Publié le 9 Juin 2010

arton6017-aa2e4.jpgRETRAITES : REVELATIONS  (UN PEU D'HUMOUR)

En tant que "Canard déchainé" nous avons des révélations à faire sur le dossier des retraites.

Tout le monde pense que Sarkozy va annoncer d'ici quelques jours la fin de la retraite à 60 ans et appliquer son fameux slogan : " travaillez plus longtemps pour gagner le plus vite possible le columbarium".

Nous avons reçu dans un colis anonyme un épais dossier sur les retraites avec cachet  du bureau de poste à coté de l'Elysée. Qui nous l'a remis ? Peut-être l'intéressé qui dans ses courriers semblent ne plus supporter les parrains du Medef qui grouillent autour de lui.

Nous avons eu la surprise de trouver dans ce dossier une toute autre posture de notre cher Président de la République.

Une sorte de journal intime où l'intéressé livre ses sentiments.

Il se dit ulcéré par les sous-entendus concernant son appréciation concernant le devenir des retraites en France.

Ainsi nous apprenons qu'il voue un grand respect pour les anciens qui ont créé en 1945 la sécurité sociale et le régime des retraites par répartition. Il est très attaché à ce système et a celui qui l'a mis en place en 1945, le dénommé Ambroise Croizat, certes un communiste, mais un bon communiste parce qu'il a été nommé par le général de Gaulle qui, en acceptant la sécurité sociale, punissait les renégats patronaux qui ne lui avaient pas fait confiance, préférant Pétain.

Il en veut particulièrement à une ancienne relation, le sieur Denis Kessler, celui-ci lui avait demandé au début de son mandat de Président de la République de mettre fin au compromis social de la libération avec les communistes. D'ailleurs, depuis son interview dans la revue "Challenges", Nicolas ne dit plus bonjour à Denis le rouge de 68 compagnon d'un certain Dany le rouge.

Dans sa correspondance, nous trouvons des grands moments de commisération de sa part, par exemple, cet hiver, par un matin neigeux, vers les 5 heures, il est allé faire un footing dans le Faubourg Saint-honoré et il a vu de ses yeux les éboueurs parisiens trimaient dur et en particulier des travailleurs âgés, souvent des arabes ou des noirs, et il s'est dit que ces gens là n'étaient pas en mesure de bosser plus et plus longtemps pour gagner moins et qu'il fallait leur donner la retraite à 50 ans. D'emblée il s'est mis à écrire un projet de loi à remettre à Woerth mais le tristounet Guéant , son chambellan, lui a pris le projet des mains et l'a jeté dans la poubelle sous les yeux horrifiés de Carla qui voudrait bien que Nico prenne rapidement sa retraite.

Un autre épisode nous est décrit, un beau matin, écoutant France-Inter, un débat ou l'invité était Bernard Thibault qui doutait de sa volonté de vouloir réformer positivement le système de retraites et de faire payer les riches, n'en tenant plus, Nicolas voulait se rendre à la maison de la radio pour rassurer Bernard et lui dire tout de go qu'il partageait son idée d'une retraite à 60 ans à taux plein et 55 ans pour les travaux pénibles. C'est encore Guéant, qui, d'un croche-pied l'affala sur le parquet et eut raison de la bonté du chef.

Tenait: autre détail:  on dit qu'il entretient des relations secrètes avec Laurence Parisot et que même il existerait un tunnel reliant l'Elysée au Medef pour des rencontres coquines sur les retraites: Laurence voudrait que grimpe au plafond la capitalisation et Nicolas voudrait un exquis croisement de répartition avec une pincée de capitalisation. Que ces rencontres se feraient avec comme fond musical une chanson de Jacques Brel intitulée "les vieux"; et bien, il faut que vous sachiez, Nicolas passe son temps à chanter cette complainte pour les vieux  à Laurence  afin qu'elle accepte que ceux-ci puissent écouter les disques de Brel dès les 60 ans, toute la journée, avec un bon pastis et qu'ils aient le temps de faire l'amour; il est même allé jusqu'à proposer à Laurence qu'elle soit sa Jeanne d'Arc des retraites et qu'elle le couronne à Reims.

Certaines mauvaises langues disent que Nicolas pense d'ailleurs à une retraite anticipée avec Laurence car tous deux sont des incompris.

Enfin, dans ses papiers, nous avons trouvé, caché dans un repli d'un dossier, un véritable projet de loi qu'il soumettrai le 14 juillet 2010 à la nation.

Ce projet est révolutionnaire, c'est une sorte d'abolition des privilèges.

Le Canard déchainé ne résiste pas à vous communiquer ce document encore secret.

1) Le "Fouquet sera fermé" et Michel Drucker sera nommé comme gardien chef de l'immeuble.

2) Johnny Halliday devra choisir entre son amitié indéfectible et rentrer le pognon de Suisse  ou bien s'expatrier définitivement avec interdiction de se produire sur les chaines nationales.

3) Un bouclier social avec un salaire minimum de 2000 euros sera mis en place et remplacera le bouclier fiscal.

4) L'ensemble des banques paieront chaque année le différentiel entre recettes et dépenses concernant la sécurité sociale. Strauss-Kahn étant chargé de collecter les fonds.

5) Bernard Thibault sera nommé ministre du travail et de la sécurité sociale, il aura pour tâche de renouveler les décisions du conseil national de la résistance et d'offrir à chaque Français la retraite à 60 ans et 55 ans pour les travaux pénibles calculé sur les 6 derniers mois de salaires.

6) Chaque année, un hommage sera rendu aux créateurs de la sécurité sociale: en l'occurrence Ambroise Croizat et Pierre Laroque. Le patronat serait consigné dans ses locaux.

Une dernière note indique que Nicolas Sarkozy compte beaucoup sur la mobilisation des salariés le 24 juin pour que son projet soit accepté par l'assemblée nationale en septembre.

Cette correspondance semble avoir échappé aux regards inquisiteurs des rats qui entourent notre bien-aimé chef de l'Etat Français.

 

Le "Canard déchainé".

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 8 Juin 2010

Une reprise de la revue de presse de mon ami Michel GOURMEL

 

 

 

 IV) Médias en masse, noms d'invités qui fuitent, contestations : le secret s'étiole (un tout petit peu) autour du groupe de Bilderberg, réuni ce week-end.

(De Madrid) La réunion de tous les fantasmes, celle qui réunit depuis cinquante ans « les maîtres du monde » dans le plus grand secret, perd cette année de son mystère à coups d'invités confirmant officiellement leurs présences et de journalistes commentant en direct le ballet des berlines aux vitres teintées. Mais le cœur des débats reste impénétrable pour le commun des mortels.

Simple raout entre puissants et multimilliardaires ou conspiration pour décider du futur du monde, intervention militaire en Iran et futur de l'euro compris ? Le « groupe de Bilderberg », qui se réunit jusqu'à dimanche dans une station balnéaire proche de Barcelone, suscite les rumeurs les plus folles depuis sa fondation, en 1954.

Le secret entoure traditionnellement sa liste d'invités, une bonne centaine de personnalités européennes et américaines -multimilliardaires, leaders politiques, chefs d'entreprises, leaders d'opinions- qui doivent en outre jurer de ne pas raconter ce qu'ils ont vu et entendu dans le saint des saints, généralement la salle de conférence d'un hôtel de luxe barricadé pour l'occasion.

De quoi exciter les amateurs de théories de la conspiration qui reprochent régulièrement aux « grands médias » de se rendre complices en ignorant délibérément ces retrouvailles annuelles. Une remarque reprise et illustrée par le sérieux Slate US, en 2008, dans un article traduit sur Rue89 : « Jusqu'ici les détracteurs de Bilderberg ont raison : La presse grand public a ignoré Bilderberg en 2008 », remarquait Jack Shafer quelques jours après sa 5e édition.

Des fuites de noms qui démystifient Bilderberg

En revanche, cette année, au moins en Espagne, le pays hôte, les informations envoyées en direct depuis le périmètre de sécurité ne manquent pas. Une recherche sur le Google News espagnol rapporte des centaines de résultats publiés dans les grands journaux et les chaînes de télévisions connectent en direct avec leurs envoyés spéciaux comme pour un Festival de Cannes où la montée des marches serait dissimulée au public.

Les grands journaux britanniques ont aussi envoyé leurs reporters sur place.

En France, peu d'informations ont été publiées jusqu'ici, à l'exception du blog de la romancière Flore Vasseur partie pour Marianne 2 et d'une dépêche AFP tombée vendredi.

Celle-ci reprend d'ailleurs les déclarations de la vice-présidente du gouvernement espagnol, Maria Teresa Fernandez de la Vega, qui a contribué à casser le mythe en confirmant officiellement la présence de José Luis Rodriguez Zapatero qui devrait y prononcer un discours portant sur la crise économique mondiale vendredi après-midi.

Dans la matinée, c'est Bill Gates lui-même qui avait annoncé publiquement sa venue, pour la première fois a-t-il précisé.

Selon les listes qui fuitent ici ou là, le président de la Banque centrale, Jean-Claude Trichet, le Britannique Peter Mandelson, le président de la Banque mondial, Robert Zoellick, l'ancien commissaire européen Pedro Solbes, le conseiller d'Obama Paul Volcker ou encore les rédacteurs en chef de The Economist et du Financial Times y assistent. D'ordinaire peu loquace en public, la reine d'Espagne, Sofia, serait aussi une habituée de la réunion.

Le choix du lieu brise aussi un peu le mythe obscur. Difficile de transmettre l'image d'un bunker menaçant à Sitges, mecque gay de la côte espagnole tout aussi célèbre pour son festival de cinéma fantastique que ses belles plages où déambulent parfois des zombies.

Un super-sommet secret évalué à 600 000 euros

Mais le déploiement de mesures de sécurité se charge de donner à l'occasion une ambiance plus inquiétante, à en croire les témoins sur place.

Les alentours de l'hôtel Dolce, où logent les participants, sont littéralement pris d'assaut. Les habitants et employés de la zone résidentielle attenante à l'hôtel ont même dû s'accréditer auprès des forces de sécurité, rapporte Europa Press. Le terrain de golf et la boîte de nuit en plein air qui venait d'inaugurer la saison ont en plus été fermés au public pour le week-end !

Plus sérieusement, c'est le contribuable qui devra en partie payer ces énormes mesures de sécurité. « Un gaspillage injustifié », selon certains policiers. Un syndicat de Mossos d'Esquadra, la police catalane, a ainsi dénoncé publiquement vendredi le déploiement de « centaines de Mossos […] en pleine crise et alors que les gouvernements imposent une baisse de salaire aux fonctionnaires. » Le quotidien Público estime que cette facture s'élèvera à 600 000 euros.

Les critiques de la rencontre dénoncent en outre le fait que les agendas des élus et personnalités publiques y assistant ne reflètent pas leurs venues. C'était le cas, en Espagne, de l'agenda de M. Zapatero, jusqu'à la confirmation vendredi matin de sa venue par son bras droit, et de celui de la reine espagnole.

Plutôt parsemées jusque-là, de nouvelles manifestations sont prévues ce week-end aux alentours de l'hôtel.

http://www.rue89.com/ibere-espace/2010/06/04/maitres-du-monde-le-groupe-de-bilderberg-perd-de-son-mystere-153643

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 7 Juin 2010

coleresdupresent.jpgL'EUROPE DES ANTIRETRAITES

 

On vient de me communiquer un extrait d'un rapport présenté par le groupe de réflexion au Conseil européen sur l'avenir de l'Union Européenne à l'horizon 2030.

Evidemment on y parle des retraites.

Extrait de ce rapport page 24: " Enfin et surtout, nous devons radicalement modifier notre conception de la retraite. Il convient de décourager les pratiques actuelles de préretraites. Le départ à la retraite devrait cessé d'être une obligation pour devenir une option. Il convient de prolonger la vie professionnelle en augmentant l'âge réel et l'âge légal de départ à la retraite. Les programmes d'éducation et de formation des adultes, les régimes de salaires, les conditions de travail et les régimes de retraite devraient être adaptés afin de créer un marché du travail pour les personnes âgées de 50 à 70 ans en rendant plus attrayants le recrutement et l'emploi des travailleurs âgés."

En France, Woerth nous indique qu'il n'a pas encore pris sa décision mais par petites touches il amène, tout compte fait, le diagnostic et la médication de ces sphères dirigeantes issues pour un certain nombre d'entre eux de l'association Bildelberg et aussi de cercles très influents aux Etats-Unis notamment autour des fondations Rockefeller et du libéral Von Hayek qui ont inspiré les théories de Reagan et de Thatcher.

Je ne résiste pas à vous livrer les noms de ces croisés anti retraite et on y trouve des socialistes européens, la droite, l'ancienne secrétaire général de la CFDT devenue PDG et une flopée de politiciens et d'experts bien en phase avec l'objectif d'en finir en Europe avec les système de retraites avantageux pour les travailleurs.

Voici la brochette de ces fripouilles:

Felipe Gonzales-Marquez Parti socialiste ouvrier espagnol

Vaira Vike-Freiberga  ex présidente de la Lettonie, 45eme femme la plus puissante de la planète et membre de la fondation Von-Hayek

Jorma Ollila Ex PDG de Nokia, membre du club de Bildelberg*

Lykke Friiis  membre de la trilatérale*, atlantiste.

Rem Koolhaas architecte, concepteur de palaces privées et de grandes réalisations comme Manhattan.

Richard LAMBERT Docteur en géographie alpine (de quoi je me mêle)

Mario Monti, un ancien commissaire européen désigné un temps par Berlusconi, membre d'un think-tank comprenant des multinationales.

Rainer Munz Directeur de recherche d'une importante banque en Autriche (Erste bank)

Kalypso Nicolaidis Professeure en économie, a fait Harvard.

Nicole Notat Ancienne secrétaire générale de la CFDT, PDG d'une société expert en développement durable.

Wolfgang Schuster Maire démocrate chrétien de Stuttgart

Lech Walesa Ancien de Solidarnosc, ancien Président de la Pologne, membre de cercle de la droit polonaise.

Voilà une belle brochette d'individu qui, bien sûr, de leur loge de pontife du capital se permettent d'indiquer la voie à suivre, aux gouvernements européens, de faire travailler les personnes âgés jusque 70 ans et aussi de remettre en cause les départs anticipés et là cela s'adresse à ceux qui ont eu des conditions de travail difficiles durant leur carrière professionnelle.

Observons que dans ces gourous européens on y trouvent toute la smala libérale et sociale libérale.

Au travers la lecture de cet extrait du rapport on peut y voir aussi pourquoi un certain nombre de socialistes bien en cours au niveau Européen et des institutions financières comme l'OMC et le FMI sont des chauds partisans de rallonger la retraite après 60 ans.

Faites connaitre ce texte.

 

Bernard LAMIRAND

*Fondation Bildelberg

C'est à Oosterbeek  en Hollande qu'a eut lieu de la première conférence en 1954.

Ses membres, hommes politiques, industriels, banquiers, journalistes s'appellent eux-mêmes les « Bilderbergers » ou « groupe Bilderberg ».

On compte parmi les fondateurs David Rockefeller (banquier américain),Joseph Luns (ex-secrétaire général de l'OTAN.

Toutes les grandes multinationales et le gratin des hommes et femmes liges du capital connaissent ce haut lieu de l'expertise du capital international.

*La Commission Trilatérale (parfois abrégée en Trilatérale) est une organisation privée qui fut créée en 1973 à l'initiative des principaux dirigeants du groupe Bilderberg  et on y retrouve les plus retors comme David Rockefeller, Henry Kissinger celui du coup d'état contre le Chili d'Allende.. Regroupant 300 à 400 personnalités parmi les plus distinguées et influentes – hommes d’affaires, politiciens, décideurs, « intellectuels » son but est de promouvoir et construire une coopération politique et économique entre ces trois zones clés du monde, pôles de la Triade. il s'agit d'un groupe partisan de la doctrine mondialiste comme le dit wikypédia auquel certains attribuent, au moins en partie, l'orchestration de la mondialisation économique dont on connait les résultats avec la crise actuelle.

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 6 Juin 2010

A004-Colombe-de-la-paix-Affiches.jpgPCF OISE UNE BELLE FETE DE LA PAIX

 

Pourtant le temps ne s'annonçait pas de la partie ce dimanche matin sur les bords de l'Oise, à Creil, dans ce beau lieu de verdure et de promenade des habitants de la ville.

C'est là qu'allait se déroulait, comme d'habitude, la Fête de la paix des communistes de l'Oise.

Les stands étaient prêts à accueillir les personnes désireuses de venir passer un bon moment avec les communistes. Le temps orageux, une forte averse, ne freina nullement  le désir de participer,  et petit à petit vers la fin de la matinée un public nombreux arriva sur les lieux de la fête.

Dans les stands  et aux abords, c'était l'occasion de se retrouver: on pouvait y croiser des militants associatifs, des syndicalistes, des artistes, des personnalités politiques de gauche et bien sûr les communistes.

Ils étaient tous là ces communistes, cela faisait plaisir à voir et l'amertume et les frustrations des élections régionales se sont à mon avis un peu dissipé. Tant mieux. L'envie était grande d'échanger, de se parler et d'envisager l'avenir. Un avenir qui pose question aux communistes: la crise déferle sur le peuple, la misère gagne des foyers, des inquiétudes règnent sur l'avenir des retraites, sur les conditions de travail et l'emploi qui se dégradent.

Inquiétude aussi pour l'hôpital de Creil où le dynamique comité de défense animé par Paul Cesbron a beaucoup discuté avec les participants. Des gens s'informaient aussi des politiques de restrictions sociales  qui se font jour tant dans le conseil général de l'Oise ainsi qu'au niveau régional.

Les socialistes, me disait un camarade, sont entrain de mettre en œuvre la politique d'austérité de Sarkozy dans la région.

Plusieurs débats se sont déroulés notamment sur Haïti où le gouvernement ne fait pas grand-chose pour cette population acculée qui vit les pires conditions de l'après séisme. Il était de bon ton et à la mode de s'y rendre au moment du tremblement de terre pour certains et aujourd'hui ceux qui s'occupent de la population, c'est encore le Secours populaire, toujours là.

Et puis un très intéressante contribution sur les retraites de mon camarade Pascal Borelli membre du conseil national du PCF; Pascal fit part des propositions des communistes qui montrent bien qu'il est possible de maintenir la retraite à 60 ans, Thierry Aury secrétaire de la Fédération insista particulièrement sur le financement et dans l'assistance plusieurs remarques furent faites sur l'idée que la retraite c'est aussi après une vie de travail pourvoir avoir une vie nouvelle. Plus d'une centaine de personnes assistèrent à cette rencontre. Pour ma part j'en ai profité pour indiqué que notre système de retraite  a été mis en place par Ambroise Croizat  ministre communiste et qu'il serait bon dans les villes où il y a des rues, des stades, des maisons de retraites qui portent le nom de Croizat dans le département d'en profiter pour organiser des rencontres débats sur la sécurité sociale et le retraite.

La fête ensuite s'est poursuivi par un récital et un hommage à jean Ferrat et nombre de personnes se pressèrent pour y assister, un réel succès de l'interprète Gérard André qui sut se faire apprécier du public.

Bref une belle journée où je pense, sincèrement, que la fraternité et l'unité a été au rendez-vous.

Et tous se sont donnés rendez-vous pour la manifestation sur les retraites le 24 juin.

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 5 Juin 2010

arton171-844f3.gifLE CONGRES DU PCF

 

Il est quand même dommage que notre journal l'humanité, lu essentiellement par des militants communistes, n'ait pas chaque jour une page consacrée à la préparation de ce congrès dit d'étape.

En ce moment se tiennent d'intéressantes assemblées de section et les communistes discutent beaucoup de l'avenir de leur parti, de leur positionnement dans le front de gauche et en ce qui concerne les futurs rendez-vous électoraux .En particulier les élections présidentielles avec comme d'habitude nos interrogations par rapport au parti socialiste ragaillardi grâce aux divagations de la droite sarkozienne .

Nous sommes encore très attaché à une vieille forme d'union de la gauche passant par le chemin prioritaire des élections avec un programme tout fait dans lequel on pense avoir trouvé la solution magique pour rendre le PS respectueux des engagements pris.

A chaque fois nous nous faisons avoir.

Faut-il encore procéder de la même manière?

Une méthode qui nous enferme toujours sur le porte- bagage des socialistes pour avoir quelques deniers et quelques strapontins.

Ne faut-il pas pratiquer autrement et faire monter les problèmes à partir des gens, bref faire du communisme ?

Soulevons des besoins sociaux et collectifs, affirmons les avec les travailleurs et la population, obligeons du même coup les partenaires éventuels à gauche à se fixer sur "du communisme" et non sur des miroirs aux alouettes .

N'attendons pas les élections pour que ces besoins soient développés et satisfaits. Il y a en a plein où l'on peut faire du communisme dans la vie de chaque jour dans des luttes où citoyens et travailleurs en sont les partisans.

Alors on me dira comme je l'ai entendu dernièrement:  "oui, mais nous sommes un parti de gouvernement, nous voulons mettre nos mains dans le cambouis pour transformer les choses, nous voulons nous compter, vérifier nos forces, être crédible, aller au pouvoir, être un parti de gouvernement"…

De quel gouvernement ?

Les expériences précédentes de ces accords de fortune ont démontré leur chimère.

Cela nous enferme toujours dans les thèses accompagnatrices qui imprègnent la gauche depuis l'union de la gauche édictée au sommet pour se débarrasser de la peste gaulliste de l'époque !

Cette semaine, j'avais un débat sur l'économie, et un graphique était présenté montrant que le pouvoir d'achat a commencé à se dégrader sérieusement à partir du plan de rigueur établi par MAUROY en 1982; dans ce graphique apparaissait depuis 1983 la montée inexorable des profits et dividendes, la baisse du pouvoir d'achat, la dégradation de l'emploi;  et ce schéma qui s'est poursuivi jusqu'à aujourd'hui montre que l'accompagnement social conduit à l'accompagnement du relèvement du taux de profit.

Alors le pouvoir pourquoi faire ?

Je ne partage pas des thèses de camarades qui voyant cela considèrent qu'il faut s'abstenir et ils rejoignent, pour ainsi dire, ceux qui célèbrent les "tous pourris". Il faut utiliser le bulletin de vote pour marquer sa préférence communiste à condition que celle-ci soit clairement déterminée et pas comme celle à géométrie variable qui a divisée les communistes lors des régionales.

Les élections sont un puissant moment de débats sur les questions de fonds avec les travailleurs et la population;  s'abstenir serait une faute de classe, il faut y aller mais pas pour faire n'importe quoi. Je milite pour un candidat communiste rapidement désigné pour une campagne communiste avec tous les communistes.

Si je partage les transformations préconisées par les documents du congrès d'étape pour se sortir du crépuscule de l'ancienne forme, je doute sur ce paquet électoral défini par Mélenchon et qui, à partir d'un projet, aboutirai à un concile œcuménique avec fumée blanche et un pape présidentialiste.

Il faut voir autrement et en étant nous-mêmes;  et j'en ai marre de ces discours délicats où l'on manie les mots pour dire que nous ne voulons plus être le centre du monde. Que tout tourne trop autour de nous, que cela est pas bien etc. Le communisme, s'il n'est pas un centre, est une idée qui doit parcourir, essaimer, gagner et bien sûr il ne s'agit plus de l'inoculer comme l'a fait le stalinisme.

Alors pas au centre et les autres autour comme des pierrots caquetant dans la mangeoire communiste mais "communisme hypothèse";  et "PCF outil", et demain peut-être un nouvel outil pour aller plus loin mais un outil communiste pour accréditer plus que l'hypothèse défendue par Badiou.

Une campagne où nous pourrions nous attaquer à la crise, à cette crise que nous avions vu avant les autres, nos économistes communistes comme Paul Boccara l'avaient repéré depuis un bon moment. Il mériterait le prix Nobel de l'économie. Dans cette crise durable, d'un système à dépasser, le moment de débats que seraient les présidentielles est précieux pour mettre en avant un communisme attractif, l'hypothèse communiste, l'idée communiste, lui donner corps et vie. Je ne mésestime pas le résultat des élections, mais je pense qu'il faut dépasser le réflexe électoraliste pour semer du communisme nouveau dans les conscience: le candidat communiste avec les militants devrait axer sa campagne contre cette fausse république qui part d'ailleurs en lambeaux  sous les coups de boutoirs de Sarkozy qui se comporte en chef d'état et non en Président de la république.

Le candidat pourrait afficher la perspective, l'alternative, et montrer que la porte de sortie du capitalisme s'engage dans chaque acte quotidien de la population.

Alors faire et montrer ce que pourrait être le dépassement réel de cette société pervertie par le fric, le profit, les combines d'appareil serait d'une grande salubrité.

Et puis un autre problème qui monte, le risque de guerre, le capital actuellement arme et fourbi ses armes, le cliquetis de ces armes retentit dans le monde, la rigueur et l'austérité pour renflouer le capital financier  assaille les peuples sur le plan social mais regardez bien:  partout les budgets d'armement grimpent. Le communisme est l'arme de la paix dans le monde.

Il n'y a que les communistes qui peuvent crier tout cela très fort, qu'ils le fassent non de…..

Alors je suis pour un candidat communiste, j'ai des noms, j'en ai un particulièrement: je pense qu'un dirigeant comme Alain Bocquet serait à même de mener une telle campagne. Alors on me dira:  "oui mais notre construction de fronts qu'en fais-tu". Le front ou les fronts pour moi, c'est des luttes ensemble,  de l'unité d'action, des convergences sur tel ou tel besoin et bien sûr le pouvoir mais avec le peuple comme acteur et contrôleur et là nous pouvons travailler la diversité. Sinon cela finira comme d'habitude en quenouille.

Il faut balayer d'un revers de la main ceux qui s'emploie actuellement à dénaturer la fonction parti, à la rendre inutile pour consacrer le plat de lentilles des antipartis et de cette faune qui embrouille plutôt que de clarifier le débat politique

D'ailleurs, qui nous dit que cette union se réalisera sur le plan électoral sinon que de redonner un chèque en blanc aux socialistes qui, actuellement, sont entrain de fricoter pour présenter un candidat qui ne fait pas trop de peine au capital, en l'occurrence Strauss-Kahn.

Regardez ce Monsieur du FMI, cet homme lige du capital, les dégâts sociaux mondiaux  qu'il organise pour le compte de banquiers spéculateurs; c'est ce bonhomme là que l'idéologie dominante s'apprête à faire passer comme candidat par le biais d'élections préliminaires?

 Oui, une candidature communiste s'impose pour que pénètre à nouveau l'idée communiste en France et dans le monde.

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 4 Juin 2010

dickens_oliver_twist.gifCOUP D'ETAT EN FRANCE (une fiction, je m'inspire à travers les multiples entorses actuelles à la démocratie dont celle d'hier au Sénat où l'on voit des sénateurs se faire remonter les bretelles par les paltoquets de l'Elysée.)

 

Ce matin, à l'aide de Taser, les milices Nicoléistes ont débarqué sur tout le territoire français.

Les Préfets ont pris le pouvoir dans les régions et ont mis aux arrêts les Présidents élus des Conseils régionaux qui seront remplacés illico par des délégations composées à part égale de représentants de grande famille bourgeoise ou aristocratique et le clergé;  le tiers état a été interdit vu son attitude révolutionnaire en 1789.

Le Sénat et l'Assemblée nationale ont été fermée. Des troupes en chemise "Carla" faisant "heil Nicoléon "gardent tous les accès.

La méthode consistant à interdire aux enfant d'être dans les rues après 22 heures a été étendue à toute la population, désormais le couvre feu sera instauré de 20 heures à 5 heures du matin, une autorisation spéciale sera délivrée pour tous les adeptes  qui se lèvent tôt pour aller travailler pour gagner plus.

Le conseil constitutionnel s'est transformée de lui-même en conseil de sage auprès de Nicoléon, le joueur d'accordéon dans le métro, doyen d'âge, en assurera la direction comme "conducator". Il sera chargé de faire une nouvelle charte qui s'inspirera des vieilles traditions françaises et chrétiennes. Chirac et Debré ont été relevé de leur présence pour manque d'enthousiasme en la personne du chef.

La dime de la peuplade sera rétablie et les riches auront pour mission d'inciter les moins infortunés à s'adonner à la charité, un écu jaune pourrait être émis avec l'effigie du chef.

L'ensemble des députés de gauche et quelques nostalgiques du gaullisme ont été assigné à résidence. On parle d'un procès qui pourrait se déroulait l'hiver prochain dans les salons du "Fouquet" réquisitionnés à cet effet.

On dit que ce procès serait confiés à des français de valeur, devenus juges et procureurs, genre ceux qui ont planqués leur pognon en Suisse.

Des drones spécialement conçus pour les banlieues par des franchouillards rasent en ce moment les blocs des cités de la Courneuve. Des tasers ont été remis à des milices créées spécialement pour chasser les gueux.

On attend un discours sur la chaîne nationale dite TF1 du chef de l'état.

Aux dernières nouvelles il offrirait sa vie pour la France éternelle contre cette France de fainéants qui veulent quitter le boulot à 60 ans.

Tous les perroquets de la télévision et de la radio ont été consignés dans leur studio pour travailler à l'œuvre morale de la France dont ils seront les chantres. Des journaux devront être consacrés chaque jour à la rédemption du peuple et des messes seront dites dans tous les lieux religieux pour honorer l'église redevenue avec son goupillon le compagnon du glaive.

Des premières mesures ont été prises, le défenseur des enfants se transformera en "défonceur" des enfants et des écoles de correction seront construites d'abord en préfabriqué vu le caractère urgent de remettre dans le droit chemin les petits voyous, la racaille, avant d'en construire en dur avec des cachots. Les vieilles méthodes anglaises seront utilisées notamment celles décrites par Dickens.

Une messe sera dite par tous les cardinaux dimanche à 11 heures dans toutes les grandes cathédrales ; ceux- ci feront allégeance à Nico et seront chargés de la morale dans toutes les classes de l'éducation nationale dont les jours sont comptés.

Buffet, Aubry, Mélenchon, Besancenot  ont été assigné à résidence.

Leur procès pourraient avoir lieu à Riom, une petite ville située dans la France profonde.

Nico avec sa dulcinée aurait l'intention d'organiser une grande procession à vélo, on ne sait pas encore si c'est un vélo à moteur électrique comme celui de Paris Roubaix où un vieux vélo genre celui auquel le fabuleux Christophe dû le réparer dans les hauteurs des Pyrénées.

Aux dernières nouvelles, le commissaire aux affaires identitaires, un ancien du PS reconverti, aurait donné l'assaut aux sans-papiers qui stationnaient  sur les marches de l'opéra.

Signé DUGUDU. Porte parole d'une radio libre stationnée dans les catacombes de Paris et qui émet en onde courte pour ne pas se faire repérer par les sbires.

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 30 Mai 2010

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CONGRES PCF MA CONTRIBUTION COMMUNISTE (Par Bernard Lamirand section Montataire)

Un congrès d'étape va avoir lieu en juin. Un document de préparation vient de sortir et il semble que l'intérêt marqué pour ce document soit assez limité pour diverses raisons dont celle d'un manque d'un débat national à la hauteur des questions posées.

j'ai l'impression d'une formalité à remplir.

Nous n'arrêtons pas de parler de transformations sans les faire. Or le Parti communiste français a besoin de faire naître un projet communiste digne de notre temps.

Un temps où le capitalisme essuie une crise systémique dont on ne sait s'il s'en sortira ou trouvera les ressources pour dépasser ses propres contradictions.

 Il est communément dit qu'il est en crise durable mais cela ne veut pas dire fin du capitalisme, chacun l'aura compris.

Des peuples ont ainsi vécu des siècles avec des sociétés complètement vermoulues sans arriver à se donner les perspectives dépassant le forme ancienne en place. On a aussi vu que l'expérience dite socialiste en URSS s'est retournée en un retour à un capitaliste des plus débridé.

Je m'interroge sur les raisons de ce congrès dit d'étape. Si ce n'était qu'élire un nouveau secrétaire national, le conseil national réuni en séance extraordinaire pouvait très bien le faire. Si c'est préparer un programme électoral, projet à l'appui pour les présidentielles, cela ne peut qu'apparaitre comme la poursuite d'une ligne foncièrement marquée par l'électoralisme comme souci principal.

Ceci dit, l'ordre du jour étant décidé, la date fixée, les convocations faites, il s'agit maintenant de voir qu'est ce que les communistes vont arrêter à ce congrès estival.

Auront-ils la volonté de faire du communisme le nouvel enjeu, celui qui apporte du sens, de la dynamique, des perspectives, bref de passer à l'idée du communisme, à sa formulation concrète, un peu comme Badiou la situe, je le cite dans un article paru dans l'humanité: "Comme au début du XIXe siècle, ce n’est pas de la victoire de l’Idée qu’il est question, comme ce sera le cas, bien trop imprudemment et dogmatiquement, durant toute une partie du XXe siècle. Ce qui importe d’abord est son existence et les termes de sa formulation. D’abord, donner une forte existence subjective à l’hypothèse communiste, telle est la tâche dont s’acquitte à sa manière notre assemblée d’aujourd’hui. Et c’est, je veux le dire, une tâche exaltante. En combinant les constructions de la pensée, qui sont toujours globales et universelles, et les expérimentations de fragments de vérités, qui sont locales et singulières, mais universellement transmissibles, nous pouvons assurer la nouvelle existence de l’hypothèse communiste, ou plutôt de l’Idée du communisme, dans les consciences individuelles. Nous pouvons ouvrir la troisième période d’existence de cette Idée. Nous le pouvons, donc nous le devons."

Je prendrai un seul exemple dans les consciences et dans la réalité d'agir; celui qui va bientôt opposer les peuples par manque d'eau; celle-ci est gâchée; elle, si naturelle, source de vie, que l'on pouvait la prendre dans sa main au bord du ruisseau, elle est aujourd'hui aspirée, accaparée par les puissances d'argent, elle ne va plus à la disposition des gens, elle est marchande;  certains qui mourraient de faim hier vont mourir demain par déshydratisation. N'y a-t-il pas un combat communiste à mener sur cette question pour rendre l'eau aux peuples et non à des malfrats telles ces compagnies qui remplacent nos régies municipales souvent avec l'accord des communistes d'ailleurs ?

Tenez !  Encore une idée: au moment où j'écris ces lignes, se déroule la fête des voisins dans ces grandes cités et les habitants sortent de leur enfermement, ils dressent et garnissent la table, se parlent, ils échangent et ils conversent autour de leurs problèmes et ils trouvent des solutions qu'ils n'avaient imaginé ou osé parlé à leur voisin le plus proche, celui du palier. Se parler, dire, entendre, respecter l'autre n'est-ce pas aussi du communisme ?

Cela oblige à se sortir de la nasse dans lequel l'institutionnel bourgeois nous a enfermé tel "boulot, métro, dodo".

Ou encore la formule célèbre employée par Georges Marchais pour caractériser ce système " travailles et tais-toi ".

Pour cela la forme parti doit évoluer, ne plus être une forme enrégimentée, avec des règles de soumission, il faut que vadrouillent les idées et les expériences communistes et il faut chercher le dénominateur commun plutôt que l'affrontement et les querelles des égos qui d'ailleurs ont tendance à se manifester davantage quand l'Idée communiste n'est plus ce qui conduit le parti.

Les organismes de direction doivent devenir des organismes qui créent les conditions nouvelles du communisme à chaque instant, à chaque problème rencontré, à chaque expression humaine qui se cherche;  il ne s'agit pas d'abandonner le forme parti comme le préconise Badiou mais de lui donner un  contenu nouveau: celui de la liberté de faire de l'humain et du peuple.

Mais pour cela, il faudra sortir des chantiers battus. Quitter la forme cathédrale du parti avec ses évêques, ses prêtres et ses sacristains qui vous apportent l'eau bénite et la bonne prière à réciter.

Nous sommes encore marqué par une forme parti ancienne et il est évident qu'il n'est pas facile de s'en débarrasser surtout quand on est affaibli et que l'on se réfugie dans "son quand à soi".

Une première remarque, selon moi,  montre de manière incontestable que nous baignons toujours dans des règles héritées du centralisme démocratique : le conseil national, les directions fédérales, nos sections et cellules travaillent toujours à l'ancienne.

Cela est handicapant pour mettre tout le parti à l'heure de ce communisme que nous percevons nécessaire pour non seulement affronter la plus grande crise que le système capitaliste ait connu depuis sa naissance mais de par ses contradictions pour faire émerger du collectif, des réalisations communistes nouvelles.

On fait un peu plus référence à Marx, mais Marx cherchait dans le réel tous les dépassements possibles, il créait les conditions pour agir dans le réel. Le réel nécessite d'être imaginatif, d'inventer du neuf à partir de ce qu'est le monde aujourd'hui.

Les analyses faites me semblent fragmentaires, on ne sent pas de véritables aventures communistes capables de dynamiser le peuple. Pourquoi ce qui s'est produit avec la Commune de Paris, l'imagination du peuple parisien pour mettre en place des premières formes de vie communiste ne pourrait se faire dans ce qui  nous est contemporain?

Seul un cercle des communistes d'écopo semblent vouloir apporter une réelle réflexion mais qui n'est pas ensuite mis en débat par le parti et partagé suffisamment. J'en veux pour preuve la crise, l'analyse faite par Boccara, Dimicoli, Ivorra, riche de contenu, devrait être l'affaire de tous les communistes pour que les travailleurs discernent mieux ce qui se joue actuellement entre le capital et le travail, cette créativité communiste de nos économistes n'est pas assez utilisée.

Quels sont les débats de fonds sur ces questions.

La crise actuelle n'est pas banale, elle n'est pas une fatalité;  comment l'avons-nous alors discernée depuis 2009?

Très mièvrement de la part de la direction nationale. Je trouve cependant qu'elle a mieux pris en compte, l'une de ses conséquences sur les travailleurs: la réforme de la retraite;  et  des mesures pour impulser une vraie bataille d'idées sont en cours.

Tant mieux.

Cela dit, peu d'engagement communiste avec le peuple sinon cette belle initiative concernant le pouvoir d'achat sans lendemain du coté des Champs Elysées avec lancée de billets de banque. Toutes les autres initiatives sont celles du mouvement syndical qui a ses limites ou encore des initiatives avec des associations et groupements sociaux qui cherchent non pas la perspective d'une société communiste mais seulement des arrangements sociaux y compris ce parti de gauche qui peut devenir un nouveau fardeau avec son coté hyper électoraliste.

J'apprécie que le PCF tient à son identité, à sa souveraineté, mais il faudra que cela soit dit clairement au congrès, que ce front ou ces fronts n'ont pas pour objectif d'engluer l'Idée communiste dans une confédération de partis et de groupements, un peu comme cette Europe où les nations sont muselées par une nomenklatura siégeant à Bruxelles.

Nous avons besoin d'un parti utile et nécessaire pour dépasser le capitalisme dans cette phase de crise systémique, il faut qu'il se remue et bouge avec "sa tête et ses jambes", plus de béquilles, plus de rebouteux, plus de complaisance avec la sociale démocratie qui nie l'évidence d'une crise systémique et qui tout compte fait adoptera, si elle revient au pouvoir les mêmes remèdes que les autres partis sociaux démocrates d'Europe si nous ne sommes pas nous-mêmes.

Le document qui vient de sortir me semble poser quelques questions de ce genre autour des transformations à opérer mais j'ai l'impression que c'est encore très flou.

Comme je voudrais être démenti !

Quand je pense qu'un groupe de travail devait travailler ces transformations, communiquer ses travaux, commencer à les mettre en œuvre comme l'avait décidé le congrès.

Rien de cela ou peu a été fait.

Le temps des idées et de leur mise en œuvre doit parcourir ce congrès d'étape et bousculer les pesanteurs qui règnent dans nos directions et dans nous-mêmes. Moi le premier…

Nous faisons un surplace politique et en ce moment faire du surplace politique équivaut à être enfoui dans l'anonymat d'une histoire entrain de se dérouler sans que les Idées communistes soient portée au niveau où il faudrait.

Un camarade me disait l'autre jour, il faut faire de la politique pour dépasser les clivages existants dans le parti. Il a raison. Mais quel politique, quel projet communiste, quelle action pour le concrétiser et surtout quelle organisation pour entrainer des communistes aujourd'hui dispersés parce qu'il n'ont plus de fil conducteur.

Dans certaines régions, on est entrain de remettre en route la guillotine, tous ceux qui ne marchent pas droit ou ont pris un chemin de traverse sont mis au pilori. Et pourtant un bon exégète verrait que la faute originelle, c'est bien cette crise communiste non traitée dans la crise générale du système, nous avons nous aussi notre propre crise et alors comment pourrait-il en être autrement de voir des camarades cherchaient leur chemin communiste avec souvent une lampe de poche et prendre des chemins de traverse comptant avoir trouvé la réponse.

Alors, pas d'inquisition, pas de procès de lèse majesté, pas de coupables pour éviter de se poser les bonnes questions.

Faire de la politique, cela veut dire quoi aujourd'hui ?

Est-ce encore, s'abaisser, se réduire, se faire petit pour avoir un semblant d'union dans des fronts où le communisme ne serait plus plus que l'ombre de lui-même ?

Je suis persuadé que nous ne sommes pas de cette trempe là.

Regardons quand même ce qu'est devenu le parti communiste italien: il n'est plus que l'ombre de lui-même parce qu'il a choisi la voie de devenir un parti comme les autres, sans idée communiste, loin de Gramsci. La disparition de l'outil communiste, qui peut demain évoluer vers d'autres appellations -peu importe l'étiquette c'est le contenu qui compte- serait catastrophique vu ce qui se passe en ce moment.

C'est un trésor que nous avons avec le PCF tel qu'il est fait, avec tous ces militants, qui n'attendent qu'une chose, c'est de repartir de l'avant, cesser les querelles secondaires, abordés les vrais questions, travailler à quelque chose, et là, j'en suis persuadé, nous retrouverons des camarades qui se sont éloignés de nous où qui n'ont pas compris les déambulations du parti durant ces dernières décennies.

Je ne voudrais pas faire de procès d'intention (j'en fais quand même) mais cet amoindrissement de la pensée communiste m'inquiète au plus haut point et inquiète tous les communistes qui voient leur parti s'affaiblir tant en nombre d'adhérents que d'élections en élections.

D'ailleurs je remarque la discrétion sur l'adhésion, c'est devenu la dernière roue du chariot communiste.

La crise durable du système capitaliste nous regarde.

Penser Marx nous sommes;  et au moment ou l'adversaire de classe est en difficulté l'incognito PCF doit être ravalé au grenier.

André Gorz, le grand philosophe, décédé il y a peu, disait : "la question de la sortie du capitalisme n'a jamais été plus actuelle. Elle se pose en des termes et avec une urgence d'une radicale nouveauté. Par son développement même, le capitalisme a atteint une limite tant interne qu'externe qu'il est incapable de dépasser et qui en fait un système qui survit par des subterfuges à la crise de ses catégories fondamentales: le travail, la valeur, le capital".

Voilà une analyse claire qui devrait nous donner du sens à notre démarche.

Je ne trouve pas cela dans le projet de manière aussi révolutionnaire que le disait Gorz et que le dit en ce moment Badiou et également Lucien Sève.

Autres difficultés pour lesquelles pas grand-chose n'a été entrepris: l'entreprise, le service, le bureau, bref le lieu de travail et d'exploitation. Pourtant le dernier congrès avait mis en exergue ce manque, cette disparition des communistes des lieux de travail, là où se déroule la lutte de classe et une terrible bataille des idées menée par le patronat.

L'adversaire de classe nous a sonné, nous avons mis plus qu'un genou à terre, nous tardons à nous relever, peu a été fait pour redonner des forces communistes dans les lieux de travail et choisir la manière de reconquérir ce terrain sous des formes différentes d'hier car l'organisation du travail n'est plus la même.

Comment nous adresser aux travailleurs dans ces lieux de surexploitation, comment trouver le contact, être reconnu comme force politique?

Le patronat tient le terrain que nous avons quitté, il est sûr que reprendre notre place dans l'entreprise ne sera pas aisé;  mais le jeu n'en vaut 'il  pas la chandelle ?

Bref faire du communisme dans les lieux de travail.

Prendre un problème, tirer les fils, remonter à ce que recèlent les vices du système, trouver avec les salariés le comment prendre l'offensive, voilà une démarche que nous devrions avoir. Personnellement, dans ma région, j'ai été très frappé de ce manque d'analyse politique dans le conflit "des Continental", où le rapport de force a été tronqué contre des primes et nous n'avons pu que constater un opportunisme teinté de fatalisme.

D'ailleurs cela a fait des petits et l'on a vu ces derniers temps le choix fait d'un donnant donnant ;" tu me donnes une bonne prime et j'accepte de partir".

Il est plus facile de se couler dans le moule de la bonne prime pour partir et nous avons vu que même les gauchistes, habitués à toujours en rajouter une couche, avaient eux aussi choisi ce comportement comme démarche de classe "on fait payer les patrons(sic)". Nous avons pu voir que la non présence des communistes dans ces entreprises pouvait conduire "au sauve qui peut".

Quel analyse faisons nous de ces événements, comment portons nous notre démarche communiste, n'est-elle pas devenu d'une certaine minceur?

Prenons-nous le temps d'analyser une situation donnée et quels moyens pour nos camarades confrontés à des questions complexes d' exercer dans les meilleures conditions communistes leurs responsabilités sur les lieux de travail et de vie ?

Regardons les manques de formation. Peut-on faire du communiste rien qu'avec ses mains et son cœur ?

Notre direction nationale devrait avoir le souci d'aider à ce que chacun et chacune soit en mesure de dépasser ces contradictions, d'être créatifs communistes.

Je crains que les prochaines élections présidentielles soient encore plus compliquées que les régionales où l'on a vu les communistes dans plusieurs régions se déchiraient dans des listes concurrentes.

Je l'ai particulièrement mal-vécu en Picardie où la conspiration des égos l'emporte sur l'idéal communiste.

Je ne veux pas revivre ce climat délétère pour les Présidentielles et les Législatives.

J'ai longtemps hésité à me prononcer sur la présence ou non d'un candidat communiste à l'élection présidentielle. Les scores des candidats communistes depuis Jacques Duclos et Georges Marchais (qui n'avait pas fait un si mauvais score que cela) ne plaident guère pour une candidature communiste. Mais une candidature "Front de Gauche" aurait-elle plus de valeur dans une consultation qui relève beaucoup d'un certain culte d'un homme providentiel ?

C'est vrai que si l'on adopte ce schéma, la cour est pleine de candidats qui veulent se montrer comme à la foire d'empoigne de la ducasse du village et ils sont facilement détectables.

Puis, je me suis dit, en relisant Badiou, que l'élection présidentielle devrait être l'occasion de remettre en avant l'hypothèse communiste, de la fourbir d'exemples probants, de combattre la présidentielle et la cinquième république, de démontrer à notre tour l'inanité de ce capitalisme pour la société et que l'Idée communiste peut se nicher partout dans ce monde en déliquescence.

Cela serait une formidable tribune pour les Idées communistes d'aujourd'hui et de demain.

Alors, il faudrait pas perdre de temps pour avoir une candidature dépassant l'électoralisme et l'égocentrisme mais qui mettrait du carburant communiste dans toutes les têtes, qui tracerait pour ainsi dire des pistes nouvelles.

Je rêve, mais un candidat entouré de tous les communistes pour un grand brassage d'Idées, serait de nature à changer de tout au tout cette campagne électorale où l'on sent bien que les candidats du sérail vont encore nous vendre des "vessies pour des lanternes".

Alors j'ai un nom pour faire ce boulot. Alain Bocquet, Alain à la posture pour faire de cette élection un grand moment de communisme, de l'humain d'abord comme il avait, avec ses camarades du nord, intitulé sa liste aux régionales.

Oui, donnons de l'air communiste en cette période où la puanteur du capitalisme diffuse un gaz de plus en plus nauséabond.

 

Bernard Lamirand

 

 

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 29 Mai 2010

coleresdupresent.jpgPOUR LES JEUNES LE CHOMAGE ET POUR LES SENIORS LE TRAVAIL FORCE OU LE CHOMAGE

Les chiffres du chômage viennent d'être communiqués pour avril : (extraits dépêche reprise dans voilà)  le nombre de chômeurs a crû de 15.700 pour approcher les 2,7 millions en métropole, progressant de 0,6% sur un mois et de 7,8% sur un an.

En prenant en compte les personnes ayant exercé une activité réduite, un total de 3,92 millions de Français en métropole et de 4,16 millions avec les Dom étaient inscrits à Pôle emploi fin avril (catégories A, B, C), soit une hausse de +0,9% sur un mois et de +10,5% sur un an.

Toutes les catégories de demandeurs d'emploi ont été touchées par l'augmentation du mois d'avril, y compris les moins de 25 ans, dont le nombre d'inscrits s'était réduit depuis la rentrée.

Le nombre de seniors a pour sa part continué à augmenter en avril.

Le nombre de demandeurs d'emploi de longue durée, inscrits à Pôle emploi depuis plus d'un an, a encore progressé. Et l'ancienneté moyenne des demandeurs d'emploi toujours inscrits a augmenté. Parallèlement, le nombre de demandeurs d'emploi en stages, formations ou en dispositifs de reclassement comme les Contrats de transition professionnelle (CTP) ou les Conventions de reclassement personnalisé (CRP) ainsi que de bénéficiaires de contrats aidés par l'Etat a encore crû.

Ces indications montrent que nous sommes au début d'une nouvelle détérioration considérable de l'emploi en France et certainement dans l'ensemble de la Communauté européenne.

La crise, la tentative par le patronat et le gouvernement de la régler en menant une politique d'austérité, en frappant les salariés, en réduisant l'emploi public, en procédant à une dégradation des salaires et des retraites, entraine de facto une hausse du chômage.

A travers ces chiffres de l'emploi, apparait bien les conséquences des choix de la droite de favoriser le capital plutôt que le travail.

Au-delà de ce constat, apparait d'autres conséquences: celles qui vont se produire si jamais la retraite à 60 ans est remis en cause et si les seniors comme on dit doivent attendre 62, 63 ans ou plus pour demander leur retraite et 67 ou 68 ans pour en bénéficier à taux plein pour ceux ayant eu des carrières heurtées par le chômage et l'intérim.

La réforme des retraites va alors amplifier le chômage des jeunes que l'on constate déjà en augmentation par les chiffres d'avril et à l'autre bout celui des plus anciens qui, rejetés des entreprises, viendront gonfler l'armée de chômeurs de longue durée jusque 67, 68 ans.

Certains, actuellement, jettent leur diatribe contre les 60 ans en arguant que l'on doit accepter de travailler plus longtemps parce que vivant plus longtemps, arguments de bon sens disent-ils; en fait ils vont, pour la défense du capital, simplement augmenter le nombre de chômeurs aux deux bouts: les jeunes et les seniors.

Depuis quelques jours, le plan gouvernemental dévoile son véritable but: retarder l'âge de la retraite pour satisfaire les actionnaires au dépend de l'emploi.

Des réactions indignées parcourraient les cortèges de manifestants le 27 mai, le bons sens populaire s'exprimait et plein d'hommes et de femmes disaient que ce recul de l'âge de la retraite ne se justifiait pas et qu'il allait à l'encontre de l'emploi des jeunes.

Oui, ces manifestations du 27 mai, contrairement à ceux qui spéculaient sur l'échec, furent un franc succès de par cette participation, elles ouvrent les portes à une montée en charge plus forte et d'une révolte de la population contre ce gouvernement.

Le 20 juin, les fossoyeurs de la retraite vont sortir leur secret de polichinelle, une nouvelle mobilisation s'impose: pourquoi pas une immense mobilisation devant les portails de l'Elysée et du Medef, ou encore le blocus des Champs Elysée.

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 28 Mai 2010

arton42.jpgGDF-SUEZ CA GAZE POUR LES ACTIONNAIRES

 

Je ne voudrais pas entrer dans des querelles de chiffres et dans l' ânerie véhiculée d'un prix du gaz  basé sur celui du pétrole.

C'est le méthode PICSOU.

D'ailleurs  dans les deux cas les profiteurs s'en mettent plein les poches , voir aussi les résultats de Total.

Mais nous l'avions bien dit, lors la privatisation de Gaz de France sous les auspices de Nicoléon pour combler ses amis du "Fouquet", le détachement d'EDF signifiait bien la mise à disposition du capital d'une source de revenu extraordinaire qui ne demandait qu'à croître.

Le prix du gaz ne pouvait rester au niveau qu'il était, c'est-à-dire un prix raisonnable pour les consommateurs particuliers. Il était couru d'avance que le paquet d'actionnaires  voulait vite de bons dividendes.

c'est chose faite.

Et pour cela, il n'y avait qu'une seule solution en finir avec ces tarifs pour les gueux qui ne rapportent pas de bonus pour les actionnaires. c'est ainsi qu'après la hausse de 9,7% au 1er avril dernier, voilà une nouvelle hausse de 4,5 % . Et la prochaine c'est pour quand BORLOO ?

Que du bonus en ces temps de crise pour les actionnaires qui, depuis la privatisation, se font des C… en or sur le compte des braves gens qui ont  un  compteur GDF. L'histoire des tarifs indexés sur les coûts du pétrole est une vaste supercherie, de la même manière que la démographie pour les retraites en est une autre.

Au  moment où les travailleurs sont interpellés sur les économies à réaliser pour redresser les comptes des banques et des gros actionnaires, que les retraites risquent de devenir la retraite de Russie, les magnats du gaz, ceux qui vont péter au "Fouquet" reçoivent ainsi un beau cadeau d'été: ils pourront sur la riviera organiser des fêtes à gogo.

Oui, ça gaze pour les actionnaires de GDF-Suez et ça dégaze pour les travailleurs et les retraités.

 

Bernard LAMIRAND

 

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 27 Mai 2010

_0006-copie-1.jpgLA RETRAITE A 60 ANS UNE BELLE HISTOIRE

La retraite à 60 ans n'est pas venue par l'opération du Saint-Esprit.

Elle provient de nombreuses luttes dans les années 60/80.

Jeune militant à Usinor Dunkerque, la première fois que j'en ai entendu parlé c'était lors de l'occupation de mon usine en 1968: elle figurait dans le cahier revendicatif déposé à la direction.

Je n'y avais guère prêté attention, nous étions plus portés vers les salaires et nous avions d'ailleurs obtenu des augmentations qui représentaient plus de 30 % de notre salaire précédent.

C'est un peu plus tard que j'ai réellement pris conscience de l'importance de cette revendication au moment où le chômage commencé à grimper. Il faut dire aussi qu'à Usinor Dunkerque, usine mise à feu en 1962, nous étions des jeunes embauchés et notre préoccupation était  tournée plus particulièrement sur les classifications et la reconnaissance de celles-ci. Néanmoins, dans les années 74/75 de nombreux travailleurs âgés venant d'autres usines sidérurgiques fermées furent mutées à Dunkerque et de voir ces travailleurs usés dans les hauts-fourneaux, les aciéries de Dunkerque, nous déterminèrent à donner plus d'importance à cette revendication comme à celle de l'exigence de la réduction du temps de travail pour les salariés en feux continus avec comme exigence une cinquième équipe avec 33h36 de travail par semaine calendaire sans perte de salaire.

La lutte s'engagea autant sur la retraite que sur la cinquième équipe.

Notre revendication fut précisée dans un congrès du syndicat en fixant l'âge de la retraite à 55 ans pour les femmes et le travail posté et 60 ans pour les salariés de jour.

Un événement marquant arriva: la décision de la CGT de mener une grande bataille pour l'avancement de l'âge de la retraite, cela nous incita à mener des actions en ce sens et je me rappelle de la grève de 24 heures en 1974, si mes souvenirs sont bons; toute l'usine fut paralysée et ailleurs le travail s'arrêta pour l'exigence de cette revendication.

Nous en avions marre dans l'usine de voir des salariés âgés de plus de 60 ans mourir au travail.

Nous  continuâmes les actions en ce sens et c'est effectivement en 1982 que sous la gauche la retraite à 60 ans fut acquise ainsi que la cinquième équipe feux continus en 33H 36: j'eus l'honneur de signer l'accord national au nom de la FTM CGT de cette importante réduction de travail pour les sidérurgistes.

Mitterrand ne faisait qu'accepter une revendication massive des travailleurs. On peut dire que c'est le fruit des luttes et l'opiniâtreté de la CGT à ne pas céder sur ce terrain.

Auparavant, dans la casse de la sidérurgie en 1977 et en 1979, les maitres des forges pour se débarrasser des salariés et fermer les installations recoururent à des préretraites à 50 ans et 55 ans pour les sidérurgistes. Ce n'était pas ce que nous voulions et nous avons refusé de signer la convention dite sociale qui allait dans le sens d'un "donnant donnant" : retraite  contre  licenciement.

La retraite à 60 ans est un droit, elle est aussi un lien entre un salarié âgé qui ne souhaite qu'un chose c'est que son poste de travail soit pérennisé par l'embauche d'un jeune.

La retraite à 60 ans a permis à plein de travailleurs de pouvoir enfin vivre une vie nouvelle où le travail ne soit plus le seul horizon.

C'est à cela que s'attaque cette droite qui, elle, peut se permettre des vacances, quand elle veut et ou elle veut.

60 ans, pas touche à notre retraite.

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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