Publié le 22 Octobre 2010

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Photo d'Alain Pouget 19octobre 2010 Montataire rassemblement de la manifestation

 

SARKOZY PAS DE REPIT

Nous sommes à un moment où il faut faire le point de cette bataille engagée entre les forces du fric et les forces sociales de ce pays.

La retraite est au cœur de cette bataille de fond entre le capital et le travail.

C'est parce qu'elle est fondatrice du pacte social du Conseil National de la résistance, mis en œuvre par un ministre communiste, Ambroise Croizat, de surcroit secrétaire général de la puissante fédérations CGT de la Métallurgie.

N'oublions pas que la droite n'a jamais avalée ces conquêtes sociales de la libération.

Mettre par terre la retraite par répartition, c'est mettre par terre un symbole social de la plus haute importance, c'est défaire toute l'architecture sociale de ce pays comme l'a prescrit l'ex vice-président du Medef et assureur privée des retraites à Sarkozy dans un célèbre article paru dans la revue financière "Challenges".

C'est ce qu'exige le patronat français avec véhémence.

La lutte engagée est en fonction de cet enjeu: droits sociaux, garanties sociales puissantes où retour à la domination totale des forces de l'argent avec des dominés sans droits.

Des millions de personnes qui manifestent, un pourcentage inégalé de sympathisants (70%) qui soutiennent les initiatives prises par les organisations syndicales, montrent à quel point le pays est vent debout contre Sarkozy et ses amis du patronat et des banques d'affaires.

Il faut veiller à ce que cette dimension ne se perd dans les brumes de l'automne.

Nous sommes donc à un moment délicat de l'action.

Le gouvernement vient de jeter ses dernières cartes dans la bataille de la retraite. Ses atouts tournent autour de la répression, du passage en force devant le parlement, de la réquisition.

Nous, nos atouts sont de ne pas relâcher la pression, d'affermir le rapport des forces en gardant ces millions d'hommes et de femmes qui se sont mobilisés depuis début septembre d'une manière inédite dans une telle période.

Quand un gouvernement emploi la force de la réquisition c'est qu'il est sur la défensive. Il presse le pas parce qu'il pense que le temps joue pour les salariés en lutte, qu'ils saisissent les enjeux, alors il fixe sa bataille autour des désagréments parce qu'il n'a plus que cette branche là pour se raccrocher. Et il va même plus loin en réquisitionnant les raffineurs de Total, invoquant la défense nationale pour les faire travailler. Ces ordres de réquisition nous rappellent les périodes de notre histoire sociale du temps des gouvernements socialo-centristes ou de droite des années 50.

Cette droite conservatrice est aux abois, elle veut clore vite ce débat des retraites parce qu'elle a besoin d'appliquer d'autres mesures d'austérité que le capital international lui demande avec insistance avec son état-major le FMI. Le capital a besoin de "piquer" sur les salaires et les retraites pour retrouver les profits maximum.

Il ne peut donc accepter que la France en reste à l'architecture sociale de 1945 améliorée par les acquis de 1968. Il a besoin de reprendre ce qu'il estime lui être patrimonial: la valeur ajoutée qu'il a dû cédé dans les luttes depuis la libération et qui font de notre pays un contre exemple face à la mondialisation capitaliste qui ne veut plus qu'une tête sociale dépasse dans son antisocial forcené.

Avec le vote du Sénat, en cette fin de semaine, la droite pense qu'elle en aura terminée avec les mouvements de foule et que tout rentrera dans l'ordre pour laisser la place à un autre gouvernement tout aussi réactionnaire et vichyste que le précédent, chargé d'amuser la galerie avec l'inénarrable Borloo, pour brouiller les pistes et faire oublier les saloperies sociales en essayant de caresser dans le sens du poil un mouvement social qu'il voudrait voir rentrer au bercail institutionnel.

La décision des organisations syndicales de continuer après le vote du Sénat est importante, elle est, je dirai, la preuve d'un combat de classe à la hauteur de l'enjeu.

C'est très important que le mouvement social ne lâche pas prise et ne se laisse amadouer par des considérants politiciens visant à lui dire qu'il a fait son boulot et qu'il doit attendre la grande explication de 2012.

Le mouvement syndical est uni et tout doit être fait pour qu'il le reste sur les objectifs qu'il s'est fixé, qu'il ne doit surtout pas céder aux pressions qui l'entrainerait soit à se couper des masses par des actions minoritaires qui entraineraient de facto la fin du mouvement de masse ou de s'en remettre à l'échéance politicienne par un compromis avec le capital sur la base d'une retraite par points qui est manifestement la porte de sortie de ceux qui ne veulent pas remettre en cause la domination des forces de l'argent.

C'est pourquoi, comme le disait Ambroise Croizat, créateur de la sécurité sociale: "pas unis pas d'acquis". Le combat de classe, c'est celui engagé avec intelligence par la CGT face à un adversaire qui n'a pu casser l'unité parce que celle-ci est sous la garde de millions de salariés (es) et de retraités qui le confortent chaque jour.

Gardons cette dimension, donnons lui toutes les raisons d'exister dans les luttes et cette pseudo-réforme votée par le parlement sera défaite, détricotée point par points, articles par articles en associant encore plus les générations, des plus jeunes jusqu'aux plus anciens.

Alors le 28 octobre… une étape de consolidation du mouvement.

Sarkozy et ses mandants du Medef ne doivent bénéficier d'aucun répit.

 

 

Bernard LAMIRAND

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Publié le 19 Octobre 2010

19 OCTOBRE ENCORE ET ENCORE JUSQU'A CE QUE L'HYDRE SARKOZIEN SE CONSUME TOTALEMENT AVANT L'HIVER.

 

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Montataire 19 octobre.

10 heures.

Les rues de la ville ouvrière du bassin creillois se remplissent de nombreux manifestants (es).

Plus fort que le 12 Octobre.

Les lycéens sont là, ils viennent de Montataire et du lycée Marie Curie de Nogent sur Oise.

Impressionnant de voir ces jeunes hommes et ces jeunes filles, bras dessus et bras dessous, manifester pour la première fois pour nombre d'entre eux.

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Les slogans cognent, leur colère est juste, et leur jeunesse exprime tout autant de la fraternité, de la solidarité pointant ceux qui ne leur offriront ni emploi ni retraite si on les laissent faire leur sale besogne.

Voir des jeunes manifestaient pour leur retraite est significatif de l'état de dégradation de la société. Quand elle désespère la jeunesse, rien ne va plus.

Le député du coin, UMP s'entend, le mirliflore Courtial, n'était évidemment pas là pour écouter les revendications de ces jeunes. Lui qui prétend que ces jeunes aiment mieux un écran plat en dépensant la prime de rentrée scolaire.

Hier soir, un comité l'attendait à une permanence qu'il comptait tenir à Nogent.

Le "froussard" n'est pas venu pour rendre compte de son mandat et le pourquoi il inflige à des travailleurs de continuer à travailler jusque 62 ans et 67 ans pour ceux qui n'ont pas de carrière complète.

Depuis qu'il a été élu député de ma circonscription, en 2002, l'homme n'a jamais défendu l'emploi et de nombreuses entreprises ont été fermées. C'est l'Attila de l'industrie. Là où il passe, l'emploi trépasse.

On lui demandera des comptes en 2012.

Jeunes et moins jeunes, vous qui allez vous payer plusieurs années de travail supplémentaire, vous le devez à ce député de droite.

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Donc une belle manifestation, de nombreux salariés présents, des retraités en plus grand nombre mais sans banderoles( on fera le nécessaire la prochaine fois).

 

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Cet après-midi, à l'Assemblée nationale, cette droite avait le verbe revanchard, haineux, et sous le masque, soit disant serein du premier ministre, apparaissait l'inquiétude de ce pouvoir qui s'accroche à une réforme rejetée par une grande majorité de français.

Alors, ils n'ont plus que la répression et bondir sur tout événement violent, venant de crapules qui, bizarrement, apparaissent subitement pour détourner les français de la sympathie et de l'accord qu'ils ont envers la lutte actuelle.

71 % c'est trop pour eux. Il faut casser le thermomètre… donc casse… casse… casse…

 

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Cela me rappelle des événements où soudain le recours à des casseurs s'organisaient quand manifestement les arguments faisaient défaut pour défendre un projet rejeté par le peuple.

Rappelons les exactions dans les cités en 2002, en pleine élections présidentielles et celles de 2007 à la gare du Nord  avec des canailles qui circulaient bien avant les agressions et aussi celle de la grande bataille des sidérurgistes en 1979 où, devant la popularité des sidérurgistes en luttes, le gouvernement de droite de l'époque n'a pas hésité à mettre dans la rue des casseurs patentés pour casser des vitrines du coté de l'opéra.

Je voudrais être une petite souris dans certains endroits où se trament  ces opérations d'égouts.

Et puis, cette école de la république détruite cette nuit.

Attendons de trouver les coupables avant de se prononcer mais cela vient fort à propos, ne trouvez-vous pas ?

Pas d'amalgame dit le gouvernement… ok… mais lui fait l'amalgame considérant que les jeunes sont instrumentalisés par la gauche.

 

(photo Yvette Cesbron. Merci)

 

Bernard LAMIRAND

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Publié le 19 Octobre 2010


images-copie-5.jpgJe ne consacrerai pas trop de lignes à Depardieu, ce gros sac rempli de....

Il vient de lâcher une déjection concernant les luttes actuelles en France disant que cette mobilisation était «ridicule». concernant les retraites et en insistant sur son ami Sarkozy qui fait des choses incroyables.

La vieillesse peut-être un moment dramatique de la vie, surtout quand la sénilité l'emporte et que la tête imbibée dans l'alcool divague.

Pour Depardieu, c'est plutôt une prestation d'un "vieux beauf" qui a oublié sa jeunesse, sa classe.

C'est devenu une grosse m…

C'est un parvenu.

Chacun sait que c'est ceux qui retournent leur veste deviennent les pires adversaires de ce qu'ils ont adulés auparavant.

Il fait partie des "amis de l'argent". Selon le classement annuel établi par le Figaro en 2003, la rémunération de Gérard Depardieu pour 2002 est de 2,04 millions d'euros (hors TV et théâtre). Depardieu est l'acteur français le mieux payé en 2005 avec 3,2 millions d'euros de gains estimés, soit environ 800 000 euros pour chacun de ses films sortis en 2005. En 2004, dans ce même classement, il était troisième avec des gains quasiment équivalents (3,35 millions). En 2008, il est encore l'acteur le mieux payé du cinéma français avec 3,54 millions d'euros.

Il possède des vignes en Algérie, des restaurants et il est ami des seigneurs qui ont élu domicile aux Fouquets.

Dans une bio, retrouvée dans wikypédia, il est indiqué que durant son adolescence il a commis quelques vols et trafics en tous genres et il était surnommé alors "Pétarou".

Des erreurs de jeunesse certes, mais l'intéressé, aujourd'hui, crache sur cette jeunesse qui aurait le tort de penser à leur futur retraite et aussi à l'emploi qui leur passe sous le nez si les seniors bossent jusque 67 ans et plus à cause de Sarkozy et de Woerth.

"Pétarou", aujourd'hui, serait dans les geôles de Sarko et de Hortefeux.

Je n'ai pas la définition exacte de ce sobriquet mais peut-être faut-il le raccorder à : "pet" et à "Rou" du fait qu'il est né à Châteauroux.

Concernant le "pet", on peut dire que l'individu  péte les gaz nauséabonds d'une réforme des retraites qui puent l'opulence et le parvenu.

 

Bernard Lamirand

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Publié le 17 Octobre 2010

arton1870-75c34GUSTAVE ANSART UN HOMMAGE FRATERNEL

Hier matin, à Trith-Saint-Léger, une commune sidérurgique du Nord  Valenciennois, un hommage était rendu à une grande personnalité syndicale et politique nationale, Gustave Ansart.

Je ne retracerai pas dans ce texte le parcours de Gustave, vous le trouverez affiché dans les rubriques de mon blog et dans le livre qu'il a écrit avec Jacques Estager, directeur du journal communiste du Nord, "Liberté", intitulé "de l'Usine à l'Assemblée nationale" que je conseille à tout militant la lecture en ces temps si compliqués pour la vraie politique.

Un moment poignant, Gustave est décédé en 1990 et c'était déjà le vingtième anniversaire de sa disparition. Que le temps passe vite.

L'hommage lui a été rendu dans cette salle des fêtes où il y a eu tant de prises de paroles de Gustave, des sidérurgistes, pour se défendre de la liquidation de leur entreprise Usinor Trith.

Tous les amis (es) et camarades de Gustave étaient là.

Les souvenirs me revenaient au fur et à mesure des prises de paroles de la famille et des dirigeants du PCF et de la CGT.

Le fils de Gustave a fait une intervention émouvante, politique, de grande culture. A l'écouter, je retrouvais les accents de son père dans le tracé de la vie militante de ce grand dirigeant politique, et qui faisait naitre autour de lui tant de chaleur humaine et ouvrière.

Qu'il nous manque aujourd'hui notre Gustave.

Mais ne soyons pas nostalgique: Gustave visait toujours l'avenir.

Les militants (es) présents (es), de toutes générations, chacune et chacun avec son parcours syndical et politique, sont venus pour participer à ce moment. Pour eux tous, c'était indispensable d'être là pour Gustave mais aussi pour se redonner de l'espoir dans ce monde de cruauté capitaliste où l'on a besoin de fraternité dans ce prolétariat tellement brutalisé pour se donner de l'énergie pour combattre l'hydre du profit.

Après le fils de Gustave, c'est le tout nouveau secrétaire général de l'UD CGT du Nord qui est intervenu: ce jeune camarade a su décrire ce qu'il avait retenu de la vie militante syndicale et politique de Gustave le métallo, camarade de Croizat, pour la mettre au diapason des luttes actuelles et de ce combat de classe qui se déroule en ce moment sur les retraites.

Un jeune dirigeant syndical qui va direct au but, comme Gustave : le lieu de travail, les salariés et redonner de la force militante à la CGT dans ce Nord qui a subi de plein fouet la destruction de ses bastions syndicaux.

Et puis nous avons eu l'intervention de nouveau secrétaire départemental du PCF, une intervention à retenir, celui d'un dirigeant qui met ses pas dans le chemin de Gustave et d'autres ainés (es) pour tracer une voie de luttes contemporaine et un redressement du PCF dans ce département.

Et puis Alain, Alain Bocquet, celui pour qui Gustave a tant été l'inspirateur.

Alain, nous a livré beaucoup de choses sur Gustave et l'apport de celui-ci pour lui-même mais aussi pour ces militants du Nord et au delà. A l'écouter je ressentais renaitre cette flamme de vie communiste, hier encore chancelante à travers les vicissitudes d'une existence politique difficile des communistes. L'espoir, ce mot fort de Gustave, se retrouvait dans les paroles de son fils spirituel;  je lâche ce mot:  toute l'assistance était attentive à ce qui disait Alain et Gustave était là, je le ressentais ainsi.

Un grand moment donc de communisme, de fraternité, d'humanité. "L'humain d'abord" comme s'intitulait la liste aux régionales menée par Alain.

"L'humain d'abord", c'est ce qui se passe en ce moment dans cette grande lutte engagée pour le devenir de nos retraites face à la rapacité du capital:  la lutte, le rapport de force, une bataille de classe à la hauteur de l'enjeu.

Faire de la politique, la faire comme Gustave, avec respect, sans arrogance, en évitant l'exécrable discours populiste auxquels certains dirigent la manœuvre actuellement pour les présidentielles.

Nous avons dans le Nord, un héritage, celui de la lutte, de faire de la politique et du syndicalisme de classe, non pas en faisant les batteurs d'estrade, en pratiquant la démagogie, antithèse du combat de classe,  mais en aidant le peuple à s'émanciper en l'écoutant et en lui apportant toute l'aide pour qu'il prenne ses affaires en main et qu'il ne tombe pas à nouveau dans des hommes dits providentiels:  avatar et caricature de la démocratie.

Gustave comme Alain n'ont jamais fait de la politique politicienne, jamais pratiqué le "m'as-tu vu" et j'ai ressenti, ce samedi matin, comment était indispensable, dans ces temps de crise du système capitaliste, de cette bête blessée mais prête à rendre tous les coups, de faire de la politique et du communisme et non du populisme.

Gustave Ansart, nous y invitait, hier matin.

Bernard Lamirand

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 15 Octobre 2010

Pot-de-depart.jpgRETRAITES LES SOCIALISTES COMME D'HABITUDE…

 

Chassez le naturel, il revient au galop.

Cet adage n'a pas perdu de sa véracité en ce moment.

Les socialistes ont toujours l'art et la manière de flouter les choses pour se laisser toute liberté de choix quand viendra l'accession au pouvoir.

Hier soir, sur la deuxième chaine, dans l'émission "A vous de juger",  Martine Aubry n'a pas échappé à la méthode  "Janus" ( posture en faveur du mouvement social en cours pour le maintien de la retraite à 60 ans et attitude contraire pour pousser plus loin les 60 ans par l'augmentation du nombre d'années de cotisations).

Pourtant, elle avait bien commencé en préconisant l'arrêt immédiat de l'examen du projet de loi au Sénat de l'UMP portant réforme à 62 ans et 65 ans sans décote pour la retraite en demandant au Président de la République d'entamer une vraie négociation avec les organisations syndicales.

Mais derrière ce discours, les différences d'appréciation apparaissaient ensuite béantes.

Martine Aubry n'envisage le maintien de la retraite à 60 ans que pour les professions pénibles et les travailleurs ayant commencé très tôt leur vie professionnelle.

Bref, un reliquat à gérer.

Pour les autres, dit-elle, c'est un âge de la retraite qui augmenterai en fonction des années d'espérance de vie supplémentaires et en le calculant en fonction de la moitié des gains d'espérance de vie.

Si on tient compte de ce raisonnement comptable, et de la possibilité de partir à taux plein à 60 ans en 1982, cela nous amènerait  aujourd'hui à travailler jusque 63 ans et demi. En effet, l'espérance de vie s'est améliorée de 7 ans de 1982 jusqu'à 2008 (voir étude banque mondiale). Et si on pousse ce raisonnement d'épicière, l'espérance de vie va encore grandir comme le décrivent les projections du conseil d'orientation des retraites (COR) de 3 ans d'ici 2050 et amènerait alors les jeunes, actuellement à l'école, à attendre 67 ans pour demander leur retraite à taux plein et plus sans décote s'ils sont parés de parcours précaires comme il en existent  tant aujourd'hui.

Autre imbécilité de ce calcul comptable, les femmes vivant plus longtemps que les hommes devraient travailler encore plus longtemps, de même les cadres.

A cette allure là, le pamphlet de la CGT en 1910:  "de la retraite pour les morts", retrouverai toute sa raison d'être.

D'autre part, nous n'avons jamais revendiqué que la retraite pour les métiers pénibles auxquels Martine Aubry fait allusion soit fixée à 60 ans puisque nous fixons à 60 ans la retraite pour tous et à taux plein. La retraite pour les métiers pénibles doit se calculer sur des trimestres supplémentaires de réductions de l'âge de la retraite en fonction des années d'exposition aux risques et aux conditions de travail pénibles et cela  à partir du socle de 60 ans.

Bref, Martine Aubry n'est pas loin d'épouser les thèses libérales et les déclarations de certains de ses dirigeants l'attestent comme Jean-Marc Ayrault, qui indique : "On gèle le texte tel qu'il est aujourd'hui et il faut reprendre les discussions avec les organisations syndicales et patronales", demandant d'essayer "de trouver un compromis" .

Quel compromis?

Et d'autres dirigeants, comme Valls et Hollande, sont plus clairs à ce sujet : pour eux il faut augmenter le nombre d'années de cotisations et donc adieu à la retraite à 60 ans.

Ce que ne perçoivent pas les dirigeants socialistes, enferrés dans les logiques libérales dans tous les pays européens et en France, ce que les travailleurs sont attachés à la retraite à 60 ans, non pas comme un symbole nostalgique des ordonnances de 1982, mais comme le besoin d'une vie nouvelle, détachée du travail, pour profiter de la vie comme le disaient les concepteurs de la retraite à 60 ans en 1982 et il faut reprendre le discours de Mauroy de l'époque.

L'aspiration donc à vivre une période de vie où la santé n'est pas encore dégradée, et là, reprenons les statistiques indiquant dernièrement que les meilleures années de retraites sont celles de 60 à 65 ans:  après, la santé se dégrade pour le commun des mortels.

Ce sont ces années là que le patronat veut reprendre aux salariés pour les remettre dans le sac du boulot forcé et du chômage.

Ces orientations socialistes, qui se dessinent subrepticement pour nous faire avaler leur pilule une fois au pouvoir, ne correspondent pas aux cortèges des manifestants.

Les socialistes sont toujours dans des exercices d'équilibristes entre poussées sociales dont ils ont besoin pour  accéder au pouvoir et allégeance au libéralisme dont ils sont incrustés des pieds à la tête.

Hier, Martine Aubry s'est bien gardée de répondre aux questions lancinantes de Chabot sur le FMI et ses préconisations sur les retraites et les positions de Strauss-Kahn qui, lui, n'hésite pas à dire qu'il faut en finir avec la retraite à 60 ans comme son compère Sarkozy.

D'autre part, le Parti socialiste nous dévoile d'autres solutions libérales, celles des retraites à points ou à compte notionnels, qui feront en sorte que demain le système de répartition issu de la libération sera jeté aux orties pour des retraites à la carte que chacun fabriquera selon ses possibilités financières et suivant les périodes de travail dont on sait qu'elles risquent d'être de plus en plus hachées par le chômage et la précarité de l'emploi et des qualifications reconnues.

La retraite à point est la pire des solutions.

Elle vise à l'individualisation de la retraite, à la fin de la solidarité en la matière, à amener le salarié à retarder lui-même l'âge de la retraite pour avoir le maximum de points que l'on réduira d'ailleurs en fonction des avoirs dans les caisses concernées comme cela se passe depuis une dizaine d'années avec les complémentaires Agirc et Arco tenues par le patronat dans un paritarisme désuet.

Oui, s'il faut remettre tout à plat et négocier comme le demande les organisations syndicales, il ne faut pas faire n'importe quoi.

Pas de pâté d'alouettes .

 

Bernard LAMIRAND

 

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Publié le 12 Octobre 2010

RETRAITES: MAGNIFIQUE MANIFESTATION CE12 OCTOBRE A MONTATAIRE

 

manif-12-10-2010-020.JPGLa manifestation du 12 octobre pour les retraites a été un grand succès.

A mon avis la plus belle manifestation dans ce bassin creillois depuis longtemps.

Elle dépasse celle du 23 Septembre tenue à Creil avec 5000 personnes selon mes calculs et nettement plus que celle de Chantilly, samedi 2 octobre, qui avait recueilli environ 2000 personnes chez Woerth.

Selon mes comptes, nous étions 7000 et un peu plus.

Quand je suis arrivé vers 10 heures, les rues de Montataire étaient parcourues par beaucoup de personnes qui convergeaient vers le centre-ville et de nombreux automobilistes cherchaient désespérément un endroit pour se garer.

Avec Marie, mon épouse, nous avons bien tourné pendant plus de 20 minutes pour enfin trouver un havre de repos pour ma bagnole dans le parking d'un super marché. Je ne citerai pas le nom de ce …

Beaucoup de salariés venaient d'entreprises du privé mais le secteur public et nationalisé était bien représenté avec en tête les cheminots et aussi l'éducation nationale.

Les femmes étaient nombreuses dans cette manifestation et l'on pouvait deviner que leur mobilisation sentait une sourde colère d'être reléguées à 67 ans pour nombre d'entre elles pour avoir une retraite à taux plein minable.manif-12-10-2010-157-copie-3.JPG

S….. de Sarko criait une jeune femme.

Un certain nombre d'entre elles venaient manifestement de ces chaines d'hyper ou de super marché où le travail est haché menu pour elles à quelques heures bien saucissonnées pour ne pas les embaucher définitivement. Quelle retraite elles auront à 67 ans ?

Egalement, beaucoup d'hommes et de femmes dont les âges sont en rapport avec l'attente proche de la retraite: ils ont entre 50 et 60 ans et ils devinent que c'est eux qui vont subir en premier lieu les départs après 60 ans.

Et puis, il y a les usines où s'annoncent des plans de licenciements comme Goos et

 

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Cette ville ouvrière de Montataire n'en finit plus de voir son industrie se détruire mais elle se bat avec son maire communiste.

Montataire résonnait d'une grande solidarité ce matin, la manifestation était revendicative, elle était solidaire de ces travailleurs menacés de perdre sous peu leur emploi. Les débrayages et des grèves se sont succédées durant toute la nuit à Arcelor et aussi ailleurs. A Goos aussi certainement et Still Saxby ou encore Caterpillar présent et j'en oublie.

De nombreux retraités (es) étaient là;  le parcours, vu la longueur, ne prédisposait à ce que toutes et tous le suivent, mais ils étaient visibles nos retraités, ceux qui avaient conquis ces droits que les "singes de l'Elysée" veulent remettre en cause et qui luttent en ce moment pour leur pouvoir d'achat qui s'effondre.

Une petite note défaillante, celle des lycéens, il y en avait, mais peu et pas à la hauteur qu'il aurait fallu. Dommage.

Dans le cortège, les mots d'ordres, les slogans ne manquaient pas, je n'avais pas pris mon appareil photo, je l'ai regretté, j'ai demandé à des camarades de me fournir quelques prises de vues, vous les avez, et je remercie en particulier Yvette Cesbron.

Présence aussi des militants syndicaux et du personnel des hôpitaux de Creil et de Senlis. Là aussi, on restructure et l'on casse les lits et les humains. La fusion qui se prépare me fait penser à ces fusions restructurations de la sidérurgie. Là-bas, dans le Nord et en Lorraine, on cassait des installations pour le profit et redresser soi-disant le marché de l'acier, ici on casse des hommes, du personnel et ils mettent en danger la vie des gens pour créer un marché rentable à partir des malades et surtout des malades friqués. Les autres, les pauvres, auront droit à un pool santé comme il y a pour les chômeurs un pool-emploi précaire.manif-12-10-2010-024.JPG

S… de riches…

Bon … belle manif…

Des grèves…

Dans toute la France, les cortèges sont plus nombreux, plus nombreux que le 23 septembre et le 2 Octobre, les jeunes lycéens et étudiants rentrent dans la danse. Des grèves reconductibles sont entrain de se décider.

Des ports et des raffineries sont bloqués

Tant mieux.

Sarko et ses acolytes Fillon et Woerth n'en n'ont pas fini avec la bataille des retraites.

Ils vont devoir déposer leur reddition.

Continuons le combat, encore un effort et hop...

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 11 Octobre 2010

LES SENATEURS DE DROITE ONT VOTE L'ARTICLE 6 PORTANT LA RETRAITE A 67 ANS SANS DECOTE

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Le Sénat a voté lundi l'une des mesures-phare de la réforme des retraites, qui repousse de 65 à 67 ans l'âge de la retraite sans décote quel que soit le nombre d'années de cotisation, mesure unanimement rejetée par la gauche et les syndicats.

L'article - 6 - a été adopté par 174 voix contre 159. L'UMP a voté pour ainsi qu'une majorité de centristes. Les sénateurs centristes du MoDem ont voté contre de même que le PS, le CRC-SPG (communistes et parti de gauche) et le RDSE (à majorité radicaux de gauche).

 

Demain avec le jeunes, soyons nombreux dans l'action pour leur faire recracher leur loi scélérate.

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 10 Octobre 2010

RETRAITES QUI TIRE LES FICELLES ?

 

Depuis que le gouvernement et Sarkozy ont engagé leur réforme pour conduire l'âge de la retraite à 62 ans et à 67 ans sans décote, on peut remarqué que la Medef se fait discret, même si parfois une annonce vient rappeler ses souhaits concernant le dossier des retraites.

Cela pourrait paraitre bizarre.

Cela ne l'est pas.

Les contacts avec le gouvernement sont assurés de longue date sur cette question des retraites.

Et l'on sait que les services du Medef ont tellement fait du lobbying sur cette question auprès des instances gouvernementales qu'ils n'ont pas besoin de se fouler la rate pour que le pouvoir prenne en compte leurs exigences.

Et puis ils ont dans le donjon, un des leurs, le dénommé Soubie, l'ex patron de liaisons sociales qui trainent ses guêtres depuis longtemps dans les allées de la droite et de celle du patronat.

Et nous pouvons penser aussi, que les spécialistes des assurances privées en matière de retraite, qui fréquentent majoritairement les couloirs du MEDEF prodiguent leurs conseils et tous les paramètres nécessaires pour amener la ligne gouvernementale la plus proche de leurs intérêts.

Derrière cela, il y a un  long  combat du Medef et de son ancêtre le CNPF pour couler le système par répartition.

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Le patronat, à la libération, n'avait plus la crédibilité nécessaire pour s'opposer à la retraite par répartition et solidaire que le Conseil national de la résistance proposait. En effet,  les patrons, pendant la guerre, pour un certain nombre d'entre eux, avaient collaboré avec l'ennemi et les pétainistes allant jusqu'à dénoncer des militants CGT et communistes comme ceux de Chateaubriand fusillé par les nazis.

De Gaulle, les voyant le jour de la libération, ne put s'empêcher de leur dire " Messieurs, je n'ai vu aucun d'entre vous à Londres !"

Depuis, ils font flèche de tout bois pour regagner le terrain perdu et la plupart des ordonnances prises ensuite pour saper la sécurité sociale viennent tout droit du patronat et des forces politiques socialo-centristes, puis de droite qui vont produire des remises en cause de la construction par Croizat et Laroque de cette sécurité sociale si enviée dans le

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La principale remise en cause, mère de toutes les saloperies, fut l'abrogation du vote par les salariés des administrateurs de la sécurité sociale pour le remplacer par une désignation permettant au CNPF puis au Medef de faire des alliances contre nature avec des partenaires sociaux accueillants, ce que l'on a appelé le paritarisme.

Par le paritarisme, ils déconstruisait la sécurité sociale, il la retirait des mains des travailleurs, il la confiait à des petits commis attendant, leur légion d'honneur et leurs prébendes.

Depuis ce temps, ce sont des hommes et femmes liges qui dirigent les caisses avec la bénédiction du MEDEF et des gouvernement de droite comme de gauche.

Ils se partagent les pouvoirs, tantôt les uns , tantôt les autres.

Quand je dis qui tire les ficelles, je suis donc amené à le préciser. J'y viens.

L"'homme ne nous est pas inconnu.

Il fut un des enragés de 1968 mais il rentra vite au bercail de l'idéologie dominante.

(Photo d'étudiants enragés: s'agit t'il du maoiste Kesler ?)

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Qui est Denis Kessler ?

Denis Kessler n’est pas n’importe qui. Editorialiste à « Challenges » depuis ce mois d’octobre 2007, il a été n°2 du MEDEF de 1994 à 1998 après avoir été maoïste dans sa jeunesse, DG d’Axa, banquier, président de la fédération française des sociétés d’assurances, professeur. Il est actuellement Président du groupe de réassurance Scor depuis 2002, toujours membre du Conseil économique et social, du Conseil national des assurances, du Comité européen des assurances, Il fut  assistant de sciences économiques à Paris X auprès de Dominique Strauss Khan qui l'avait repéré lors de ses enseignements à HEC et il avait rejoint ensuite le centre de recherche sur l'épargne. Il rejoint en 1990 le secteur privé. Nommé Chevalier de la Légion d'honneur le 18 avril 2000 il est promu Officier le 31 décembre 2009.

Ce qui me fait dire que c'est lui qui tire les ficelles, c'est son ukase dans le revue patronale " Challenges" où il déclare la guerre à tout ce qui est social et exige qu'on en termine avec ces protections  et le compromis à la libération entre les communistes et les gaullistes.

Il préconise à Sarkozy une remise à plat totale du modèle social français comme il l'a écrit dans un éditorial de Challenges en octobre 2007 : "Les annonces successives des différentes réformes par le gouvernement peuvent donner une impression de patchwork, tant elles paraissent variées, d'importance inégale, et de portées diverses : statut de la fonction publique, régimes spéciaux de retraite, refonte de la Sécurité sociale, paritarisme... A y regarder de plus près, on constate qu'il y a une profonde unité à ce programme ambitieux. La liste des réformes ? C'est simple, prenez tout ce qui a été mis en place entre 1944 et 1952, sans exception. Elle est là. Il s'agit aujourd'hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil national de la Résistance !. "

Nous avons là toute la dimension de la bataille que mène actuellement Sarkozy et Woerth, en fidèles valets des assureurs et le discours qu'ils nous tiennent sur le sauvetage par eux de la répartition est perfide à plus d'un titre.

Qui d'ailleurs pourraient encore les croire !

Toutes les mesures envisagées ne visent qu'à permettre l'entrée en force des assurances privées dans le système des retraites français et d'imposer la capitalisation.

D'ailleurs, les faits sont là, depuis le lancement de la réforme tous les assureurs privés font des propositions publicitaires à la télévision, dans la presse écrite pour que les travailleurs inquiets des menaces qui pèsent sur leurs futures retraites  misent sur  des plans de retraite  par capitalisation.

Madame Parisot n'a pas manqué de sortir de son mutisme pour indiquer qu'il fallait penser mettre maintenant une dose de retraite par capitalisation.

Il faut le faire… dans une période où les retraites par capitalisation ont bu le bouillon de la crise dans les pays qui l'ont développé comme le USA ou encore la Grande Bretagne.

Ce Kessler, ami de Sarkozy et de Strauss-Kahn  n'a plus qu'à attendre que les députés et sénateurs UMP défoncent le système actuel pour que les plans d'épargne et de capitalisation reçoivent l'onction gouvernemental.

Nous avons toutes les raisons d'alerter les salariés que ces systèmes marqueront autant la réductions des prestations retraites, le risque de tout perdre par les crises et les aventures spéculatives;  mais aussi par les méthodes de ces assureurs qui pourront fixer le niveau des prestations en fonction de la situation du porte- feuille et jouer sur le curseur des âges en fonction des situations financières des fonds déposés par les méthodes habituelles des actuaires.

Nous avons donc toutes les raisons de nous mobiliser encore plus fort le 12 octobre et le 16 octobre et en même temps de clouer au pilori les manœuvres de la sociale démocratie qui, comme Holland, préconise que l'âge de la retraite dépend de l'augmentation de l'espérance de vie et en cela il rejoint parfaitement Woerth. Holland préconise des durées de cotisations correspondant aux années d'espérance de vie supplémentaire: une autre façon de contourner le problème de l'âge où s'est d'ailleurs engouffrer, mais qui s'en étonnerait, Strauss-Kahn qui manifeste son accord le plus complet avec Sarkozy pour faire disparaitre la retraite à 60 ans avec le sénile Rocard instigateur de la CSG.

D'ailleurs quel tourniquet l'histoire peut faire: Strauss-Kahn, Rocard, Kessler, des boulevards parisien de 68 à aujourd'hui, regardez leur parcours et l'auge dans laquelle ils mangent maintenant.

Alors le 12, on y va et on fait grève. 

 

Bernard LAMIRAND

 

 

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Rédigé par aragon 43

Publié dans #politique

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Publié le 9 Octobre 2010

LES SENATEURS DE DROITE VOTENT LES 62 ANS

Les domestiques de Sarkozy, aux pas cadencés, ont voté mécaniquement au sénat l'article 5 prévoyant la fin de la retraite à 60 ans comme leurs collègues de l'assemblée nationale.

A quoi peuvent donc servir ces sénateurs (ices) s'ils ou elles ont le doigt sur la couture du pantalon ou de la jupe ?

A obéir.

Les "godillots", du temps de De Gaulle, se sont transformés en "savates" de Sarkozy.

Ils ont accepté de mettre sans- dessus sans- dessous leur projet de loi pour faire passer immédiatement l'article 5 afin que soit constaté par le quidam que le gouvernement n'a pas cédé et que l'affaire est cuite.

Tristes sénateurs de droite comme tristes députés de droite.

Vos électeurs, qui compteront parmi les victimes de vos abandons, n'oublieront pas de sitôt la désinvolture à laquelle vous  leur avez liquidé leur droit de partir à 60 ans.

Votre vote, à l'emporte pièces, à toute vitesse, comme des larrons pris la main dans le sac des âges de la retraite, montre qu'une chose: vous avez peur de la colère du peuple, alors vous pratiquez la fuite en avant.

Ceci dit, rien n'est cuit, vous en serez pour vos frais le 12 octobre et attendez vous à une France "vent debout" contre votre vote qui ne respecte pas les propres promesses électorales de votre chef lors des présidentielles de 2007 concernant le maintien de la retraite à 60 ans.

Maintenant nous allons entrer dans la lutte la plus radicale, toujours plus démocratique avec des salariés et des retraités qui décideront des arrêts de travail et s'ils le souhaitent de la reconductibilité de ces arrêts de travail.

Vous avez voté cet article 5 pour devancer la grève du 12 octobre, pour essayer de la circonscrire et d'amener des salariés et des retraités à considérer que par votre vote une étape décisive a été franchie et pour laquelle plus aucune possibilité de revenir en arrière n'est possible.

Vous êtes des fourbes.  Mais vous vous trompez comme se trompe toujours celui qui croit que le peuple s'agenouillera devant ses misérables desseins. Nous en avons connu, tout au long de notre histoire, de ces autocrates qui ont mordu la poussière devant le peuple exaspéré.

Plus d'une fois notre peuple a bousculé les saloperies des équipes dirigeantes ou encore de ceux qui ont abaissé la France.

Ce jour, je suis fier des sénateurs communistes: ils mènent une bataille pour que la retraite ne sombre pas dans les abimes versaillaises.

J'ai participé comme beaucoup de camarades à cette grande bataille pour la retraite à 60 ans qui a démarré tout de suite après 1968 et qui s'est conclue par une loi sous un gouvernement de gauche en 1983. Je me rappelle de cette grande grève en 1974 où Georges Séguy avait lancé une slogan très populaire: " plutôt des retraités que des chômeurs".

Nous avions à Usinor Dunkerque eu près de 80 % de grévistes. Les travailleurs des Hauts-fourneaux, des aciéries,des laminoirs avaient stoppé la production, de nombreux employés et cadres avaient cessé le travail.

Ce soir, l'émission "Public sénat", en direct, nous avons entendu le premier ministre de l'époque, Pierre Mauroy, dire la faute commise contre ces ouvriers de leur retirer cette retraite qui leur avait permis de profiter un peu de la vie.

Pour ma part, je me souviens de ces hommes de l'acier mourir au travail avant 65 ans dans les aciéries et laminoirs, dans les hauts fourneaux, à cause des conditions de travail dures mais aussi du rythme infernal des cadences de travail et des postes travaillés nuit et jour, dimanche compris.

Ces hommes et aussi ces femmes avaient gagné cette retraite pour enfin s'occuper de leurs enfants et petits enfants qu'ils n'avaient guère l'occasion de voir dans les rythmes du travail en continu.

Je vois encore leur bonheur de pouvoir enfin souffler.

Je vois ce haut-fourniste, une armoire à glace, prendre sa retraite comme un être respirant à plein poumon un moment à lui; quelques mois plus tard, il était atteint d'un cancer et il n'a profité de ces quelques instants de bonheur que peu de temps.

Le misérable Woerth, cet après midi, hypocritement, s'est comportée de manière condescendante vis-à-vis de Mauroy, avec arrogance en ramenant le débat entre hier et aujourd'hui à une histoire de chiffre rond.

Triste sire…

Cette retraite à 60 ans n'a rien d'un calcul mathématique, c'est un acte de vie de profiter de la vie, d'une vie nouvelle à laquelle tant d'hommes et des femmes aspirent aujourd'hui et qui leur est refusée pour des calculs; misérables de fric pour redresser ou reconstituer le magot des riches amis de Woerth.

Alors, pour tous ceux qui luttent, les félons de la retraite ne doivent pas pouvoir poussé un ouf de soulagement avec leur vote: il faut que nous soyons encore plus nombreux le 12 octobre dans nos rues et dans les arrêts de travail y compris dans les endroits les plus difficiles.

Et je dis à tous ceux qui hésitent encore pour choisir la lutte, venez avec nous, il est encore temps de sauver la retraite à 60 ans, tout est possible et avec les jeunes qui en  seront les principales victimes.

Il reste le Week-end et lundi pour se prononcer pour des arrêts de travail, pour inciter les collègues et camarades à faire grève: téléphonez vous, faites des mails, appeler vos familles, amener même votre chien et mettez lui un chapeau pour que les flics le comptabilisent.

Ils souffriront si votre retraite est retardé: ce sera autant de moins en ballades.

Alors on y va et surtout bouchez vous oreilles, car en cette fin  de semaine, les perroquets de la télévision vont vous dire que c'est fini, la loi est voté. Ils ont d'ailleurs commencé ce soir.

Alors plus aucune hésitation quand on sait que ceux qui tirent les ficelles sont ceux qui ont mis notre pays dans le chômage et l'endettement.

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 8 Octobre 2010

Les béatitudes du chanoine de Latran



Heureux les pauvres smicards,
car la République des Cieux est à eux.
Heureux les Eric et les Liliane,
car ils recevront les privilèges de l'argent en héritage.
Heureux les retraités de 67 ans,
car ils seront consolés dans les mouroirs.
Heureux les affamés
car ils seront rassasiés de belles paroles libérales.
Heureux les altruistes,
car ils obtiendront apitoiement et reconnaissance du capital.
Heureux les petites gens,
car ils verront le bonheur dans l'au-delà.
Heureux les artisans de la collaboration,
car ils seront appelés fils de Pétain.
Heureux les persécutés du fisc,
car les paradis fiscaux sont à eux.
Heureux êtes-vous si l'on vous insulte, si l'on vous prend vos dividendes et si l'on vous calomnie de toutes manières à cause de moi.
Soyez dans la joie et l'allégresse, car votre récompense sera grande de profit dans vos comptes bancaires du CAC 40.

 

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Rédigé par aragon 43

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