Grecs pour une sortie ordonnée —, soit le plan d’austérité qui a finalement été imposé. Le choix qu’a fait Tsipras est un choix qui évite la banqueroute bancaire de son pays, une situation qui aurait été terrible pour les Grecs. Je crois qu’il n’avait pas d’autres alternatives. D’ailleurs, s’il garde encore aujourd’hui le soutien de son opinion publique, c’est bien pour cette raison. C’est que les Grecs craignaient énormément cette hypothèse. Maintenant, le véritable problème de cette situation est qu’il nous est impossible, que ce soit pour les Grecs ou pour les Européens, de rester dans une situation qui soit celle-là. Il y a une exigence pour l’ensemble des Européens d’alléger la dette européenne et de permettre la relance des politiques sociales et d’investissement dans toute l’Europe. Evidemment, le choix de Tsipras provoque, c’est normal, des débats au sein de Syriza. Mais je partage l’opinion qui a été celle de la direction de Syriza de ne pas vouloir assumer, eux, une banqueroute de la Grèce qui aurait été catastrophique. Même si cette solution, dans laquelle on les a enfermés, n’est pas acceptable dans la durée. Ni pour eux, ni pour les Européens.
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Mais l’expérience Syriza ne met-elle pas en lumière l’impasse des programmes des formations de gauche anti-austéritaire qui défendent l’idée que l’on peut faire une autre politique économique tout en restant dans la zone euro ? C’était le pari d’Alexis Tsipras…
C’est un débat qui existe dans la gauche européenne et dans la gauche française, c’est évident. Je crois que la leçon qu’il faut tirer de ce qui s’est passé, c’est qu’il n’y a pas de solution à la crise avec le maintien des politiques européennes actuelles. Et une sortie de la zone euro laisserait n’importe quel pays qui la pratiquerait devant la même pression des marchés financiers, voire une pression décuplée et une dévaluation nationale plus grave encore. Une sortie de la zone euro, sans changement des politiques européennes de manière générale, risquerait aujourd’hui de déboucher pour un peuple, à la fois sur la sortie et à la fois sur des politiques d’austérité. Il y a d’ailleurs des pays aujourd’hui qui, en dehors de la zone euro, sont également frappés par des politiques d’austérité. Car la pression des marchés s’exerce partout et sur tous les pays.
L’enjeu pour pouvoir mener des politiques de gauche est donc de pouvoir retrouver des marges de manœuvre sur les pouvoirs financiers. La reconquête de ce pouvoir financier passe par une mobilisation des ressources nationales mais aussi par une bataille à l’échelle européenne qui est de toute façon incontournable. Il est certain que si, pas un, mais deux ou trois pays s’engageaient dans cette voie, le rapport de force serait profondément modifié. Il ne s’agit pas de faire basculer une majorité, voire la totalité des pays européens, mais que plusieurs pays européens engagent ce combat et fédèrent autour d’eux les forces sociales et syndicales qui aspirent au changement. Et le poids de la France est fondamental dans cette bataille. Un pays du poids économique de la France qui s’engagerait dans cette bataille changerait à l’évidence le rapport de force. Et c’est ce que n’a pas voulu faire et ne veut pas faire pour le moment François Hollande qui a empêché le Grexit certes, mais en laissant les Allemands dicter leurs conditions ce qui n’a rien changé sur le fond.
Il y a des pays qui, justement parce qu’ils ne sont pas dans la zone euro, s'en sortent très bien. Même mieux, comme c’est le cas pour l’Islande qui en 2008 a refusé de renflouer les banques responsables de la crise, tout en sauvant l’argent des petits épargnants et retrouve aujourd’hui un PIB supérieur à celui d'avant crise…
Oui, mais aujourd’hui, la différence est que tous les avoirs détenus par les Grecs sont en euros. Et le transfert de ces avoirs dans une monnaie nationale qui serait dévaluée par les marchés financiers conduirait, dans un premier temps, à un affaiblissement considérable du potentiel de ressources des Grecs. Alors que pour reconstruire leur pays, ils ont besoin d’un niveau d’investissement important. Bien évidemment, le plan actuel n’est pas la solution puisqu’il va les empêcher de mobiliser les ressources nécessaires. Il faut donc progressivement et à terme changer profondément le plan qui leur a été imposé.
Sauf que l’entêtement des dirigeants européens, les Allemands en tête, a montré que même avec les meilleurs arguments économiques et l’appui de tout un peuple, il est impossible de battre en brèche l’exigence des mesures d’austérité inhérentes aux traités constitutifs de la zone euro...
"Les solutions apportées par Tsipras étaient totalement viables. Ce n’est pas la zone euro qui les empêche"Mais ça, c’est justement la bataille politique qui est engagée depuis le 25 janvier ! D’autant qu’on l’a vu, les débats n’ont jamais été sur le terrain économique entre la Grèce et ses créanciers. Puisque les solutions apportées par Tsipras étaient totalement viables et elles restent praticables dans la zone euro. Ce n’est pas la zone euro qui les empêche mais la décision politique prise par les dirigeants allemands et un certain nombre d’autres dirigeants européens de rendre impossible l’expérience politique de Syriza. Aujourd’hui, ils en ont même rajouté dans la punition financière, économique et politique, pour continuer à faire cette démonstration. Une des grandes leçons de ce qui s’est passé est que la France, lorsqu’elle a mis tout son poids dans la balance pour empêcher le Grexit qui était ouvertement réclamé par les Allemands, a réussi son entreprise. Le problème est que le président de la République n’a pas utilisé cette capacité de faire bouger les lignes pour impulser une véritable alternative. Il aurait dû refuser non seulement le Grexit, mais aussi les conditions réclamées par le gouvernement allemand, et il aurait dû en profiter pour lancer un grand débat européen sur les politiques économiques européennes.
En parlant de cet accord imposé aux Grecs, reprendriez-vous le terme de « diktat » pour le qualifier ?
Oui, absolument. C’est une mise en cage de la Grèce. Nous sommes dans la situation où un pays a essayé de se libérer de la prison de l’austérité et a été rattrapé par les dirigeants européens et allemands pour être remis dans sa cellule. Cet accord est en tout point scandaleux : il est contreproductif, socialement et économiquement, et proprement scandaleux, démocratiquement et politiquement.
Finalement, cette séquence grecque plaide-t-elle, selon vous, pour plus d’Europe ou moins d’Europe ?
Elle plaide pour une Europe radicalement différente de celle qui existe aujourd’hui. Et qui a été progressivement transformée, avec une accélération en 2008, non pas en une union de coopération et de solidarité, mais en une zone de contrôle économique et politique par les pouvoirs financiers. Donc, cette Europe doit être totalement remaniée. C'est une nécessité qui date déjà depuis dix ans, depuis le référendum de 2005, où il était déjà question de cela. Le débat de 2005, c’est le choix de constitutionnalisation ou non d’une certaine logique économique libérale. Ce débat est donc ouvert depuis dix ans et il n’oppose pas des anti et des pro-Europe. Il y a aujourd’hui trois options en débat. L’option d’une Europe de l’ordre libérale, celle qui existe aujourd’hui. Il y a l’option d’une destruction de l’Europe et d’un retour à la compétition, voire au choc des nations dans la crise que traverse l’Europe, c’est l’option du Front national et des forces qui l’appuient. Et il y a l’option qui est la nôtre, celle de Tsipras, la mienne, celle que nous défendons, qui est l’option de la reconstruction d’une Europe de coopération, de solidarité, d’une Europe de souveraineté qui doit laisser plus de place aux pouvoirs de chaque nation de négocier démocratiquement son insertion dans cette Europe de solidarité. Nous parlons d’une Europe à géométrie choisie, c’est-à-dire une Europe où la participation au projet européen doit, à chaque fois, être librement consenti par les pays
Publié le 21 Juillet 2015
Le taux d’intérêt des épargnant du livret A passe de 1 % à 0,75 % .
A cette allure, le taux zéro est proche, demain ils sont capables de nous dire que cet argent leur appartient ou de nous mettre des bâtons dans les roues quand on voudra s’en servir pour nos besoins.
Bientôt, pour sauvegarder notre petite épargne il faudra retourner au bas de laine et le cacher de la convoitise des financiers et des assureurs.
Hollande, pourtant, dans ses promesses électorales avait dit qu’il protégerait la petite épargne.
Son gouvernement est entrain de tuer l’épargne populaire, pour que cette argent, ces petites économies comme l’ont dit, cette épargne de précaution, file tout droit chez les banquiers et les assureurs et on sait ce qu’il peut en advenir demain avec ces détrousseurs.
Déjà des milliards d’euros se sont fait la maille des caisses des livrets populaires et sont partis vers d’autres placements telles les assurances vies.
Cette épargne là n’est pas celle qui sert le peuple, comme le fait encore l’épargne populaire, même si l’on voit que les financiers mettent de plus en plus le grappin dessus.
Cette épargne sert au financement des projets sociaux et en particulier pour les logements.
Le gouvernement vient donc de choisir encore la finance au détriment de l’investissement social qui bat de plus en plus de l’aile.
Et puis, il faut le dire, ces 0,75 en rajoutent dans la dégringolade du pouvoir d’achat des travailleurs, certes les prix n’ont augmenté que de 0, 3 %, argument choisi par les sociaux-démocrates libéraux, mais ils oublient de dire que le monde du travail, qui prend ce mode de placement, a vu son pouvoir d’achat se réduire en cette année 2015 par les impôts, les taxes et aussi les salaires qui se réduisent comme un peau de chagrin, le chômage et la précarité de l’emploi avec des revenus à l’avenant, ainsi que les retraites bloquées depuis 2013.
Pendant ce temps, le capital réalise des profits immenses, les banquiers se portent de mieux en mieux, les actionnaires reçoivent des dividendes de plus en plus élevés, les PDG des grandes sociétés du CAC 40 se décernent des augmentations de salaires mirobolantes et préparent leurs retraites en s’octroyant des sommes fantastiques.
Le gouvernement, évidemment, dans sa protection des riches - on vient encore de le voir en chassant d’une plage les estivants pour la laisser à un prince de l’Arabie saoudite qui a son château aux abords et qui compte en profiter seul - n’a que des yeux pour les profiteurs et spéculateurs de tous poils.
Le règne de la banque et des financiers ne cessent de s’amplifier sous le mandat de Hollande.
Dis- moi qui tu sers, je te dirai qui tu es !
Que le petit trinque donc et que les gros se remplissent les poches, voilà ou nous conduit ce gouvernement néo- libéral.
En touchant à la pauvre rémunération du livret d’épargne, Hollande montre qu’il n’est pas l’ami des petites gens mais celui des gros bras de la finance.
Bernard LAMIRAND
Publié le 17 Juillet 2015
MARWAN BARGHOUTI CITOYEN D’HONNEUR DE MON BLOG ARAGON 43
Marwan Barghouti vient d’être fait ce jour 17 juillet 2015 citoyen d’honneur de mon blog Aragon 43.
La justice vient de suspendre La décision du conseil municipal d’Aubervilliers de nommer Marwan Bargouthi citoyen d’honneur de la Ville. C’est intolérable.
Marwan est un résistant et non pas un terroriste. Sa condamnation par l’état israélien à la prison à perpétuité est un déni de justice.
Son peuple, le peuple palestinien, lui aussi est enfermé dans une prison et emmuré dans une enceinte de béton.
Pour son acte de résistance, il mérite notre estime, je le fais citoyen d’honneur de mon blog et j’invite tout les hommes et femmes épris de liberté à en faire autant et à exiger sa libération des geôles israéliennes.
Bernard Lamirand.
Publié le 9 Juillet 2015
C’EST CELA L’EUROPE !
Qu’elle est détestable cette Europe.
Pourtant on nous avait rabâché depuis sa création qu’elle serait le paradis terrestre après ce qui s’était passé avec le nazisme.
En ce moment on assiste à des destructions économiques qui ruinent les citoyens européens et si nous n’avons pas de guerre physique elle est là sur le plan économique et sociale et elle fait souffrir durement les petites gens pendant que le gros se vautrent dans l’argent roi et les milliards qu’ils se décernent.
On nous avait vanté que ses pères, comme on disait, Schuman et Monnet, voulaient en faire un continent de paix et de développement.
On nous avait dit que l’Europe serait sociale et que les peuples vivraient de mieux en mieux avec des garanties sociales au fur et à mesure de son développement. Que chacun recevrait sa part et que nul ne serait ignoré pour le partage des richesses.
Qu’il n’y aurait plus personnes de laisser pour compte.
Bref, loin de l’enfer que vit actuellement le peuple grec, mais aussi dans une moindre mesure d’autres pays qui s’enfoncent eux aussi dans la misère.
Alors voir ce qui se passe actuellement est véritablement l’envers de ce que nous disaient les dits pères fondateurs de cette Europe, qui, aujourd’hui, détruit et met maintenant des peuples à genoux et particulièrement le peuple grec qui vient à juste raison de se rebiffer.
Les dettes, il faut les payer disent-ils en bons pères de famille. Est-ce qu’un père de famille va jusqu’à faire mourir de faim ses propres enfants ?
Triste spectacle, en ce moment, à Bruxelles, de voir les nantis, ceux qui ont mis la Grèce dans cet état brandir les menaces de mettre « sans sous » ce peuple après l’avoir dépouillé pour qu’il rembourse des dettes qui ne sont pas de sa responsabilité.
Comment des gens, qui ont à la place du cœur un porte feuille bine garnie peuvent prendre encore les misérables derniers sous de ces petites gens qui n’en peuvent plus.
Je hais ces sortes d’huissiers capitalistes contre le peuple grec, qui rentrent chez eux chaque soir, plongent dans leur piscine climatisée, bouffent le caviar, comptent leurs actions et spéculent sur le défaite du peuple grec pour encore arrondir leurs fins de mois d’actionnaires et réclamant toujours plus de sacrifices à ceux et celles qui n’en peuvent plus.
Exiger de ce peuple qu’ils ont tondu à ras leurs salaires et leurs retraites pour remplir les coffres forts est honteux et montre aujourd’hui le capitalisme sous son vrai jour, celui de la bête prête à tout pour sauver ses dividendes et ses banques.
Honte à vous, Hollande-Sarkozy- Merkel- Junker et consorts de les défendre et d’être leurs commis pour les basses besognes.
Vive le peuple grec…. Tous les oligarques européens à la lanterne…..
Bernard LAMIRAND.