actualites

Publié le 26 Février 2018

FILS DE CHEMINOT

Je le suis et autrement que le triste sire Macron qui a brandit le fait qu’il était un petit fils de cheminot pour faire passer des ordonnances contre les cheminots.

Je viens d’entendre Edouard Philippe, petit parvenu de la société bourgeoise, nous dire tout le mal qu’il pensait du statut des cheminots.

Un Edouard Philippe qui a une belle carrière statufiée dans les salons gouvernementaux et patronaux et qui ne risque pas de se retrouver à la rue avec les SDF

Ce statut des cheminots n’est qu’un prétexte et il a aussi une histoire qui comprend des droits et des devoirs.

Les cheminots avaient un rapport de force pour obtenir ces garanties, elles étaient adossées en plus à une mission publique, celle de satisfaire les usagers jour et nuit, dimanches et jours fériés,  qu’ils pleuvent, qu’ils ventent, qu’il neige et que le froid viennent perturber l’état des rails, les parcours et les aiguillages ainsi que la signalisation.

Rien n’est changé à ce sujet. Pourquoi donc s’en prendre à ce statut sinon que  pour justifier une politique visant à démanteler la SNCF. Le statut des cheminots à donc bon dos.

Observons aussi que les attaques que subissent les cheminots entrainent justement des difficultés de plus en plus grandes à faire ce travail et cette mission publique dans de bonnes conditions.

Quand on rentre à la SNCF, on est pour les gens et pour satisfaire les besoins des usagers. Je veux rendre hommage à cette profession que j’ai connu par mon père et qui continue à sa battre pour le service public des transports de toute la population.

Enfant, j’ai vu mon père se levait la nuit pour la tournée de lignes notamment lors de tempêtes et de chutes de neige ou d’arbres arrachés et tombés sur les voies. Nous avons vécu avec sa petite paye de cantonnier poseur, car il déposait et reposait  les rails ; il était attentif à ce qu’elles soient toujours en bon état ainsi que le ballast avec ses camarades de la brigade. Des cheminots donc  qui ne gagnaient pas lourd et qui avaient un emploi sûr mais comme d’autres salariés l’avaient aussi dans le privé et le voudraient plus que jamais aujourd’hui.

Déshabiller Pierre pour habiller Paul n’a pas de sens car tous seront nus si on laisse faire.

Leur emploi sûr, c’est l’emploi normal, mais, pour ces messieurs, c’est l’alignement sur le bas et la précarité pour tous qu’il conviendrait de faire et donc d’en finir avec ces cheminots qui sont avec leur statut un exemple qu’il faut absolument retirer de la tête de tous les salariés-es de ce pays.

Ce ne sont donc pas des privilégiés-es, ce sont plutôt les Macron et Philippe qui font partie de cette caste à statut privilégié.

La famille cheminote n’est pas repliée sur elle-même, elle vit pour les usagers et le service public à leur rendre.

Et puis ce statut est celui  de tous ces « roulants » qui ont changé leur locomotive à vapeur pour des locomotives électriques plus performantes  mais avec des conditions de travail et des responsabilités plus grandes encore..

Tout cela, ils l’ont accepté et c’est ainsi qu’ils ont ce statut aujourd’hui d’un emploi et d’une retraite garantie à la SNCF.

Edouard Philippe nous dit que cela ne tient plus aujourd’hui et il a le renfort de Macron qui se dit petit fils de cheminot, un petit fils de cheminot qui n’a que cheminé que dans les salons des privilégiés de la fortune.

Celui-ci, au salon de l’Agriculture, répondant à une interpellation d’un cheminot, a porté cette repartie grotesque :  « Vous n'avez pas le même rythme que mon grand-père qui était cheminot". Sottise de comparer ce qui n’est pas comparable. ! Et, en plus, pourquoi ne pas faire l’inverse et faire en sorte que tous les salariés-es bénéficie du même statut que les cheminots avec le projet d’une véritable sécurisation et d’un parcours professionnelle pour tous les salariés –es tout au long de leur vie.

Certes,  ce ne sont plus les locomotives à vapeur, du charbon à recharger sans cesse,  des escarbilles qui obligent à porter de grosses lunettes, mais des conditions de vie et de travail entrainant encore plus de fatigue et des rythmes de vie qui détraquent la santé et la famille. Cela touche aussi tout le personnel dans les gares et dans la surveillance du trafic avec des effectifs de plus en plus réduit.

Macron se permet de dire qu’il faut donc mettre fin à ce statut. Qu’y a-t-il derrière ? Autre chose qui fait que c’est l’arbre qui cache la forêt ; derrière, il y a les banques et les actionnaires qui attendent que la SNCF ne soit plus qu’une locomotive sans conducteur et disparaisse sous les assauts des compagnies privées, car là est le fond.

Demain, ils veulent un réseau où ne circulent que les lignes profitables, avec des salariés low-cost .

Regardons comment ils ont cassé le fret par fer pour imposer les camionneurs venant de tous pays européens à des conditions de salaires et de travail détestables. Regardons aussi ce qu’ils ont fait des autoroutes nationales qu’ils ont données au privé  en faisant voler en éclat les garanties des salariés qui restent et  par conséquent ce sont des profits énormes que ramassent ces sociétés d’autoroute et qui paye, sinon nous les usagers et ils ont le toupet  de nous appeler « clients » alors qu’ils nous rançonnent dès le premier kilomètre. 

Demain, il feront la même chose pour le rail avec des tarifs de plus en plus chers, les trains ne circuleront que pour les lignes rentables, les usagers ne seront que des clients payant rubis sur l’ongle pour alimenter les caisses des grands groupes de transports qui pointent déjà leur nez comme ceux que nous voyions déjà sur nos routes qu’ils démolissent sans payer un rond pour les réparations.

Derrière chose de mon indignation en tant que fils de cheminot : Edouard  Philippe, pour présenter son projet indique que les salariés de la SNCF seront mis dans les mêmes conditions que  les autres et y compris les apprentis : des apprentis qui vont être soumis aux conditions patronales dans un paysage de lieux de travail où les patrons les mènent déjà  à la baguette profitant des ordonnances travail qui font de ceux-ci des petits tsars.

Edouard Philippe conclu en outre que c’est le code du travail qui primera alors que l’on sait que ce code est dépourvu de toutes possibilités pour les salariés de voir leurs droits respectés à cause de ses ordonnances qui démantibulent le code du travail.

Enfin que dire de ce Président de la République indiquant que le statut des cheminots c’est l’ancien monde… non Monsieur de Macron, l’ancien monde,  c’est vous et les vôtres !

Alors une chose va compter, c’est une forte mobilisation des cheminots, mais aussi d’’être à leurs cotés  dans les luttes qu’ils comptent mener dans les prochains jours.

Bernard LAMIRAND

 

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités, #CGT

Repost0

Publié le 27 Décembre 2017

Monsieur le Président,

Lettre ouverte

J’apprends ce jour, en pleine période de fêtes, que vous vous apprêtez à faire la chasse aux chômeurs.

Dans le passé, si mes souvenirs sont bons, les présidents de la République organisaient des battues à Rambouillet et les trophées, après avoir été exposés, finissaient dans quelques organisations pour les pauvres en guise de charité. Nous avions aussi connu des présidents qui chassaient en Afrique les lions, les rhinocéros, les éléphants et d’autres bêtes et en profitaient pour rapporter quelques diamants du temps de Bokassa 1er.

Vous, vous avez décidé avec votre « délictueuse(1) » du travail, de vous occuper de chasser les chômeurs, une ethnie qui pousse comme des champignons depuis l’effondrement du droit à pouvoir travailler dans de bonnes conditions et d’avoir l’emploi sûr et véritable.

C’est ce que nous venons d’apprendre dans nos chastes oreilles par les médias et notamment dans le « Canard enchainé de ce jour ».

Nous ne savions pas que ce gibier vous intéressait à ce point, vous qui le considériez comme relevant de la fainéantise (2).

Votre « délictueuse(1) » du travail, c’est vrai, avait déjà eu la main lourde dans le groupe Danone où elle débusquait tous les « surplus » au boulot. Elle a ainsi mis à la porte des milliers de travailleurs.

Certainement que vous l’avez choisi comme ministre, vu ses dispositions, pour traquer ceux et celles qui ne répondent pas aux critères d’aujourd’hui de l’emploi qui doit être évanescent dans l’entreprise pour le profit maximum.

Des « comparses » ont fait le même choix  en d’autres lieux que le « marchand de yaourt » et il va de soi que ces travailleurs se sont injustement retrouvés chômeurs à cause d’elle  et de ses complices du Medef.

Vous avez fait, vous et vos prédécesseurs, de notre France, un vrai parc de « laisser pour compte », y compris cette jeunesse dont vous ne leur offrez que des petits boulots mal rémunérés, temporaires et indignes de leurs connaissances et expériences professionnelles.

En fait, c’est comme si l’on rassemblerait une faune dans une vaste réserve à disposition dont on gérerait les flux et reflux selon les besoins. N’est ce pas cela cette mise à l’écart de ces hommes et de ces femmes qui avaient un travail et que celui-ci leur a été enlevé pour une meilleure côte des actions en bourse ?

Evidemment, il vous faut quand même nourrir les « enchainés » à ce système de plus en plus infâme ; mais  il faut faire là aussi des économies sur les indemnités chômage déjà pitoyables envers ces personnes.

Alors, les employés de « l’enclos » doivent devenir des chasseurs, pas des chasseurs de têtes comme vous dites pour les beaux postes dans les groupes et les cabinets ministériels, mais des chasseurs d’hommes et de femmes en déshérence en les poursuivant et en les stigmatisant  comme des mauvais chercheurs d’emploi où plutôt comme « des tire au flan  ».

Ce personnel n’est pas de cette trempe et vous ne ferez ce que qu’il vous plait car ils ont une autre conception de leur métier.

Ces hommes et ces femmes vous les écartez donc comme des fraudeurs.

Mais au fait que deviennent les vrais fraudeurs ? Ceux qui placent leurs pognons dans les paradis fiscaux, ceux de ces multinationales, de ces banques, qui ont pignon sur rue dans les  zones défiscalisées et même en Europe : allez vous démasquer votre  ami Junker qui a fait fleurir toutes les grandes fortunes au Luxembourg, allez- vous poursuivre et punir ces patrons voyous en les délestant de leurs dividendes et de leurs stock options comme vous voulez délester de pauvre gens qui n’ont que cela pour vivre ?

Quelle honte de vouloir les appauvrir encore plus. 

Ainsi donc vous nous faites un plan pour coincer ces  6 millions de chômeurs inscrits (j’emploie ce terme plutôt que ce terme hypocrite « les privés d’emplois »). Ces gens là, c’est vous et vos prédécesseurs qui les avez mis dans cette situation et ce n’est pas en leur mettant « le coup du père François » qu’ils retrouveront le chemin de l’espoir et d’un vrai travail dont vous êtes infoutu de leur donner.

Comme au temps de bons points et des retenues voici revenu, vous voilà prêt à les guetter dans leur moindre geste, à les noter, à leur demander des comptes rendus pour ensuite les cocher sur  des listes noires. Quelle cruauté pour des hommes et des femmes qui ont pour certains et certaines des années de travail  de devoir narrer ce chemin de croix sans cesse que vous leur imposait à travers toutes les chausses trappes qui les empêchent de trouver un vrai boulot parce que  soumis à des formations souvent bidon, des horaires, des distances et de travaux qu’ils ne sont pas dans leurs compétences.

Cela ressemble à  plus qu’un reproche mais  plutôt à du déshonneur d’être mis ainsi à l’index par la punition sur leurs pauvres allocations.

C’est insupportable Monsieur le Président.

Votre verdict sera donc expiatoire : il importera que la sanction tombe et que les « pris dans la nasse » de l’accusation, trouveront leur subsistance réduite avec des tarifs dégressifs comme à l’image de ce qui se refait en Allemagne où le chômeur est traqué.

Monsieur De Macron, en faisant la chasse à cette main d’œuvre inoccupée, vous deviendrez alors une sorte d’auxiliaire du travail aléatoire à vil prix qu’aime tant le monde patronal.

Je ne vous dis pas Bonsoir.

Bernard LAMIRAND

  1.      Une patronne devenue ensuite ministre qui cumule sur un an près de 700 PV de l'inspection du travail
  2.      Emmanuel Macron vendredi 8 septembre à Athènes : "Je ne céderai rien, ni aux fainéants ni aux cyniques ni aux extrêmes.

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #POLITIQUE, #Actualités

Repost0

Publié le 23 Décembre 2017

LE PERE NOEL

Nous sommes à quelques heures de Noel.

Pour l’histoire, c’est la date de la naissance du Christ à Bethléem, selon les récits de Luc et de Mathieu ; mais  c’est aussi  une commémoration qui vient de loin, de la Rome Antique où les citoyens fêtaient les « Saturnales » en fin d’année et les hommes et les femmes portaient des guirlandes autour du cou et s’offraient des cadeaux de toutes sortes. IL y eut d’autres festoiements auparavant que décrivent les historiens de la période antique.

C’est donc une date commune pour fêter ce moment et cela dépasse le coté strictement religieux.

Mais  dedans est venu s’ingérer le fameux père noël si cher à nos enfants et petits enfants.

 Il ne s’agit nullement d’en critiquer la raison d’être – qui n’a pas enfilé le costume du père Noël et sa hotte ou prévenu sa progéniture d’un non passage si elle n’était pas sage – ; mais la débauche de pub à la télévision m’amène à réagir contre ce que l’on nous présente depuis plus d’un mois comme une sorte d’enchantement auxquels les familles seraient conviés à y participer dans un superbe élan de bonté et d’empathie, mot à la mode depuis quelques temps pour faire oublier le mot solidarité considéré comme désuet.

En voyant défiler toute l’industrie de la bouffe et des jouets à la télévision, la rutilance et les paillettes, je me suis dit que venir ternir cette belle représentation pourrais me faire apparaître comme un importun voulant renversé le jeu de quilles patiemment assemblé pour fêter cet événement, dont on dit, dans les étranges lucarnes, qu’il agglutine tous les français et les reportages montrent en effet des masses importantes courir les magasins et ressortir avec des brassées de cadeaux.

Mais trop c’est trop…

Bien sûr que c’est un moment de fête et de retrouvailles pour toutes les familles et nous le vivons ainsi quand on peut se le permettre.

Alors le père Noel va-t-il passer pour tout le monde ?

C’est à voir !

Ce qui frappe, c’est que depuis déjà un certain temps, le coté réjouissances prend des proportions démesurés au moment où le monde va mal et la France de plus en plus mal.

Regardons nos rues, regardons le retour des baraques, des abris de fortune, de ce qui ressemble aux soupes populaires etc.

Regardons la chasse policière contre les exilés du monde.

Macron nous avait dit lors d’un déplacement dans une usine menacée de fermeture à des salariés-es qui lui demandaient le maintien de l’entreprise et de leur travail « qu’il n’était pas le père noël « ». Cette répartie méprisante « du président des riches », je ne l’ai pas oublié et je pense que les travailleurs de cette entreprise non plus. Alors ce père Noel, c’est qui, existe t’il ?

Avec toute la déférence pour le poste qu’occupe cet individu, nous pouvons dire aujourd’hui qu’il est effectivement le « père noël » : il distribue en ce moment, dans sa hotte, des cadeaux et nous pourrions dire qu’il choisit ses enfants : il ne  va pas dans toutes les cheminées, il ne s’approvisionne pas dans les boutiques à quatre sous, mais il sert uniquement sa filiation financière.

En cette fin d’année une pluie des cadeaux s’est abattue pour les privilégiés de la fortune. Macron les a aussi servi grassement en cette année 2017 en matière de dividendes, libéré de l’impôt sur la fortune et par des cadeaux fiscaux énormes: 50 milliards ont été soustraits du travail pour aller enrichir banques et multinationales.

Le père Noël ne passera donc pas dans tous les foyers :  les plus pauvres, les déshérités, les miséreux sont encore plus nombreux qu’en 2016, les personnes âgées voient leur pouvoir d’achat dégringoler et comble d’ironie, le père noël Macron, qui avait promis qu’il n’y aurait plus « de sans abri » pour les fêtes de fin d’année seront  encore plus nombreux à attendre un toit, un refuge et aussi une solidarité qui leur manque dans ces moments d’isolements et de laisser pour compte.

En fait, Macron est allé fêter un tout autre noël : celui des armes au moment où il faudrait fêter l’amitié entre les peuples.

La hotte du père noël Macron est donc pleine de dividendes et d’armes, elle ne passera pas par la cheminée mais par les marchés financiers qui vont fêter Noël et Nouvel an dans la liesse et le champagne coulera à flot.

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique, #Actualités

Repost0

Publié le 8 Décembre 2017

« NOUS LES JEUNES » 

« Nous les jeunes », c’était l’appellation d’un journal d’un groupe de jeunes qui s’est constitué en 1959 dans mon patelin dans le Pas de Calais .

Nous luttions contre les injustices, nous avions 16-17-18 ans et quelques uns plus, et il nous manquait ceux partis en Algérie, appelés sous les drapeaux comme le disaient les notabilités de l’époque.

Avec notre petite caboche nous dénoncions les formes de chômage et d’apprentissage qui existaient à la sortie de l’école primaire. Peu d’entre nous avaient accès à des études supérieures et nous en étions à ne pas envisager d’aller plus loin dans ces familles au revenu modeste (mon père était cantonnier poseur de rail à la SNCF).

Nous découvrions à la fin des études primaires les formes d’exploitation où les jeunes servaient comme manœuvre plutôt que d’être formé et qualifié : c’étaient une main d’œuvre bon marché et corvéable autant pour les travaux des champs que pour divers ouvrages.

Nous organisâmes même une grève dans une petite fonderie où il n’y avait pas de syndicat et ce fut pour nous une première expérience très décevante puisque la plupart des jeunes furent mis à la porte. Ce fut une leçon pour moi et les copains licenciés comme quoi on n’affronte pas les patrons sans être organisé.

Mais dans cette période, nos luttes étaient plus marquées par cette détermination de mettre fin à la guerre d’Algérie que nous subissions et nous en savions quelques chose, nous les jeunes de ces temps là quand revenaient entre quatre planches des camarades un peu plus âgés que nous.

Nous étions des révoltés.

Nous mettions le bazar la nuit- souvent le dimanche soir, après le film du « cinoche » du bourg- en faisant ce que nous appelions une partie de sonnettes qui consistait à réveiller les bourgeois et c’était ce que nous avions pu trouver pour montrer notre ressentiment envers la classe dominante qui n’était dans ce bourg que des gros artisans et commerçants et professions libérales.

Nous avions aussi plein d’idées sur des activités pour nous distraire et nous cultiver. Nous avions mis en place une équipe de « foot » des chômeurs, ce qui faisait jaser dans les chaumières. Ainsi nous écoutions les disques yéyé de l’époque ;  eh oui, j’en faisais partie. Aujourd’hui, je n’en ai aucun regret ; cette musique rock ‘n’ roll nous sublimait, c’était ainsi.

Nous organisâmes de nombreuses soirées juke-box et nous écoutions Johnny, Richard Anthony, Les chaussettes noires, Sylvie Vartan et d’autres de l’époque et surtout Brel dont je viens de voir que Johnny Halliday  appréciait ce grand chanteur qui nous amenait tant de débats sur la réalité de cette société dans lequel nous vivons toujours.

Cela faisait partie de notre émergence dans la société. Nous étions de ces jeunes qui voulaient remuer cette société, nous n’avions pas les idées bien arrêtées mais nous cheminions et beaucoup de mes copains se sont retrouvés dans les luttes de 1968.

Alors je dis cela parce que mes jeunes années se sont faites dans ce réel et Johnny et d’autres ont inspiré nos cheminements. Ce n’est pas de la nostalgie mais simplement de rappeler que l’on se construit chacun avec sa propre conscience et avec les points de repères qu’il trouve ;  et moi j’ai trouvé dans cette période des « Saluts les copains », de la JOC puis plus tard du PCF, l’envie de lutter et nous le faisions comme Monsieur Jourdain dans le « Bourgeois gentilhomme » faisait de la prose sans le savoir.

Alors, la vague yéyé, le rock ‘n’roll font partie de ma jeunesse et je ne dois pas être le seul et le reniement ne fait pas partie de ma culture et je préfère la voir à partir de ces grains de sable : c’est dans ces moments là que j’ai choisi ma route : celle de prendre conscience du monde dans lequel je vivais et d’essayer de le transformer à ma modeste place et y compris aujourd’hui en retraite.

Je dis encore une fois bravo à « l’Huma » d’avoir consacré plusieurs pages à la disparition de Johnny Hallyday et merci pour ce beau texte de Elsa Triolet paru en 1964 dans les Lettres françaises publié jeudi que je ne connaissais pas , qui, se rendant à un spectacle de Johnny Hallyday, a vu la première cette jeunesse qui émergeait de ce baby-boom d’après guerre. Et là, les lumières dépassent les ombres de ces personnages quand le vacarme de la vie s’en va avec la mort et qu’il reste aujourd’hui à en faire toute l’histoire sans concession.

Bernard LAMIRAND

 

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 12 Mai 2017

Rédigé par aragon 43

Publié dans #PAIX, #Actualités

Repost0

Publié le 21 Février 2017

Il n'a pas pu avoir un second mandat, alors Napoléon le Petit vient de se trouver une occupation: le conseil d'administration du groupe hôtelier international ACCOR.

Combien gagnera t'il ?

Le saurons- nous un jour ?

Les femmes de ménages seront-elles mieux rémunérées et protégées  grâce à sa mansuétude de fils d'ancien immigré hongrois ?

Au fait, Sarkozy a t'il besoin de tout ce fric? Ne vit-il pas confortablement avec sa chanteuse ?

Que va t'il faire d'une fortune déjà bien achalandée?

Lui, qui demandait encore lors des primaires, des sacrifices aux français, va t'il montrer l'exemple et pendant son emploi à Accor, sacrifier toutes les rémunérations qu'il bénéficie au titre de Président de la République et tutti -quanti.

Peut-il  être hôtelier et avoir un logement gratis de l'Etat?

Bref, comment  de par ses fonctions d'administrateur  il contribuera à éliminer le travail mal payé, précaire, sans droits sociaux qui existent dans tous  les hôtels de luxe de la planète puisque sa fonction sera celle d'être un spécialiste de l'international.

Va t'il faire en sorte que tous ceux, qui, à la rue avec leurs bagages, pourront trouver généreusement  une chambre d'hôtel grâce à la générosité de l'hôtellerie ACCOR.

Ne vaut-il pas mieux loger un va nu pieds qu'un nabab ?

Honni soit qui mal y pense ....

Bernard LAMIRAND

 

 

 

 

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 21 Janvier 2017

« TROMP LE PEUPLE » RADIE L’OBAMA CARE

Le monstre de la Maison Blanche vient de publier son premier décret.

Il annonce des mesures à prendre pour mettre fin à l’Assurance universelle américaine qui permettait de couvrir les américains les plus pauvres et qui ne pouvaient s’offrir les meilleures assurances privées pour leur santé.

Le but de l’Obama care était de sauver des vies humaines et était loin de répondre à une vrai sécurité sociale comme celle que nous avons encore dans notre pays et que Macron et Fillon veulent mettre un terme après le travail de sape fait par la social-démocratie avec Hollande et sa ministre Touraine.

Il faut savoir qu’aux Etats-Unis, c’est les assurances privées qui tiennent en main le système de santé et les contrats coutent très cher et une partie importante de la population en est donc exclue. C’est un secteur où les capitalistes américains « genre Trump » peuvent se faire un fric fou.

Chacun pourra remarquer que sa première mesure n’est pas pour tous les américains comme il en avait éructé dans son discours d’investiture mais bien pour la classe dominante.

Quand « l’Obama care » avait été mis en place, le but était de réduire la mortalité aux Etats-Unis, du fait d’un grand nombre d’américains ne pouvaient fréquenter les médecins et les hôpitaux à fric. Plus de 45 000 morts étaient estimés chaque année de ce fait.

Ainsi Trump et son clan viennent de donner le permis de mourir sans soins à des millions d’Américains et cela après avoir prêter serment sur la bible.

Le « tu ne tueras point » a dû être rayé de la bible de Lincoln, comme il vient de rayer la petite assurance qu’Obama avait mis en place laborieusement face à la réaction des nantis américains.

Cet individu est un monstre et rejoint d’autres monstres de cette planète.

Bernard LAMIRAND

 

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 14 Janvier 2017

SANTE : DE LITS OU TROP DE CERCUEILS ?

Vous allez me dire que je tombe dans le morbide !

Non … Mais, ce matin, sur France-Inter, j’ai sursauté en écoutant l’interview d’un capitaliste des Pompes funèbres indiquer que lui était paré pour recevoir les décès de la grippe.

En même temps, je viens de recevoir un mail rapportant le débat au Sénat qui s’est tenu sur l’hôpital et l’intervention de Laurence Cohen, sénatrice communiste, et les réponses de certains réactionnaires de cette assemblée où règne la droite.

Je cite d’abord Laurence Cohen : « Je commencerai mon propos en rendant hommage aux personnels hospitaliers, qui, malgré l'avalanche de réformes qui s'est abattue sur l'hôpital depuis près de vingt ans maintenant, continuent d'offrir une haute qualité de soins dans des conditions de plus en plus difficiles….

… Selon la Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques, la DREES, quelque 57 000 lits d'hospitalisation ont été supprimés en onze ans…..

Cette diminution du nombre de lits a un impact grave sur le fonctionnement des services….

Et la réponse est venue de la droite sénatoriale en ce moment ou des milliers de personnes, particulièrement âgées, sont dans les services d’urgences dans les pires conditions et l’un de ces sénateurs de la droite libérale M. Jean-Marie Vanlerenberghe s’est exclamé et a vendu le morceau pour ainsi dire.

Je le cite : Tout d'abord, notre pays compte trop d'hôpitaux, qui, par ailleurs, sont mal répartis. Dans son rapport public annuel de 2013, la Cour des comptes observait que « la répartition des hôpitaux sur le territoire résulte souvent d'héritages historiques qui ne correspondent plus aujourd'hui ni aux besoins des bassins de population ni même parfois aux normes de sécurité sanitaire »…. ( à transmettre dans tous les endroits où les hôpitaux publics sont menacés)

…Les victimes de cette situation sont les soignants et les patients…

…Les personnels souffrent de leurs conditions de travail. On le regrette tous ici, année après année. Les 35 heures ont désorganisé les services et les heures perdues n'ont pas toutes été compensées par des créations de postes …..

Quant aux patients, hormis la qualité des soins, parlons des délais d'attente, notamment dans certains services d'urgence….La permanence des soins est défaillante, notamment en médecine de ville, il faut le reconnaître. Il faudrait davantage de maisons de garde en amont des urgences, car le système de santé demeure trop centré sur l'hôpital en France.

Mme Laurence Cohen. Eh voilà !

Carrément, ce sénateur vise la réduction de l’offre de soins publics pour la transférer vers le privé et le fric.

Nous avons là, un condensé de l’attitude de cette droite et du PS qui en enfilé depuis 2012 le même dossard que la droite : celui des économies à faire sur le dos des patients et des hospitaliers et en particulier la précarité du malade quand il n’a plus que des couloirs pour être soigné dans des brancards. Laurence Cohen, dans son exclamation, montre bien où est le problème : la part de plus en plus grande réservée à l’offre des soins privée et profitables.

Alors, ce matin, ce croque-mort sur France-Inter montrait bien cette réalité capitalistique. Lui, avait déjà depuis un certain temps prévu les choses et il le disait crument en bon gestionnaire. Les pompes funèbres ont su anticiper cette situation et sans caricaturer on pouvait saisir que celles-ci ont les moyens en chambre funéraires et crématoires et le stocks nécessaire de cercueils pour accueillir les décès actuels alors qu’à l’hôpital la possibilité d’accueillir les vivants avec des lits est de plus en plus aléatoires pour éviter le terminal en sapin ou en ébène et tout cela se fait avec les moyens du bord pour ainsi dire.

Triste société, qui nous montre que l’humain ne compte que pour la cupidité : le cercueil (certes indispensable, mais voir les coûts de plus en plus exorbitants des inhumations) rapporte alors que le lit hospitalier on peut en limiter le nombre pour réduire les dépenses de santé et rendre demain celles-ci de plus en plus inégalitaires.

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 12 Octobre 2016

UN ARTICLE ANCIEN TRES DEMANDE : JE LE REPASSE

 

DIALOGUE ENTRE UN BOURGEOIS REPU ET UN CHOMEUR

 

Le chômeur passe devant une villa luxueuse située sur un superbe site au bord de l'océan.

 

Le bourgeois se détend dans son transat et regarde ce passant en déshérence.

 

-Le chômeur : Comment avez-vous fait pour avoir une telle demeure et avoir tant de sous?

 

-Le bourgeois : Je l'ai gagné en travaillant mon ami !

 

-Le chômeur : Moi aussi j'ai travaillé depuis l'âge de quatorze ans, mais depuis la crise, je suis en chômage et j'ai été mis dehors de mon logement par mon propriétaire.

 

-Le bourgeois : C'est le sort, le destin, tout le monde ne peut être logé à la même enseigne. Je suis désolé pour vous.

 

-Le chômeur : Si j'ai bien compris, c'est le hasard qui m'a mis au chômage et vous ce sont vos astuces pour gagner de l'argent qui vous a permis de faire fortune !

 

-Le bourgeois : J'avais avant de faire fortune un travail enrichissant, je mettais à la porte des salariés en surnombre, j'étais bien payé pour cela ; peut-être que je suis celui qui a signé votre lettre de licenciement ? J'ai placé l'oseille gagnée dans la spéculation financière et mes stock-options m'ont rapporté beaucoup, et pour tout vous dire, je me suis augmenté régulièrement à vos dépens en prenant sur votre part salariale.

.

-Le chômeur: Si j'ai bien compris, votre demeure luxueuse a été payée grâce à mon licenciement ?

 

-Le bourgeois : Bien sûr, mais que croyez-vous, la vie est ainsi faite, il faut des riches et des pauvres, c'est inscrit dans les tables de la loi. C'est donc équitable, chacun est à sa place.

 

-Le chômeur: Mais pourquoi en serait-il toujours ainsi. Vous vous vautrez dans votre transat, alors que moi, qui suis très fatigué des conditions de travail et d'une vie de SDF maintenant. Je n'ai même pas le droit de pouvoir m'asseoir dans un lieu reposant comme le vôtre, qui, tout compte fait, m'appartient puisqu'il est le résultat de votre brigandage. Je trouve cela injuste car vous n'avez créé aucune richesse et moi, usé par le travail, je dois vivre dehors près de chez vous en vous regardant profiter de la vie.

 

-Le bourgeois : Mais pourquoi devrais-je partager avec vous. Je vous le répète, c'est le destin, c'est la chance, chacun peut y parvenir s'il a du courage. Si vous êtes errant, c'est parce que vous le voulez bien et le patronat a raison de faire en sorte que les prestations sociales diminuent car cela vous encourage à ne rien faire.

 

-Le chômeur : du courage ! J’en ai !  Mais vous, vous en avez profité en me volant la part que je méritais par mon travail salarié, et puis, ensuite, pour faire davantage de profit vous m'avez éliminé du travail ; comment voulez-vous que mon courage serve à quelque chose si vous vous emparé des richesses créées et que nous n'en avons plus que les miettes ?

Vous me devez réparation !

 

Le bourgeois s'énerve alors : « Ici, mon ami, c'est une propriété privée, c'est un bien qui m'appartient, voilà tout, et je vous défends de songer à me le reprendre ».

 

-Le chômeur: Je n'ai pas l'intention de vous demander de partir, mais simplement de m'abriter dans votre luxueuse demeure ainsi que mes amis et camarades que vous avez licencié et volé.

 

Sur ce, le propriétaire ferma à double tour son immense grille en fer forgé, mis ses molosses dans la cour, installa des caméras de surveillance, fit passer les vigiles toutes les heures pour vérifier si des intrus ne rôdaient pas autour de sa propriété.

 

Au fait, dans cette société capitaliste, n'est ce pas ce qui se passe en ce moment où le système se cadenasse pour conserver et faire grandir son magot et créer des lois répressives pour empêcher le peuple de reprendre ce qui lui a été pris.

 

Bernard Lamirand

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0

Publié le 17 Juillet 2016

Un article magnifique comme dit mon camarade Canaille le rouge qui me l' adressé et je n'hésite pas un seul instant à le mettre sur mon blog.

C'est vraiment tout autre chose que la puanteur qui se dégage avec ces batteurs d'estrade qui encombrent les médias et veulent récupérer cette monstruosité à leur profit.

Les voir hier à la télévision, avec leur morgue coutumière, leur air sentencieux, leur coté faux compassionnel, cet article de Jean Ortiz fait du bien.

Lisez-le.

Bernard LAMIRAND

Voir les commentaires

Rédigé par aragon 43

Publié dans #Actualités

Repost0