Publié le 2 Décembre 2010

L'HIVER EST LA : POUR LES CREVES LA FAIM ET DE FROID UN SOU SVP !

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Chaque année, l'hiver approchant, les bonnes âmes prêtent attention aux pauvres.

Un peu comme au bon vieux temps, celui du moyen-âge, où, à la sortie de l'Eglise, et après avoir fait leurs dévotions, les nobles donnaient la pièce, souvent un sou, ou bien un morceau de pain aux alouettes et les gueux se pressaient pour recevoir leur offrande.

Maintenant, ce ne sont plus les mêmes dévotions, ce sont celles du veau d'or.

Au sortir du conseil d'administration, où l'on a volé quelques millions d'euros de stock-options, il est de bon ton de s'attarder sur ces braves bougres au chômage en leur offrant une chance inouïe: les restos du cœur ou une tasse de café servie par un bénévole faisant la maraude et visitant les pauvres.

L'hiver est en avance nous disent les perroquets médiatiques: les uns et les autres consacrent des reportages à cette soudaine arrivée de la neige et qui bloque le trafic routier et ferroviaire:  on interrogent des voyageurs mécontents, qui, à nouveau, se sentent pris en otage parce qu'ils sont empêchés.

C'est tout à peine, s'ils ne sont pas prêts à demander le service minimum à Sarkozy: quelques heures le matin et le soir sans chute de neige.

Et puis revient le temps de la charité, quelques reportages sur ces personnes sans domicile fixe (SDF) comme il est dit dans le jargon administratif. Et tous les soirs, les étranges lucarnes du pouvoir nous montre ce nouveau monde charitable qui agit pour que ces malheureux trouvent un peu de réconfort.

Des gens louables, qui se dévouent et qui chaque année voient le nombre de rejetés de la société venir grandir les lieux de distribution de vivres.

Mais, comme disait un vieux camarade de mon usine: "c'est un cataplasme sur une jambe de bois".

Ces bénévoles le savent mais peut-on laisser des malheureux à l'abandon… certainement pas.

Mais les dés sont pipés, car les uns se dédouanent à travers un reportage bien ficelé et les autres sont utiles que pour panser les plaies de cette société qui fait tant d'injustice et qui n'a plus rien d'humain.

Et puis, pour couronner le tout, et pour vite passer à autre chose, le bal du fric reprend de plus bel et la télévision nous montre, derrière ces reportages, Madame Lagarde, qui défend pied à pied le bas de laine capitaliste en sortant  d'un conseil européen qui a sanctionné ce brave peuple irlandais, qui, comme aux dires des agences de notations financières, est dans la situation  de la cigale ayant chanté tout l'été et qui se trouva fort dépourvue quand la bise fut venue; vous connaissez l'histoire, à part qu'ici c'est une termite qui se veut très prêteuse mais à condition de bouffer tout sur son passage et de faire payer la note aux vraies fourmis, celles qui créent les richesses par leur travail.

Alors, attendez-vous -comme disait la célèbre éditorialiste Geneviève Tabouis - à ce que durant tout cet hiver, la noblesse bancaire et financière, vous demande d'avoir une pensée pour tous ceux qu'elle a régurgité pour avoir la panse bien replète mais dégagée des déchets des subprimes et autres scories du capital financier.

Attendez-vous aussi à ce que les nouveaux organismes chargés de la charité publique vous demandent de faire l'appoint pour tous ces malheureux, victimes à leur corps défendant, de la crise de ce système corrompu.

Et puis, comme disait, un industriel chocolatier du Nord, "un ouvrier peut se suffire à lui-même avec un jaune d'œuf" : ce qui lui avait valu le sobriquet de "Monsieur Jaune d'œuf" de la part des ouvriers de sa chocolaterie.

Dernière chose, vous ne verrez pas, dans les jours à venir, à la télévision, la princesse Carla et le nain, distribuant des friandises du coté du périphérique parisien, entre la porte dorée et celle de Bagnolet, dans des logis de cartons pâte où croupissent des pauvres hominidés avant d'être embarqués vers des destinations inconnues.

Pauvre France: Victor Hugo revient.

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 30 Novembre 2010

LES SUCEURS DE SANG

Après mon texte sur les malfaiteurs européens, un ami, Michel Gourmel, dont j'ai ouvert une rubrique sur mon blog et qui tiens une excellente revue de presse, m' a adressé l'article ci-dessous d'un journaliste qui va plus loin que les commentaires que j'ai pu faire.

Vraiment ça pue.

Cet appoint, à mon article sur les malfaiteurs, montre jusqu'à quel point ces organismes bancaires, financiers, assurantiels, fonds de pension, sont prêts à écrouler les économies nationales pour capter à tout prix les valeurs créées par le travail.

J'en profite pour dire qu'il faut aussi éclairer sur cette habitude des dirigeants politiques qui, pour se laver les mains de leurs saloperies qu'ils font en commun accord avec les véreux, mettent tout sur le dos d'un ennemi immatériel: les marchés…

Je l'ai encore entendu de la part de la "La Lagarde du Capital";  et cet article de Jean Quatremer, montre du doigt ce qui représente le marché, en l'occurrence le capital. En y mettant des noms, on les sort de l'anonymat pour mieux les traduire devant les peuples à leur vindicte.

Autre chose: le triple AAA, on nous rabat les oreilles avec cela: le triple AAA c'est quoi:  c'est un outil du capital qui s'est doté d'agences dites de notations pour faire monter les taux intérêts pour les mauvais de la classe ou plutôt ceux qui ne vont pas assez vite pour faire payer la facture aux travailleurs. Et qui tient les agences de notation: les riquains: ils tiennent le dollar et ils notent, et ils font et défont en fonction de leur intérêts et le tour est joué.

 

Bernard lamirand

 

VOICI L'ARTICLE de Jean Quatremer de Libération…

la zone euro rongée de l'intérieur

Analyse

Les «marchés» qui déstabilisent l'Irlande, le Portugal ou la Grèce sont, la
plupart du temps, des établissements financiers installés dans des États
membres de l'union monétaire.


Par JEAN QUATREMER BRUXELLES (UE), de notre correspondant


Après avoir fait tomber la Grèce et l'Irlande, les marchés s'attaquent à
l'Espagne et au Portugal, deux autres membres de la périphérie de la zone
euro en grande difficulté budgétaire. Les taux d'intérêt des obligations
d'Etat de ces deux pays se sont, en effet, envolés depuis que l'Union
européenne a décidé, dimanche, de voler au secours de Dublin, signe que les
investisseurs doutent de plus en plus de la capacité des États à pouvoir un
jour rembourser leur dette. En dépit de l'intervention du Fonds
européen de stabilisation financière, qu'elles ont pourtant réclamée.

Le scénario cauchemar de la contagion de la crise de la dette souveraine
semble être en passe de se réaliser, ce qui fragilise dangereusement la zone
euro. Les marchés, sans que l'on sache très bien s'ils anticipent ou
précipitent l'éclatement de la monnaie unique, vendent de l'euro à tour de
bras. Qui chutait à 1,32 dollar vendredi, contre 1,45 il y a trois semaines.

Faillite. Qui sont ces mystérieux «marchés», qui s'inquiètent, paniquent et
obligent les États à adopter des plans de rigueur de plus en plus durs afin
de les rassurer sur leur détermination à purger les finances publiques ? En
vain, au demeurant : il y a toujours un motif d'inquiétude. Pour
l'essentiel, la zone euro est attaquée non de l'extérieur par de mystérieux
fonds spéculatifs américains ou chinois, mais de l'intérieur. Par ses
propres banques, assurances, fonds de pension, gérants de patrimoine,
établissements financiers divers qui gèrent l'épargne des particuliers
(votre assurance-vie, par exemple, ou votre livret A), des entreprises et
leurs propres fonds. Ce sont eux qui possèdent la très grande majorité de la
dette européenne. Eux qui font grimper les taux d'intérêt, acculant certains
pays de la zone à la faillite.

L'Irlande par exemple : fin 2009, selon des statistiques de la Banque
centrale européenne, sa dette publique était de 64% du PIB (elle est
maintenant de 98%), soit 104 milliards d'euros. Sur cette somme, 75
milliards étaient possédés par des non-résidents. Mais là où cela devient
intéressant, c'est que sur ces 75 milliards, 15 milliards seulement
appartiennent à des établissements qui ne sont pas dans la zone euro (pour
l'essentiel, des banques britanniques). En clair, l'Irlande a été
déstabilisée par les
établissements de la zone euro.

La Grèce, ce n'est pas un hasard, est dans la même situation : 78% de sa
dette souveraine est possédée par des non-résidents, à 85% domiciliés dans
la zone euro. Au Portugal, manifestement le prochain domino, la proportion
est respectivement de 78% et de 80%. L'Espagne, elle, est moins exposée, ce
qui fait douter d'une contagion : seuls 55% de sa dette sont possédés par
des non-résidents, dont 65% sont dans la zone euro.

Turbulences. On ne peut manquer de remarquer que ce sont les pays qui ont le
plus internationalisé leur dette, même au sein de la zone euro, qui sont les
plus fragiles. En la vendant hors de leurs frontières, les États ont renoncé
à exercer un quelconque contrôle. Est-ce un hasard si l'Italie, dont la
dette était pourtant, fin 2009, de 115% du PIB, reste à l'abri des
turbulences ? De fait, 34% de sa dette seulement sont possédés par des
non-résidents.

De même, la dette britannique, qui explose pourtant, n'est internationalisée
qu'à hauteur de 28% et, hors UE, l'américaine à 50% et la japonaise (plus de
200% du PIB) à moins de 5%. La France ? Sa dette n'est détenue qu'à 55% par
des non-résidents, mais elle possède la dette la plus internationalisée :
45% de celle-ci appartiennent à des établissements hors zone euro.

Les «marchés» qui déstabilisent la zone euro sont donc, pour l'essentiel,
ses propres banques, pourtant sauvées par l'endettement des États qu'elles
leur reprochent désormais. Ce sont elles qui mettent en péril, au nom de la
défense de l'épargne qu'elles collectent, l'économie de ces pays, voire la
survie de la monnaie unique. Une vision à très court terme, car si les
économies européennes plongent dans la dépression et si l'euro implose, il
ne restera pas grand-chose de l'épargne qu'elles sont censées
protéger.

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 29 Novembre 2010

Gros plan sur Priscilla González (DWU – USA)
 
« Je peux te tuer, personne ne le saura »
 
Bruxelles, le 29 novembre 2010 (CSI en ligne) : Depuis ce 29 novembre, les travailleuses domestiques de l’Etat de New York ont enfin des droits reconnus, suite à l’adoption d’une nouvelle loi qui les protège spécifiquement. Cette victoire, une première sur le territoire des Etats Unis, est l’aboutissement d’un long combat mené notamment par Domestic Workers United (DWU), un mouvement regroupant plus de 4.000 travailleuses domestiques. Priscilla González, directrice de DWU, fait le point sur cette avancée.      
 
Combien de travailleuses domestiques y a-t-il à New York ?
 
Les estimations sont de plus de 200.000 travailleuses domestiques dans la région métropolitaine de New-York, et de plus de 2,5 millions à travers les Etats-Unis. Ce sont des estimations très vagues, nous pensons qu'il y en a beaucoup plus car la demande pour ce type de services continue de croître. Nous constatons un développement considérable de ce secteur dans les villes importantes comme New York, où il existe une grande inégalité sociale et économique.  
 
Toutes ces travailleuses sont-elles en situation de séjour régulier ?
 
Nous n'avons pas de données sur le statut des travailleuses domestiques car la législation du travail s'applique à chacun aux Etats-Unis, qu'il soit en situation régulière ou pas. Mais cette législation a toujours discriminé les travailleuses domestiques, quel que soit leur statut. Cette injustice flagrante ne commence à être rectifiée que depuis l’adoption de la nouvelle loi dans l’Etat de New York.
 
Peut-on considérer Domestic Workers United comme un syndicat ?
 
Aux Etats-Unis, les travailleuses domestiques n'ont pas le droit de se syndicaliser car elles sont explicitement exclues de la loi sur les relations de travail qui garantit à la plupart des autres travailleurs les droits de se syndicaliser et de négocier collectivement. La législation ne nous permet donc pas de former un syndicat, mais DWU est très similaire à un syndicat : une organisation gérée par les travailleurs, pour les travailleurs. Si nous le pouvions, nous nous enregistrerions comme syndicat.

Comment expliquer cette exclusion des travailleuses domestiques de la loi sur les relations de travail ?
 
Il s'agit principalement d'une main-d'œuvre immigrante et de couleur. Or, il existe une dévaluation historique du travail des femmes, notamment des femmes noires. L'histoire du travail domestique dans ce pays remonte à l'esclavage : les femmes africaines esclaves étaient les premières travailleuses domestiques des Etats-Unis. Cette conception de la place et de la valeur du travail domestique n'a jamais été véritablement revue à la hausse.
 
Le travail ménager est par ailleurs dévalué en fonction du genre. C'est le travail des hommes qui a tendance à être mis en valeur par rapport à celui des femmes. Le travail domestique est effectué dans la sphère privée, et même s’il est rémunéré, il n'est pas respecté du tout. Dans les années 1930, quand les premières lois sur le travail ont commencé à être adoptées aux États-Unis, un lobby très puissant dans le Sud refusait que des Américaines d’origine africaine, principalement des travailleuses domestiques et des travailleuses agricoles, reçoivent la moindre chance de s’affirmer dans la société. A cette époque, le mouvement syndical était prêt à faire cette concession afin d'obtenir d'autres avancées, comme la journée des huit heures et d'autres lois concernant le travail. C'était une concession au bénéfice des plus grandes masses. Cette exclusion a persisté jusqu'à l’adoption de la loi qui entre en vigueur le 29 novembre dans l'Etat de New-York.
 
Qu'est-ce que cette nouvelle loi va changer concrètement ?
 
Elle prévoit un jour de congé par semaine, un minimum de trois jours de congé par an après une année d'emploi, le paiement d’heures supplémentaires pour davantage de catégorie de travailleuses domestiques, une protection contre le harcèlement et la discrimination, une assurance en cas de blessure pour les travailleuses à temps partiel. Elle engage aussi le ministère du Travail à mener une étude sur la faisabilité d'une négociation collective dans notre secteur.
 
Cette loi historique est un grand pas en avant dans la reconnaissance de l’existence et des droits fondamentaux d’une main-d’œuvre restée trop longtemps invisible. L’organisation des travailleuses domestiques, la grande coalition de soutien qu’elle a générée, la campagne en faveur de cette législation ont rendu possible cette victoire. Lorsque le gouverneur de l’Etat de New York a signé cette loi, il a reconnu l’importance de la lutte des travailleuses domestiques qui « ont rêvé, planifié et se sont organisées » durant des années avant que cette injustice soit corrigée.
 
Comment appliquer cette législation à l’intérieur des domiciles privés ?
 
Nous collaborons avec le ministère du Travail de l’Etat de New York afin de former ses enquêteurs aux réalités de notre secteur : quelles sont ses dynamiques, les tactiques de dérobade habituelles des employeurs, les conditions auxquelles les travailleuses domestiques font face lorsqu'elles essaient de négocier, etc. Nous organisons aussi des campagnes d'éducation de masse pour que les employeurs sachent quelles sont leurs responsabilités et les travailleuses quels sont leurs droits.
 
Nous mènerons ensuite une campagne de syndicalisation à grande échelle. Dans les zones clés de la ville où vivent et travaillent les travailleuse domestiques, nous allons former certaines d’entre elles à être nos relais. Ce sera une sorte de réseau de réponse rapide, un peu sur le modèle des délégués syndicaux : une représentante de DWU aura un regard sur ce qui se passe dans sa zone, elle y formera les travailleuses, les soutiendra, et elles seront capables de réagir rapidement en cas d'abus. Si vous êtes isolée derrière une porte fermée, il est difficile de résister, mais si vous savez qu'il y a une représentante de votre organisation dans le même immeuble que celui de votre employeur ou non loin, vous avez davantage confiance dans le fait que vous serez soutenue. C’est d’autant plus le cas si l'employeur le sait également. Notre but n'est pas donc pas d’œuvrer de façon secrète : il faut qu'on sache que quelqu'un surveille.
 
L’application de la nouvelle loi sur les travailleuses domestiques nécessite un effort en plusieurs directions : l’éducation de tous, l’organisation des travailleuses domestiques en associations ou syndicats, le suivi des employeurs.    
 
Quelles sont les autres activités principales de DWU ?
 
Nous consacrons beaucoup de temps à construire notre base de membres. Nous les rencontrons là où elles se trouvent : les plaines de jeux, les parcs, les églises, les gares, les transports en commun, etc. Nos membres font ce travail bénévolement, avant ou après leur travail. Nous avons aussi deux employées chargées du recrutement et de la coordination des actions de terrain.
 
Nous tenons nos réunions au même endroit, à la même heure, depuis 10 ans. C’est important car il s’agit d’une main-d’œuvre de passage, soumise à des conditions très précaires et de cette façon, même quand des travailleuses perdent le contact avec nous, elles savent où nous retrouver.
 
Nous menons aussi beaucoup de programmes d'éducation afin que les travailleuses domestiques puissent se défendre elles-mêmes et défendre d’autres travailleuses, et qu’elles mènent des campagnes conduisant à des changements dans leur secteur. Les cours sont très variés : politique économique, mondialisation, migration, histoire du travail domestique aux Etats-Unis, questions de genre, techniques de syndicalisation, etc.
 
A travers nos formations, les travailleuses domestiques comprennent qu’elles ont des droits (qu'elles aient ou non des papiers) et qu'elles ont le droit d’en exiger l’application. Nous revendiquons ensemble que le travail domestique est une profession comme une autre, digne de respect dans notre société et de protection par la législation. Toute notre vie, on nous a dit qu'il s'agissait d'un travail sans qualification, mais ce n'est absolument pas le cas : il faut un certain niveau de qualifications, d’expérience et de connaissances pour prendre soin des enfants, des personnes âgées et pour entretenir une maison.
 
Soutenez-vous également les cas individuels de travailleuses victimes de violations ?
 
Oui, à côté des campagnes générales comme celle pour l’adoption de la nouvelle législation new yorkaise, nous menons des campagnes pour soutenir les travailleuses domestiques qui cherchent à obtenir justice après avoir subi des sérieuses formes d’abus et d’exploitations. Certaines ont été abusées sexuellement, d’autres ont été contraintes de vivre dans des caves, n’ont été payées que 3 dollars par heure (alors que le salaire minimum est de plus de 7 dollars), etc. Il nous arrive d'organiser une manifestation devant la maison ou l’entreprise de l'employeur et de le dénoncer dans les médias afin d’avertir ses voisins et ses collègues de ses actes et le pousser à payer les compensations dues à la travailleuse. Lors d’actions en justice, nous pouvons demander à des avocats de se porter volontaires pour défendre les travailleuses domestiques. Nous avons déjà pu récupérer devant les tribunaux près de 500.000 dollars de salaires non payés à des travailleuses domestiques.  
 
Les exploitations sont-elles plus graves pour celles qui vivent chez l'employeur ?
 
Les deux catégories de travailleuses domestiques font face à différentes formes d’abus et d’exploitations, mais on attend souvent de celles qui vivent chez l'employeur qu’elles soient disponibles 24 heures sur 24, sans recevoir de compensation. De plus, lorsque celles qui vivent chez l’employeur perdent leur emploi, elles perdent généralement leur logement. Il y a aussi beaucoup de cas de trafics internationaux de travailleuses domestiques. Voici quelques années, sur Long Island, deux travailleuses indonésiennes ont été torturées et tenues en esclavage durant de nombreuses années. L'une d'elles a fini par s’échapper et a été trouvée le long de la route avec uniquement une serviette nouée autour de son corps. Une membre de DWU nous a révélé qu'un jour, son employeur lui a dit « Je peux te tuer, personne ne le saura »… et malheureusement c'est vrai, dans bien des cas, personne ne le saurait ! Vos papiers d'identité ont été confisqués, vous n'avez pas d'accès au téléphone, vous êtes pris au piège dans la maison, personne ne sait que vous êtes là.
 
Collaborez-vous avec le mouvement syndical américain ou d’autres organisations de la société civile ?
 
DWU cherche toujours à construire des alliances et des partenariats stratégiques car nous sommes persuadés qu’en associant nos luttes à celles des autres, nous créons un mouvement plus fort pour mettre un terme à l’oppression et à l’exploitation de chacun. Les syndicats qui, dans les années 1930, avaient accepté une non-protection des travailleuses domestiques ont compris qu'améliorer les conditions pour les travailleurs les plus marginalisés est dans l'intérêt du mouvement syndical. A New York, nous avons collaboré étroitement avec beaucoup de types de syndicats différents pour faire avancer les droits de tous les travailleurs. Un syndicat très proche du nôtre est celui qui organise les portiers des immeubles situés sur les avenues cossues. Ces portiers savent qui sont les travailleuses domestiques dans les buildings, qui sont les bons et les mauvais employeurs. Cette relation syndicale s’est donc développée au départ des relations de terrain. Et à travers l’Alliance nationale des travailleurs domestiques, que nous avons contribué à créer en 2007, nous collaborons étroitement avec l’AFL-CIO pour l’adoption d’une convention de l’OIT sur le travail domestique en 2011.
 
DWU a également créé un diplôme pour travailleuses domestiques...
 
Nous avons créé le premier cours de gardienne d'enfants de New-York, il y a neuf ans, en partenariat avec le programme d'études du travail de l’Université Cornell. Les travailleuses reçoivent des formations de base sur la pédiatrie, la psychologie des enfants, la prévention des blessures sur le lieu de travail, les premiers soins, les techniques de négociation, etc. Elles reçoivent à la fin un diplôme de cette université et de DWU, elles peuvent le présenter lors de l'entretien d’embauche ou s’en servir pour négocier une augmentation. Cette université est l'une des plus prestigieuses des Etats-Unis, obtenir un diplôme de sa part et d'une organisation de travailleuses domestiques suscite donc un haut niveau de crédibilité. La formation a lieu en quatre samedis, toute la journée, durant un mois.
 
Quels sont les risques du travail domestique en matière de santé et sécurité ?
 
Soulever des objets très lourds, grimper sur une échelle pour nettoyer des chandeliers, se pencher à l'extérieur pour nettoyer les vitres externes, être exposées à des produits chimiques dangereux, etc. Beaucoup d'employeurs veulent que la travailleuse utilise une brosse à dents pour nettoyer les coins des pièces de leur maison, à genoux, ce qui est très dangereux pour le dos et les genoux en plus d'être extrêmement humiliant. Lors de nos formations, nous expliquons comment se protéger : utiliser des gants, apprendre à lire les étiquettes sur les produits d'entretien (et demander à l'employeur d'acheter un autre produit), ...
 
Pourrait-on aller plus loin dans la formation professionnelle des travailleuses domestiques ?
 
Nous sommes en train de développer un programme de formation supplémentaire que nous voudrions lancer en 2011. Certains employeurs riches ont beaucoup d'exigences spécifiques sur la façon de prendre soin de certains textiles coûteux, d'argenteries héritées de génération en génération, de plier les vêtements, de placer les couverts à table, ... Une formation professionnelle serait utile pour répondre à ces exigences. Qu’il n’y ait aucune évolution dans la carrière d’une travailleuse domestique est une idée fausse. Les gardiennes d’enfant, les responsables de l’entretien, celles qui prennent soin des personnes âgées sont dévouées à leur travail. Nos membres sont enthousiastes lorsqu’elles ont l’occasion de développer leurs aptitudes ou leurs connaissances.  
 
Que conseillez-vous aux travailleuses domestiques à qui l’employeur demande de remplir différentes tâches (ménage, cuisine, soins des enfants, ...) qui sont, en réalité, des métiers distincts ?
 
DWU organise des formations sur la négociation, nous soutenons les travailleuses pour qu'elles prennent confiance, connaissent leurs droits. Nous les encourageons notamment à demander la clarté sur la description de l'emploi quand elles commencent. Souvent, il n'y a pas d'accord écrit, et toute une série de tâches sont ajoutées lorsque la travailleuse est sur place. Vous pouvez être engagée pour vous occuper d'un enfant et très rapidement, vous faites le ménage et différentes tâches pour toute la famille... Mais votre salaire est le même !
 
Nous avons publié sur notre site un contrat de travail standard que les employeurs et travailleurs peuvent imprimer. Beaucoup l'utilisent. Si les employeurs ne s'estiment pas employeurs, et que les travailleuses sont dans une position de vulnérabilité car elles ont besoin de l'emploi, les conversations sur les attentes  réciproques ne se produisent pas autant qu'elles le devraient. Nous avons donc développé ce contrat comme une façon d'entamer cette conversation, de mettre les choses sur papier.
 
Etablir des relations de travail classiques n’est pas toujours facile dans le cadre d’un domicile privé…
 
De bonnes relations avec l'employeur sont souhaitables, mais elles peuvent rendre les rôles et responsabilités très flous. Le raisonnement vis-à-vis de la travailleuse domestique qui garde également les enfants sera par exemple le suivant : « C'est Anita, nous la considérons comme une membre de notre famille, nous l'adorons et donc, si je reviens à la maison avec 20 minutes de retard, ce n’est pas grave, je n'ai pas à lui payer un supplément, à la limite je lui offrirai un petit cadeau ». Or, ce genre de retard se reproduit sans cesse. L’absence de normes, de lignes directrices en ce qui concerne vos responsabilités en tant qu'employeur renforce la possibilité que vous violiez les droits d'une personne en tant que travailleur.
 
L’intimité de la relation entre employeur et travailleuse domestique, liée au fait que le lieu de travail est le domicile privé de l’employeur, engendre que beaucoup d'employeurs ne se perçoivent pas en tant que tels... Tout cela crée un terrain fertile pour les exploitations et les abus en tous genres.
 
Si une travailleuse domestique connaît ses droits mais que son employeur ne veut rien entendre, que lui conseillez-vous ?
 
Dans nos formations, nous abordons les négociations à travers des jeux de rôles. Il n'y a évidemment aucune garantie : si vous avez affaire à une personne abusive, vous n'y arriverez pas, d’autant qu’il y a souvent deux employeurs (deux conjoints) contre une travailleuse. C'est pourquoi une loi est si importante, car elle rend obligatoire tout ce qu'une travailleuse a bien de la peine à négocier elle-même. Il faut à la fois soutenir une travailleuse pour qu’elle puisse négocier, pour lui donner confiance en ce sens, mais aussi placer le gouvernement face à ses responsabilités.
 
L’adoption d’une convention internationale de l’OIT sur le travail domestique pourrait-elle aider les travailleuses domestiques de New York ?
 
Les Etats-Unis ne sont guère enthousiastes lorsqu’il s’agit d’adhérer aux normes internationales. Mais si nous pouvions obtenir la ratification d’une Convention sur le travail domestique, ce serait une aide importante dans notre lutte pour l’adoption d’une législation nationale, car nous pourrions nous baser sur les précédents que constituent les clauses de la Convention. Par ailleurs, les normes internationales trouvent souvent leurs racines dans une culture des droits humains qui a de la peine à s’implanter aux Etats-Unis. Une convention de l’OIT ratifiée nous offrirait une belle opportunité de définir les droits des travailleurs comme des droits humains. Ca élargirait la portée de notre message, de sorte que davantage d’habitants des Etats-Unis pourraient se voir reflétés (ainsi que leurs valeurs) dans ces luttes pour la dignité et la justice, des luttes menées principalement par des immigrés et des travailleurs à bas salaire.
 
Propos recueillis par Samuel Grumiau

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 29 Novembre 2010

LES MALFAITEURS EUROPEENS, DEHORS !

arton2032-18c13.jpgComment ne pas appeler les choses par leurs noms ?

Malfaiteurs, terme que j'ai choisi pour cet article. Malfaiteurs parce que ces hommes d'états qui dirigent cette Europe du capital, et qui viennent de voler au secours des spéculateurs et des tricheurs en faisant payer la note aux salariés irlandais, grecs, portugais, sont des complices de ce vol géant réalisé avec le G20 et le FMI et  consistant à renflouer les brigands des subprimes en faisant payer la note à ceux qui n'avaient aucune responsabilité dans ce hold-up.

Malfaiteurs financiers car ils ont décidés de rançonner les travailleurs pour payer les dettes de ces voleurs.

La communauté européenne et le FMI sont donc intervenus pour réguler au détriment des travailleurs irlandais la dette des banquiers et hommes d'affaires irlandais et autres.

Une "saignée" dit l'éditorialiste de l'humanité ce matin.

25 milliards d'euros de baisse de salaire, de licenciements de fonctionnaires, d'abaissement des droits sociaux etc.

Les joueurs du casino capitaliste, pour retrouver leurs mises, ont donc fait appel aux scélérats qui dirigent l'Europe et le FMI.

85 milliards d'euros vont ainsi être injectés pour aider les voleurs et ces 95 milliards vont rapporter gros puisque les taux d'intérêts affichés dépasseront les 6 % soit 5 milliards d'euros sans rien foutre.

Rien évidemment pour les salariés à qui est promis du sang et des larmes.

Les brigands de la communauté européenne, nous les connaissons, ce sont ces chefs d'états qui préfèrent le casino.

Malfaiteurs politique aussi, car ces gens là, n'avaient pas hésité à remettre en cause le vote négatif de la constitution européenne par le peuple irlandais avec comme opérateur en chef le sire de l'Elysée.

Une Europe qui montre concrètement ce qu'elle est: l'officine des multinationales industrielles, financières et banquières.

Le peuple irlandais vient de réagir par une imposante manifestation. D'autres luttes ont lieu en ce moment au Portugal, en Italie après celle de la France concernant les retraites. La nouvelle c'est donc, de la part des travailleurs européens, de ne pas se laisser manger la laine sur le dos.

Ils ont raison !

Le 15 décembre se déroulera une journée d'action syndicale au niveau de l'Europe: un moment fort pour exiger le remise en cause de tous les plans d'austérité et pour que l'argent aille à la création d'emplois, aux salaires, aux retraites, à la santé.

 

Bernard lamirand

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 28 Novembre 2010

coleresdupresent.jpgLe capitalisme dans ses œuvres.

Dans un l'article précédent, "le capitalisme US dans ses œuvres, chez les pompiers US, vous avez pu voir en vidéo une maison qui brulait sous le regard indifférent de pompiers privés et une autre maison attenante, être protégé par ces mêmes pompiers face au risque d'extension de l'incendie.

Dans les reportages télévisés, nous apprenons que cette propriété n'était plus assurée et que l'autre l'était.

Qu'elle ne pouvait donc bénéficier d'un secours incendie et que les biens pouvaient bruler sans intervention puisqu'il n'y avait pas de services publics d'incendie dans ce secteur et qu'il était remplacé par une officine de pompiers privés semble-t'il.

Cette famille du Tennessee a donc dû regarder brûler sa maison, ses biens, ses animaux, ses souvenirs sans qu'aucun pompier  n'intervienne.

Ils n'avaient donc pas payé la taxe à cette structure agissant dans le cadre d'un contrat privé remplaçant le service public d'incendie supprimé.

Le libéralisme montrait là toute sa morgue et son inhumanité.

Et l'on peut se poser la question, ces pompiers auraient-ils réagi si la famille avait été prisonnier des flammes?

Les auraient-ils sauvé des flammes ?

Les auraient-ils laisser sous le bucher de la règle d'or du service payant?

A travers cette affaire, l'on peut voir à l'œuvre ce système où tout devient marchandise, mise en concurrence, où le service public est à proscrit. L'entraide, le secours gratuit à la personne, l'humain,  est ainsi sacrifié si l'intéressé ne passe pas par la case fric pour le fric.

Tout le contraire donc de services publics.

L'argent roi comme seul critère.

Ce refus de secourir les gens est le sceau du libéralisme: pour lui le secours doit un acte de commerce  qui doit être facturée comme n'importe quelle marchandise.

Ces méthodes scandaleuses qui ont cours aux Etats-Unis pénètrent en ce moment l'Europe.

Regardons principalement les questions de la santé: l'hôpital public n'est-il pas entrain de se transformer en entreprise et être géré de manière capitalistique et les soins et la santé devenir une marchandise comme une autre.

Observons des faits qui s'y déroulent comme celui du rendez-vous dans l'interne de l'hôpital public: vous avez besoin d'un rendez-vous urgent et l'on vous répond qu'il faudra patienter parfois plusieurs semaines pour l'obtenir mais en même temps l'on vous glisse aux creux de l'oreille qu'un rendez-vous privé dans la sphère de l'hôpital public est possible plus rapidement avec le même spécialiste.

Des tarifs à la carte, selon votre fortune, selon la qualité et la renommée du spécialiste seront bientôt, a cette allure là, proposés individuellement hors convention pour ne pas dire dessous de table.

Vous vous y refusez et bien vous n'avez plus qu'à vous armer de patience où alors pris par l'angoisse vous cédez aux sirènes du profit et vous acceptez de payer plus cher pour être soigner plus vite.

On pourrait trouver d'autres faits qui concourent à la mise en concurrence  et à la destruction des services publics.

Le service public risque de disparaitre aussi dans des missions régaliennes comme la justice, la police, l'armée.

La main-mise du privé est gage d'inégalité entre citoyens: entre le citoyen qui peut payer et celui qui est dans la "déche" et à qui l'on refusera le service s'il ne paye pas sa dime où l'assurance tartempion.

Nous avons là, toutes les concrétisations en cours de ce que nous avons combattu lors du référendum sur la constitution européenne autour du marché libre et non faussé.

Ce que nous venons de voir aux Etats-Unis nous pend au nez si nous ne défendons pas nos services publics: l'humain sera alors qu'une  marchandise comme une autre que l'on peut jeter ou ignorer si elle ne rapporte pas où n'est plus en mesure de payer.

L'heure est bien à un retour à la solidarité, au partage, à l'égalité et chaque lutte pour lui redonner de la vie est une lutte contre la rapacité du capital.

Remettons de l'humain et l'humain, ce n'est pas le chacun pour soi, mais la vie sociale, fraternelle, solidaire, avec un respect de chacun.

L'heure n'est-il pas aux idées communistes?

 

Bernard LAMIRAND

 

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Publié le 27 Novembre 2010

IMG-4723.JPGPCF

Le conseil national du PCF vient de tenir une importante réunion consacrée à sa démarche pour les échéances électorales à venir.

Apprécions le fait que le PCF garde et entretient la page grande ouverte de la période actuelle faite de luttes, tant en France qu'à l'extérieur, où les peuples ne font pas seulement que de se rebiffer contre ce capitalisme destructeur.

Il met en avant son  incrustation dans le mouvement social en cours, dans des luttes pied à pied pour défendre le service public, les retraites, la santé, le logement, les conditions de travail etc.

Il parle des salaires, du prix de la force de travail, de la reconnaissance des qualifications en s'attaquant à ce vol que constituent les dividendes et donc de la part prise dans la richesse créée par le capital.

Bref le terrain de la lutte de classe face à un adversaire de classe déclaré et sans complexe pour imposer ses vues.

C'est la bonne méthode pour retrouver la confiance du peuple perdue depuis des années d'errements.

Que l'on choisisse le combat journalier contre le capital et que l'on ne tombe pas dans la querelle des égos préparant les élections présidentielles me parait la bonne méthode.

Il ne sera pas trop tard pour désigner le candidat du PCF pour l'éventuelle union autour d'un Front de Gauche si celui-ci ne devient pas une nouvelle bergerie concourant à la course présidentielle:  ce piège que nous a mis De Gaulle en 1968 pour dissoudre le débat politique et le remplacer par l'élection d'un homme providentiel à qui on confie tous les pouvoirs.

Si nous avons à désigner un candidat, à un moment donné, il faut que celui- ci défende un projet permettant non pas de revenir seulement sur les casses opérées par le libéralisme mais bien pour amener du communisme dans la vie de tous les jours. Cela doit être dit.

Moi, je verrai bien un communiste, faisant du communisme, pendant toute la campagne électorale.

Un communisme montrant cette société en crise, s'inspirant de Marx pour faire bouger les choses.

Certains me diront que je suis hors sujet car il s'agirait d'élire simplement une équipe chargé de gouverner avec un président donnant "le la" comme la constitution de 1958 l'oblige. Bref un candidat socialiste ou émanant de ses rangs ferait  bien l'affaire et nous éviterait une nouvelle humiliation. En quelque sorte, faire l'autruche.

Mais un  vieux proverbe nous dit: " la peur n'évite pas le danger".

D'autres diront que Marx est dépassé: or, actuellement, Marx redevient d'actualité et nombre d'économistes, du fait de la crise systémique et durable du capital, sont bien obligés de reconnaitre que la description de ce système et de sa finalité par Marx s'avère juste en ce moment.

Bien sûr ils ne proposent pas de le dépasser: c'est leur gagne-pain.

Il me semble donc, qu' avec un vrai projet transformateur, nourri par des luttes "tout azimut" sur le plan social, économique, industriel, démocratique, il faut que le parti communiste exprime les idées communistes d'aujourd'hui et qu'il le fasse sur le fond et sans transiger avec ceux qui pensent qu'il vaut mieux jouer  " petit bras", parce que le peuple ne serait pas en mesure actuellement de saisir le combat communiste et qu'il faudrait seulement  des "réalistes", comme les socialistes et leurs écuries de gauche ou sociales-libérales, de plus en plus proches des thèses de l'UMP et qui n'osent pas encore le dire publiquement mais n'en pensent pas moins que le capitalisme est indépassable.

Il nous faut donc un projet communiste, un candidat communiste, des luttes à la hauteur de cette démarche, un candidat qui en soit l'animateur pendant cette période électorale qui nous conduira en 2012.

Et puis, que cette élection présidentielle soit l'objet d'une bataille idéologique pour non pas se contenter de dénoncer cette cinquième république au pourvoir personnel mais la dépasser et exiger une nouvelle constitution républicaine où le peuple ne délègue plus le pouvoir mais le prend.

Je pense que les idées communistes peuvent être un  puissant vecteur de lutte contre ce capital en crise et qui va faire en sorte de garder le pouvoir à tout prix y compris avec la social-démocratie;  et les conciliabules de celle-ci, en ce moment, pour savoir quelle posture prendre, montre que l'enjeu n'est pas Strauss-Kahn remplaçant le détestable Sarkozy mais bien des avancées progressistes dans ce monde en crise systémique durable du capital.

L'élection présidentielle est un moment pour les idées communistes et pour favoriser les luttes, leur ancrage, leur développement et l'unité des communistes du dedans et du dehors, si les choses sont clairement nommées.

L'idée communiste, c'est le perce-neige qui sort de l'hiver et qui apparait avec le dégel. La parole est aux communistes pour dégeler cette belle terre communiste sortant d'un trop long hiver.

Bernard LAMIRAND PCF

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 26 Novembre 2010

Le travail des enfants et les actions antisyndicales battent leur plein en RDC

 

Bruxelles, le 24 novembre 2010 (CSI en ligne) : La CSI publie, aujourd’hui, un rapport sur les normes fondamentales du travail en République démocratique du Congo (RDC), dont la sortie coïncide avec l’examen de la politique commerciale de ce pays à l’OMC. Le rapport met en exergue des atteintes systématiques à l’ensemble des normes du travail internationales fondamentales, notamment celles afférentes au travail des enfants et au travail forcé.

 

Le rapport relève qu’un grand nombre d’organisations prétendument syndicales sont en réalité organisées par des employeurs dans le but de dissuader l’activité des syndicats libres. La discrimination antisyndicale reste impunie au même titre que de nombreux autres crimes commis à l’encontre des syndicats. La police et les autorités judiciaires usent fréquemment de leurs pouvoirs à titre arbitraire contre les syndicalistes et couvrent les infractions à la loi commises par des investisseurs et des dirigeants véreux.

 

Les femmes subissent une discrimination dans l’emploi et requièrent la permission de leurs maris pour exercer un travail rémunéré. Le rapport souligne, par ailleurs, que l'OIT a critiqué la discrimination dont fait l’objet la minorité pygmée, qui est marginalisée et spoliée de tout contrôle vis-à-vis de ses terres et de ses possessions.

 

Le travail des enfants, en particulier sous ses pires formes, représente un grave problème en République démocratique du Congo. Le recours au travail des enfants est répandu dans les mines et les carrières, alors qu'un grand nombre d’enfants sont forcés à se prostituer. Parmi les autres problèmes graves relevés par le rapport figurent notamment le recrutement d’enfants soldats et l’exploitation de nombreux citoyens au régime des travaux forcés par des groupes armés et certaines unités des forces armées nationales. Le rapport de la CSI montre que la traite des êtres humains n’entraîne aucune condamnation en justice et insiste sur la nécessité impérieuse de mettre fin à cette impunité.

 

Pour lire le texte complet du rapport : http://www.ituc-csi.org/rapport-en-prevision-de-l-examen.html?lang=fr  

 

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 25 Novembre 2010

Je viens de trouver dans une revue de presse cette déclaration reprise par "Le point" et je l'a publie sous le titre : un député communiste courageux et qui fait honneur à son mandat du peuple.  Bernard LAMIRAND

 

 

 

 

Publié le 25/11/2010 à 14:35 - Modifié le 25/11/2010 à 15:37 Le Point.fr 8

PARLEMENT

AFFAIRE KARACHI - Un député communiste prêt à transmettre les P-V de la mission parlementaire

Source AFP

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Le député PCF du Nord Jean-Jacques Candelier s'est dit prêt à remettre à la justice les procès-verbaux de la mission d'enquête parlementaire sur l'attentat de Karachi, dont il a été membre, dans une lettre à l'un des juges chargés du dossier, rendue publique jeudi. "Je suis informé de votre volonté d'accéder aux verbatim de la mission d'information sur les circonstances entourant l'attentat du 8 mai 2002 à Karachi, mission dont j'ai été membre", écrit le député, dans un courrier daté de mercredi, au juge d'instruction antiterroriste Marc Trévidic. Rappelant que le magistrat est soumis au secret de l'instruction, il l'informe qu'il se tient à son "entière disposition" pour lui "communiquer les différents P-V" de la mission en sa possession.

Le président de l'Assemblée nationale Bernard Accoyer (UMP) s'est, à plusieurs reprises, refusé à communiquer à ce juge les documents de la mission d'information, en arguant du principe de la séparation des pouvoirs. "Plus généralement, je tenais à vous assurer du fait que les députés communistes, républicains et du Parti de gauche feront tout le nécessaire pour favoriser le travail de la justice, libre et indépendante dans cette affaire", écrit encore Jean-Jacques Candelier.

Choqué par la position d'Accoyer

"La dernière chose qui m'a un peu choqué, c'est la position de Bernard Accoyer, qui refusait de fournir les procès-verbaux de la mission. J'estime que c'est une attitude inacceptable, j'ai l'impression qu'on veut étouffer cette affaire", a déclaré le député, sur France Inter, pour justifier sa lettre. "J'estime que les familles des victimes et des blessés doivent connaître la vérité, j'estime que le dossier doit être ouvert et, à partir du moment où le dossier sera ouvert, je pense qu'on y verra plus clair", a-t-il ajouté. Son initiative a été rendue publique au moment où démarrait l'audition comme témoin de l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, vers 14 heures, dans le cabinet du juge Renaud Van Ruymbeke, chargé du volet financier de l'affaire Karachi.

L'ancien Premier ministre a fait état vendredi de "très forts soupçons" de corruption - les "rétrocommissions" -, en 1995, vers des décideurs français en marge de deux contrats d'armement, précisant ensuite qu'il n'y avait "pas de preuve formelle". Dominique de Villepin était secrétaire général de l'Élysée en 1995, quand Jacques Chirac a ordonné, à son arrivée à la présidence, la révision des contrats d'armement, ayant pu donner lieu à de telles "rétrocommissions". La justice s'interroge notamment sur un éventuel financement illégal de la campagne d'Édouard Balladur à la présidentielle de 1995.

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 25 Novembre 2010

QUAND LES RETRAITES SE LES GELENT.

P1030419.JPGCe matin, devant la préfecture de l'Oise, les retraités (es), avec leurs organisations syndicales, se sont rassemblés à 10 heures et ont demandé à être reçu par le Préfet de la République de l'Oise.

Quelques dizaines de militants piétinaient ainsi le pavé attendant que les grilles s'ouvrent et que puissent pénétrer une modeste délégation pour présenter les revendications des personnes âgées qui, actuellement, s'enfoncent dans la misère et dont le premier ministre, hier, dans son discours d'investiture, les prie de remettre encore une fois la main à la poche pour payer les déremboursements à venir de la sécurité sociale;  et autre cadeau empoisonné, de cotiser pour la dépendance. Peut-être aussi, de les imposer, demain, sur leur petit patrimoine pour pallier au remplacement de l'impôt sur la fortune et pour dégager Madame Bettencourt d'un impôt inique qui frappe son le trésor qu'elle a amassé durant des décennies.

P1030423.JPGAu bout de 3/4 heures d'attente, devant le silence du préfet, la délégation ne tint plus et plia bagage en  remettant les pétitions au portier.

Le discours mielleux de Fillon, envers les personnes âgées, avait donc ses limites, la barrière et les gardes chiourmes de la préfecture.

Qu'ils prennent froid ces retraitées, il faisait à peine 3 degrés, peu importait à ce préfet, méprisant ainsi le peuple et surtout les ainés qui ont tant donné pour la France.

Après ce passage à la préfecture, nous voilà parti en direction du conseil général, conseil général de gauche, comme on dit;  là, soudain, les grilles du parc se sont fermées au nez et à la barbe des manifestants.

P1030426-copie-1.JPGAprès une demi-heure de pourparlers, enfin la grille s'ouvre, les personnes âgées pénètrent dans l'enceinte. Ils seront reçus et pour les réchauffer un café leur sera servi.

Mais le mal était fait: ces élites, loin du peuple, ont trouvé comme excuse que c'était le portier, qui, mécaniquement, fermait toujours les portes dès qu'il s'aperçoit de la constitution d'un groupe inhabituel.

Ah, le brave lampiste que voilà.

Leçons à tirer: envoyer une lettre en cinq exemplaires avec accusé de réception avant toute demande: qu'ils sont loin  des gens ces représentants du peuple !

Nul doute qu'il faudra y revenir, peut-être la prochaine fois, en visant particulièrement celui qui tire les ficelles: le MEDEF. Mais y revenir avec les retraités en nombre.

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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Publié le 25 Novembre 2010

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FILLION RAS

Les perroquets médiatiques avaient vu dans la confiance renouvelée par le "nain" au premier ministre, un rôle nouveau de celui-ci: un hyper premier ministre disaient -ils. La déception était grande hier soir dans les rédactions des chaines et des radios, et les éditorialistes furent obligés de revoir leur pauvre copie.

Fillion RAS.

Qui aurait pu avoir l'illusion de croire que ce serviteur du capital, issu de la bourgeoisie provinciale la plus conservatrice, aurait pu avoir une petite parcelle d'indépendance, non pas par rapport au châtelain mais par rapport à sa classe.

Hier, il a pratiqué un discours classique, celui d'une droite qui a encore 17 mois pour poursuivre la casse sociale et mettre le néo-conservatisme libéral dans tous les rouages de la vie politique, économique et sociale.

Evidemment, son discours a visé à rassurer les profiteurs ( pas d'impôts supplémentaires) et même une baisse pour eux à travers la suppression de l'impôts sur la fortune.

Rien non plus qui viendrait irriter les milieux financiers internationaux.

Rien pour l'emploi sinon que des contrats précaires.

Un silence obséquieux sur les frasques bancaires et les friponneries entre les initiés aux affaires douteuses qui polluent la République.

Et puis, tout en se défendant de ne pas pratiquer la terre brulée pour réduire les déficits creusés par la crise comme en Grèce, au Portugal, en Irlande, l'individu, nous administre sa potion de manière dosée mais avec la même finalité réduire le social à sa plus simple expression en se donnant du temps et en sachant qu'il peut même fixer les objectifs après 2012 puisque même la social-démocratie européenne applique les mêmes médications.

Au moment où sont publiés les chiffres d'une pauvreté grandissante et d'autres chiffres d'une richesse opulente, au moment où le jack-pott se gagne chaque jour à la bourse avec un CAC 40 et où les profits explosent littéralement, ce triste personnage n'a aucune pensée pour les salariés et les retraités qui voient leur pouvoir d'achat se dégrader.

Fillon RAS ; et qui aurait pu penser qu'il pouvait avoir une marge de manœuvre: il est là, y compris son mentor, pour appliquer les consignes des agences de notation, du FMI et du G20.

J'observais devant mon écran de télévision cette droite à l'assemblée nationale. Une droite de la pire espèce:  celle que nous décrivait si bien Daumier dans ses dessins caricaturistes. Caricature, je reprends ce mot, car il correspond bien à ce qui s'est vécu hier à l'assemblée nationale: une droite haineuse, de classe avec des rejetons d'une cinquième république devenue comme le PCF le disait dans le temps, une assemblée de godillots, de domestiques, et ce premier ministre n'était qu'un pauvre majordome chargée de la feuille de route du MEDEF.

Quand à la gauche, le discours socialiste était celui "d'un mollusque invertébré", une sorte de grosse limace, qui rampe, et qui erre à la recherche d'un "nulle part". Seul le brave Muzeau du PCF a dit les choses dans une assemblée qui avait déjà déserté l'hémicycle.

Triste république: hier il n'y avait rien de bien réconfortant à l'assemblée nationale. Le débat était ailleurs, dans les coulisses politiciennes, où Martine Aubry rappelait son pacte avec Strauss-Kahn et Ségolène Royal.

Les socialistes à la Papandréou sont entrain d'affuter les couteaux de l'austérité si jamais ils reviennent au pouvoir et la candidature de Strauss-Kahn se profile doucement, et tous les chercheurs de place commencent à se mettre en ordre de bataille derrière un chef remplaçant l'autre chef, celui qui perd ses plumes actuellement dans la basse-cour remplie de fientes.

L'heure est bien à dépasser cette politicaillerie qui règne dans ce pays et ailleurs, où le sens politique n'a plus de sens, et quand il ne s'agit plus que de choisir de quelle manière on va faire trinquer le peuples.

Les luttes actuelles, en France et celles qui pointent au Portugal, en Irlande et ailleurs montrent que les travailleurs ont toutes les raisons de ne plus croire en ces  batteurs d'estrade et qu'ils ont toutes les raisons d'agir immédiatement.

La politique est discréditée avec ces gens là. L'Extrême- droite prospère à nouveau, ce qui manque à gauche, c'est bien un parti communiste qui retrouve ses forces, ses marques et parle communisme.

Alors mes camarades, soyons dans le combat de classe d'aujourd'hui, produisons des idées communistes, dépassons notre propre crise, nos divisions et prenons à bras le corps toute ce réel et travaillons le avec les peuples.

Prolétaires de tous pays- unissez-vous.

 

Bernard LAMIRAND

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Rédigé par aragon 43

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