Nous allions voir ce que nous allions voir : un gouvernement remanié, à la tâche, après le discours de maitre de l’Elysée à
Versailles.
Pour se faire, l’insipide Fillon, avait sur ordre de son maitre, convoqué les
serviteurs, le dimanche après-midi, certainement après les vêpres, pour une séance d’intronisation à l’emprunt devenu la tarte à la crème du petit tsar.
Ils étaient tous là, à commencer par Tonton la culture. Il manquait le marchand de riz
occupé en Grèce à la chasse aux sauterelles d’Afrique, d’Afghanistan et d’Irak, qui, comme des essaims, s’abattent en ce moment sur ce pays.
Tous les syndicats seront consultés nous avait dit Sarkozy et auront à faire des
propositions à partir d’un emprunt national.
Un emprunt national de 100 milliards d’Euros ; le sieur Valls, qui veut la place du
chef en 2012, propose 150 milliards, (qui dit mieux) après tout, comme le disait Georges Marchais : « de l’argent il y en a ». Sauf que le secrétaire général du PCF indiquait
aussitôt la destination : les travailleurs et le social.
Effectivement, de l’argent il y en a : et les 100 milliards par l’emprunt ne seront
certainement pas destinés aux travailleurs.
Fillon s’est d’ailleurs empressé de le dire pour qu’il n’y
ait aucun doute, je le cite : « Il ne s'agit en aucun cas d'utiliser cet emprunt public comme une sorte de solution miracle à toutes nos
difficultés budgétaires. Aucune dépense de fonctionnement ne sera financée par cet emprunt, pas plus que la création d'emplois publics,il ne servira pas davantage à engager des dépenses classiques d'investissement, à rénover les bâtiments publics, accroître les dépenses
sociales ou financer les collectivités locales ».Les projets retenus devront être ciblés, en petit nombre, structurants, avec une rentabilité financière et socio-économique qui soit
clairement appréhendable, et associer le plus possible des cofinanceurs externes pour démultiplier les efforts de l’État ».
Tout est dit: à quoi bon recevoir alors les syndicats, si ce n’est
pour leur annoncer qu’ils seront mangés tous crus et que la crise sera portée à leur débit.
Cet emprunt, parlons-en : à qui est-il
destiné ?
Des projets pour l’après crise nous
dit-on !
On se fout de nous !
En effet, cet argent emprunté, on parle d’un taux de 4 %, va
rapporter qu’à ceux qui ont du pognon, un auditeur riche, sur une station radio disait ce matin : j’ai 100000 euros, cela me rapportera bien plus que la caisse d’épargne. Le quidam au
chômage ou au Smic n’a qu’à aller se faire rhabiller.
Qui va rafler la mise sinon le grand patronat. Cet argent il faudra
le rembourser et c’est pour cela que Fillon dans son intervention est allé plus loin en indiquant qu’il faudra se serrer la ceinture sur les salaires et les retraites, avec encore moins de
fonctionnaires, de réduire l’emploi, de toucher à la retraite et aux remboursements de la sécurité sociale.
Bref, ces 100 milliards d’euros iront dans les poches des grandes
entreprises pour améliorer leurs profits : c’est nous, actifs et retraités, qui rembourserons au centuple, intérêts et capital.
Et puis, sans vergogne, après avoir doucereusement indiqué qu’il
y aurait concertation avec les partenaires sociaux (mot détestable) l’individu nous a livré son diagnostic qui ne souffre d’aucune contestation : il faudra que les générations
actuelles acceptent de travailler jusque 67 ans voir 70 ans s’ils le souhaitent.
C’est un vol manifeste.
Ces salariés, actuellement, sont en droit de considérer qu’ils sont
floués puisqu’ils cotisent pour une retraite qui s’éloigne à chaque fois qu’ils s’en rapprochent, un peu comme l’âne à qui on met sans cesse la carotte sous le museau pour avancer dans les
ornières: ici du capital.
Oui, peuple français, jusque quand tu vas accepter d’être traité de
la sorte par ce ramassis de nantis.
Préparons une rentrée sociale chaude… chaude…chaude…
FILLON VEUT NOUS FAIRE REVENIR A LA RETRAITE POUR LES MORTS
Ah l’hypocrite ! Après nous avoir dit, la main sous le cœur, dans des gouvernements
précédents de droite, qu’il ne toucherait pas à l’âge légal de la retraite, il nous annonce maintenant le coup de grâce de la retraite à 60 ans instaurée par le programme commun de la gauche en
1982.
Pendant prés de trente ans, cet inquiétant personnage, a dû certainement rentrer son envie de se venger du législateur de
1982.
Il a profité d’une réunion des cadres godillots de l’UMP pour le préciser, je le cite : « il n'y a pas d'autre solution pour sauver nos régimes de retraite que de travailler plus longtemps, alors même que la vie s'allonge. Si ça n'est pas le cas alors
il faudra débattre ensemble de la question de l'âge légal de la retraite».
Dans des blogs précédents, notamment à l’époque des luttes des régimes spéciaux, j’avais indiqué que cette droite détissait petit
à petit le droit à la retraite au profit du patronat désireux de ne plus payer de cotisations.
Le fond de l’affaire est là.
C’est la même chose pour la taxe professionnelle qui va disparaître pour faire place à des taxes dont les patrons seront
exonérés.
Ainsi, la droite a commencé par des modifications apportées au calcul de la retraite en 1993, par l’ordonnance de Balladur en
plein mois d’Août, en changeant le calcul sur les 25 meilleures années au lieu de 10 et en portant la durée de cotisations à 160 trimestres pour une retraite sans abattement.
C’était un premier pas qui devait en annoncer d’autres, le MEDEF n’a jamais dit que cela lui suffisait, bien au contraire Antoine
Seillière préconisait déjà la retraite à 65 ans et la capitalisation en 1995 lors de la grande grève des services publics.
Ils nous ont raconté, tous ces destructeurs du social, ces sournois, que c’était pour notre bien à tous, pour
sauver les retraites par répartition ; ensuite ils ont aligné, sous prétexte d’équité, tous les autres régimes : les spéciaux
(SNCF-EDF) et la fonction publique sur le nouveau paramètre, celui du régime général faisant effet de matrice pour les autres.
Et toujours en nous disant que c’était pour nous sauver de la faillite un système qui courre à sa perte devant le fait que la
durée de vie s’allongerait.
Evidemment, ce message s’adresse uniquement aux travailleurs.
Aux petites gens comme on dit.
Juppé, ancien premier ministre, celui du plan comptable de la sécurité sociale, s’était vite empressé de prendre sa retraite
d’inspecteur des finances à 55 ans avant les remises en cause dans la fonction publique.
L’équité parlons-en, quand on voit tous ces PDG se doter de retraites dorées dès qu’ils sont démissionnés ou
virés pour incompétence où parce qu’ils se sont servis dans les caisses.
Soit disant que le trou des retraites va atteindre plus de 7 milliards cette année et que c’est honteux s’indignent les
thuriféraires du capitalisme et de la rente.
Et le trou du budget, Fillon, qu’en fais-tu ?
Le nouvel emprunt qui va le payer ?
Le bouclier fiscal, quinze milliards aux riches, ne peut-il pas servir pour les retraites ?
Les centaines milliards disparues en fumée dans la crise, n’était-ce pas plus scandaleux.
Alors, le « bedaud » de Matignon, celui qui avait roulé dans la farine Chérèque en 2003 veut encore nous faire payer la
note.
Derrière cette nouvelle remise en cause plane l’objectif d’en finir avec un régime de retraite fixant un âge légal de
celle-ci.
D’en finir aussi avec le système solidaire et par répartition instauré par Ambroise Croizat en 1945. Un système dit Marxiste et
communiste par le fameux DenisKessler, ancien vice président du Medef, ancien ami de Cohn-Bendit en 1968 et PDG d’une multinationale des assurances qui lorgne sur des assurances retraites sorties
de ce concept de solidarité.
Il est vrai que le patronat, dans les années qui avaient précédé la libération de la France du Nazisme et du Pétainisme, s’était
vautré dans la collaboration et n’avait pu empêcher la mise en place d’une sécurité sociale solidaire reposant sur les cotisations des salariés et des entreprises.
Ce gouvernement, en remettant en cause l’âge légal de la retraite à 60 ans n’a qu’un but inavoué : faire en sorte que la
retraite soit prise le plus tard possible pour permettre l’émergence d’assurances retraites privées basées sur la capitalisation et avec des critères actuariels prévoyant que la pension diffère
selon une prise de plus en plus tardive de celle-ci.
Dans tout cela, nous allons nous retrouver dans la période où nos grands parents avaient une misérable pension à quelques
encablures de la mort.
Une retraite pour les morts disaient-ils.
Croizat, Laroque, Buisson, De Gaulle, qui ont mis en application le programme du conseil national de la résistance, doivent se
retourner dans leurs tombes.
Ces réactionnaires qui sont au pouvoir nous amènent tout droit vers un pétainisme contemporain comme disant un éditorialiste de
l’humanité ce matin.
Plein de jeunes, demain, ne trouveront pas de travail si les générations plus âgées n’ont plus la possibilité de leur laisser la
place et si demain on attend que le vieux meurt au boulot pour prendre la relève.
D’autant plus que de maintenir au travail des personnes âgées jusque 67 ans voir plus coutera très cher à la nation en termes de
santé et de productivité, de sécurité.
Peut-être qu’on leur coupera les vivres aussi de ce coté là en remettant en cause leur accès aux soins.
Sarkozy nous a encore raconté des bobards à Versailles en faisant l’éloge de modèles français de protection sociale : d’un
coté la caresse de l’autre les griffes du capital.
Versailles avait un gout de monarchie ce mardi 22 juin 2009 pour la
réunion du Congrès réunissant les députés et les sénateurs.
Les élus présents étaient d’une grande allégeance pour entendre Sarkozy
dans un discours du trône, certes remarquable (il sait apparaître) où il a pu vendre sa camelote de roi.
Seul manquaient à l’appel les gueux communistes et verts et quelques
socialistes dissidents.
La nouvelle noblesse d’état et très patronale applaudissait comme on le
fait dans les émissions de la télé (il manquait que la pancarte l’ordonnant) et le tiers état socialiste se taisait.
Des parlementaires sages comme des images pour écouter les injonctions et
là nous étions loin des débats tumultueux de la première constituante et de ces harangues du temps de Jaurès et plus tard de Thorez et de Duclos.
Pas un n’a poussé un cri devant l’arnaque politique : que des sages,
que des godillots.
Le monarque a débité son sermon pendant prés de trois quart d’heures sans
rien apporter de bien nouveau.
L’égalité a été brandie comme une sorte d’arme à double tranchant :
égalité comprise comme une sorte d’égalitarisme source de tout nos malheurs et qui bloque toutes réformes et égalité pour caractériser l’application de ses propres vues sur la nécessité de
remettre en cause le modèle sociale issue de la libération comme quelque chose de dépassée.
Comme d’habitude, il s’est appuyé sur des moments historiques pour mieux
poignarder les conquêtes sociales(le Conseil National de la résistance et son programme c’était bien hier).
Toute la première partie de son intervention se voulait prés du peuple,
des gens qui souffrent, sorte de tape amicale dans le dos, de démagogie pour mieux endormir les gogos.
Sa grande phrase fut rien ne sera plus pareil après cette crise dont il
est incapable d’en voir l’issue.
Puis dans un second temps, de l’égalité après avoir fustigé le
capitalisme fou, il annonça la couleur : il faudra faire des coupes sombres sur les dépenses de l’état, réduire toujours plus le nombre de fonctionnaires, diminuer la représentation locale
en supprimant et en regroupant les instances démocratiques, faire des économies sur la santé, revenir sur le travail comme valeur alors qu’il le piétine chaque jour en favorisant chômage et
fermeture d’entreprises.
Et puis les partenaires sociaux (mot détestable) seront réunis par le
monarque début juillet pour leur remettre sa feuille de route où les premières mesures seront pour toucher à l’âge de la retraite, à la durée de cotisations et à installer davantage de précarité
pour les salariés.
A aucun moment le « nouveau Adolphe Thiers », qui savait
lui aussi pratiquait le double langage, n’a abordé la vie de plus en plus difficile des gens modestes.
Nous n’avons pas entendu parler de la dureté de la crise qui touche
particulièrement les travailleurs en ce moment avec les licenciements et suppressions d’emplois.
L’individu a une pensée sélective : il stigmatise les retards en
réformes mais à aucun moment il ne condamne ce patronat créateur d’injustice et d’inégalité.
On nous avait raconté que la réforme de la constitution allait permettre
un rôle plus grand du parlement ; c’est à une comédie, cet après-midi que nous avons assisté, triste à voir ce spectacle où les parlementaires se font dicter par le chef de l’état ce qu’ils
devront faire et dans quel délai ils le feront.
Un chef de l’état qui donne des ordres aux représentants du
peuple.
Un chef de l’état qui demande obéissance au
peuple.
On peut s’inquiéter de la dérive des institutions républicaines, certes
bourgeoise, en ce moment.
Les communistes ont bien fait de ne pas se rendre à ce congrès de
marionnettes.
Pendant que le Chef de l’Etat fabulait au Congrès, une annonce était
faite : le SMIC serait réévaluée de 1,3 % et ne subirait aucun coup pouce.
Les petits salaires et aussi les petites retraites
apprécieront.
Dernière chose, les seuls applaudissements venaient de la représentation
bourgeoise et patronale à chaque fois qu’une mesure les favorisait comme celle où le monarque de l’Elysée les assura qu’ils ne paieront pas plus d’impôts et qu’au contraire ils n’acquitteront
plus celui de la taxe professionnelle.
Evidemment, cerise sur le gâteau, un ouf de soulagement parcouru les
rangs de la droite quand au bout du discours du président aucune allusion ne vit le jour sur le boulier fiscal et les 15 milliards de cadeaux fiscaux accordés chaque année aux
riches.
Après ce discours, espérons que la rentrée sera vraiment
chaude.
Un bon conseil aux organisations syndicales qui seront reçues par le
maitre de l’Elysée début juillet, ne vous attarder pas trop chez ce dépeceur de droit sociaux et préparez nous une rentrée sur les chapeaux de roue.
LA MEDECINEDUTRAVAIL UNE GRANDE
CONQUETE DE LA LIBERATION
Je viens de lire la page de l’humanité consacrée aux médecins du travail et en particulier à la démission de ces médecins de France Télécom désarmés face à l’explosion du mal-être dans leur
entreprise.
Excellent article qui mérite d’être connu dans tous les syndicats.
Naguère, à Usinor Dunkerque, comme secrétaire du comité d’entreprise j’ai eu affaire avec la médecine du travail, dans
une usine productrice d’acier où les conditions de travail amenaient à de nombreux accidents, parfois mortels, plus de 100 morts et à des maladies professionnelles.
Nous avions un service médical important et les travailleurs passaient régulièrement des visites annuelles, très
suivies, et souvent étaient dépistées des maladies graves.
On n’hésitait pas en dehors de ces visites à se déplacer lors de malaise, de fatigue, de dépressions.
La prévention était au cœur de la pratique de ces médecins.
J’apprends, par l’humanité, que le patronat voudrait maintenant porter à 4 ans le rythme des visites médicales
périodiques au lieu de 2 ans.
C’est scandaleux.
Le dépeçage se poursuit.
Ces visites comme les déplacements des médecins sur les lieux de travail sont au cœur de la santé au travail.
Le fait de remplacer, entretemps, par un infirmier, la visite médicale est une atteinte sérieuse à
la prévention de la santé au travail.
L’infirmier n’est pas fait pour cela mais simplement pour donner des soins.
Cette attaque est dans le droit fil de toutes celles lancées pour remettre en cause tous les contenus législatifs de
cette période de la libération où le ministre communiste Ambroise Croizat fit voter de nombreux textes de loi en faveur de la santé des salariés tant sur les services médicaux, la sécurité
sociale et les accidents du travail.
Evidemment, ces lois n’ont jamais été acceptées par le patronat qui, à cette époque, faut-il le rappeler, était en
état d’infériorité du fait de sa collaboration avec l’occupant nazi durant la guerre..
Je veux rappeler, ici, ce que disait Ambroise Croizat lors de la mise en place des services médicaux à
l’entreprises : « Enfin une loi votée le 2 octobre 1946, qui s’insère dans le cadre général de la prévention, institue les services
médicaux du travail.
Désormais, dans chaque entreprises ou groupe d’entreprise, un médecin
assisté d’un service médical sera chargé de veiller à la santé et à l’hygiène des travailleurs. Des examens médicaux à l’embauche et au cours du travail permettront de suivre chaque ouvrier et
d’empêcher ainsi que des maladies graves ne surviennent et ne le privent de sa pleine capacité de travail ».
Combien de salariés (es) ont pu, grâce à la médecine du travail, découvrir qu’ils avaient contractés des maladies
graves décelées lors de ces visites. Combien d’entre eux, victimes de conditions de travail difficiles eurent droit à des améliorations et je me souviens de ces rapports médicaux au comité
d’entreprise qui nous permettaient de discerner des atteintes graves aux conditions de travail et de santé.
Ancien membre du conseil d’administration de l’Agence pour l’amélioration des conditions de travail, combien de fois
j’ai dénoncé les remises en cause de la santé au travail ; j’avais même demandé une enquête sur la fatigue au travail dans la métallurgie avec des experts autres que ceux désignés par le
patronat : cela m’avait été refusé par les dirigeants de l’UIMM sous prétexte d’atteinte au droit de propriété privée.
La médecine du travail est un outil précieux à l’entreprise et le voir petit à petit disparaître à travers la
réduction de ses missions est d’une grande gravité.
D’autant plus que la vie au travail, aujourd’hui, est toujours plus menacée par les conditions d’exploitation et de
surexploitation de la main-d’œuvre.
De même toutes les conséquences de maladies qui se déclarent plus tard comme celle de l’amiante ou encore les troubles
musculo-squelettiques.
A la Fédération CGT de la Métallurgie nous avons toujours eu un secteur très offensif sur ces questions avec notamment
un camarade, Jean Hoddebourg, qui s’est dépensé sans compter.
Nul doute qu’aujourd’hui, le patronat veut mettre un terme à l’existence de la médecine du travail à l’entreprise
comme il veut mettre fin à la sécurité sociale solidaire.
Cet après-midi, je suis allé faire un tour à la médiathèque de Nogent sur Oise où se produisait la chorale de la ville.
Une chorale qui a très bien interprétée des chants de ma jeunesse comme « A la claire
fontaine » ; un chant que j’avais à mon répertoire pour passer le certificat d’étude et qui m’a coûté une note en dessous de la moyenne.
Bon, j’ai quand même eu mon certif.
L’auditoire était plutôt âgé, mais il y avait aussi des jeunes notamment ceux qui étaient entrain de
choisir des livres dans les rayonnages et qui se sont mis à écouter.
La chorale était composée d’hommes et de femmes qui ont plaisir à chanter et j’ai apprécié leur
remarquable chant d’un air de Mozart que je ne connaissais pas.
Chanter du Mozart ce n’est pas à la portée de tout le monde.
Bravo la chorale « fa-si-la chanter » et son pianiste.
Un manque quand même : c’est l’absence de personnes issues de l’immigration.
Peut-être que cela va s’ouvrir, les responsables culturels de la ville sont ouverts et je crois qu’à
travers les jumelages avec des pays d’Afrique et du Moyen Orient, par exemple, des choses peuvent évoluer car dans ces pays on aime chanter et danser.
J’ai profité pour jeter un regard sur cette médiathèque mise en place précédemment par la droite et j’ai
surtout arrêté mon attention sur les ouvrages.
Il y a un large éventail mais il manque des ouvrages communistes ou marxistes notamment en matière
économique et philosophique.
Il manque aussi le journal l’humanité à coté des autres journaux qui sont mis à la disposition des
lecteurs.
Le conseil national du PCF tient en ce moment sa session avant les vacances.
Très bien.
Qui le savait ?
Peu de monde et surtout pas le commun des mortels, adhérent au parti.
Dans ma section, en tous les cas, je n’en avais pas entendu parler.
De même, dans le bulletin départemental, aucune allusion ni sur la date et encore moins sur le
contenu des travaux.
Je préconise d’ailleurs, pour ne pas avoir un CN anonyme, que la prochaine fois le projet de rapport
introductif soit envoyé à tous les adhérents avant la tenue de la session ou au moins la trame.
La délégation de pouvoir règne toujours et j’ai même l’impression qu’elle se renforce.
Les décideurs décident.
Et à partir de ces travaux l’on nous demandera d’appliquer avec des assemblées de compte
rendu pour mettre en musique les choses.
J’ai donc ouvert ce matin mon journal préféré : l’huma ; j’ai trouvé un compte rendu
lapidaire où l’on nous explique que notre avenir est entre les mains du front de gauche.
Pourquoi pas !
Mais comme je ne mets pas dans ma poche ma carte PCF je me suis enquis de savoir si on avait causé
du PCF : j’ai vainement cherché quelque chose sur le PCF en tant que tel : rien.
Peut-être le journaliste chargé de faire le compte rendu, subjugué par le front de gauche et son
avenir, a cru inutile d’en parler ?
J’ai donc été sur le site du parti pour voir l’allocution du coordinateur : rien non
plus !
Le service d’information n’avait certainement pas eu le temps d’y mettre par un simple copié collé
l’intervention du brave Laurent.
Alors, j’en suis réduit à me poser les questions existentielles : notre devenir dépendrait-il
seulement de l’accouchement d’un triplé ou quadruplé politique à réaliser pour les élections régionales et puis successivement les autres après ?
L’électoralisme nous guette camarades dirigeants ; c’est en terme marxiste : la
sociale-démocratie tel que le développait Marx à l’encontre de ses camarades allemands dans le programme « du Gotha ».
Notre existence se résumerait-elle seulement qu’à la réussite électorale du front de gauche, certes
nécessaire comme alternative de gauche ?
Et puis, je me suis dit que peut-être que nos chers dirigeants ont dû parler de notre santé
communiste. Le rédacteur de l’huma avait peut-être trop condensé son intervention à l’électoralisme.
Bref, rien sur la santé du parti et seulement on nous annonce que la secrétaire MG Buffet partirait
dans un an. Pourquoi pas tout de suite ; il n’y a pas d’indispensable sur cette terre.
Je veux bien qu’on se gargarise sur le résultat du front de gauche, au demeurant modeste, mais
j’aurais aimé, dans ce conseil national, qu’une grande campagne d’adhésion soit lancée chez tous les citoyens de progrès pour qu’il rejoigne le PCF et que l’on nous annonce des mesures drastiques
pour organiser la présence du PCF dans les lieux de travail où la lutte de classe se mène et où la bataille idéologique est intense.
Peut-être que cela viendra dans la discussion et nous l’apprendrons dans le résumé de
« Communistes » dans la semaine prochaine ?
Nous saurons peut-être lundi, si dans la fête de l’humanité, on prend des dispositions pour que
cette campagne soit lancée.
Dernière chose : jusque quand on va nous faire le coup d’annonces qui n’ont pas été discutées
par les communistes à la base ?
L’exemple de ce conseil national témoigne du manque de préparation de cette assemblée avec les
adhérents. J’aurais aimé avant de donner l’analyse des élections et les propositions dans un rapport que le rapporteur prenne avis des communistes.
Dans mon département, à ma connaissance aucune rencontre n’a préparé ce CN.
C’est donc un mécontentement que j’exprime et je regrette que l’on ne tienne pas la démarche adopté
au congrès de faire en sorte que les communistes soient maitres de leur parti.
L’assemblée extraordinaire des sections prévues en fin d’année sera un moment utile pour que
soit porté aussi bien l’idée du rassemblement à gauche que celui d’une force du PCF que l’on priorise pour justement réussir ce front de gauche.
Sinon, camarades ce sera la dilution qui l’emportera et nous serons digéré par un mollusque
invertébré.
Presque un an après que la crise eut produit ses premiers effets avec les premières banques en faillite aux Etats-Unis, avec le scandale des subprimes et des accédants à la propriété
incapables de payer les intérêts et les capitaux empruntés, il est temps de faire le point.
La crise, comme une grippe pandémique, s’est répandue sur toute la planète.
Elle a touché en premier lieu les institutions financières, le cœur du capital et les actionnaires,
les petits en particulier.
Tant pis pour eux !
Sauf pour les petits épargnants pris dans la nasse et tous ces futurs retraités que l’on a obligé à
cotiser dans des fonds de pensions.
Pendant ce temps là les gros s’ingéniaient à trouver les solutions pour ne pas perdre leur mise et
leurs profits.
Il fallait que la machine soit en mesure d’être réparée.
Le G20 et toutes sortes de réunions capitalistiques ont été organisées par les Etats pour remettre le
malade sur pied.
C’est loin d’être réalisé au moment ou cette contribution est faite, même si en France l’organisme
INSEE indique un probable reprise en fin 2009.
C’est que le capital a besoin d’une sérieuse cure de désintoxication et surtout de rendre la
circulation de la sève, dans toutes les ramifications, à la hauteur des profits à réaliser demain.
Il faut donc que les canalisations du profit soient débouchées et débarrassées des impuretés de tout
ce qui gène la circulation de la sève, son écoulement vers les canaux du profit.
C’est en cours.
Des dizaines de milliards d’Euros ou de dollars, peu importe, ont été dilapidés dans cette course
infernale à la rente.
Pourtant, observons les organismes boursiers : ils se remplument au point que déjà certains
affichent des résultats remarquables sur les bilans 2008.
Le CAC 40 est démonstratif à ce sujet.
Des banques américaines, après avoir reçu des subsides considérables, sont en mesure déjà de les
rembourser mais ils ont mis à genoux des millions de salariés pour redresser leurs comptes.
Regardons par exemple le groupe Arcelor Mittal en France et en Europe : ce groupe a diminué ses
productions en fermant des installations, en mettant son personnel au chômage partiel, en liquidant des emplois et en baissant le niveau des salaires.
Il affiche pour l’année 2008 des résultats bénéfiques pour le maitre des forges Mittal et 2009 il se
servira en prenant sur la part salariale.
Cette pratique existe partout à l’échelle de la planète : ces entreprises industrielles et
financières redressent leur compte en faisant payer la crise aux travailleurs et aux retraités.
Ils ont triché, fraudé, volé, spéculé et leurs insanités financières ont plombé l’économie mondiale et
par conséquent, ils ont, avec l’aide des gouvernements capitalistes, organisés le plus vaste détournement de valeur en faisant payer leur crise à tous les travailleurs du monde.
On peut appeler cela un hold-up.
Hold-up quand pour requinquer leurs comptes d’actionnaires ils licencient des dizaines de millions de
salariés.
Hold-up quand ils demandent et obtiennent des gouvernants des remises en cause de la protection
sociale et le recul de l’âge de la retraite.
Hold-up quand ils transfèrent des productions là où le cout de la main d’œuvre est révoltant.
Hold-up quand ils ne revalorisent plus les salaires et les retraites pour renflouer leurs
actions
Et alors suprême hold-up, le fait qu’ils ont l’idée de demander aux salariés, pour redresser leur
profit, d’accepter des baisses de salaires.
Bientôt, à cette allure, ils vont demander aux retraités de rendre une partie de leur pension.
Ou bien encore, d’accepter de partir de l’entreprise avec une bonne prime pour solde de tout
compte.
A travers cela, le capitalisme montre non seulement qu’il est prêt à tout pour pérenniser son
existence mais qu’il est cynique dans sa lutte de classe.
Une lutte de classe qu’il mène avec une bataille idéologique ayant comme support : « nous
sommes tous dans le même bateau et si vous voulez sauver le bateau : accepter de ramer et de mourir pour défendre notre porte- feuille d’action ».
On devrait donc mourir pour le capital et ils sont prêts à nous payer la plaque : « Tartempion mort pour le capital lors de la grande crise de 2009 ».
J’ai écris cette article en pensant à ces travailleurs de Continental qui ont accepté, moyennant une
grosse prime, d’arrêter leur combat pour le maintien de l’emploi ; ils étaient, c’est vrai, conseillés par un orfèvre en la matière, le dénommé Spyrzko de lutte ouvrière qui a bradé
l’entreprise Chausson Creil il ya quelques années de la même manière.
C’est la même chose à Poclain Crépy ou une partie des travailleurs vient d’obtempérer à la consigne de
leur patron de diminuer leurs salaires jusqu’en fin d’année.
Et dire que cette entreprise recevait les félicitations de Sarkozy l’an dernier comme entreprise
modèle.
Dans tout cela, quelles leçons tirer ?
Il faut mener sans concessions dans les masses la bataille d’idées et ne pas avoir peur d’affronter
« le sauve-qui peut » qui est une méthode de chantage patronal.
Nous pouvons mesurer notre responsabilité et toute la faiblesse politique actuelle des idées de
classe.
Je mesure aussi cette déliquescence des idées communistes depuis une trentaine d’années et la
nécessité de reprendre le combat des idées au plus profond des lieux de travail que le PCF avait abandonné dans les années HUE.
Le comité national est réuni en ce moment, j’espère qu’il va trouver le dynamisme pour être à la
hauteur des enjeux ; et il ne suffit pas de faire les meilleures alliances et les meilleurs fronts pour y parvenir ; il faut par contre un parti qui retrouve sa place
dans les entreprises et porte résolument le combat contre le capital.
Ce combat manque et le mouvement syndical a ses limites.
Les élections européennes ont montré tout le chemin qu’il reste à faire pour créer les conditions d’un vaste
rassemblement à gauche capable de changer la donne.
L’abstention des masses populaires est une préoccupation majeure.
Il faudra non seulement l’endiguer mais la réduire.
Les raisons ont été multiples et cela ne doit pas nous amener à excuser mais à convaincre de l’inanité de croire
qu’en s’abstenant l’idéologie dominante va nous comprendre et aider à inverser la situation.
L’abstention fait partie de l’arsenal de guerre de la bourgeoisie.
Ce pouvoir actuel n’est pas loin des formes autoritaires que l’on a vu se développer dans les années
1920/1940.
Sa morgue et son mépris ainsi que ce totalitarisme présidentiel sont des premiers signes d’un césarisme agissant
comme dans un cercle vicieux.
Alors, le PCF a un grand rôle à jouer.
L’histoire ne se répète pas, nous ne sommes plus en 1936 mais il est urgent de se réunir pour arrêter les signes
précurseurs de cette tyrannie d’état.
Le PCF peut être le vecteur central d’un nouveau rassemblement à gauche.
D’un Front populaire.
Cela dépend de sa force.
L’adhésion en est la première condition.
Mitterrand avait dit qu’il réduirait le PCF à sa plus simple expression pour son hégémonie.
Aujourd’hui la forme PS qu’il a instauré est arrivée à son crépuscule, à une phase rédhibitoire de son existence
social démocrate, comme nous étions arrivés à la phase terminale pour ce qui nous concerne, dans les années1980, à la fin d’un communisme trop longtemps ancré sur l’URSS.
Nous avons toutes les raisons de nous adresser, aujourd’hui, à ces militants et adhérents socialistes de progrès
pour nous rejoindre et bien sûr à tous ceux qui sont sortis déçus, ces dernières années, de ces politiques dites de gauche et qui n’en étaient pas.
Le PCF peut-être un lieu de retrouvailles mais aussi d’adhésion aux idées nouvelles qu’il défend
aujourd’hui.
Bien sûr il y a d’autres mouvements qui s’organisent, comme le parti de gauche ou encore la gauche unitaire issue
du NPA, et avec qui nous travaillons le rassemblement d’un front de gauche ; mais qui nous a dit qu’il ne serait pas possible de s’adresser directement à ces adhérents déçus de la
sociale démocratie ou du NPA pour qu’ils rejoignent le PCF ?
J’aimerai bien entendre notre direction nationale appelait à ce que ces hommes de gauche de progrès cherchent
l’alternative à partir d’un PCF qui s’ouvrent à eux et qui ne se contente pas d’orienter les actuels déçus vers d’autres organisations.
Je sais, je vais faire grincer des dents, notamment ceux qui actuellement, naïvement ou par combines politiques,
pour un jour en finir avec le PCF, orientent les déçus vers des sas de réception en dehors du PCF.
Il me semble donc, dans les circonstances actuelles d’une gauche en pleine mutation, que les communistes peuvent
reprendre la main, celle que Mitterrand nous a prise dans les années 70/80.
L’unité est un combat certes mais pour que ce soit l’unité il faut que le parti communiste existe et se
remplume.
Il le peut.
J’ose espérer que la préparation de la fête de l’humanité se fera avec un esprit d’ouverture vers tous ces
militants de gauche à la recherche d’une alternative de progrès.
Le PCF peut aussi bien les accueillir que d’autres formations du Front de gauche.
Avec la vignette proposons un bulletin d’adhésion.
40 % de votants environ ou 60% d’abstentions au niveau national, peu importe, mais le résultat est là, ce sont les masses populaires qui se sont
abstenues.
C’est très mauvais quand les peuples en arrivent à ne plus voter, à montrer leur
indifférence.
Derrière, la bête immonde n’est pas loin.
Certes, ces élections pour le parlement européen, depuis longtemps, ne passionnent pas
les foules, mais faut-il s’en contenter ?
D’autant plus que c’est cette Europe du capital que l’électorat populaire pouvait
sanctionner ; cette Europe, qui tous les jours, raccourcie la protection sociale, l’emploi, le salaire, la retraite.
Dans mon bureau de vote, sur 1030 inscrits, 278 se sont déplacés et nous avons obtenu
pour le Front de gauche que 22 voix.
Pourtant, c’est là que la crise se fait le plus sentir dans la ville de Nogent Sur
Oise.
Ce bureau est situé dans une zone comprenant de nombreux appartements HLM et des
pavillons construits dans les années 80 quand l’usine Chausson existait encore et tournait à plein régime avec plus de 3000 salariés.
C’est un endroit où la misère règne, le chômage bat des records.
Les jeunes ne sont pas venues voter.
Les français venant de l’immigration ou de parents immigrés non plus.
Dans la cohorte des votants se succédaient en majorité des personnes d’un certain
âge.
La droite et le front national ont fait le plein.
Bien sûr, parmi ces personnes âgées, tous n’ont pas voté à droite mais il se confirme
bien que par sentiment d’insécurité, des votes de gauche à la longue peuvent s’altérer : pourtant, la plupart, ce sont des gens qui vivent difficilement les fin de mois avec des petites
retraites.
Mais venons-en à ces élections européennes et ce qu’elles recèlent.
Bien sûr, le front de gauche a fait un score honorable nationalement et mon camarade
Hénin sera le député portant nos luttes dans cet hémicycle européen. En plus, il a mis une première correction à la drôlesse UMP qui lui avait ravi la mairie de Calais avec l’assistance de
socialistes à la sauce Besson et du front national.
Mais pour moi, cette abstention des masses populaires marquent une grande pauvreté
politique, les points de repères de classe semblent s’éloigner comme ces lumières qui scintillent de plus en plus faiblement au fur et à mesure que l’on s’éloigne du rivage.
De ce rivage de la conscience de classe.
Par exemple peut-on marquer son mécontentement en agissant à juste raison contre les
licenciements, contre cette crise, contre les mesures prises à Bruxelles, allait manifester et jeter du purin à l’entrée du siège de la Communauté Européenne où encore brûler ou saccager des
sous-préfectures pour ensuite rester tranquillement à la maison le jour du vote ?
Ou encore, après avoir hurler contre les suppressions d’emplois, la fermeture de son
entreprise, finir par un accord scellant la fermeture de celle-ci moyennant une bonne prime.
On ne peut se contenter de dire que l’abstention est une sanction des politiques
européennes.
C’est un aveu du fatalisme qui règne et montre notre faiblesse dans cette bataille
idéologique de classe contre le capital mondialisé et sa crise qui est loin d’être terminée.
Et s’il y a manque de conscience de classe c’est peut-être parce que nous n’allons pas
assez loin dans les idées dans ce combat de classe contre le capital.
De voir hier soir, à la télévision, tous ces cloportes politiques célébraient leurs bons
résultats me donnait la nausée.
Il y avait là ce qu’il y a de plus détestable dans la politique ; la duplicité
politique a atteint son paroxysme dans les expressions de cette droite et dans les mea-culpa des socialistes.
Et puis trônaient les deux attelages vainqueurs d’une élection riquiqui : l’UMP et
les Verts.
Bientôt on se serait cru dans un vote magistral de toute la France envers ces
soit-disant bienfaiteurs de l’Europe.
Dans leur agitation, ils se saoulaient de mots.
L’abstentionnisme est leur compagnon de route, un abstentionnisme que la droite avait
travaillé depuis plusieurs mois avec ses perroquets de la télévision et les sondeurs pour faire croire aux pauvres et aux victimes que ce n’était pas la peine d’aller voter (puisqu’on vous le
dit, il y aura peu de votants).
Une façon de conjurer ce vote négatif de ces gueux lors du référendum
constitutionnel sur lequel ils se sont juré que pareille aventure ne se reproduirait plus.
Dans ce concert, pour rendre la politique encore plus impénétrable pour le commun des
mortel, il n’y avait plus qu’à charger la mule avec le faux-révolutionnaire de 68, Cohn Bendit, toujours aussi provocateur, et d’étaler le coté puant de la politique dans un combat de coq entre
Bayrou et le libéral Cohn Bendit qui, tout deux, avaient voté la constitution européenne.
Dans cette partie de poker menteur, il y avait Bové, grand prêtre des comités
antilibéraux du non et de quelques communistes frelatés. Il a rejoint ce qui se préfigure : une stratégie montée de toutes pièces par l’idéologie dominante où se marieront thèses écologiques
et capitalistes sans remettre en cause le système.
Dorénavant on va tenter de nous faire gober une sorte d’union sacrée regroupant la
droite, les verts et les sociaux libéraux pour protéger notre planète et en omettant les hommes exploités.
Alors dans tout cela, la gauche se porte mal, elle a besoin de se rassembler et je suis
persuadé que le Front de gauche est l’outil indispensable pour y parvenir.
Oui, il faut y travailler et unir ces forces de gauche aujourd’hui dispersées y compris
cet électorat socialiste proche de nous.
Le Front de Gauche peut-être le creuset auquel toutes les forces de gauche, prêtes à
gouverner demain, le feront sans hégémonies et avec leur identité sur un programme défini démocratiquement par vote par le peuple et auquel ces forces politiques concernées auront à le
mettre en œuvre.
Il faut redonner envie au peuple de s’intéresser à la vie politique.
Le pire c’est qu’il s’en désintéresse.
Un peuple révolutionnaire, cela se construit, et le vote est un moyen comme la grève, la
pétition pour combattre et créer les conditions politiques d’un dépassement du capitalisme.
Luttes et votes sont des outils pour cela.
J’ose espérer que cette gauche trouvera le chemin de cette perspective
politique.
Nous en avons besoin tout de suite et le 13 juin, jour de manifestation décidée
unitairement par toutes les organisations syndicales est un premier rendez-vous.