LE SCANDALE PANAMA PAPERS
Ainsi nous apprenons, ce que nous subodorions depuis bien longtemps, que certains prospèrent et placent de gros magots dans des paradis fiscaux et organisent les trucages avec des cabinets d’avocats spécialisés et les banques d’affaires de ces pays.
Le but, évidemment, soustraire de l’argent qu’ils ont gagné ou accaparés de l’impôt qu’ils auraient dû payer à l’Etat.
Bref des voyous d’un certain genre : les voyous du capitalisme le plus débridé qui sévit sur cette planète et tient à récompenser ses thuriféraires.
En fait, ces voyous financiers rejoignent d’autres voyous : ceux qui blanchissent l’argent de la drogue ou ceux des maffias qui peuplent ce monde capitaliste.
L’affaire dévoilée par des journalistes révèle qu’ici le scandale a atteint des proportions énormes qui en font le scandale du siècle et je rappelle qu’au 19eme siècle, nous avions déjà connu un scandale celui du Canal de Panama. ( voir wikypédia *)
Ces voyous financiers, je les appelle ainsi, nous savons tous où ils crèchent, banques d’affaires, multinationales, grands groupes, courtisans et lèches culs : toute une faune qui sait s'organiser pour la transhumance du fric.
Ici, avec cette nouvelle affaire, nous y trouvons toute la crème du système libéral: PDG en tête, hommes politiques, hommes d’Etat, banquiers, artistes et sportifs bien en cours, experts et médias à la solde du système et j’en passe.
Ce sont des vrais fraudeurs : ceux auxquels les états prennent des gants pour les poursuivre ou trouver les moyens d’accommodements afin de les sortir des désagréments quand ils sont pris la main dans le sac .
C’est donc, depuis ce matin, le branle-bas de combat dans toutes les chancelleries du monde pour amoindrir la chose .
Notre président de la République s’est vite précipité pour faire une prise de parole pour indiquer que la justice passera. Bien, mais c’est toujours quand prend fin le « pas vu pas pris ». Et puis l’on sait que la plupart du temps, c’est pour amener les brebis galeuses ( de plus en plus nombreuses dans ce système libéral) à se mettre en règle et à payer une amende pour ressortir les cuisses propres. Le petit lui, n’a pas droit à tant d’égards.
Nous avons là toutes les laideurs de ce système en voie de pourrissement et il y a plein de façons de maquiller les comptes chez ces financiers pour faire davantage de profits notamment en s’en prenant au monde du travail que l’on rémunère « à coups de fronde ».
Nous avons pu constaté souvent que des ruses permettent de fermer des entreprises ou de les restructurer en les déclarant en difficulté. On procède légalement, par « des plans sociaux », en licenciant des milliers de travailleurs, sous des prétextes montés de toutes pièces avec des filiales d’autres pays par des tours de passe- passe transférant ici ou là les carnets de commandes.
Ainsi, notre propre gouvernement, avec la loi El Khomry, veut créer les conditions des meilleurs profits en réduisant les salaires, en allongeant les temps de travail, en débauchant à partir de situations d’entreprises en difficultés sur plusieurs trimestres en matière de chiffres d’affaires ou de carnet de commande. L’on peut se poser la question de montage d’opérations de transferts qu’entrainera cette loi scélérate au profit des actionnaires qui auront avantage à transvaser le butin.
A voir les noms qui apparaissent dans les révélations de ce nouveau scandale de Panama, l’on peut constater que l’argent n’a pas d’odeur dans ces milieux remplis de fric. Nous voyons par exemple le cas du football où cette activité sportive professionnel est touché par la finance , par les émirats, par les oligarques et le fameux Platini a bien de la peine à expliquer le fait qu’il est citer à nouveau dans ces affaires financières.
Le 1% des riches qui captent autant de richesses que les 99 % de la population mondiale devrait nous interroger sur les pratiques et les mœurs pour arriver à de telles richesses accaparés par ces quelques-uns et nous avons un certain nombre chez nous.
Ces révélations viennent après les affaires dévoilées par Wikileaks ou UBS ,elles sont découvertes grâce à des accès pirates à des serveurs de messagerie.
Cela montre que le numérique peut avoir un bon coté des choses.
Mais cela doit faire réfléchir sur ces outils capables de pénétrer la vie privée et particulièrement au respect de la personne humaine et à ses données personnelles.
Cela nécessite donc de protéger les personnes et surtout les travailleurs face à un système capitaliste qui peut utiliser les données personnelles de chacun d’entre nous, mais aussi de voir comment faire en sorte que les lanceurs d’alertes puissent jouer tout leur rôle contre les brigands financiers et fiscaux qui pullulent dans le monde et dans notre pays.
Bernard LAMIRAND