Publié le 5 Juillet 2015
LE PEUPLE GREC N’A PAS EU PEUR.
Les grecs viennent de voter et au vu des résultats qui tombent le non l’emporte nettement.
Tant mieux.
Les Hollande, Merkel, Junker, Lagarde -la bande libérale - vient de se voir infliger une sévère défaite.
Les médias aux ordres devront trouver la manière pour expliquer leurs bévues, avec leurs experts capables de dire le contraire de ce qu’ils ont dit la veille pour trouver les meilleures parades. Ils ont déjà commencer ce soir.
Hollande devrait en tirer les conclusions et prendre position pour mettre fin à ce terrorisme financier européen qui assaille ce peuple. Le fera t’il ? Pas si sûr car il est enchaîné à la politique austéritaire d’Angéla Merkel depuis le soir de sa prise de pouvoir comme président de la République.
C’est l’Allemagne qui domine l’Europe et donc la France.
Le peuple grec vient d’ouvrir une brèche fondamentale depuis le traité européen de 2005 dont on peut juger sur pièces pour ainsi dire jusqu’à quel point il est destructeur pour les peuples et pour le monde du travail et la démocratie.
Une chose est sûr : avec ce référendum, les dominés relèvent la tête et ce n’est pas fini, ailleurs les colères s’expriment et le mur de l’argent se fissure.
Tsipras a, en tant que premier ministre, la légitimité renforcée et le référendum lui donne les moyens de sa politique : il ne peut se permettre d’accepter des compromis qui remettraient en cause le vote des grecs.
Une telle victoire aura des résonnances partout ; c’est plus qu’un rayon de soleil, il encourage les luttes.
En France, l’Unité des forces de gauche apparait de plus en plus nécessaires et le travail que fait le parti communiste pour rassembler largement le peuple de gauche est la seule alternative valable pour sortir notre pays du bourbier dans lequel Hollande et Sarkozy l’ont mis.
C’est la mobilisation à gauche de toutes les forces syndicales, politiques, associatives qui va compter.
C’est les luttes offensives, c’est des revendications sur les salaires, les retraites, la durée du travail qui apporteront l’ envie de mettre par terre cette politique de la terre brulée sociale de Valls - Macron et compagnie.
C’est aussi la meilleure approche pour battre les haines qui se développent dans ce pays de la part de la droite et du Front National en réunissant le monde du travail et pour cela le Front de gauche est l’outil à condition qu’il ne sombre pas dans l’opportunisme électoral pour les élections présidentielles de 2017.
Les grecs ont fait preuve d’un esprit de classe face au chantage qu’ont exercé les forces réactionnaires sociale- libérales et le débat politique s’est tenu avec grandeur et esprit de responsabilité.
Alors fêtons ce succès du non grec face à la politique Européenne libérale. Celle-ci vient de subir un échec cuisant, mais attention, elle est prête à toutes les manœuvres pour s’opposer aux décisions du peuple grec et y compris de le sortir de l’Europe pour continuer à appliquer une politique antisociale et austéritaire vis-à-vis des peuples.
Ne relâchons donc pas notre solidarité vis-à-vis de ce peuple courageux et lutteur.
En France, nous avons toutes les raisons de nous emparer de cette victoire et de dire aux français qu’il y a une perspective à gauche qui s’ouvre : les communistes y travaillent et c’est bien ainsi que tout est possible.
Bernard LAMIRAND